Sujet: Andrew ♪ Your life like a song Mer 13 Fév - 21:38
Andrew Fenris Klemens Firearow
一 Pourquoi je suis ainsi ? C’est un secret ! ^.~ 一
fiche d'identité; † nom: Firearrow † prénoms: Andrew Fenris Klemens † date de naissance: 03/01/978. † lieu de naissance: Une maison secondaire de son père, au sud d’Aurea Luna. † orientation sexuelle: Heu... Bi ? † créature: Sorcier. † âge: 22 ans. † métier: Chanteur. † lieu de résidence: Là où ses pas le mènent et les demeures familiales.
tell me something. N’est pas aimé des chats (ou alors aimé comme repas) ∞ possède de larges cicatrices en forme de griffure dans le dos ∞ possède une autre cicatrice qui fait le tour de son cou, souvenir de sa tentative de suicide à ses 18 ans ∞ parle parfois avec un curieux accent que certains disent être le mélange de plusieurs langues terriennes ∞ peint quand il s’ennuie ∞ se déguise beaucoup ∞ est surnommé LJ par ses amis proches à cause d’un Léiothrix jaune qu’il a apprivoisé il y a quelques années ∞ adore les fruits rouges ∞ a toujours plein de choses dans ses poches ∞ souffre d’une assez forte phobie de la foule qu’il ne contrôle que lorsqu’il chante ∞ est capable de beaucoup faire varier sa voix ∞ se drogue à une certaine sucrerie ∞ déteste les Chasseurs ∞ ne tient pas l’alcool ∞ voyage beaucoup, pour son plaisir personnel ou pour le travail ∞ est très sensible à tout contact dans le cou, celui-ci n’est donc jamais couvert ∞ bois au moins une fois par jour une tasse d’eau chaude au miel avec quelques gouttes de citron ∞ ne sait pas dormir sur le dos ∞ a tendance à peut-être trop travailler ∞ est haï des journalistes à cause de sa manie de ne jamais répondre aux questions ∞ maîtrise parfaitement la guitare, un peu violon et le piano ∞ est d’une maladresse presque maladive ∞ a fait quelques temps des études pour devenir médecin mais a vite laissé tomber ∞ possède un unique tatouage, sur l’omoplate droite : un léiothrix jaune gonflant ses plumes sur la tête d’un loup ∞ n'aime pas beaucoup employer la magie ∞ regrette de voir combien son boulot lui prend ce temps qu’il voudrait passer avec un certain brun... ∞ est marié illégalement, désolé pour vous mesdames *SBAFF*.
caractère; Décalé On ne peut pas le louper : il fait tout pour attirer l'attention. C'est quelqu'un d'atypique, par sa manière de penser, cette façon de rester dans un petit monde imaginaire et d'y embarquer les autres, dans ses tenues extravagantes, son accent étrange... Il ne laisse pas indifférent et a toujours entretenu sa différence, malgré les critiques, malgré tout ce qu'il a pu subir à cause de ça. Son décalage est sa marque de fabrique, ce qui fait que la vie reste un jeu... Un jeu donc bien peu de personnes ont véritablement compris les règles, parce que celles-ci sont bien plus profondes que cette folie dont il fait volontiers preuve.
Joyeux Sourire, plaisanter, raconter des bêtises... Oui, Andrew est quasiment constamment de bonne humeur et il s'arrange pour que les autres le soient aussi. Peu importe son état d'esprit, il est toujours joyeux. De toute manière, comme il le dit si bien, il est né pour sourire et pour amuser les autres, pas pour déprimer. Il ne veut d'ailleurs plus retomber là-dedans...
Patient Le calme et la patience... Il sait en faire preuve, il n'ira pas se précipiter dans quelque chose, il lui faut un minimum de temps pour ne pas faire n'importe quoi. Enfin, dans un grand nombre de cas. Il est capable d'agir sur un coup de tête mais il ne le fait pas toujours. De même, il sait écouter les autres, il est patient avec eux... Parfois peut-être un peu trop d'ailleurs.
Obstiné Malheureusement, le jeune homme est une incroyable tête de mule. Lorsqu'il a une idée en tête, il est impossible de le faire changer d'avis. Essayer ne ferait que le conforter dans son idée et l'empêcher de faire ce qu'il veut faire ne changerait rien. Têtu au possible, ça lui a déjà attiré de nombreux ennuis pas le passé et ça continue à lui attirer des ennuis...
Rancunier Oh, le gros défaut que voilà ! Oui, il est rancunier. Il ne supporte pas la trahison, c'est quelque chose qui le met mal à l'aise, qui le blesse profondément et il en voudra énormément à la personne responsable. De même, si on touche à un de ses proches, il ne pardonnera que très difficilement. Et là il peut se révéler très désagréable voir pire... Ce n'est pas qu'il ne sait pas accorder son pardon, mais il fait que l'autre fasse le premier pas, impérativement. De lui-même, il ne changera pas d'avis, sauf s'il retourne la faute sur lui...
Fidèle Andrew est un solitaire. Il n'est pas fan des grandes bandes de potes, il préfère être en comité réduit, principalement à cause de sa satanée phobie. Ce qui fait qu'il n'a pas des tonnes d'amis... Mais ceux qui ont gagné son amitié savent qu'ils peuvent compter sur lui ! Il ferait tout pour les personnes qui lui sont chères, tout ! Enfin, tout ce qui lui est possible en tout cas. Il leur restera toujours fidèle. En tout cas, tant qu'on ne le trahit pas, il le restera...
Sensible Oui... Andrew a le cœur étonnamment tendre. Il est facilement blessé par les mots, par les coups que la vie peut lui faire... Tout comme il fait attention à ceux qui l'entourent, à leurs sentiments... Un rien peut le toucher et l'affecter... C'est ce qui fait que le jeune homme est quelqu'un d'assez emphatique... Et potentiellement fragile face aux coups durs. Mais ça, c'est une histoire différente.
Travailleur Voir un peu trop. Il a tendance à être un poil perfectionniste, ce qui n'est pas toujours facile à vivre. Tant que quelque chose ne lui plaît pas en tous points, il retravaillera ça. Quitte à en passer une semaine entière sans dormir, ce qui n'est malheureusement pas rare. Il est capable de s'épuiser pour son travail mais c'est ce qui a toujours plu à ses collègues de travail : ce besoin de travailler jusqu'à ce que ce soit irréprochable. Dommage que, parfois, ça aille trop loin... Mais c'est ainsi qu'il s'occupe l'esprit.
Passionnel Vous l’aurez sans doute compris, ce n’est pas le genre de jeune homme du genre à faire les choses à moitié. Une passion est une passion et sa musique en est une. Quand il aime quelque chose, il se donne à fond ! C’est valable pour tout, même ses sentiments. Et dans ces cas-là il a parfois un peu de mal à se maîtriser, que ce soit dans ses paroles ou ses actes... Mais on l’aime ainsi après tout.
Secret Il ne répond pas aux questions le concernant. Il n'aime pas y répondre quand on le sollicite, il n'en a toujours fait qu'à sa tête ! Il a la manie de détourner les questions ou de les renvoyer à son interlocuteur pour ne pas y répondre, voir de raconter n'importe quoi afin d'avoir la paix. Alors si on veut savoir quelque, il est conseillé d'attendre qu'il le dise de lui-même... Malheureusement, ces secrets concernent aussi son état d'esprit. Il ne dévoile pas ses problèmes, ses pensées... Ce qui fait qu'il a toujours tout intériorisé, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus et lâche d'un coup tout ce qu'il a sur le cœur...
