Sujet: ✝ cover my eyes, cover my ears, tell me these words are a lie. Mer 13 Fév - 21:25
seth-wilee forrest jakotrov
一 ta connerie te tuera un jour. merci, moi aussi, je te souhaite bon courage dans la vie ! 一
fiche d'identité; † nom: jakotrov. Ouais, y'a un peu de russkov là-dedans. † prénoms: Seth, Wilee (coyote), Forrest, cherchez pas à comprendre. † date de naissance: le treize décembre xxxx. † lieu de naissance: une petite maison, Aurea Luna. † orientation sexuelle: il n'en avait aucune idée, avant. † créature: sorcier. † âge: 20 ans. † métier: chasseur en forêt. † lieu de résidence: son appartement, à Aurea Luna.
tell me something. ne laissera jamais quelqu'un conduire, s'il monte dans une voiture, c'est lui qui conduit et personne d'autre ∞ fait de bien drôles de cauchemars, se réveille presque toujours en sursaut ∞ est orphelin ∞ a une peur bleue de l'eau, quand il ne voit pas le fond ∞ fume et boit, c'est pas bien pas vrai ? ∞ aime beaucoup de le vélo de ville, d'ailleurs, il n'a pas de frein sur le sien ∞ du genre casse-cou, il s'est déjà brisé plusieurs os ∞ pète facilement les boulons, surtout quand on parle de sa famille ∞ se bat constamment, sans tellement savoir pourquoi ∞ mange tout le temps des chocapics, car c'est fort en chocolat ! ∞ déteste le chocolat ∞ mange de moins en moins, ces derniers temps... inquiétant ? vous ne croyez pas si bien dire... ∞ a depuis quelques temps, de fortes douleurs dans le bas du dos parfois ∞ a découvert depuis une semaine qu'il souffrait de neurofibrosarcome schwannome ∞ garde ça bien secret, faudrait pas qu'une certaine personne vienne à l'apprendre ∞ s'est déjà fait mordre par un vampire à l'âge de quinze ans, parce que c'était marrant ∞ plusieurs cicatrices parsèment sa peau, mais ça, il refuse d'en parler ∞ plusieurs tatouages aussi, qui reflètent quelques lourds secrets qui pèsent sur sa conscience ∞ croit voir les fantômes, des fois, notamment sa soeur : Salem ∞ aime beaucoup la musique ∞ fait du skate, et quelques sports extrêmes quand il en a l'occasion ∞ mais maintenant, c'est de plus en plus dur... ∞ chasse dans les bois, à l'arc, au couteau, à n'importe quoi ∞ souffre silencieusement des absences d'un certain blond, même s'il est hors de question de lui en parler ∞ champion de MMA dans sa catégorie ∞ est marié illégalement, oui oui.
caractère; ✝ Franc, pour l'être, il l'est, un peu trop même parfois. Il ne passera pas par quatre chemins pour vous dire ce qui ne va pas, monsieur n'hésite pas à dire haut ce que certains pensent tout bas, bien au contraire...
✝ Très impulsif, le principal trait de son caractère et il est d'ailleurs craint pour ce point, il fait peur quand il s'énerve, il démarre au quart de tour à la moindre broutille, surtout quand cela concerne sa sœur.
✝ Rusé, il pense à tout, au moindre détaille qui pourrait faire sa faille, le moindre petit point qui pourrait faire pencher la balance en faveur de son ennemi, c'est pourquoi il ruse pour trouver un plan encore plus diabolique et infernal.
✝ Ambitieux, il a toujours quelque chose à faire, des projets, des idées pour l'avenir. Après, bonnes ou mauvaises, cela varie selon son humeur alors méfiez-vous...
✝ Pénible, ah oui et à fond en plus ! Quand il a décidé quelque chose, tout ce passe comme il le souhaitait et quand il veut quelque chose, il l'obtient ! Même s'il doit vous taper sur le système toute une semaine, il parviendra sans problèmes à ses fins.
✝ Rancunier, mais Loyal. S'il y a bien quelque chose qui caractérise Seth, c'est qu'il est très rancunier. D'autant plus quand il vous donne sa confiance et que vous le poignardez dans le dos. Il vous en voudra à jamais. Tout est relatif hein, il ne va pas vous détester parce que vous avez perdu son livre... Malgré cela, il sait rester très Loyal, même pour se venger, il évitera à tout prix les coups bas, il n'aime pas attaquer comme un lâche.
