Sujet: Maybe it's time for miracles {fun ft. Seth} Sam 31 Mai - 13:56
Maybe it's time for miracles
Seth & Lior
DATE ► quelques siècles dans le futur. HEURE ► peu importe, mais toute cette histoire commence une nuit. MÉTÉO ► il fait nuit, la lune brille dehors. LIEU ► tout commence dans un bar, dans la future Spes. STATUT ► libre. RÉSUMÉ ► les siècles ont passé. Seth et Drew ont bien vécu mais tout a fini par déraper. Une séparation, le blond retrouvé mort peu de temps après, tué par des Chasseurs… Cela remonte à déjà 15 ans, 15 longues années que Seth est seul, qu'il a perdu son humanité suite à ce drame. Mais aujourd'hui, les choses vont changer, semblerait-il. Grâce à un jeune humain prénommé Lior, plus lié à toute cette histoire qu'il ne le pense. VOX POPULI ► souhaitez-vous une intervention de la Vox pour mouvementer votre rp ? Non merci. XD
Sujet: Re: Maybe it's time for miracles {fun ft. Seth} Sam 31 Mai - 13:57
Tu te mordilles la lèvre, anxieux. Lorsqu'il s'agit de chanter pour amuser la galerie, c'est toujours plus facile que de se lancer sur scène. Décidément, tu ne changeras jamais. Tu n'es pas timide ou quoi que ce soit, au contraire, mais lorsqu'il s'agit de monter sur les planches, tu as toujours un trac monstre. Tu joues avec un petit pendentif représentant un hérisson accroché à ton cou, les mains moites. Il faut que tu te calmes, cela ne sert à rien de t'en faire, tu sais que tout se passera bien. Voilà des années que tu chantes dans ce bar, alors que tu n'as que dix-huit ans. Des années que le patron apprécie ta bonne humeur et ta voix, que les habitués viennent te voir, te proposent un verre de temps à autre le temps de discuter. Tu es très apprécié ici, tu en es fier. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Tu as de la chance et il faut en profiter à fond. En attendant, tu fais quand même les cent pas, essayant de repasser mentalement tes chansons en mémoire. Il y en a trois que tu dois chanter, toutes d'auteurs différents. Et tu termineras par Time for Miracles, c'est une chanson que tu aimes énormément et dont la version du si célèbre Andrew Firearrow te plaît énormément. Ah, Andrew Firearrow… Qu'est-ce que tu peux admirer l'artiste qu'il était, avant sa mort. Un vampire mais surtout un chanteur d'exception, avec une passion incroyable dans sa voix. D'après ce que tu as entendu, il puisait sa force et son inspiration dans l'amour qu'il portait à la personne partageant sa vie… Trop beau. Enfin, toi tu ne te fais pas d'illusions, tu ne seras jamais à la hauteur de cette idole et pour une histoire d'amour quelconque, tes amis te répètent souvent qu'il faudrait que tu cesses de faire le pitre.
Tu secoues la tête, entendant un de tes potes t'annoncer sur la scène. Bon, hé bien quand il faut y aller, il faut y aller. Une dernière fois, tu vérifies ta tenue. Un peu déjantée avec tes vêtements asymétriques, mêlant le violet et le noir, quelques bracelets à clous et tes tatouages sur les mains apparents. Oh, oui, tes tatouages. Tu en as un certain nombre. Ils ornent ton corps en un résumé de ton existence, de ton tempérament. La liberté, ce doigt d'honneur que tu fais volontiers aux autorités, ta joie, ton passé, tes passions. Tout. Tout est inscrit sur ta peau. Mais avant de filer sur scène, tu reviens plutôt vers la petite boîte dans laquelle se trouvent une multitude de couvertures. Tu ne peux que sourire en regardant celles-ci se soulever régulièrement. Tu en relèves une et regarde tendrement l'hérisson qui se repose dessous. On t'a demandé de le ramener, comme il est la mascotte de votre bande tout le monde prend régulièrement de ses nouvelles. Doucement, prenant bien soin de ne pas le réveiller, tu lui caresses un peu le dessus de la tête puis le laisses se reposer. D'ici une minute, il te faudra arriver sur scène et… Roh, non, tu en connais certains qui vont encore te dire que tes cheveux sont trop en désordre. Hé bien tu les zuttes. Tu détestes coiffer tes cheveux, ils sont dix fois mieux lorsqu'ils sont en pétard. Personne ne parviendra à te faire changer d'avis sur ce coup. Tête de mule.
-Mesdames et Messieurs, je vous demande d'accueillir chaleureusement Lior Atkins !
Les applaudissements se font entendre tandis que tu débarques enfin sur scène… Manquant de t'étaler comme une grosse… On a compris. Ah, ça, lorsqu'on ne tient pas sur ses jambes. Les rires se font entendre, surtout de la part de ta bande de potes, et tu rosis quelque peu. La honte quoi. Enfin, tu secoues la tête et retrouve bien vite ton beau et joyeux sourire.
-Bonsoir à tous et merci d'être là ! Ce soir, je n'occuperai pas la majeure partie de la soirée, comme on vous l'a annoncé, mais je resterai là au cas où on ait besoin d'un bon coup de fouet niveau ambiance. J'espère que vous passerez un bon moment !
Tu lances quelques clins d'oeil aux personnes que tu connais avant de lancer le signal à celui qui s'occupe du son. Il n'y a pas de musiciens, alors tout se fait en mode karaoké. Mais tu aimes quand c'est ainsi. Les premières notes se font entendre, tu fermes alors les yeux. Tout commence pour toi, il est temps de te lancer. Trois, deux, un. Voilà, ta voix se fait entendre dans le micro. Tu te lâches, avec plaisir, avec passion. Tu chantes, tu marches, tu passes au milieu des spectateurs qui rient avec toi, qui t'accompagnent quelques secondes avant de retourner dans leurs petites affaires. Tu es heureux de cette manière, les voir tous sourire te plaît plus que tout. L'art est supposé rendre les personnes heureuses, alors que tu parviens à arracher un sourire à quelqu'un, tu ne demande rien de plus. Lorsque ta chanson se termine, tu enchaînes avec la seconde. Tu fais rapidement le tour du bar et repères quelques personnes n'ayant pas même daigné t'accorder la moindre attention. À croire qu'ils ne sont pas là pour s'amuser, ceux-là. Enfin, tu ne peux pas les juger, tu n'es pas là pour t'occuper d'eux mais pour faire plaisir au plus grand nombre. Ta voix s'éteint finalement tandis que tu rejoins la scène. Pour ta dernière chanson, il te faut être plus calme, doux. Tu vas essayer de faire honneur à la version du chanteur. Alors ce sont les yeux fermés que tu t'installes au centre de la scène.