Rebelle dans l’âme Ses règles dirigent sa vie, et nulles autres. Il est volontiers désobéissant, il aime briser les conventions et n'a pas changé depuis bien longtemps. Si quelque chose ne lui plaît pas, il n'hésitera pas à le dire. Lui imposer des lois est peine perdue, à moins de parvenir à le convaincre qu'elles sont nécessaires... Mais dans ce cas, bonne chance.
derrière l'écran; † pseudo/prénom: .† âge: .† comment est-ce que tu as débarqué ici: .† qu'est-ce que tu penses de cette nouvelle planète : .† et c'est qui sur ton avatar: *SBAFF* Jesse McCartney.† crédits: Tatsuki.† code du règlement: Heu...† quelque chose à rajouter bernard: .
Dernière édition par Andrew F.K. Firearrow le Dim 17 Fév - 14:25, édité 5 fois
Andrew F.K. Firearrow ♆ Sing yours emotions, try to live.
Sujet: Re: Andrew ♪ Your life like a song Mer 13 Fév - 21:39
Pure heart...
一 Chapitre I : Soit digne de ton nom. 一
Profond soupir de ta part. Tu n’aimes pas êtres là. Si ça ne tenait qu’à toi, tu serais resté chez toi, enfermé dans ta chambre, en train de faire de la guitare. Malheureusement, tu sais que cette fois tu n’as pas le choix. Tu es un petit sorcier, tu viens d’avoir sept ans, il est temps pour toi de quitter la maison pour commencer ton apprentissage. Sauf que tu ne veux pas. Tu ne veux pas laisser ton petit frère seul avec tes parents. Tu as peur de ce qu’il pourrait lui arriver... Non, tu n’as pas peur de tes parents. Enfin... Tu as juste beaucoup de mal avec ta mère et ses sautes d’humeur. Un jour elle est très gentille, le jour suivant tu la détestes parce qu’elle se met facilement en colère. Tu n’arrives pas à comprendre pourquoi elle est ainsi et c’est ce qui te fait peur. Si tu n’es plus là pour lui tenir tête, est-ce qu’elle va s’en prendre à ton petit Killian ? C’est ce que tu crains. Hé oui, tu n’es encore qu’un petit garçon mais tu possèdes déjà un étrange mental. Mais que quand c’est nécessaire. Sinon tu es un petit garçon tout à fait ordinaire, juste peut-être un peu trop rêveur.
Tu regardes l’homme devant toi. Il fait de même. Depuis combien de temps vous fixez-vous ? Tu l’ignores. Tu sais qu’il te juge. Et tu sais aussi qu’il sera ton professeur. Après tout, tu es un Firearrow. Le fils aîné des Firearrow. C’est une vieille famille qui est parvenue à obtenir le rang de noble il y a quelques générations. Et les nobles choisissent les professeurs de leurs enfants. Tu le connais seulement de vue, cet homme. Tu l’as déjà croisé à quelques reprises, dans une de tes demeures. Tu sais qu’il connait tes parents, tu sais que c’est un mage doué et respecté, même si tu ne sais pas trop ce que ce dernier mot veut dire. S’il te fait peur ? Non, pas du tout. Parce que tu es un courageux chevalier et que tu n’as peur de rien ! Enfin... Si, il y a bien quelque chose qui te fait peur : toutes ces personnes autour de toi. Tu as peur, tu as l’impression que quelque chose compresse ton cœur, tu voudrais regagner ta chambre et ne plus en sortir... Tu voudrais, mais tu sais que tu ne peux pas. Tu lances un coup d'œil discret à ton père, espérant qu’il change d’avis et te laisse un peu plus de répit. Malheureusement, quand ta mère a décidé quelque chose, il se plie à ses décisions. Tu n’aimes pas... La voix du sorcier te fait sursauter.
-Présente-toi. -Je... Andrew Fenris Klemens Firearrow ! J’ai sept ans. -C’est bien... Andrew, permets-moi de me présenter. Ewald Tobler. À la demande de tes parents, je serai ton précepteur. Tu es d’accord ?
Tu clignes des yeux, surpris, et hoche un peu la tête. Finalement, il a l’air plus gentil que ce que tu pensais. Tu esquisses donc un sourire un peu plus franc qu’avant. Cet habituel sourire qui ne te quitte quasiment jamais. C’est une des leçons que tu as dû apprendre très tôt : toujours sourire, peu importe ce qu’il se passe. Tu es un bon élève, alors c’est ce que tu fais. Tu souris toujours, vraiment ! Tu te redresses un peu et, cette fois, te retourne pour aller plonger dans les bras de ton père. Celui-ci sourit en te soulevant de terre afin de te garder contre lui. Tes mains se referment derrière son cou, et tu ne bouges plus. Monsieur Tobler a beau sembler gentil, tu préfèrerais rester chez toi. Ton père t’a expliqué que les humains allaient à l’école et revenaient chez eux le soir... Tu voudrais être un simple humain pour rester avec ta famille. Mais tu as beau essayer de ne pas faire de magie, celle-ci ne t’obéit jamais. Tout le monde sait que tu es un petit sorcier, malheureusement pour toi. Mais tu tentes une dernière fois...
-Je suis obligé d’y aller ? -Hé oui... Ne t’en fais pas mon grand, ça se passera bien. -Il y a plutôt intérêt à ce que tout se passe bien.
Tu serres les dents et lâche ton père qui te repose au passage. Tu te tournes alors vers ta mère, tes yeux bleus luisant d’incompréhension. Il y a plutôt intérêt ? Tu ne vois pas pourquoi elle a de telles paroles. Tu es un gentil petit garçon. Mais il est vrai que tu as tendance à être très maladroit et à avoir du mal à te concentrer quand quelque chose ne te plait pas. Tu avances vers elle et ne t’arrête qu’à quelques centimètres. Tu hésites à dire ce que tu veux lui dire. Tu as as peur qu’elle s’énerve. Mais d’un autre côté... Tu secoues la tête et baisse les yeux quelques secondes, te mordillant la lèvre, nerveux. Tu sens son regard posé sur toi, tu sens celui de tous les adultes... Et tu as l’impression que d’autres personnes autour font de même. Tu es mal à l’aise... Mais tu prends ton courage à deux mains et relève les yeux. TU as pris ta décision.
-Je vais faire de mon mieux, promis. Mais tu touches pas à mon petit frère ! T’as pas le droit de lui faire du mal, d’accord ?
Sa main vient claquer sur ta joue. Surpris, tu écarquilles les yeux et te contentes de tourner la tête. D’habitude, elle ne réagit pas aussi vite. Mais tu ne pleures pas. Ta joue te brûle, tu sens les larmes remonter mais tu les retiens. Tu ne fais même pas attention à l’explication qu’elle donne à ton précepteur, trop occupé à passer une main sur ta peau endolorie. Cette fois, c’est de la colère qui brille au fond de tes iris. Une colère sourde contre cette femme que tu n’aimes pas. Ton père dit que, parce qu’elle est une louve, elle a tendance à s’énerver plus facilement. Toi, tu n’y crois pas. Tu ne l’aimes pas. Tu as essayé de lui plaire, tu as essayé d’être un bon garçon. Mais tu as fini par comprendre que tes efforts ne servaient à rien, alors tu as laissé tombé. C’est triste mais c’est ainsi. Ta tête revient en position normale et tu la fixes.
-Je te déteste ! T’es méchante, t’es plus ma maman !