✝ Fidèle, oui ça peut paraître bête, mais oui. Quand il aime quelqu'un, c'est jusqu'au bout, il est doux, attentionné, calme. La personne qu'il aime sera la seule à qui il pourra se confier vraiment, se libérer. Mais si celle-ci vient à le trahir, ça le détruira et il deviendra mauvais, très mauvais, car il aura accordé sa confiance et vous lui aurez arraché. Actuellement, même si c'est triste à dire, la seule personne à qui il fait réellement confiance, c'est bien Andrew.
✝ Cynique, malgré sa joie de vivre, sa récente découverte de sa maladie le plonge de plus en plus dans le cynisme. Il n'était pas aussi pessimiste avant, mais maintenant, il prend la vie comme elle vient, et se moque clairement de la mort. Hé oui, sa vie, c'est 50/50.
derrière l'écran; † pseudo/prénom: mon maître vénéré. † âge: 1143 ans.† comment est-ce que tu as débarqué ici: pop! goes my heart.† qu'est-ce que tu penses de cette nouvelle planète : elle serait mieux avec un peu plus de poivre.† et c'est qui sur ton avatar: chico lachowski.† crédits: white rabbit.† code du règlement: je suis ton père.† quelque chose à rajouter bernard: j'aime les lasagnes - n'y voyez là aucun mauvais jeu de mot.
Dernière édition par Seth-Wilee L. Jakotrov le Mer 13 Fév - 21:37, édité 2 fois
Sujet: Re: ✝ cover my eyes, cover my ears, tell me these words are a lie. Mer 13 Fév - 21:25
« Il y a ces instants, ceux bercés par le silence, qui nous poussent à réfléchir à ce que nous avons été, et ce que nous sommes aujourd'hui. Alors, on se souvient de la simplicité de nos débuts. Alors, on se souvient de l'innocence, dernière trace d'une enfance perdue. »
Chaleur. Cette sensation de caresse, sur sa peau. L'effet qu'une fine brise d'été a sur toi, assis au milieu des herbes hautes. Une maison au milieu d'une plaine. Une maison de bois, qui n'a en soit, rien d'exceptionnel, mais qui dégage quelque chose d'indescriptible. Quelque chose de paisible, de calme. Quelque chose qui pousserait l'inconnu à venir frapper à la porte. Cette maison a quelque chose de rassurant, d’intrigant. C'est la maison de ta petite famille. Tu souris, gardant un œil bienveillant sur ta cadette, qui s'amuse de trois brins de paille. Salem. C'est son prénom, à cette petite fille que tu surveilles, alors que le soleil vient lentement s'écraser sur l'horizon. Finalement, tu te laisses aller en arrière, posant ta tête sur un coussin d'herbe tendre. Tes doigts glissent, redessinant involontairement les irrégularités du terrain. Le regard braqué vers le ciel, tu remarques une groupe d'oiseaux qui s'envolent, au loin. Ils passent tous les soirs, ce n'est pas la première fois que tu les croises à cette heure-ci.
Un soupir s'échappe d'entre tes lèvres. Tu décides de te redresser, plantant tes deux coudes dans la terre. Tu tournes lentement la tête vers ta mère qui s'active encore, à étendre le linge sur les trois cordes tendues à côté de la maisonnette. Les draps blancs, soulevés de manière régulière par cette même brise, t'amènent à laisser tes pensées divaguer, encore une fois. Un sourire se dessine sur ton visage, tu abandonnes ta place, te relevant, pour rejoindre Elisabeth, qui termine d'étendre les derniers tissus humides. Elle te voit arriver, un affiche ce rictus qui la caractérise si bien ; celui d'une mère tendre, aimante. Elle glisse une main sous ton menton, et ton sourire s'élargit un peu plus.
Soudainement, son regard se fait lointain. Elle vient de relever la tête, comme pour détailler l'arrivée de quelqu'un. Estompant cet air surpris qui te prend, tu fais demi-tour pour voir une silhouette se dessiner, au loin. Un homme, qui avance sur le sentier de terre brûlée, jusqu'à vous. Un mince film de poussière se dégage, derrière lui, il avance toujours, le casque de mineur sous le bras. C'est ton père, qui revient du boulot. Sans plus attendre, tu détales, sur ce même chemin, allant à toute allure vers lui, pour l'enserrer entre tes maigres bras d'enfant. Il rit légèrement, glisse une main dans tes cheveux, et tu attrapes sa main pour l'entraîner jusqu'à la maison.