Tu chantes, avec passion. La première minute, tu la passes dans le noir, dans une sorte de bulle, essayant d'imaginer ce que le chanteur pouvait bien ressentir en chantant ceci. Peine perdue. Alors, finalement, ton regard bleu-vert refait son apparition, scrutant les personnes tout autour. Tes amis sourient sincèrement, tu sais qu'ils adorent cette douce chanson. Mais quelqu'un attire ton attention. Quelqu'un qui ne t'avait même pas regardé avant et qui, à présent, semble te fixer sans relâche. Pourquoi ? Tu n'en as pas la moindre idée. Quelque peu troublé, tu essayes de porter ton attention sur autre chose, sur d'autres personnes, mais peine perdue, il faut toujours que tu en reviennes à lui. Ce brun qui t'observe d'une manière un peu étrange, presque trop insistante. Curieusement, pour la première fois depuis longtemps, tu as hâte de quitter la scène et disparaître. Mais tu ne le fais pas, parce que tu as une chanson à terminer, une règle à respecter : toujours finir une chanson et le faire à la perfection. Toujours.
Il n’empêche que lorsque tu finis, tu sautes rapidement dans la foule après une dernière révérence. Quel bonheur, cette vie… Mais peut-être un peu trop bruyant parfois. Et embêtant avec les fans. Cette pensée te fait rire alors que tu vas te laisser tomber à la table de tes amis. Ceux-ci sont en train de rigoler en se lançant tous les défis les plus débiles du monde. Les laissant faire, tu t'empares d'un verre d'alcool et le vide d'une traite. Miam, la vodka est délicieuse ici, tu ne pourras pas dire le contraire. Tu sais qu'il faut y aller mollo mais comme les autres rient en te voyant agir ainsi, tu n'as pas spécialement envie d'être raisonnable aujourd'hui. Tu n'écoutes pas vraiment ce qu'ils racontent en fait, bien trop occupé à essayer de te perdre dans ton verre. Malheureusement, un coup de coude dans les côtes te ramène à la réalité.
-Hé bien Lapinou, tu as une touche on dirait ! -Une touche ? -Fait pas semblant de ne pas avoir remarqué. Y'a un type qui te dévisage depuis tout à l'heure, tu l'as forcément senti ! Tu ne pourras pas prétendre le contraire ! -Mais arrêtez tous les deux... -Allez gamin, file un peu voir ce qu'il te veut ! -Mais vous vous êtes passé le mot, c'est pas croyable ! fais-tu finalement, riant.
Décidément. Ils ne te laisseront jamais tranquille, tu les connais bien. Tout du moins, tant que tu ne seras pas allé voir l'autre et échangé quelques mots. Tu vas le déranger, à tous les coups… Tant pis, il n'avait qu'à pas te fixer de cette manière. Lançant une plaisanterie stupide que tu oublies aussitôt, tu te relèves avec désespoir, cherchant le brun du regard. Tu le repères un peu plus loin, te mordilles la lèvre, hésitant… Mais comme tu sens qu'on te pousse dans le dos, tu n'as pas d'autre choix que de t'approcher. Tu échanges quelques poignées de main ici et là au passage, jusqu'à parvenir devant lui. Bon, hé bien…
-Yo ! Si tu veux un autographe, faut pas hésiter à demander hein !
… Il y a des jours où tu as envie de te frapper pour sortir de pareilles bêtises. Ridicule, tu es ridicule et fort heureusement, tu t'en rends compte. Si tu comptes le faire fuir, tu es sur la bonne voie. Sauf que ce n'est pas ton but initiale, il te faut surtout comprendre pourquoi il te dévisageait comme ça, lorsque tu chantais. Tu secoues donc la tête, te décoiffes en glissant une main dans tes cheveux, puis esquisses un sourire un peu plus doux.
-Fais pas attention, je raconte souvent n'importe quoi, mes potes le confirmeraient avec plaisir… Mais, je me demandais… Quand tu regardes quelqu'un, toi, t'es pas du genre discret. Qu'est-ce que j'ai pu faire pour mériter pareille attention ? Si j'avais fait un strip ok, j'aurais compris, mais je n'ai fait que chanter.
*SBAFF* Non, vraiment, tu vas toucher le fond si tu continues ainsi. Tu es ridicule ? Mais tant pis, qu'est-ce que tu as à perdre devant un inconnu ? Pas grand-chose. Voir rien du tout. On t'aime comme tu es ou on t'évite comme la peste, il n'y a pas d'entre deux. Alors tu lui souris toujours, encourageant. Si tu le tutoies, c'est qu'il n'a pas l'air bien plus vieux que toi. Il a quoi, deux ans de plus, à tout casser ? C'est ton point de vue. Tu n'as pas encore eu l'occasion de comprendre que le jeune homme devant toi était mort depuis bien longtemps. Un vampire… Même si cela ne changera pas grand-chose pour toi.