Ta voix claire résonne, chaque mot prononcé bien distinctement, bien blessant. Tu lui fais mal mais tu ne t’en rends pas compte, tu es juste en colère. Et, cette fois, tu te sauves avant qu’elle ne parvienne à t’attraper et te cache derrière le sorcier. Il te protègera d’elle, c’est déjà ça. Mais qui protègera ton petit frère ? Tu espères que ton père le fera mais tu n’as pas beaucoup d’espoirs... Alors tu ne sais pas ce que tu dois penser de tout cela. Tu es content de partir loin de ta mère... Et tu voudrais rester. Ou alors emmener ton petit Killian. Mais il n’a que trois ans, c’est impossible. Dommage... Mais c’est une nouvelle vie qui commence pour toi, petit Andrew.
一 Chapitre II : Cesse donc d’être... Toi. 一
-T’es pas doué, Drew. -Je sais, Clara...
Tu soupires et ramasses les débris de verre au sol. Tu as encore fait des des dégâts, tu as encore brisé un verre. Dire que la seule chose qu’on t’avait demandé, c’était de canaliser ta magie... Seulement, celle-ci n’en fait visiblement qu’à sa tête et a encore eu des réactions étranges. Résultat, les vases et les verres de la pièce ont explosés. Voilà cinq ans que tu désespères Monsieur Tobler avec ta constante maladresse. Voilà quatre ans que tu fais rire les jumelles avec tout cela. Les jumelles : Clara et Noemi. Deux apprenties de ton précepteur. Elles n’ont qu’un an de moins que toi, les blondinettes, et tu t’entends à merveille avec elles. Peut-être un peu plus avec Clara, puisque celle-ci se prend plus facilement à tes jeux, à tes délires. D’ailleurs, tu as bien envie d’entamer une nouvelle partie. Seulement tu as tes dégâts à réparer alors tu ne peux pas. Tu regardes la boite remplie de morceaux coupants et tu soupires. Ce serait tellement plus facile d’utiliser la magie, seulement...
-Tu veux de l’aide ? -Non, c’est bon, je crois que je vais y arriver. Mais merci ! -Drew ! T’en as pour des heures ! -Mais non ! Regarde !
Regarder quoi ? Ce que tu es en train de faire. Les yeux fermés, les mains au-dessus de la boite, tu te concentres. Tu expires et inspires lentement, calmement. Tes pouvoirs se manifestent alors et tous les morceaux de verre se soulèvent et viennent doucement s’entasser avec les autres. Lors que tu ne sens plus aucun mouvement dans l’air, tu rouvres les yeux, souriant franchement. Tu as réussi. Tu as vraiment réussi ! Tu tournes alors le regard vers ton amie, qui semble très surprise. Tu en ris un peu. Elle est surprise, tu le sais. Il est vrai que, pour tout le monde, tu es très maladroit. Mais c’est un peu plus complexe en réalité. Tu ne supportes pas qu’il y ait quelqu’un pour te juger, pour t’observer. Quand c’est le cas, tu es incapable de faire quoi que ce soit. Mais vu qu’il n’y a qu’elle dans les parages, tu es capable d’utiliser ta magie. Elle est encore très instable et pas très puissante, tu le sais bien, mais cela te convient ainsi. Finalement, ton amie te sourit.
-Ouah. Ça, c’est génial ! Tu viens jouer avec moi maintenant ? -Oh oui !!! Tu veux jouer à quoi ? -Je suis une méchante espionne des vampires envoyée pour te manger ! -Hééé ! Pourquoi c’est encore à moi de me faire manger ? -Tremble, misérable mortel, je vais te sucer le sang ! -Naaaan !!! Au secours !!! cries-tu avant de détaler en riant.
S’ensuit alors une course-poursuite dans les couloirs de la grande demeure. Vous riez tous les deux, toi la fuyant, elle essayant de te rattraper. À de nombreuses reprises tu perds l’équilibre mais tu te relèves à tous les coups pour qu’elle ne te rattrape pas. Un instant tu te fais la réflexion que, la prochaine fois, ce sera toi le vampire mais quand tu l’entends te crier après d’une manière qui se veut menaçante, tu éclates de rire et préfères continuer à fuir. Jusqu’à ce que tu te retrouves coincé sur un balcon, au dernier étage. Tu fais la moue, ne voulant pas être attrapé si vite. Alors tu observes à droite, à gauche. Tu cherches une issue, n’importe laquelle. Tu lèves les yeux, observes le mur, la façade qui mène jusqu’au toit... Et un grand sourire espiègle fait son apparition sur tes lèvres. Alors que Clara arrive, tu entreprends d’escalader les trois mètres qui séparent le balcon du toit. C’est périlleux, tu manque de perdre l’équilibre à plusieurs reprises mais tu t’entêtes. Tu as décidé d’accéder au toit et tu y accéderas, ce ne sera pas autrement. Quand tu as décidé quelque chose, on peut être sûr et certain que tu le feras. Après quelques minutes d’escalade périlleuse avec les protestations de ton amie en-dessous, tu te hisses enfin au-dessus de tout. Et tu éclates de rire.
-T’as vu, la vampire ? Je suis le roi du monde, je suis intouchable ! -Bah je vais te manger quand même !
Tu écarquilles les yeux et le regardes grimper à ta suite, surpris. C’est dangereux ! Mais tu la laisses faire et l’attrape lorsqu’elle arrive à ta hauteur, l’aidant à se hisser sur le toit à son tour. Elle est épuisée mais sourit énormément. Tu fais de même et lui accorde un bisou. Elle t’en accorde un autre et vous éclatez de rire, heureux d’être là. Oui, tu es heureux, il n’y a pas à dire. Même s’il y a toujours cette inquiétude tapis au fond de ton cœur, tu crains pour ton petit frère, même si celui-ci est en apprentissage lui aussi. Tu as peur de ce qu’il peut arriver à ta famille, mais avec tes amis, tu oublies tout cela pour juste être ce grand gamin que tu es. Oui, à douze ans, tu restes un grand gamin plongé dans son petit monde imaginaire. C’est surprenant, déstabilisant parfois, mais tu t’en fiches, on t’aime ainsi et c’est tout ce qui t’importe. Vous vous éloignez un peu du bord et vous asseyez quelques instants, sans dire un mot, observant juste le monde en contre-bas. Les minutes passent, lentement... Et c’est elle qui brise le silence.
-Dis... On va peut-être redescendre, non ? Noemi doit me chercher... -Oui... Et puis Monsieur Tobler doit nous chercher.
Vous hochez la tête et vous relevez. Il est temps de quitter votre perchoir pour retourner apprendre à maîtriser votre magie. Enfin... Toi, tu veux aller écrire une lettre pour ton petit frère, pour savoir comment il va, comment il s’en sort. Tu te fais tellement de soucis pour lui... Enfin, tu seras rassuré quand tu auras des nouvelles. Vous vous dirigez vers le bord, vers le balcon... Et soudain....
-Clara ! Andrew ! Vous êtes où encore ?