Un père mineur, une mère au foyer, une petite sœur adorable, pas grand chose pour vivre à part une maison de bois au milieu des plaines d'Aurea Luna. Au final, le bonheur le plus total se résume souvent à l'essentiel. Tu ne demandes pas plus. Non, en réalité, tu ne veux pas plus. Ce que tu as là, c'est tout simplement parfait. Ce que tu as là, c'est le calme avant la tempête.
« La douleur, comparable à une flamme nous dévore de l'intérieur. Nous nous consumons, sans même pouvoir retenir les cendres de notre âme. On a cette impression que c'est la fin, que notre monde s'écroule et que les ruines s'envolent en fumée dans l'incendie de nos souvenirs. »
Les mains dans les poches, le regard planté sur cet amas de cendres qui jonchent le sol. Un tas, une montagne de suie ; toute ta vie, en fumée. Tu plisses les yeux, encore humides, et tu jettes un nouveau bout de tissu. Tout de suite, les flammes le dévore, comme d'ardents prédateurs qui se jettent sur une maigre proie. Quelques secondes plus tard, le tissu blanc n'est plus rien. Rien, sauf une fumée opaque qui vient te brûler les yeux. Qu'est-ce qu'on tente de faire disparaître ainsi ? Un morceau de ta famille. Les vêtements de ta mère, les draps de ta soeur. Tout ce qu'elles ont pu contaminer, toucher. Car oui, elles ne sont plus de ce monde. Elles sont mortes. Elles dorment, définitivement. Qu'est-ce qui les a emportées ? Une maladie. Une lourde maladie rare, qui a touché une partie d'Aurea Luna, il y a de cela quelques semaines. Tu ne fais que te répéter que ce n'était pas censé arriver. Vous étiez censés être inatteignables. Tout simplement car vous habitiez loin. La preuve que non, au bout de quelques temps, sans aucune tentative de communication avec la grande ville, ta mère et ta soeur sont tombées malades. Les Jakotrov sont forts, on dit d'eux qu'ils sont immortels. C'est ce que ton père t'a toujours dit. La preuve que non.
Du haut de tes douze ans, tu restes debout, à dire adieu aux deux petites femmes de la famille. Elisabeth était une femme forte pourtant, sans aucune pathologie particulière. Salem elle, n'était qu'une gamine. Ta soeur. Elle n'avait que dix ans. Dix maigres années seulement au compteur... Tu te répètes, encore une fois, que la vie est injuste. Pourquoi est-ce que ce sont toujours les meilleures personnes, qui partent en premier, hein ? Pourquoi. En voilà, une autre question qui te taraude. Tu as d'abord nié leur mort, car c'était tellement impensable pour toi ! Puis, tu as prié. Tu as prié Rod, comme on le fait dans ta famille depuis des siècle. Tu as prié pour qu'on te les rende, tu t'es mis à genoux, en espérant rien qu'une journée de plus. Rien. Même pas un signe. Niet. Alors, depuis, tu es dans cette espèce d'état second. Tu ne dis plus rien. Tu gardes constamment les yeux dans le vague, sans chercher à te raccrocher à qui que ce soit, à quoique ce soit. Pour la première fois dans ta vie, tu as vraiment mal. Pour la première fois dans ta vie, tu comprends ce que c'est que de souffrir. Une main tremblante se pose sur ton épaule. Tu tombes, à genoux. Tu pleures, encore, toujours ; tu n'as plus que ça à faire, de toute façon. Derrière la pellicule floue de tes larmes, tu contemples la mort elle-même. Tu dis adieu à ta mère, à ta soeur. Tu dis adieu à une moitié de toi.