Sujet: Re: Maybe it's time for miracles {fun ft. Seth} Sam 31 Mai - 17:21
Col de ton manteau sombre remonté, les mains au fond des poches, tu déambules dans la ville comme une ombre, ne t'arrêtant pas un seul instant. Tu ne marches pas vite, non, on pourrait même dire que tu prends ton temps. Tu n'as juste rien de pressant ce soir, alors tu profites un peu de Spes et de ses jeux de lumière. Il fait nuit, mais tu as toujours tes lunettes de soleil sur le nez ; c'est peut-être étrange comme manie, mais au moins, personne ne te reconnaît, personne ne t'arrête. Parce que non. Tu n'es pas n'importe quel individu lambda, malheureusement voudrais-tu dire. Encore moins depuis qu'il est mort. Tu essayes de ne plus y penser, mais même quinze ans plus tard, tu reviens dessus à chaque occasion. Un long soupir s'échappe d'entre tes lèvres, tu continues à avancer. Quelques regards curieux se posent sur ta personne, certains t'ont sûrement reconnu. Car depuis qu'il est mort, si les médias ont beaucoup mis son décès sur ton dos dans de nombreux magazines, tu as carrément changé de vie. Tu t'es d'abord renfermé sur toi-même, tu t'es haï d'une telle force... Et tu t'es oublié. Tu as perdu toute trace d'humanité. Plus aucune relation sur le long terme, des soirées dans des bars seulement, des coups d'un soir, et pas plus. Parce que s'attacher à quelqu'un était devenu trop douloureux. Et c'est encore le cas aujourd'hui. De toute façon, qui pourrait bien vouloir de toi pour autre chose que pour ton nom ? Jakotrov. Nom maudit à tes yeux. Mais aussi le nom d'un combattant de haut niveau qui avait arrêté par amour, pour mener une vie un peu plus tranquille auprès de son époux. Combattant qui est, depuis dix ans, revenu sur le devant de la scène, et qui intimide, qui intrigue. Certains journalistes ont parlé de descente aux enfers, d'autres de renouveau. Tu t'en fiches pas mal, de ce que l'on dit, en réalité. Ils ne savent rien de ce qui s'est passé. Ils ne savent rien de la souffrance que tu as ressenti en apprenant sa mort, en devant vivre avec l'idée que c'était de ta faute. Survivre avec cette culpabilité constante... Personne ne peut prétendre savoir ce que c'est, d'être responsable de la mort d'un ex qu'on aimait encore. Alors oui, ta vie a bien changé depuis ces deux dernières décennies. De la perte de celui que tu aimais à celle de ton humanité. L'alcool, les filles, les mecs plus rarement, la cigarette, les jeux d'argent. Puis le retour à l'entraînement. Le retour sur le podium. Les médailles autour du cou, les gros titres des journaux. La célébrité est revenue sans que tu n'en veuilles. Parce que quoi que tu en dises, c'est ça qui en partie, a détruit ce que tu avais avec lui. Enfin, cesse de penser au passé, focus sur le présent. Sur celui que tu es aujourd'hui. Celui qui – comme dit précédemment – attire les regards dans la rue. Parce que tu es plutôt grand par rapport à la moyenne, parce que tu intrigues naturellement les autres. Tu n'as plus aucun des tatouages que tu avais autrefois, sauf son prénom à lui, inscrit en petit sur l'intérieur de ton poignet gauche, avec un symbole représentant l'infini juste en dessous. Tu as de nouveaux tatouages, beaucoup plus... géométriques dirons-nous. Symbolisant plus ou moins le robot que tu es devenu avec le temps. Ta coupe de cheveux aussi est bien plus stricte qu'avant ; ils sont toujours bruns, mais rasés sur les côtés et derrière, et laissés un peu plus long au-dessus. À croire que même en le perdant, tu ne t'es jamais défait de cette manie d'être toujours présentable. Peu importe les circonstances. Ce n'est pas du narcissisme non. C'est juste comme ça que tu es, tu as besoin de te sentir bien dans ta peau, que ce soit en faisant du sport, en te coiffant... Qu'importe. C'est une habitude qui ne t'a jamais quitté, contrairement à bien d'autres manies qui ont disparu avec lui. Comme sourire, par exemple. Tu ne souris plus que très rarement. Et les trois quarts du temps quand ça arrive, c'est purement faux. Personne ne t'a tiré de sourire sincère, depuis qu'il n'est plus de ce monde.
Bref, disais-tu plus tôt. Tu rentres dans un bar qui semble plutôt chaleureux, un bar où tu te rends souvent, quand tu ne veux pas retrouver l'agitation des grandes boîtes de nuit de l'Atlantide. Tu vas t'asseoir sur un de ces hauts tabourets du bar, quittant ton manteau que tu poses à côté de toi. En revanche, tu ne quittes pas tes lunettes, car tu sais très bien que tes yeux trahiraient ta nature, et tu n'as pas vraiment envie d'attirer les regards ce soir. Le barman te connaît bien, il te gratifie d'un sourire lorsqu'il te voit, et tu en fais autant, par pure politesse. Comme d'habitude, souffles-tu à son attention. Quelques secondes s'écoulent, et tu te retrouves avec un kamikaze sous le nez. Parfait. L'alcool fort, c'est le médicament d'une société, celui qui guérit de tous les mots d'après toi. Même si ça n'égalera jamais l'alcool de vampire, tu n'es pas là pour te faire tourner la tête de toute façon. Alors tu prends une gorgée de ton cocktail, tu attends bien patiemment au bar avant de sortir un petit bouquin d'une poche de ton manteau. Un roman de western-aventure. Quelque chose que tu as choisi au hasard dans la grande bibliothèque, tu en es à la moitié. Et sans faire attention à l'agitation générale du bar, tu te plonges dans ta lecture, comme souvent en ces soirées en solitaire. Certainement qu'une jeune femme viendra t'aborder un peu plus tard. À ce moment là, si elle en vaut la peine, tu décrocheras de ton bouquin. Vous échangerez quelques mots, et ça finira chez elle, ou chez toi. C'est toujours comme ça de toute façon. Mais pour l'instant, tu es concentré sur les mots de l'auteur. Du moins, jusqu'à ce que le chanteur entame un morceau que tu ne connais que trop bien. Time for miracles. C'est... Une de ses chansons. Tu la reconnais dès les premiers accords, et c'est plus fort que toi, tu relâches un peu ton livre pour te tourner vers le jeune homme qui chante, vissant ton regard sur sa personne. Bon sang, sa voix... Si tu fermais les yeux, tu pourrais presque t'imaginer que c'est lui qui chante. Mais tu ne veux pas justement. Alors tu gardes les yeux grands ouverts, et tu le fixes avec insistance, derrière tes lunettes. Tu fronces légèrement les sourcils, et ta respiration se fait un peu plus rapide. Il est très rare que quelqu'un arrive à avoir toute ton attention. Rare que tu te retrouves aussi concentré sur quelqu'un. Mais sa voix... la passion qu'il met en chantant. Il a une très belle voix, tu dois le reconnaître. Mais l'entendre chanter une telle chanson te trouble. Même si quelque part, ils honorent sa personne en reprenant ses chansons, tu n'as jamais aimé en entendre des reprises. Parce que à tes yeux, il n'y avait que lui pour les faire vivre comme il le faisait. Tous ceux qui les ont chantées après... ça a toujours été mauvais à tes yeux, même quand c'était joli. Jamais comparable à ce que lui faisait de sa voix. Mais tu dois reconnaître que ce gamin se débrouille plutôt – très – bien. Tu continues à le fixer jusqu'à la fin du morceau, sans prendre conscience un seul instant que cela a pu lui être bizarre, dérangeant. Tu t'en fiches pas mal du regard des autres sur ton comportement, tu l'observes jusqu'à la dernière note. Avant de juste te retourner vers ton verre, et de te replonger dans ton bouquin, essayant d'oublier ce qui vient de se produire. Time for miracles... Une chanson qui représentait beaucoup pour toi à l'époque. Une mélodie impossible à oublier. Tu soupires, tu prends une nouvelle gorgée de ta consommation, et tu retournes aux cow-boys et autres demoiselles en détresse.