Vous sursautez tous les deux, tu perds un peu l’équilibre et t’étales sur le mur. Malheureusement, Clara n’a pas cette chance. Elle était plus près du bord du toit, elle glisse et ne se rattrape que de justesse. Elle crie, elle a peur. Tu écarquilles les yeux, paniqué. Elle ne va pas tenir longtemps ! Alors, à quatre pattes, tu te relèves et la rejoins. Tu entends Noemi hurler, elle aussi. Il faut que tu fasses quelque chose ! Tu arrives enfin, tu tentes de l’attraper... Mais elle lâche à ce moment précis. Ta main se referme sur le vide tandis qu’elle tombe. Tu n’y crois pas. Pour toi, c’est un cauchemar. Ce n’est pas possible, ça ne peut pas être vrai. Ce n’est pas possible, elle n’a pas pu tomber. Tremblant, tu te penches un petit peu au-dessus du vide. Elle est plusieurs étages en bas. Elle ne bouge pas. Il n’y a plus un bruit. Plus rien. Tu ne comprends pas, tu ne veux pas comprendre... Tu es figé, une main balançant dans le vide, cette main qui n’est pas parvenue à l’attraper... C’est le cris de désespoir de Noemi qui t’arrache à cet état secondaire dans lequel tu es plongé. Lentement, tu comprends ce qu’il vient de se passer. Elle est tombée. À cette hauteur, elle a dû se faire très mal. Si elle ne bouge plus... Elle est morte. C’est ta faute. Ta faute, si tu n’avais pas accepté de jouer, si tu n’étais pas monté sur ce toit, si tu avais réagi plus vite, si, si... C’est ta faute. Des larmes coulent sur tes joues, en silence. Ton cœur te fait mal, affreusement mal. Comme un automate, tu vas au-dessus du balcon et te laisse tomber de trois mètres. La réception est douloureuse mais tu n’y fais même pas attention. Tu t’écroules simplement et ne bouge plus. Tu sanglotes, tu t’en veux... Tu veux disparaître, tu te sens tellement coupable... Tu le sais, tu viens de perdre ton amie... Et pour toi, c’est la fin du monde...
一 Chapitre III : C’est la fin de l’insouciance... 一
Tu regardes le cercueil s’enfoncer dans la terre détrempée, neutre. Qu’est-ce que tu ne donnerais pas pour être ailleurs, pour que cette chose ne soit jamais arrivée. Deuxième fois que tu te retrouves à un enterrement prématuré. Il y a eu Clara, il y a déjà cinq ans. Et maintenant, aujourd’hui, c’est ta mère. Il pleut sur la petite bourgade dans laquelle elle se fait enterrer. Tes cheveux blonds semblent bruns tant ils sont trempés. Tout est gris, tout est triste. Tu n’aimes pas les enterrements. Mais dis-moi, jeune homme, pourquoi es-tu incapable de pleurer ? C’est pourtant ta mère qu’on met en terre, celle qui t’a donné la vie, celle qui a donné naissance à ton petit frère aussi ! Oui, tu le sais bien, mais ces cicatrices dans ton dos ont eu raison du peu d’amour que tu pouvais avoir pour elle. Tu ne lui as jamais pardonné cette nuit où elle s’est transformée dans la maison et a failli tuer ton petit frère, présent lui aussi. Tu ne lui as jamais pardonné ces dégâts que ses griffes ont fait dans ton dos quand tu t’es interposé. Tu n’a jamais réussi à passer outre. Un an. Un an que tu lui faisais la guerre, un an que tu faisais tout pour l’agacer au plus haut point, une année difficile à vivre si tu n’étais pas encore en apprentissage. Mais à présent, tu as fini. Monsieur Tobler t’a donné ton diplôme, tu es libre de faire ce que tu veux. Tu es libre. Enfin... C’est ce que tu pensais, il y a encore quelques temps. Jusqu’à ce qu’elle meure.
Tu écoutes à peine ce que les autres disent. Tu as prévenu que tu ne prononcerais pas une seule parole à son intention. Ta colère est bien trop forte, tu mettrais tout le monde mal à l’aise en déversant ce que tu as sur le cœur alors tu gardes ton ressenti pour toi, comme toujours. Même morte, tu la détestes. Tu détestes ce qu’elle fait. Pourquoi maintenant, pourquoi les abandonner ? Qu’elle t’abandonne, qu’elle te renie, tu n’en as jamais rien eu à faire. Mais, de ton point de vue, elle n’avait pas à faire ça à ton père et à ton frère. Ils ont besoin d’elle et elle... Quelle idée de se laisser surprendre par des Chasseurs, lors d’une sortie chez les humains. Quelle idée de jouer la carte de la provocation ! Les Chasseurs n’ont pas fait de quartiers. Elle est morte. Une lame d’argent plongée dans le cœur, d’après ce que tu as compris. Tu n’as pas vu la blessure, mais... À voir combien ton père était bouleversé... Un soupir s’échappe d’entre tes lèvres. Il faut que tu te secoues un peu ! Mais que peux-tu faire ? Beaucoup de choses... Tu n’as qu’à regarder autour de toi.
C’est ce que tu fais, tu regardes, tu observes. Tout ça, c’est toi qui l’a organisé. L’enterrement tout entier. En toute logique, ça aurait dû être le travail de ton père. Mais non, il n’était pas en état. Il n’est, d’ailleurs, toujours pas en état. Tu vois les larmes couler sans cesse sur ses joues, ses sanglots s’enchaîner depuis l’annonce de la mort de Morgane Firearrow. Tu as mal au cœur de le voir ainsi... Tu as mal de le voir souffrir à ce point... Tu ne comprends pas à quel point l’amour peut faire mal, avec ton ex c’était tellement peu ressemblant à cet étrange sentiment, mais tu peux l’imaginer, en le voyant. Tu sais qu’il l’aimait. Malgré toutes ces différences entres tes parents, tu sais qu’ils s’aimaient. Ils formaient un couple profondément lié et tu t’étonnes de le voir encore debout. Pour elle, être fort pour elle... C’est ce qu’il n’a de cesse de répéter, encore et encore. Tu respectes sa douleur même si tu ne la partages pas. Pas de la même manière, pas au même degré d’intensité non plus. Tu détournes le regard. Ça te fait trop mal de le voir ainsi. Tu as l’impression de sentir cette lame qui a ôté la vie à ta mère te transpercer aussi. Tu n’as que ta famille et quelques rares amis. Ce petit clan fermé est ta seule raison de vivre... Alors si tu vois tes proches désespérer, abandonner, que dois-tu faire ? Endosser leurs responsabilités à leur place ? C’est ce que tu tentes de faire, depuis quelques jours... Tu prends la place de ton père, pendant que celui-ci boit pour oublier son chagrin... Il prend la fuite dans l’alcool... Tu n’aimes pas ça. Tu espères ne jamais en arriver là, un jour. Tu l’espères sincèrement, mais tu ignores encore ce que l’avenir te réserve...
Tu finis par reporter ton attention sur Killian. Ton petit frère qui te foudroie du regard. Tu as du mal à ne pas détourner les yeux, tu sais ce qu’il te reproche, tu as l’impression de l’entendre encore... Sa voix résonne dans ta tête, t’accusant de la mort de votre mère. Oui, vous vous étiez disputés, comme toujours. Oui, elle avait décidé de rester loin de la maison un peu plus longtemps que prévu. Et il estime que tu es responsable de ce meurtre. Ce n’est pourtant pas toi qui lui a plongé cette lame dans le cœur, ce n’est pas toi qui l’a forcée à rester loin ! Et elle a été tuée avant la date de son retour officiel, tu n’as rien à te reprocher ! Et pourtant, de telles accusations venant de ton petit frère te blessent au plus haut point. Ton cœur te fait mal, tu as déjà assez d’une morte sur la conscience, faut-il donc en ajouter une autre ? Tu ne veux pas, et pourtant c’est ce que fait ton propre frère. Une fois de plus, tu culpabilises aussi. Tu as le cœur trop sensible, jeune Firearrow. Mais les autres ne semblent pas s’en rendre compte, parce que tes sourires cachent toujours ton état d’esprit. Aujourd’hui tu es neutre parce que ça ne se fait pas de sourire à un enterrement mais sinon tu aurais gardé ce masque. Ton cœur se consume, lentement mais sûrement... Si tu dois rester fort pour ton cadet et pour ton père, tu sais d’ors et déjà que tu auras du mal...