« Si on a strictement rien à quoi se raccrocher, même pas l'ombre d'une main qui se tend pour nous rattraper, on se laisse simplement couler, dans les limbes de la vie. On se laisse dériver, alors que les océans se déchaînent pour nous dépouiller de ce qu'il nous reste. C'est alors qu'un sourire illumine notre ciel, et se fait le chalutier qui viendra nous secourir. »
« J'm'en fous, tu as menti ! TU AS MENTI ! » Tu hurles, tu t'égosilles, tu craches tes mots au visage de l'homme qui se tient en face de toi. Il est pâle, ses traits sont creusés par la fatigue, ses paupières retombent lourdement sur ses yeux, il soupire. Il garde une main en appuie sur la rambarde des escaliers, et il te regarde péter un câble en bas, dans la petite cuisine. Les larmes te viennent rapidement ; de rage d'abord, puis de désespoir. C'est comme s'il venait de t'enfoncer un couteau dans le coeur, faisant sauter les points de suture avec lesquels tu panses tes plaies depuis trois ans. Trois ans qu'elles sont mortes. Hargneux, tu attrapes un tiroir au hasard, que tu balances quelques mètres plus loin : les couverts s'éparpillent sur le plancher de la pièce, et à nouveau, tu t'époumones, ne parvenant pas à te calmer. « Après la mort de maman et Salem, j'étais carrément détruit ! C'est pour ça que j'ai pris mes distances, c'est pour ça que je me suis montré aussi froid ! Mais bordel, tu peux le comprendre ça, non ? Je voulais mourir ! J'en pouvais plus, de me réveiller le matin, en voyant la couchette de ma soeur vide ! J'en pouvais plus, de vivre avec les fantômes de maman et Salem ! J'en avais ras-le-bol ! » Un verre te passe sous la main, et bientôt, il éclate contre un mur. Oui, tu as pris tes distances, après leur mort. Tout simplement car tu ne voulais plus t'attacher à personne, car ça faisait trop mal, et que tu savais parfaitement que perdre ton paternel serait l'épreuve de trop. Alors, même si c'était égoïste, tu t'étais éloigné. Aujourd'hui, c'est totalement différent, voilà quatre ou cinq mois, que tu t'es rapproché de ton père, réellement. Cela fait bien peu, certes... Mais pour toi, c'est déjà tant. « Après leur mort, je ne faisais plus confiance à personne, ni à moi-même, ni à toi ! Je ne voulais plus parler, plus entendre, plus regarder quoique ce soit, car j'avais peur de les voir ! Tu t'en souviens parfaitement, je n'étais plus rien ! Rien qu'un fantôme moi aussi, qui errait dans la maison ! » Deux assiettes finissent elles aussi, leur ascension contre un mur. Tu marques une courte pause, reprenant nerveusement ton souffle. « Tu m'avais dit qu'on était INVICIBLES, tu l'avais promis ! FOUTAISES ! Tu bossais, et moi, je crevais lentement dans cette baraque ! Et un jour, enfin, UN JOUR, j'ai décidé de te laisser une autre chance, de me rapprocher ! Un jour, j'ai décidé de te faire confiance à nouveau ! Tu sais combien de temps ça m'a pris, hein ? Je me suis raccroché au moindre de tes mots, à la moindre de tes actions, je me sentais enfin mieux, je sortais enfin du gouffre, et voilà que tu me refous la tête sous l'eau ! » Tes yeux te brûlent, Seth. Les larmes s'en échappent encore, sans que tu ne puisses les retenir : tu n'en as ni la force ni l'envie, de toute façon. Alors, tu t'arraches les cordes vocales, encore une fois. « Tu m'as ENCORE trahi merde ! Tu m'avais dit que tu ne m'abandonnerais pas ! JAMAIS ! Tu l'avais juré ! Et voilà... Encore une fois... Trahi. » Le doyen fait profil bas. Tu viens de le détruire Seth, tu t'en rends compte au moins ? Tu viens de lui faire mal, profondément. Le verre plutôt fin que tu tiens entre tes doigts explose, tu te retrouves avec quelques éclats de verre dans la peau. « Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt, hein ? Tu m'avais juré... » L'autre est livide, silencieux, son teint est anormalement clair. Pour peu, il en deviendrait translucide. Ses yeux sont rougis, ses tempes moites, tu décèles dans chacun de ses gestes un fin tremblement. Ton père est malade, Seth. Il est malade. Pourquoi, comment ? La mine. Il a inhalé pendant bien trop longtemps, un air totalement impur. Et désormais, il en paye les conséquences. Il se décide enfin à esquisser un mouvement en avant, tu recules. « Je... Je savais que j'allais mourir, Seth.. Mais je voulais qu'on profite du temps qui nous restait ensembles, tous les deux. Père, et fils... C'était la dernière occasion qui se présentait à moi... Je voulais partir... Tranquille... » Tu secoues la tête, dépité. Pas seulement par ce que tu entends, mais parce que tu peux penser par derrière. « T'es qu'un égoïste... » Tu te lèves, et tu sors, sans plus de cérémonie. Tu pousses violemment la porte pour t'enfuir, loin d'ici. Tu as l'impression d'étouffer. Il tente toutefois de te saisir par le bras, tu te dégages violemment. « Dégage. » Et tu files, en courant, sous la pluie battante de ce mois d'Octobre. Tu allonges tes longues jambes, augmentant le rythme de cette course folle te réfugier dans les bois. Et tu cours, encore, toujours. Tout droit. Tu cours, car c'est définitivement la fin, pour toi.