Du moins, tu essayes. Puisque quelqu'un t'interpelle. Un soupir t'échappe, et tu relèves la tête vers le nouveau venu. Oh. Le chanteur. Qu'il ne vienne pas te poser de question t'aurait étonné à vrai dire. Tu le jauges un court instant, il prend la parole. « Yo ! Si tu veux un autographe, faut pas hésiter à demander hein ! » Tu arques un sourcil, le dévisageant un peu encore, avant de juste afficher un léger sourire emprunt de sarcasme et plutôt moqueur. Rien de bien sympathique, en somme. Un autographe... Pour un gamin qui se produit sur la scène d'un bar, c'est plutôt comique. Par rapport à l'homme que tu as aimé, mais souviens-toi que c'est loin, et que tu ne peux pas tout rapporter à lui. Ce gamin débute, c'est bien, tu devrais être content pour lui. Mais tu ne ressens rien, c'est toujours autant le vide à l'intérieur. Tu retournes ton bouquin, le posant sur le comptoir pour attraper ton verre et en prendre une autre gorgée. Et seulement après, tu lui réponds. « Je ne sais pas quel numéro tu me joues, mais crois-moi, les filles de ton âge à la troisième table à droite de la scène sont bien plus intéressées que moi. » Manière polie de lui dire de dégager, à tes yeux. Tu récupères ton bouquin, tu te concentres sur les lignes à nouveau, sans grand mal. Quoique. Il est toujours là, et il ne semble pas décider à partir. Bon sang, qu'as-tu fait pour devoir te coltiner un gosse un peu trop curieux ? Tu n'aurais pas dû le regarder comme tu l'as fait, voilà tout. Tu attends qu'il s'en aille, mais tu sens ses yeux clairs posés sur ta personne. Bon sang, ne veut-il pas juste te laisser tranquille ? Tu regrettes soudainement de lui avoir porté tant d'intérêt précédemment, tien. « Fais pas attention, je raconte souvent n'importe quoi, mes potes le confirmeraient avec plaisir… Mais, je me demandais… Quand tu regardes quelqu'un, toi, t'es pas du genre discret. Qu'est-ce que j'ai pu faire pour mériter pareille attention ? Si j'avais fait un strip ok, j'aurais compris, mais je n'ai fait que chanter. » Il raconte n'importe quoi ? Comme si tu n'avais pas remarqué. Tu te contentes de hocher un peu la tête, le regard toujours rivé sur ton bouquin. Manquait plus que ça tien, qu'un adolescent en route pour la gloire vienne te coller aux baskets. Oui, tu es franc, oui, tu es direct. Mais tu es venu chercher un peu de tranquillité ce soir, pas un pot de colle qui n'a de cesse de te poser des questions. Pas du genre discret ? Non, tu dois le reconnaître. Pour le coup, tu as manqué de tact. Faire un strip ? Tu soupires profondément, c'est plus fort que toi. Non, il ne te fait par rire. Et peut-être que tu passes pour un vrai connard qui cherche à casser sa bonne humeur, mais ça t'importe peu. Tu restes silencieux un court instant, mais puisqu'il semble attendre une réponse, tu reposes une énième fois ton bouquin, et tu te tournes vers lui, directement. Au moins, tu vas mettre les choses au clair, et vite, histoire qu'il n'aille pas s'imaginer une seule seconde que vous allez passer votre soirée à bavarder politique ou gossip. « Rien. Tu as chanté sa chanson, c'est tout. Ça m'a surpris. T'as d'autres questions intelligentes ? » Sa chanson. C'est vrai que ça ne fait pas vraiment de sens, si on ne sait pas de qui tu parles. Et il est sûrement trop jeune pour savoir qui tu étais pour Andrew Firearrow. Quoique, même dans la presse actuelle, son nom ressort parfois à côté du tien, que ce soit pour un combat remporté, ou pour un quelconque hommage. Ta photo s'est tant de fois retrouvée sur ces torchons qu'il n'est pas improbable qu'il fasse le lien entre toi et le chanteur. Toujours est-il que tu t'es montré un peu sec, certainement plus que tu ne l'aurais voulu. Mais parler du passé te rend irritable, et Andrew fait partie du passé. « Non, en fait, ne dis plus rien, ne pose pas de question. » Souffles-tu finalement, reprenant une gorgée de ta boisson. Ne le laisse pas poser de question, tu sens qu'il va te faire péter un câble sinon. Quoique, es-tu vraiment capable de t'énerver ? Ça non plus, ce n'est plus dans tes cordes. Tu le quittes du regard un instant, le tien s'arrêtant sur ce fameux tatouage à l'intérieur de ton poignet. Lorsque tu te rends compte qu'il est visible, tu mets simplement ta main à plat sur le comptoir, de telle sorte qu'il ne peut plus le voir. « Allez, tu devrais retourner jouer avec tes petits copains. Ta mère t'as jamais dit qu'on parlait pas aux inconnus ? » Soupires-tu, refermant ton bouquin pour le reposer là, attrapant ton verre pour le finir d'une traite. S'il continue à t'importuner, tu t'en vas, de toute façon. Tu peux passer pour un type mal-aimable, tu n'en as rien à faire à vrai dire. Tout ce que tu veux, c'est qu'on te laisse tranquille. C'est pas comme si quelqu'un pouvait encore te sauver toi, de toute façon. Il ouvre la bouche pour dire quelque chose, peut-être que t'aurais dû préciser que tu n'attendais pas de réponse, juste qu'il s'en aille. Alors tu secoues la tête, l'interrompant avant qu'il dise quoi que ce soit. « Ça voulait dire dégage, si t'as pas saisi le message. » et cette fois, cette fois seulement tu souris. Un large sourire ironique pour souligner tes propos, et qu'il ne s'entête pas. Tu repositionnes un peu mieux tes lunettes, tu fais signe au barman que tu prends un autre verre. Et tous comptes faits, tu rouvres ton livre. Ce gosse va bien finir par se barrer, non ? En tout cas, il peut te prendre pour le dernier des cons, on peut pas t'en vouloir Seth. T'es rien de plus qu'un animal blessé, qui n'a jamais réussi ni cherché à se guérir de son chagrin.