Andrew... Tu n’es pas quelqu’un de responsable, tu n’es pas quelqu’un sur qui les autres comptent. Aux yeux de tous, tu es juste un jeune noble complètement atypique, voir cinglé pour certains. Tu es quelqu’un qui vit dans un monde où le réel est définitivement exclu, où rien ne devrait pouvoir t’atteindre. Tu n’as pas la formation pour affronter la réalité. Ta carapace, elle était devenue imperméable à la mort de Clara... Aujourd’hui elle est brisée, détruite. Tu te rends compte que, depuis toujours, tu fuis. Tu fuis ce que tu devrais être, parce que le monde réel est bien trop dur pour toi et ton cœur fragile. C’était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Maintenant, tu ne sais pas comment t’y prendre et tu sais que tu ne mesures pas encore l’ampleur de la tâche qui t’attend. Finie l’insouciance, finies les longues sorties à Cinis Luna, avec tes amis. Tout est fini, tout... Bienvenue dans le monde des adultes, jeune Firearrow. En espérant que tu parviennes à t’en sortir. Ta lumière commence déjà à s’éteindre, tu croises les doigts pour qu’elle soit assez forte pour t’occuper des tiens.
一 Chapitre IV : Pourquoi prendre la fuite ? 一
Pourquoi es-tu revenu ? Pourquoi es-tu à nouveau là, à l’hôpital ? Pourquoi es-tu revenu prendre tes cours ? Tu ne devrais pas, tu n’es pas en état. Tu n’es pas assez en forme pour tenir le coup, tu le sais ! Andrew... Tu n’écoutes même pas ce que les autres peuvent raconter. Ton esprit est ailleurs, à des années lumières d’Aurea Luna. Par moment, tu te demandes pourquoi tu es là. Des fois tu te questionnes. Pourquoi ne pas continuer à disparaître, comme tu l’as si bien fait ces derniers temps ? Parce que oui, tu as disparu de la circulation. Complètement. Personne n’a eu la moindre nouvelle, le moindre indice sur l’endroit où tu t’étais réfugié. Toi-même, tu ne sais déjà plus où tu étais. Tu es rentré hier soir, très tard dans la nuit... Ce matin, tu as pris quelques affaires avec toi et tu es venu là directement, sans avoir pris le temps de petit déjeuner. Tu n’es pas en forme, ça se voit. Tu as des cernes bien visibles mais le plus effrayant c’est de voir combien ton regard est vide alors que tu souris, dans un dernier automatisme. Pour qui te connait, tu fais peur. Tu t’en fiches, tu te fiches de tout...
Comment peux-tu te retrouver dans un état pareil ? Que t’est-il arrivé ? Tu es à bout, tu n’en peux plus. Ton frère te déteste, il t’en veux encore... Ton père a complètement sombré dans l’alcool et tu n’arrives pas à le tirer vers le haut. Tu es fatigué de devoir te battre pour eux sans y parvenir. Sans compter tout ce travail que te demande ta formation de médecin. Ton esprit n’en peut plus, tu n’arrives plus à suivre ce rythme que tu voulais avoir. Mais si encore il ne s’agissait que d’un épuisement général... Mais non, il y a encore autre chose qui te ronge de l’intérieur... Juste avant de disparaître, tu as appris une mauvaise nouvelle... Le genre de nouvelle que tu n’es pas capable de gérer dans ton état : un de tes amis est mort, sans que tu n’en saches rien. Et l’apprendre t’a détruit. Troisième, troisième à mourir parmi tes proches. Trop c’est trop. Tu as craqué, le désespoir a fini par prendre le dessus sur toi. Tu veux qu’on te laisse seul, tu veux disparaître définitivement... Tu ne veux même pas qu’on te parle. Des personnes ont tenté d’engager la conversation avoir toi, depuis ton arrivée. Peine perdue, tu ne leur a pas adressé un seul mot, pas un seul regard même. Tu n’en peux plus...
À présent, tu erres dans les couloirs, ne sachant pas quoi faire. C’est la pause déjeuner, seulement tu n’as pas faim du tout. Tu ne sais plus quoi faire... Tu te contentes de marcher, en mode automatique. Tu cherches un endroit où tu pourrais te poser tranquillement. Tu cherches... Et finalement tu trouves. C’est une petit pièce simple, vide de toute présence humaine. Des armoires occupent une grande partie de la pièce, une table entourée de quatre sièges trône au milieu. Tu soupires et va t’asseoir dessus. Ton sac tombe au sol tandis que tu agites les jambes dans le vide, à la manière d’un gamin. Que faire ? Tu ne sais pas. Tu regardes ce qui t’entoure. C’est neutre. Il n’y a rien qui puisse te rappeler tout ce qui te tourmente. Et pourtant des larmes coulent sur tes joues bien trop pâles. Tu as mal au cœur, tes fantômes, ta culpabilité te revenant en pleine figure à nouveau, tel une vague incontrôlable qui te submerge. Tu ne te débats même pas, tu as cessé de te battre. Tu te laisses couler, tu laisses ces vagues destructrices se montrer. Tes mains viennent se glisser dans tes cheveux, tirer dessus. Tu n’en peux plus. Tu as mal au cœur, tu veux faire cesser cette douleur. Tu veux disparaître. Tu veux mourir. C’est ce qui résonne encore et encore dans ta tête depuis déjà un bon moment... Tu veux mourir... Et quand tu veux faire quelque chose, tu le fais.
Tu essayes quand même de reprendre pied, de regagner la surface. Tu essayes, tu fouilles dans ton sac, à la recherche de quelque chose qui puisse t’aider, n’importe quoi. Tu en ressors tes cordes de rechange pour ta guitare. Tu te figes, observant celles-ci. Pourquoi transportes-tu une telle chose ? Normalement, elles sont dans la housse de ta guitare ! Mais non, pas aujourd’hui. Tu ne comprends pas pourquoi elles sont là. Tu te sens perdre pieds, quelque chose cloche. Pourquoi les avoir emportées ? À quoi pensais-tu ce matin, en faisant ton sac ? Ton regard fait le tour de la pièce... Ah, c’est vrai, c’est une vieille salle... Une salle où il y a encore des poutres. Tu soupires. Tu as compris. Tu sais ce que tu dois faire. Tu laisses ton sac retourner au sol, sans y faire attention, et entreprends de t’occuper de tes cordes. Nœud coulant avec des cordes métalliques. Tu n’en as pas l’habitude, il te faut plusieurs essais avant de parvenir à un résultat qui te convienne. Puis tu embarques une chaise que tu places sous une poutre et attache l’autre bout de tes cordes à cette dernière. Tu le fais avec un tel calme... C’est effrayant. Te rends-tu compte de ce que tu fais ? Oui, et c’est ce qui est le plus effrayant. Tu sais ce que tu fais, et tu veux le faire.
Tu tends les cordes, les observant... Et un étrange petit sourire vient étirer tes lèvres. Tes doigts font vibrer le métal, créant un son discret et légèrement faux mais que tu juges intéressant. Peut-être que tu pourrais trouver quelque chose pour améliorer ça. Tu es incorrigible. La musique est capable de t’arrêter quelques instants. Musique... Tu fais demi-tour et va chercher ton carnet et un stylo. Tu écris. Non, tu composes. Quelque chose de triste, quelque chose qui, à ton esprit, rendrait merveilleusement bien au violon. Quelque chose de désespéré, comme les paroles que tu y associes. Un chant funèbre, un simple chant pour t’exprimer une dernier fois, pour expliquer ta douleur, l’extérioriser puisque tu ne l’as jamais fait. Tel l’automate que tu es depuis quelques temps, tu laisses ton perfectionnisme habituel s’en mêler. Tu corriges des notes, des expressions. Tu essayes même de chanter pour vérifier que tout concorde mais tu n’y parviens pas. Une boule dans ta gorge t’empêche de t’exprimer. Alors tu laisses tomber. Ton carnet retrouve sa place habituelle dans ta veste, ton stylo dans ton sac, puis tu retournes sur la chaise. Il est temps. Temps de partir. Tu as fait ce que tu avais à faire.