« On entend souvent dire que le temps guérit toutes les blessures. C'est plutôt vrai, on ne peut pas dire le contraire. Mais parfois, le temps en élargit certaines, et de plaie superficielle, cette faille qui s'était dessinée sur son coeur lors de sa plus tendre enfance, était devenue une plaie béante. Il n'était plus cassé. Il était brisé. »
Le bruit des sirènes, le flash des gyrophares. Tes yeux qui se ferment, doucement. Tu as mal à la tête, Seth. Affreusement mal. Alors, tu te laisses aller, et encore une fois, c'est noir. Une affreuse odeur de désinfectant, le flash des néons. « Augmentez la dose de morphine, vite. » Ta tête bascule en arrière, les sons raisonnent, tu n'as aucune idée d'où tu es. Tout est douloureux, terriblement douloureux. Tu sens juste des mèches de cheveux, trempées, retomber sur ton front. Les yeux dans le vague, tu ne bouges plus. Tu ne peux pas bouger de toute façon. Tu es sur un espèce de chariot, et on t'entraîne tu ne sais où. Finalement, tout s'arrête de bouger, les gestes des personnes autour de toi se font de plus en plus lents. « ... Mis sous anesthésie générale, vous pouvez lancer l'opération. » Et à nouveau, tes paupières tombent. Pour de bon cette fois ? Tu n'en sais rien, tu es juste inconscient.
Tu rouvres les yeux, pour de bon cette fois. C'est dur, ça fait mal. La lumière, aussi agressive soit-elle, emplie à nouveau ton regard. Tu ne peux toujours pas bouger, tu es carrément paralysé, à demi-assis dans ce qui semble être un lit. Un lit d'hôpital. Un hôpital... douloureusement, tu déglutis. Ta gorge est sèche. Tu as ce goût terrible d'antiseptique, partout ; dans tes narines, au fond de ta gorge... C'est dégoûtant. Mais ce n'est pas ce qui te préoccupe le plus, non. Ce qui t'empoisonne l'esprit sur l'instant, c'est bien la raison de ta présence ici. Tout reste encore flou dans ta tête. Tu te souviens juste d'un gros choc, puis, plus rien. Tu te souviens aussi de la pluie, puisque tu étais trempé à ton arrivée ici. Mais le reste... C'est le vide intersidéral. Péniblement, tu souffles. Voilà qui te brûle de l'intérieur... Tu essayes de déplier et replier les doigts, lentement. Tu te sens... Engourdi. Totalement engourdi. Et tu détestes cette sensation, toi qui as toujours besoin de bouger...