Andrew F.K. Firearrow ♆ Sing yours emotions, try to live.
Sujet: Re: Maybe it's time for miracles {fun ft. Seth} Sam 31 Mai - 19:43
Il te regarde, de l'autre côté de ses lunettes de soleil. Allons bon, faut-il porter ce genre de chose en pleine nuit et à l'intérieur d'un bar ? Voilà qui est bien intriguant. Tu n'aurais peut-être pas dû venir, il est peut-être là pour retrouver quelqu'un ou pour être un peu seul. Tu ne sais pas ce qui l'amène ici et pourtant tu viens lui taper la conversation. Il ne pourra pas y échapper, pas tant que tes amis ne s'estimeront pas satisfaits en tout cas. Mais il faut avouer que ton entrée en matière est particulièrement débile et ridicule. S'il veut un autographe… Non non, tes chevilles n'enflent pas étant donné que tu ne te prends pas le moins du monde au sérieux. C'est plus facile de plaisanter et tu es là pour cela, ce soir. Le sourire qu'il t'adresse n'est pas spécialement engageant. Alors, il n'a pas de sens de l'humour ? Oh, plaisanterie ! Ah la la. Tu le laisses boire à sa guise, n'attendant pas vraiment de réponse en fait. Il n'a pas à faire attention à tes idioties. Pourtant il y répond. Certaines demoiselles sont plus intéressées que lui par ton autographe ? Tu tournes le regard vers les concernées, qui se mettent à glousser… Youpie, voilà pourquoi tu ne veux pas être célèbre : ça attire les personnes bizarres… Même si tu n'es pas non plus ce que le commun des mortels et immortels qualifie de normal. Donc tu te retournes vers lui, gardant ton sourire éclatant accroché aux lèvres.
-Sans vouloir être désagréable avec elles, c'est difficile d'avoir une conversation avec des poules. Et puis, t'as l'air bien plus intéressant qu'elles.
… D'accord jeune homme. Regarde-toi, écoute-toi, tu as l'impression d'être un crétin prétentieux qui prend tous les autres de haut. En gros, un petit richard qui essaye de péter plus haut que son c**. Tu as tellement honte de toi que, bien rapidement, tu lui demandes de ne pas faire attention à tes bêtises. Tu es intenable, incapable d'être sérieux plus de cinq minutes. On a raison de dire que tu devrais cesser de faire le pitre, mais tu as encore toute la vie devant toi pour apprendre à te calmer. Ne pas devenir sérieux trop vite, tu es jeune, il faut en profiter. Pour ta part, tu lui demandes en même temps pourquoi tu as ainsi attiré son attention. Et il faut que tu dérapes, encore et toujours. Strip-tease, sérieusement jeune homme. Ce n'est pas ton genre mais lorsqu'il faut raconter tout et n'importe quoi, tu es loin d'être le dernier. Allez, zut quoi, tu lui demandes juste une explication puis tu le laisseras tranquille puisque visiblement tu l'agaces déjà. Qu'as-tu donc fait ? Chanté sa chanson ? Minute. Sa chanson ? Mais c'est la version d'Andrew Firearrow que tu as… Tu fronces les sourcils, surpris. Sa. Ces deux lettres, dans cet ordre, collées, cela t'intrigue. Tu ne penses même pas à répliquer à sa question si tu en as des intelligentes. Sa chanson. Qui peut avoir de telles paroles ? Quelqu'un qui a connu le chanteur ? Mais il a l'air tellement jeune, ce brun. Ah, mais si tu essayes de le visualiser sans ses lunettes, il te dit quelque chose. Ce ne serait pas… Ah, si c'est Jakotrov !!! La star des combats ! Certains de tes amis te parlent fréquemment de ce vampire, mais si tu as retenu son nom, c'est parce que tu l'as vu être associé au nom de Firearrow. D'ailleurs, ton père a brûlé le premier magasine où tu as vu leurs deux noms associés, tu n'as jamais bien compris pourquoi.