Tu expires profondément et place la corde autour de ton cou. Tu es calme. Très calme. Trop calme. Tu es dans un état second, il n’y a plus que cette phrase qui tourne encore et encore dans ton esprit. « Je veux mourir... » Le désespoir ne te va pas, jeune homme. Mais tu n’en as plus rien à faire des apparences. Tu ne veux plus t’en préoccuper. Tu fermes les yeux, tu réfléchis. Une dernière fois, est-ce une bonne idée ? As-tu quelque chose qui te retienne ? Tes amis ? Ils s’en sortiront très bien sans toi, ils t’oublieront au fur et à mesure. Ta famille. Tu penses que ta mort sera un assez bon électrochoc pour eux. Tu penses qu’ils se bougeront enfin, si tu disparais. Alors non, rien ne te retient. Et pourtant, quelle est cette hésitation dont tu fais preuve ? Qu’est-ce qui t’arrête encore ? Un nom, un visage, un sourire, des lettres envoyées... Une soirée... Seth... Seth, ce garçon qui dit t’aimer, toi... Ce garçon qui a réussi à faire chavirer ton cœur... Mais tu ne le lui as pas avoué, tu en es incapable. Tu l’aimes, ton cadet... Mais là encore, tu penses qu’il vaut mieux que tu disparaisses de son existence. Tu ne veux pas qu’il lui arrive quoi que ce soit... Tu ne veux pas lui porter malheur, comme tu sembles le faire auprès des personnes qui comptent pour toi...
Finalement, tu rouvres les yeux. Ceux-ci sont devenus rouges. La faute à ces larmes qui ont coulé tandis que tu réfléchissais. Tu prends une lente inspiration et, d’un coup rapide, tu vires la chaise d’en-dessous de tes pieds. Elle tombe au sol dans un bruit sourd, toi tu es rattrapé par cette corde qui se resserre sur ton cou, sur ta gorge. Tu sens le métal s’enfoncer dans ta chaire sous ton propre poids. Elles sont trop fines pour ne pas endommager ta peau, tu le sais bien. Alors elles entrent, brisent ta peau, le sang coule alors que tu t’agites, dans une once d’instinct de survie. Tes mains sont sur les cordes, tu tentes vainement de desserrer cette chose qui t’empêche de respirer. La douleur est vive, insoutenable. Tu as l’impression que tes poumons vont exploser, que ta tête va finir détachée du reste de ton corps. Ta conscience vacille telle la flamme d’une bougie sous le vent. Tu n’en peux plus, tu étouffes. Les yeux écarquillés de terreur, tu t’agites une dernière fois, le rythme des ploc ploc que fait ce sang qui s’échappe de ta plaie qui s’agrandit un peu plus à chaque instant s’accélérant... Puis plus rien. Ton esprit vient d’être soufflé. Tes yeux se ferment par automatisme, tu n’es plus rien qu’une marionnette qui pend encore quelques instants dans le vide... Tu ne sens pas une des cordes céder, rapidement suivie d’une autre, puis encore d’une autre. Tu ne sens pas que tu t’écroules au sol dans une mare de sang, ton propre sang. Tu n’entends pas quelqu’un entrer ni crier. Tu ne sens pas les sors de soin qu’on te lance. Ta conscience a disparu. Et, quelque part, tu espères que c’est définitif cette fois... Pour ne plus avoir à affronter tout ça...
一 Chapitre V : C’est plus facile quand on est deux. 一
Tu as le trac. Tu as cette satanée impression d’avoir tes organes internes qui se sont emmêlés pour former un sac de nœuds indéfrisable. Tu te demandes si c’est réellement une bonne idée. Tu ne veux pas affronter le public, tu as toujours fui tout le monde, tu as peur de faire un faux-pas, une erreur. Tu n’es pas à l’aise. Tu fais demi-tour, hésitant à prendre la fuite. Mais tu te résonnes et reprends ta place. Avant de recommencer. Et ainsi de suite, tu fais les cent pas, tu ne tiens pas en place. Quelqu’un faisant attention à toi remarquerait que tu es livide de chez livide. Tu essaierais bien de plaisanter pour te détendre mais tu n’en as même pas le cœur. L’appréhension bloque toutes les solutions que tu as toujours trouvé pour dé-stresser. Il y a bien une chose que tu pourrais faire mais tu te l’interdis. Si tu déboules d’un coup dans la salle pour sauter sur Seth, l’embrasser et essayer de disparaître dans ses bras, tu risques de te faire regarder de travers. En soi, ce n’est pas ce qui te dérange mais tu préfèrerais éviter de le mettre mal à l’aise en public. Il faut bien te rendre à l’évidence, tu es coincé. Oui, tiens, d’ailleurs, tu es encore en vie toi ? Oui, visiblement. Tu t’en es sorti, on t’a secoué, tu t’es repris en main, un minimum. Seth est réellement entré dans ta vie depuis ta tentative de suicide. Tu lui as avoué tes sentiments. Vous êtes ensembles. Peu de personnes le savent, tu préfères te faire discret à ce niveau mais... Mais tu l’aimes, tu es heureux avec lui, tu es plus épanoui et tu fais ton possible pour qu’il en soit de même pour lui.
Mais pourquoi es-tu dans un tel état, ce soir ? Peut-être parce que des amis à toi t’ont embarqué ici, dans un cabaret. Parce qu’ils en ont assez de t’entendre jouer de la musique, chanter tes morceaux dans ton coin. Ce soir, ils ne t’ont pas laissé le choix. Tu dois chanter devant toute une salle, sur scène. C’est une de tes phobies qu’ils te demandent d’affronter, en sont-ils conscients ? Tu n’en sais rien. Toi, tout ce que tu sais, c’est que de nombreuses personnes vont te regarder, t’écouter, et tu ne veux pas. Cette simple idée te terrifie. Tu ne te sens pas le courage de faire un seul pas vers la scène, même si ce n’est pas encore ton tour. Tu finis par faire demi-tour et tenter de prendre la fuite. Peine perdue, on t’attrape avant que tu n’aies pu quitter les coulisses et on te ramène de force. Tu te débats quelque peu mais finis par laisser tomber. Tu n’écoutes même pas ce que l’autre te raconte, tu ne veux pas l’écouter. Le stress t’empêche de t’ouvrir au monde. Tu es fixé sur ce qu’il va se passer tout à l’heure, dans quelques minutes. Tu ne te sens pas le courage d’y arriver. Tu veux disparaître, te transformer en une souris ou... Ou en un oiseau. Pour t’envoler loin de là. Attention à ce que tu souhaites jeune homme. Tu as beau avoir fini ton apprentissage de magie, la tienne fait encore régulièrement des siennes.