« Wilee ! » Tu lèves un peu la tête, regardant l'homme qui vient d'entrer dans la pièce. Les contours de la silhouette ne sont pas vraiment nets, mais tu reconnais tout de même ton oncle. « ...Ađalestienn... » Ta voix est si faible, si rauque. Et ta gorge, tu as l'impression de t'en arracher la paroi, à chaque mot. « Qu'est-ce que tu as fait encore comme connerie, hein ? Tu m'as fait une de ces peurs... » Tu forces un sourire, tout doucement pour éviter de trop tirer. Tout te fait mal... Que c'est pénible alors. Tes yeux descendent sur ton bras. Intraveineuse. Bien... Un autre homme rentre, un médecin cette fois. Tu le reconnais à la blouse blanche, au stéthoscope. Pathétique stéréotype qui s'avère plutôt vrai, pour le coup. « Wilee Jakotrov, 16 ans, accident de voiture.. Ah oui, c'est vous. Alors, je me présente, je suis le docteur Holmes, c'est moi qui me suis occupé de l'opération dès votre arrivée ici. » Tu souris bêtement, pas vraiment sûr de comprendre. Merde, de quelle opération est-ce qu'il te parle ? « De quelle... opération ? » Il replace son bloc note sous son bras, et reporte son attention sur toi. « Vous êtes arrivé ici avec une fracture ouverte tibia-péroné, fracture du nez, deux côtes cassées et une côtes fêlée. Sans compter les nombreux bouts de verre que l'on a dû vous retirer un peu partout sur le visage et dans le dos et les bras, après que vous ayez traversé le pare-brise. Autant dire que vous êtes un chanceux, Wilee. » Ce même sourire complètement débile s'élargit sur ton visage. Seulement ? C'est... Trop. Pourquoi est-ce que tu es encore en vie, hein ? Parce que les Jakotrov sont des immortels.
Soudainement, tout te revient plus ou moins. En réalité, tu ne te souviens plus précisément de comment s'est déroulé l'accident. Tu sais juste que tu étais dans une voiture, et que le choc a été plus que violent... Et que... Qui est-ce qui conduisait déjà ? Oh non. Castiel. Tu perds un peu de ton sourire, tout de suite inquiet pour ton meilleur ami. C'est vrai, qu'en est-il de lui, hein ? Tu déglutis encore une fois, reprenant la parole avec un peu plus d'assurance. « Et Castiel... Comment va-t-il ? Il est réveillé ? Je dois le voir... Dans quelle chambre est-ce qu'il se trouve, hein ? » Les deux hommes se regardent longuement, sans rajouter un mot. Tu fronces les sourcils, effrayé. Oui, tu as peur de comprendre cette chose, capitale, sa mort. Tu es terrorisé à l'idée de l'avoir perdu définitivement. « Où est-ce qu'il est, hein... » Ta question ne sonne plus tellement comme telle. La peur te prend aux tripes, tu ne sais pas comment réagir. « Le conducteur est mort. Il a donné l'alerte avant de succomber à ses blessures. » Ton corps est pris d'un drôle de spasme. Ta respiration se fait de plus en plus pressée, de plus en plus bruyante. Non. Non... « Non, c'est pas vrai ! C'est pas possible... Il... Il peut pas être mort, c'est pas possible... » Le médecin, professionnel, reprend. « Fracture ouverte du fémur. Il s'est vidé de son sang. Je suis sincèrement navré. Je crois que je vais vous laisser. » Tu t'enfonces dans ton oreiller. Tu veux disparaître. Oui, tu veux vraiment disparaître... Il n'avait pas le droit de mourir... Il n'avait que dix-huit ans merde... Il était en bonne santé, il souriait tout le temps, il était remarquable, généreux, altruiste... Il voulait devenir secouriste, pas finir entre quatre planches... Non, il ne le méritait pas, pas ce jour-là... Ni le jour d'après. Il ne méritait tout bonnement pas de mourir ainsi. Et pourtant... Tu pleures, vraiment. Toi qui croyais avoir tout perdu, hé bien, tu t'es trompé, lourdement. « Wilee je... » Tu ravales tes larmes, et plus que froid, tu reprends. « J'ai besoin de me reposer. »
Sans chercher à comprendre, il abandonne la partie. Il s'en va prendre un café, ou tu ne sais quoi. Tu trembles, tu as mal. Mentalement, physiquement, la douleur vire à l'intolérable. Pourtant, tu te redresses, même si tes côtes te font affreusement mal. Une grimace de ta part le montre d'ailleurs, tu as tellement mal... Mais non, tu résistes, tu tires le drap pour regarder ta jambe. C'est du joli, franchement... tes pieds viennent se déposer sur le sol glacé, tu t'appuies sur ta jambe encore valide. C'est dur. Tu te relèves, gémissant de douleur au moindre de tes gestes. Allez, tu dois bouger. Pour faire quoi ? Tu n'en sais rien. Tu veux bouger, c'est tout. Tu tentes de t'appuyer sur ton autre jambe, et tu t'écroules, sur tes côtes. Tu hurles, et une petite troupe de médecins se ramène. On te réprimande, on te ramène sur ton lit, et tu te remets à chialer, comme un gamin. Tu aurais dû mourir, pas lui. Tu aurais dû conduire, même si tu n'en avais pas l'âge, tu pouvais le faire. Il a insisté pour prendre le volant, tu ne l'as même pas retenu. Tu as laissé tomber. Par ta faute, ton meilleur ami est mort.