-Une seconde… Vous êtes…
Pas le temps de poser ta question qu'il te coupe. Ne plus rien dire ? Ne plus poser de questions ? Tu fais un peu la moue, coupé dans ton élan. Sur le coup, tu te rends comptes que tu as adopté le vouvoiement. Si c'est bien le célèbre Seth Jakotrov, c'est un vampire et par défaut ton aîné. Ton regard suit automatiquement le sien, quelques secondes, se posant sur le tatouage qui orne son poignet. Andrew, avec le symbole de l'infini en-dessous. Ce n'est peut-être qu'une coïncidence. Peut-être. Mais tu n'y crois pas. Il n'y a pas de coïncidences, juste des chemins qui se croisent, fusionnent un temps avant de se séparer. Tout est tracé, il suffit de choisir la bonne voie. Ne te laisse pas emporter. Concentre-toi plutôt sur ses paroles, ses répliques. Tu devrais retourner jouer avec tes petits copains ? Ta mère ne t'a jamais dit qu'on ne parlait pas aux inconnus ? Non mais, il te prend pour quoi là, un gamin de onze ans ? Tu ouvres la bouche, dans l'intention de lui dévoiler le fin fond de ta pensée, mais il te coupe la parole une fois de plus. Dégage hein ? Tu as du mal à ne pas faire la moue. C'est beau, tu viens de te prendre un vent monumental et tu sens d'avance que la bande va bien rire à ton retour. Mais tu ne comptes pourtant pas le laisser tranquille aussi facilement. Ce type, tu as compris qui il est même si tu as du mal à te souvenir du lien qu'il avait avec le chanteur. Tu le laisses rouvrir son livre, te mordillant la lèvre… Tu l'embête un peu ou pas ? Allez, tu es de bonne humeur quand même. Alors tu lui voles son livre, purement et simplement.
-Ça, c'était un magnifique vent. Mais j'ai l'habitude. Pour votre information, Monsieur, je suis majeur et vacciné, même si ça ne fait pas beaucoup de différences pour vous. Merci de ne pas me considérer comme un gamin. Ensuite… Je suis… -Lapinou, attrape !
Par réflexes, tu te retournes en entendant le surnom. Le verre traverse une partie du bar et tu l'attrapes habilement d'une main… Avant de te rendre compte qu'il était plein de rhum lorsqu'il a été lancé, et que la moitié vient de se renverser sur… Le vampire à tes côtés. Par tous les saints, qu'as-tu fait pour mériter une telle soirée ? Ils sont fous. Et tandis qu'ils éclatent de rire dans leur coin, accompagnés par d'autres personnes ayant assisté à la scène, tu sens un début de malaise pointer. Pas pour toi, non. Pour le brun qui vient de se faire tremper. Il faudrait que tu trouves quelque chose pour équilibrer la situation. Et, peut-être… Un sourire sadique étire tes lèvres tandis que tu fais signe à ton aîné d'attendre deux minutes. Sur ce, tu reviens à la table de tes amis, t'empares d'une bouteille de rhum pleine et… La renverse sur la tête de celui qui a lancé le verre. Les rires se font plus prononcés alors que le concerné proteste vivement.
-Putain, Lior, t'abuses ! -Tu as commencé, je t'ai vu ! -Et tu venges un type que tu connais même pas. Tu vas voir si je t'attrape !
Dans un éclat de rire, tu lui échappes avant de te retourner pour le voir s'étaler au sol comme une grosse… Enfin, vous aurez compris l'image. Résultat, tu ris encore plus fort, de même que les autres de ta bande. Voilà ce qui arrive quand on tient mal l'alcool, as-tu envie de dire, mais il n'est pas en état de comprendre la morale. Fier de ton petit tour, fier de ce que tu as fait, tu reviens près du brun, te décoiffant à nouveau, par pur réflexe. Tes cheveux étaient déjà en pétard à la base, mais là c'est bien pire. Tant pis, tu es ainsi. Tu en profites pour commander un verre de vodka auprès du barman, un verre de plus te fera le plus grand bien. Bon, tu as réglé le problème de l'insolent qui a envoyé de l'alcool sur quelqu'un d'autre. Seulement, tu aimerais bien être un sorcier pour faire disparaître les dégâts. Mais comme tu n'en es pas un, le mieux que tu pourrais faire, c'est lui proposer d'aller nettoyer ce qu'il porte aux toilettes et lui proposer ton manteau. Tu doutes qu'il accepte.
-Pardon. Mes potes sont… Dans leur état normal, en fait. Et nos blagues stupides ne font souvent rire que nous. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils préparent quelque chose du genre et...
Et quoi donc ? Tu es navré pour ce qu'il vient de se passer. Si toi, tu ris, tu sais qu'à sa place tu n'aurais que moyennement accepté ce qu'il vient de se passer. Même, tu aurais peut-être été en colère contre le responsable. Un peu. Alors si espères pouvoir éviter les problèmes à ton ami en ayant agi ainsi. C'était le minimum à faire, pour calmer l'un et éviter les ennuis pour l'autre. Toutefois, tu n'en as pas fini avec lui. Tu as autre chose à dire, d'autres excuses à proférer. Celles-ci sont par rapport à toi, à ce que tu as chanté, à ses réponses, à ce que tu en as déduit et, surtout, à ton ressenti. Tu n'es jamais bien sûr de toi, encore moins en musique. Tu n'es qu'un amateur après tout, tu n'as pas la prétention de devenir chanteur et encore moins de parvenir au niveau de Firearrow.
-Pour la chanson… Je connais celles d'Andrew Firearrow par-cœur ! Il avait une de ces voix, il y mettait une telle passion, c'était magnifique ! Je suis désolé si mon interprétation n'était pas au niveau, elle ne le sera jamais de toute manière, mais ses chansons me tiennent tellement à cœur que je ne peux pas passer une journée sans au moins en fredonner une… Enfin, je suppose que vous voulez que je vous laisse tranquille ? Je ne vais pas insister hein. C'est juste que, entendre dire ses chansons, c'est… Woaw. Vous l'avez connu, non ?
Oh oui, il l'a connu. Bien plus que tu ne peux l'imaginer sur l'instant. Et tu lui fais bien plus de mal que tu ne peux aussi l'imaginer. Parler du passé est parfois douloureux, parler d'une personne qu'on a aimée et perdue d'une manière brutale et violente est d'autant plus difficile. Tu ne te rends pas compte de ce que tu fais, à qui tu parles exactement. Et la vie semble bien se jouer de son sort, du tien. Tu le blesses sans t'en rendre compte, et s'il savait qui tu es, tu ne donnerais pas cher de ta peau. Ce vampire a été détruit par la mort de la personne dont tu reprends les chansons. Et toi, tu ne fais que remuer un couteau dans la plaie, refusant d'ouvrir les yeux sur le mal que tu peux, involontairement, lui faire. Lior, il faudrait vraiment que tu grandisses un peu...