Au final, que fais-tu ? Tu t’empares de ta guitare et joue. Tu joue de longues minutes, répétant ce que tu comptes chanter, jouant autre chose, tu t’occupes l’esprit. La musique a toujours été ton refuge quand rien d’autre ne permettait de te calmer. Alors tu plonges dedans, t’y noyant avec délice. Enfin, jusqu’à ce qu’on t’appelle pour monter sur scène. Là tu te figes et déglutis. Là tu sens à nouveau l’angoisse t’attraper à la gorge. Tu ne veux pas. Tu ne veux pas, tu ne peux as, tu ne t’en sens pas capable. Mais, une nouvelle fois, on ne te laisse pas le choix et on te jette presque sur scène. Tu déglutis difficilement. Tu cherches un visage familier, quelque part, n’importe qui à te raccrocher ! Non, pas n’importe qui. Tu le cherches Lui. C’est lui que tu veux trouver. Tu écoutes d’une oreille distraite le présentation qu’on fait de toi. LJ ? Ahah. Voilà qui t’arrache un léger sourire amusé. LJ... Ton fameux surnom employé comme nom de scène... Tu secoues la tête et cherche encore. Tes doigts serrent tellement le manche de ta guitare qu’ils en deviennent blanc... Il faut que tu cesses de stresser de cette manière. Tu peux le faire ! Oui, tu peux. Et enfin, tu l’aperçois. Tu te détends alors et accepte enfin de bouger, allant t’installer devant le micro. Il est temps de te lancer, tu le sais. Alors tu prends ton courage à deux mains... Et tu commences.
Cette chanson... Pourquoi celle-ci ? Il suffirait de suivre ton regard posé sur Seth au début de la chanson... Tu chantes pour lui. Et au fil des notes, tu prends de l’assurance. Le trac disparaît totalement, parce que tu chantes. Tu es dans ton élément, complètement. Tu sais ce que tu dois faire, comment tu dois le faire. Toute angoisse disparaît et c’est un sourire sincère qui apparaît sur tes lèvres. Ta voix reste pourtant très douce. Tu essayes de faire attention, tu sais que ta maîtrise n’est pas encore optimale. Tu as énormément travaillé sur ta voix depuis ta tentative de suicide afin de retrouver celle que tu avais avant. Tu as réussi cet exploit, tu ne comptes plus la perdre. Et pour la première fois, devant un vrai public, tu chantes. Tu la fais entendre, cette belle voix. Tu essayes de faire passer tes sentiments, ta joie d’être là, dans ta manière de chanter. Tu es heureux. Tu as vaincu ta phobie devant ton petit prince, tu chantes pour lui... Est-ce que ça se voit dans ton regard, à quel point tu penses ces paroles ? Est-ce que ça s’entend ? Complètement ! C’est un peu ton super-pouvoir : faire passer tes pensées, tes sensations, tout dans ta voix quand tu chantes. Tu es vrai, tu es toi. Tout simplement. C’est ainsi jusqu’à ce que la chanson se termine. C’est ainsi jusqu’à ce que tu t’inclines devant le public qui t’applaudit. Un sourire allant jusqu’aux oreilles, tu en serais presque aux anges. Presque. Curieusement, quelqu’un monte sur scène... Aaaaah, Farrell ! Ouais, un de tes amis d’enfance. Et lui est un humain, cherchez l’erreur.
-Je vous remercie au nom d’LJ qu’on a dû trainer jusqu’ici ! -Aaaah ! J’aurais dû me douter que c’était ta faute ! -Tu vois bien que tu es capable de chanter en public. -Oui. Et si tu veux bien descendre de là et si on me l’autorise, j’aimerais chanter autre chose. Si tout le monde est d’accord, évidemment.
Voilà qui est inhabituel. Toi, vouloir rester sur scène, rester le centre de l’attention ? Hé oui, c’est bel et bien ce que tu demandes. Et apparemment, le public est d’accord pour une autre chanson. Ravi, tu vas alors rejoindre les musiciens et discutes un peu avec eux, laissant ta guitare de côté. Pour ce que tu as en tête, il vaut mieux que tu aies les mains libres. Tu leur souris, tu leur expliques ce que tu attends d’eux. Une telle improvisation ne semble pas les déranger plus que ça, même si tu es obligé de sortir la partition de ton carnet pour leur remettre le tout en mémoire. Alors, quand tout est prêt, tu souris un peu plus et retournes devant le micro que tu décroches, le gardant en mains. Et la musique commence. Tu frappes dans tes mains pour commencer. Tu vas bouger. Tu ne tiens pas en place, tu as besoin de chanter quelque chose de plus... Rapide. Et quand c’est ton tour, tu puises dans tes ressources pour donner plus de puissance dans ta voix.
Pourquoi cette chanson ? Pour Seth, une fois encore. Parce que c’est son style, ça fait partie de ses chansons. Et tu bouges, tu sautilles d’un bout à l’autre de la scène, tu n’arrives plus à rester sur place. Ce n’est plus de la chanson mais du spectacle. D’ailleurs, tu sautes de la scène pour atterrir un peu plus bas, continuant à chanter. C’est étrange comme ça semble naturel chez toi. Toi qui crains la foule, toi qui ne voulais pas monter sur scène. Tu vois le résultat ? Tu vois comme tu t’amuses ? Et où est-ce que tu vas ainsi ? Un peu partout, tu proposes aux personnes de se lever et de danser. Et tu finis planté devant Seth, amusé. Tu lui tends la main, lui proposant juste de faire comme eux : danser. Après tout, c’est son domaine à lui tandis que le tien est la chanson. De toute manière, tu ne lui laisses pas le choix. Tant pis, tu ne vous trahis pas, si vous ne faites que danser. Et c’est donc avec lui que tu termines ta chanson. Tu meurs d’envie de l’embrasser, de rester dans ses bras, de ne plus en bouger mais tu te forces... Tu lui adresses simplement un clin d'œil suivi d’un « À tout à l’heure, petit prince... » plus que discret avant de retourner sur scène. Tu as vaincu ta phobie. C’est ton premier tour sur scène... Et très certainement pas le dernier, on peut en être sûr et certain !
一 Chapitre VI : Smile, sing, seem. 一
-Andrew ! T’es en studio, pas en concert ! Tu sais bien que ça ne sert à rien de t’agiter autant lorsque tu chantes ! Combien de fois faudra-t-il te le répéter ? -Ahah, je sais, mais c’est plus fort que moi ! -Tu es incorrigible... -Et j’en suis fier !
Ton collègue lâche un profond soupir et te passe le casque. Toi tu souris, amusé. Tu sais que tu désespères ceux avec qui tu travailles mais tu ne comptes pas changer. Au fond, tu vois bien qu’ils s’amusent autant que toi à te voir faire tout et n’importe quoi en studio. Souriant, tu enfiles donc le casque et fermes les yeux, te concentrant sur ce que tu as précédemment chanté. En auto-critique, tu juges chaque note, chaque sonorité, chaque variation incontrôlée de ta voix. Pour toi, tes enregistrements doivent être parfaits en tout point ! Alors tu écoutes, à la recherches de la plus petite imperfection. Tu n’es pas du genre à laisser passer quoique ce soit. Alors si tout va bien, au bout d’un moment tu fronces les sourcils. Une note était un peu trop haute. Juste un peu. Tu sais que bien peu de personnes y prêteront attention, surtout pour une erreur, mais toi tu ne veux pas laisser les choses ainsi. Il faut tout ré-enregistrer. Un soupir et tu retires le casque pour le poser sur la table. L’autre te regarde, arquant un sourcil.
-À voir ta tête... Ca veut dire qu’on est reparti pour un enregistrement ? -Oui... C’est pas encore parfait. -Andrew ! Ça fait une semaine qu’on est sur cette chanson, tu trouves toujours quelque chose à redire ! Toujours ! Bon sang, c’est pas possible d’être maniaque à ce point ! -Pardon... Mais quand je fais quelque chose, je recommence jusqu’à ce que ce soit parfait. -Je sais... Au point de t’en rendre malade. Sérieusement, depuis quand n’as-tu pas dormi ? -Je vois pas de quoi tu parles. -Tu es épuisé, ça se voit ! Pourquoi tu ne prends pas quelques vacances ? Ne serais-ce que pour avoir une bonne nuit de sommeil, aller voir tes proches, n’importe quoi ! -Je le ferai quand l’enregistrement sera terminé.