« La vie change radicalement, quand on est plus seul. On a enfin quelqu'un sur qui compter, quelqu'un à apprécier, quelqu'un à qui se confier, mais par-dessus tout, quelqu'un a aimer. Et on est comme soulagé d'un poids, car quelque part, on se dit que non, on ne finira pas seul, sur le long chemin de la vie, il y aura toujours cette personne pour vous tenir la main. »
Après la perte de ton meilleur ami, Castiel, tu n'étais plus le même. Tu n'as pas autant laissé tomber qu'avec ton père, non... Tu as peut-être un peu décroché, mais étrangement, tu t'es relevé. Oui, ça t'a pris du temps. Réapprendre à marcher, à courir, soigner ton nez et panser tes plaies. Calmer ce traumatisme aussi... Mentalement, ça a tout chamboulé, et pourtant, tu t'en es sorti. Comment, grace à quoi ? Plutôt grace à qui. Tu as aujourd'hui vingt-ans. Et cela fait quatre ans que tu l'as rencontré, lui. Andrew. Andrew Firearrow. Un autre sorcier, de deux ans ton aîné. Tu ne sais pas comment, tu ne sais pas pourquoi, c'est sur lui que c'est tombé. Un soir, une rencontre dans un bar, la soirée se terminant à ton appartement à Aurea Luna... Appartement que tu dois au passage, à ton oncle, ton ancien précepteur. Mais bref, là n'est pas la question. Tout a si bien collé entre vous deux... Et puis, voilà, vous êtes désormais tous les deux, et vous filez le parfait amour. Sait-il à quel point tu lui es reconnaissant, hein ? Tu n'en sais rien. Tu l'ignores même totalement... Il est tellement pour toi. Il est tout ce dont tu avais besoin, pour remonter la pente... Car oui, tu dois l'avouer, quand Castiel est parti, tu croyais que tout était définitivement perdu pour toi. Tu as enchaîné les conneries, deux trois nuits chez les autorités d'Aurea Luna... Tu ne te sentais pas très bien, alors, tu faisais n'importe quoi, pour gagner en notoriété, et te faire des amis. Tu as réussi, c'est vrai. Mais, au prix de quelques blessures, malheureusement... Ta vie à cette époque, tu ne la tenais plus tellement en main. Tu enchaînais les soirées, tu souriais, même si c'était totalement faux... Et voilà que lui, il est arrivé, comme un ange tombé du ciel. Vous êtes si opposés, du côté de votre caractère pourtant... Il faut croire que cette différence n'aura pas été un grand obstacle, entre vous ! Bien au contraire... Tu as fait avec ses qualités, lui s'est adapté à tes nombreux défauts. Vous êtes... Complémentaires ? Oui, si on peut dire cela ainsi. Tu peux le crier sur tous les toits, ta vie est parfaite, depuis qu'il est là pour te soutenir, pour te pousser... Même si souvent, c'est plutôt l'inverse, il ne doit pas se rendre compte de l'influence qu'il a sur toi... Des hauts, des bas, de la folie, de l'amour, des larmes et des sourires, des drames et des délires... Malgré sa tentative de suicide qui t'a tout de même rendu dingue, tu peux l'affirmer : tout, tout est parfait, entre vous. Ton diplôme en main, un appartement confortable, un petit ami un peu fou, qu'est-ce que tu peux demander de plus, franchement ? Rien. Sauf peut-être une chose... Que le destin ne s'en mêle pas. Qu'on vous laisse tranquilles, tous les deux. Que là haut, les dieux ne cherchent pas à mettre la pagaille, pour la première fois dans ta vie... Que tu puisses enfin connaître le vrai bonheur. Avec lui. Que vous puissiez vivre heureux, longtemps, paisiblement. Comme dans les contes de fées.
Enfin, tout le monde le sait. Les contes de fées, c'est bidon.