Sujet: Re: Maybe it's time for miracles {fun ft. Seth} Sam 31 Mai - 21:45
Parler chiffons avec un gamin, ce n'était pas vraiment de cette manière que tu voyais cette soirée. Tu pensais juste venir là, siroter un cocktail ou deux, lire un peu, attendre une vraie distraction. Tu as eu tort de le regarder comme tu l'as fait, et tu ne t'en rends compte que maintenant. Bref. Toujours est-il que tu es bien peu engageant, autant dans ton attitude que dans tes mots, tout est fait pour qu'il comprenne que tu n'en as rien à faire de lui, de ses potes, de dieu sait ce qu'il a à te raconter où à te revendre. Tu veux juste être tranquille, bon sang. « Sans vouloir être désagréable avec elles, c'est difficile d'avoir une conversation avec des poules. Et puis, t'as l'air bien plus intéressant qu'elles. » Mais c'est qu'il a réponse à tout en plus. Tu arques les sourcils, le dévisageant un instant. Avant de simplement en revenir à ton verre et à ton bouquin. Des poules. C'est bien, il a du respect pour ses semblables. Autrefois, tu aurais cherché une vanne bien dégueulasse à lui balancer pour le faire redescendre sur terre. Pour le coup, tu préfères laisser passer. Tu espères très honnêtement pour lui qu'il ne se prend pas au sérieux, parce que l'atterrissage risque d'être dur pour cette superstar d'un autre genre. Tu as l'air bien plus intéressant qu'elles ? Un instant, tu te demandes s'il se fout de toi. Mais à en juger par la tête qu'il tire, non, il pourrait presque être sincère. Mais c'est quoi ça ? Un mauvais plan drague ? Honnêtement, c'est très moyen comme technique. Intérieurement, tu as envie de rire, mais tu n'en montres rien. Tu te contentes de hocher légèrement la tête, et d'en revenir au massacre du saloon, chapitre quatorze de ton roman. Enfin, apparemment, il n'est pas décidé à te laisser tranquille. Maintenant, monsieur veut des explications. Non mais, sérieusement... Ok, tu es en partie fautif, tu le sais. Mais ça se voit non, qu'il t'agace, que tu n'as qu'une envie, c'est qu'il dégage ? Ça ne se lit pas sur tes traits ? Tu lui donnes un semblant d'explication, à lui d'en faire ce qu'il veut. Sa chanson oui. Parce que à tes yeux, les chansons du jeunes Firearrow, personne ne pourra jamais les chanter comme lui les chantait. Avec tant de passion, tant d'amour pour sa voix. Autant pour ses textes que pour ses fans, il était... Un chanteur exceptionnel. Un chanteur que tu as aimé. Mais son souvenir appartient au passé, et tu sais que tu ne peux pas te permettre de revenir en arrière à chaque fois que tu entends une de ses – tristement – célèbres mélodies. « Une seconde… Vous êtes… » Tu soupires profondément, coupant court à toute tentative de dire quoi que ce soit. Vous êtes. Tu notes le vouvoiement, l'air un peu étonné qu'il prend. Ah, ça y est, il vient de capter que t'es pas son pote. Il était temps, as-tu envie de dire. Il a peut-être fait le rapprochement avec Jakotrov, le combattant. Et ça, c'est un peu moins cool. Tu espères juste qu'il va pas rameuter ses potes ou tu ne sais trop qui, tu n'es pas d'humeur à parler d'entraînements, de technique et de tout ce qui va avec. Tu voulais juste boire un verre tranquille, bon sang.
Un court instant, tu t'autorises un regard pour ce prénom tatoué sur l'intérieur de ton poignet. Mais tu reviens bien vite à la réalité. Tu n'as pas envie de perdre ton temps avec ce gamin, peu importe combien ses pairs le jugent cool ou talentueux. Tu t'en contre-carres, pour rester poli. Tu reprends donc la parole, avant qu'il n'entreprenne quoi que ce soit. Il a l'air mignon, tout gentil, et tu peux le dire ; il est beau garçon. Mais franchement, l'entendre jacasser toute la soirée, trop peu pour toi. Qu'il retourne avec ses amis de la maternelle, et qu'ils te laissent tous en paix, c'est tout ce que tu demandes. Alors oui, t'es méchant, tu lui coupes la parole, tu ne le laisses pas en placer une. C'est malpoli, tu en as conscience. Mais ce n'est pas comme si cela avait la moindre espèce d'importance à tes yeux. Après l'avoir presque gentiment congédié, tu reprends donc ta lecture. Avec toute cette agitation, tu ne sais plus trop où il en est. Aller, qu'il dégage de là bon sang, tu n'as rien à rajouter. Mais... il faut qu'il parle encore en plus ! Par tous les saints, faut-il que tu l'assommes pour qu'il se taise ou qu'il te laisse tranquille ? « Ça, c'était un magnifique vent. Mais j'ai l'habitude. Pour votre information, Monsieur, je suis majeur et vacciné, même si ça ne fait pas beaucoup de différences pour vous. Merci de ne pas me considérer comme un gamin. Ensuite… Je suis… » Majeur et vacciné, tant mieux, tu dormiras sur tes deux oreilles cette nuit. Monsieur ? Il t'appelle vraiment monsieur ? Tu soupires une fois de plus. C'est bon, tu n'es pas si vieux que cela en apparence, non plus... Monsieur quoi... pourquoi ne pas t'appeler Momie tant qu'il est. Enfin, tu ne dis rien, de peur que cela ouvre un nouveau sujet pour une nouvelle conversation dont tu ne veux pas le moins du monde. Je suis ? Je suis quoi ? Tu attends qu'il termine sa phrase, tu l'observes. Mais une voix vient derrière, et tu te tournes vers celui qui l'interpelle. « Lapinou, attrape ! » Lapinou, vraiment ? Tu hausses les sourcils, secouant désespérément la tête. Toi, tu en as eu des surnoms stupides, mais lapinou quoi... ça craint