L’autre soupire profondément, toi tu souris. C’est idiot. Tu sais que tu travailles beaucoup trop. Il n’a pas tord, voilà bien trois jours que tu n’as pas dormi, et le reste la semaine tu n’as dû fermé les yeux que trois heures. Ce n’est pas un rythme sain du tout ! Mais tu n’y penses pas, quand tu travailles. Tu le regrette un peu, d’ailleurs... Pas pour ta santé, tu n’en as pas grand chose à faire, mais parce que tout ce travail t’empêche de passer autant de temps que tu voudrais auprès de Seth... Il te manque... Tu penses à lui tous les jours mais le travail t’empêche d’aller le voir... Tu retiens un triste soupir afin de garder ton sourire. C’est ton masque tu dois garder, peu importe la situation. Ton collègue compte faire une autre remarque mais ton téléphone sonne à ce moment là alors tu lui fais signe de patienter et t’éloignes quelques peu afin de répondre. Il ne te faut pas plus de quelques mots pour pâlir. Quelques mots échangés et tu raccroches. Tu prends à peine le temps de lancer un « Travail fini pour aujourd’hui, il faut que je file ! » et tu as déjà disparu de la pièce. Que se passe-t-il ? Ton père est à l’hôpital. Encore...
Il te faut un moment pour gagner le portail de téléportation le plus proche. Il te faut un autre moment pour gagner l’hôpital où se trouve ton père. Tu arrives essoufflé au possible. Tu n’as plus l’habitude de courir aussi longtemps. Tu as besoin de prendre une pause de quelques minutes, marchant lentement afin de remplir tes poumons. Et pendant ce temps-là, tu canalises ton inquiétude et ta colère. Tu sais pourquoi ton père est ici. C’est à chaque fois la même histoire : il sort de chez lui en pleine nuit, passe celle-ci dans un bar à boire jusqu’à être complètement bourré, voir finir en coma éthylique. Et à chaque fois, comme tu es l’aîné, c’est ton qu’on appelle quand il se réveille. C’est toujours à toi de t’occuper de ta famille qui n’est toujours pas sortie des ténèbres. Toi, tu gardes la tête hors de l’eau grâce à ton petit prince, tu vis, vraiment, mais ta famille est toujours au fond et te tire vers le bas. C’est une situation difficile à vivre mais tu fais tout pour ne rien laisser paraître. Comme toujours, tu gardes tes soucis pour toi et tu fais tout pour paraître fort. C’est un rôle bien difficile. Surtout à présent que tu entres dans la chambre de ton père, tu sens le poids des responsabilités peser sur tes épaules. Tu le regardes, il a le visage creusé par la fatigue et l’alcool... Tu te mordilles la lèvre inférieure, nerveux... Et finalement tu t’avances, jusqu’à t’asseoir sur le bord de son lit.
-Encore là toi... -Hé oui... Papa, écoute... Tu sais ce que j’en pense de tout ça. Ça va faire cinq ans. Cinq ans que tu es comme ça... Il serait peut-être temps de tourner la page, non ? Je sais que tu l’aimais mais... -Andrew... Tu peux me faire la leçon autant de fois que tu veux, que ferais-tu si tu te trouvais dans ma situation ? Que ferais-tu si la personne que tu aimes disparaissais après une dispute et sans même que tu ais eu l’occasion de lui dire au-revoir ? Et même, si elle mourrait tout simplement ?
Tu te tais. Tu n’aimes pas ces moments où ton père est là, à l’hôpital, blasé. Parce que même si tu aimes le voir un peu moins saoul que d’habitude, lorsqu’il est là, il est de très mauvaise humeur et n’hésite pas beaucoup pour toucher là où ça fait mal. Il te connait bien, c’est ton père après tout. Et tu n’aimes pas quand il a raison en parlant de toi. Pourquoi tu n’aimes pas le voir dans cet état ? Parce que c’est désolant, parce que c’est... C’est... Tant de choses que tu ne veux même pas y songer. Et c’est aussi parce qu’il te montre une image que tu refuses de voir. Si tu venais à perdre Seth, tu serais dans un sale état. Très sale état. Peut-être même pire que lui. Tu ne sais pas si tu y survivrais... Tu sais bien que tu ne devrais pas songer ainsi mais... Mais c’est ainsi, tu es ainsi. Tu le sais, tu as beau faire semblant d’être différent de ton père, vous avez cette même manière d’aimer : à la folie. Voir plus encore, toi, tu sais que tu aimes ton Seth en mourir... Il te disputerait sans doute, s’il entendait tes pensées. Tu lui as promis de ne plus jamais essayer de mettre fin à tes jours. Tu secoues la tête, ce n’est pas le moment de te perdre dans tes pensées. Tu regardes alors à nouveau ton père.
-Papa, je suis là pour parler de toi, pas de moi. -Tu sais que j’ai raison. Cet anneau à son doigt le prouve. -Arrête ! ARRÊTE ! Tu ne te justifieras pas en essayant de me faire avouer que je tiens de toi ! Que ce soit le cas ou non, ça ne justifie pas que tu abandonnes ainsi ! Bouge-toi, remue-toi ! Tu as des responsabilités, m**** ! Tu es mon père ! Tu es celui de Killian ! Tu es un Firearrow alors comporte-toi en tant que tel ! -Tu es aussi un Firearrow. -Non, cette responsabilité revient à Killian, je n’en veux pas. Je ne suis pas fait pour les hautes sphères et tu le sais parfaitement. -Andrew... -Non, tais-toi... Je te ramène...
Par bonheur, il se tait. Il t’obéit. Tu l’aides à enfiler son manteau puis tu l’entraînes avec toi. Sa main dans la tienne, tu sens cette compression que ses doigts exercent sur cette bague que tu portes... Officiellement, tu n’es pas marié. Officieusement... C’est une autre histoire. Le mariage entre deux homme n’est autorisé que chez les vampires, pas ici. Mais au diable les conventions, n’est-ce pas ? Oui, cet objet prouve tant et tant de choses... Tu as envie de t’en aller, d’aller le retrouver, de te perdre dans ses bras, de goûter à sa peau, à nouveau... Mais tu sais que tu es perturbé. Si tu retournes le voir maintenant, il comprendra qu’il s’est passé quelque chose... Tu ne veux pas l’inquiéter... Tu ne veux pas qu’il se fasse de soucis pour toi... Alors tu vas attendre encore un peu pour retourner le voir, comme prévu. Même si ça te brise le cœur de rester loin de lui... À cause de ton travail et de tant d’autres choses... Tu désespères de pouvoir un jour réussir à vivre heureux, réellement...
Dernière édition par Andrew F.K. Firearrow le Dim 17 Fév - 22:00, édité 4 fois
Sujet: Re: Andrew ♪ Your life like a song Ven 15 Fév - 19:01
Je suis qui ?
Aleksandr L. Volkov ♆ never let me go.
♆ papiers d'identité.
♆ race : vampire ♆ âge : 1147ans ♆ métier : tueur a gage ♆ célébrité : sebastian Stan ♆ crédits : L@eTi ♆ messages : 70
Sujet: Re: Andrew ♪ Your life like a song Dim 17 Fév - 14:20
Hannnnn est ce que c'est Andy??? je veux dire au fond de lui est ce que c'est le même caractére?! *-* Et est ce qu'on va voir Seth revenir?! *-* (bave déjà à l'odée d'un seth *sort*)
Sinon jme pose une question... Mae c'est toi ou c'est Lyo qui joue au mae pour nous avoir???? x) *et là j'apprend que c'est ni l'un ni l'autre mdrrr et jme tue xD *
Andrew F.K. Firearrow ♆ Sing yours emotions, try to live.