« Les cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n'a pas été qu'un rêve ; elles sont les fissures sur le mur de notre esprit. Quand tout va mieux, quand on se dit que l'on a essuyé le pire, il y a toujours quelque chose pour venir nous remettre un coup, quelque chose pour nous faire trébucher, dans l'escalier de notre vie. Des fois, on peut contourner cette chose. Des fois, on se voit obligé de lui faire face. Il n'a pas eu ce choix. »
Retour à l'hôpital. Ça devient presque comme une seconde maison, cet établissement. Ton père, Castiel, toi, Andrew. Tu t'y rends régulièrement. À croire que tu aimes ça, enfin, c'est ironique, bien sûr. « Vous avez un cancer, extrêmement rare à votre âge, je vous l'accorde. Neurofibrosarcome Schwannome. » Tu clignes encore des yeux, en te souvenant des mots de ton médecin. Voilà quelques temps que tu te plaignais d'une douleur dans le bas du dos. La voilà, la raison de ta douleur. Alors c'est ça, tu vas mourir comme ton père, d'un cancer ? Le regard dans le vague, bras ballants, tu avances à travers le couloir de l'hôpital, sans un mot. Glissant tes mains dans les poches de ta veste de cuir, tu erres, le long du couloir. C'est déprimant, un hôpital. Une famille pleure sur ta droite, alors qu'un chariot approche, avec un cadavre emballé dans un sac noir. Un regard triste pour le défunt, et un peu plus loin, tu éclates de rire. Et tu sautilles dans le couloir, on dirait que tu planes totalement... Mais non, c'est juste nerveux. Tu déconnes tout seul, on dirait un dingue. Tu t'amuses d'un rien, et finalement, tu sors de l'hôpital. Retour à la vraie vie. Tu passes une main dans tes cheveux, te demandant ce que tu vas bien pouvoir faire maintenant. Ta famille n'en a rien à faire, là où elle est. Andrew en revanche... nah, non, tu ne vas pas lui dire, trop dangereux. Soupirant profondément, tu reprends ton chemin en ville, jusqu'à chez toi. Tu es incroyablement calme. Incroyablement serein. Et pourtant, tu sais que maintenant, ta vie, c'est fifty-fifty.
Dernière édition par Seth-Wilee L. Jakotrov le Sam 16 Fév - 21:20, édité 2 fois
Andrew F.K. Firearrow ♆ Sing yours emotions, try to live.
Sujet: Re: ✝ cover my eyes, cover my ears, tell me these words are a lie. Jeu 14 Fév - 17:01
Bon courage pour la fiche
Aleksandr L. Volkov ♆ never let me go.
♆ papiers d'identité.
♆ race : vampire ♆ âge : 1147ans ♆ métier : tueur a gage ♆ célébrité : sebastian Stan ♆ crédits : L@eTi ♆ messages : 70
Sujet: Re: ✝ cover my eyes, cover my ears, tell me these words are a lie. Dim 17 Fév - 14:22
Han mon seth!!!!!! *voit Andy me tuer mais m'en fou! * Seth!!!! *-* rah c'est pas juste je part une semaine et je rate le retour de mes chouchous TT Je vais pleurer!!!!! Seth *bave trop pour pleurer en fait* Franchement je veux vous revoir mes persos chérie! *-*
Andrew F.K. Firearrow ♆ Sing yours emotions, try to live.
Sujet: Re: ✝ cover my eyes, cover my ears, tell me these words are a lie. Dim 17 Fév - 14:56
Pas tooooouuuuuuuuuche !!! Mooooooooon Seth !!! Mon mien à moi ! Mon petit prince, ma sucrerie, mon tout ! En bref... Mooooooooooon époux à moi, on n'y touche pas ou sinon on a affaire à moi !!!
Raleigh Rutherford ♆ tell me, would you kill...
♆ papiers d'identité.
♆ race : Vampire (de Samael). ♆ âge : 1143 ans (et fou amoureux de Samael). ♆ métier : Fouteur de m**** (et amant de Samael à plein temps).♆ célébrité : H. Christensen ♆ crédits : awake. ♆ messages : 519
Sujet: Re: ✝ cover my eyes, cover my ears, tell me these words are a lie. Lun 25 Fév - 13:38
MERCIIIIII VOUS TOUS ! J'VOUS N'AIME D'UNE FORCE PAS POSSIBLE !
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Sujet: Re: ✝ cover my eyes, cover my ears, tell me these words are a lie.
✝ cover my eyes, cover my ears, tell me these words are a lie.