vraiment, vraiment, c'est sévère là. Toujours est-il qu'un gamin vient d'envoyer un verre. Et que la moitié de son contenu fini sur ta chemise noire, et sur ton manteau. Tu serres les dents, ton sang ne faisant qu'un tour. Du calme bon sang, reste... Calme. Il faut que tu restes calme. Ce n'est qu'une mauvaise blague, okay ? Toi aussi, tu en as fait, dans le genre mauvais goût. Tu serres les poings, regardant juste en face de toi pour éviter d'aller arracher la tête à l'autre petit con. Oui, tu es excessif parfois. Souvent même, depuis qu'Andrew est mort. Du revers de ta main, tu essuies les quelques gouttes qui se sont écrasées contre ton visage. Respire. Voilà, du calme. Tu passes une main dans tes cheveux, les ramenant un peu en arrière. C'est pas possible. Il faut toujours que tu tombes sur des gamins du genre. Enfin, Lapinou – puisque c'est ainsi qu'il s'appelle – disparaît un instant, allant vider une bouteille de rhum sur la tête d'un de ses collègues. C'est plus fort que toi, tu ne peux t'empêcher de sourire légèrement en le voyant faire. Il te rappelle... Toi, a une époque lointaine. Très lointaine même. Enfin, reviens donc à l'instant présent ; tu soupires, referme ton livre qui n'a pas été épargné non plus... Un bruit sourd attire ton attention ; on dirait bien que le collègue du brun s'est vautré par terre. Tant mieux, as-tu envie de dire, mais tu en reviens plutôt à tes affaires. Partiellement trempées. « Pardon. Mes potes sont… Dans leur état normal, en fait. Et nos blagues stupides ne font souvent rire que nous. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils préparent quelque chose du genre et... » Tu le jauges presque sévèrement au début. Parce que tu ne vois pas une once de sincérité dans ses paroles. De toute façon, il n'est pas obligé de faire semblant, tu as fait les mêmes coups avant lui, qu'il prenne ça pour acquis. Tu t'étonnes un peu de ce que tu t'apprêtes à faire, mais tu secoues légèrement la tête, lui faisant un bref signe avec ta main pour dire que ce n'est rien. « Laisse-tomber avec tes excuses, déjà, t'en penses pas le tiers. Ensuite, j'ai eu ton âge avant toi, tu sais. » Un très léger sourire étire tes lèvres, mais disparaît tout aussi vite. Que tu l'aies fait avant lui ou pas, tu es mouillé, tu sens le rhum, et ça, ça ne t'arrange pas par contre. Un énième soupir t'échappe en constatant l'étendu des dégâts. Bah, tant pis, tu n'es pas à une chemise près, de même pour le bouquin, le manteau... Tant pis. Tu t'étonnes toi-même de ne pas le prendre trop mal en fait. C'est juste que... Tant pis, c'est arrivé, inutile de revenir dessus.
Tu n'attends qu'une chose maintenant, c'est qu'il s'en aille. Mais il faut croire qu'il est plus collant qu'un chewing-gum sous une chaussure, ce gosse. Sérieusement, il ne croit pas qu'il en a assez fait ? Même ton regard suggère qu'il devrait partir. Mais une fois de plus, il prend la parole, et tu n'as d'autre choix que de l'écouter. « Pour la chanson… Je connais celles d'Andrew Firearrow par-cœur ! Il avait une de ces voix, il y mettait une telle passion, c'était magnifique ! Je suis désolé si mon interprétation n'était pas au niveau, elle ne le sera jamais de toute manière, mais ses chansons me tiennent tellement à cœur que je ne peux pas passer une journée sans au moins en fredonner une… Enfin, je suppose que vous voulez que je vous laisse tranquille ? Je ne vais pas insister hein. C'est juste que, entendre dire ses chansons, c'est… Woaw. Vous l'avez connu, non ? » Et au fur et à mesure qu'il parle, ton expression se radoucie. Andrew... Ce garçon remonte un peu dans ton estime, à l'entendre parler du blond comme il le fait. Inconsciemment, tu laisses apparaître un sourire un peu nostalgique sur tes lèvres. Nostalgique et... Triste aussi. Parce qu'il te rappelle un peu plus encore celui que tu as perdu. Celui que tu as tué, sans le vouloir. Celui que tu aimais, et qui continue à te hanter aujourd'hui. Mais d'un côté, il parle du jeune Firearrow avec tant de respect, tant de... Admiration ? Apparemment. Parce que connaître toutes ses chansons par cœur, c'est quand même énorme. Toi, tu ne peux pas prétendre en savoir autant, et pourtant, tu étais lié de très près à lui. Si tu veux qu'il te laisse tranquille ? Heu... Oui, oui, tout à fait c'est ça. Tu sors un peu de cet état second dans lequel il t'a plongé en parlant du chanteur. Si tu le connaissais ? Tu perds ton sourire, et tu regardes la couverture de ton livre en silence. Si tu le connaissais... Un faible soupir t'échappe, tandis que tu reprends la parole. « Oui, je... je le connaissais. » Voilà, rien de plus à dire. Pas besoin de rappeler à quel point vous êtes liés. Tu as trop souffert des accusations de ses fans pour t'en mettre un autre à dos. La culpabilité t'a longtemps rongé, et tu es loin de vouloir retomber là-dedans aujourd'hui. Tu prends une grande inspiration, essayant de passer à autre chose. Ce n'est pas que parler de Drew ne t'enchante pas, non. Enfin, si en fait. C'est encore douloureux, même quinze ans après. « Tu sais... J'ai dit que tu avais chanté une de ses chansons, ce n'était pas une critique. Tu as bien chanté au contraire et je pense pouvoir t'affirmer qu'il aurait été heureux de voir que même après... Enfin, que même aujourd'hui, sa chanson donne encore un peu de joie de vivre aux gens. » Ouh là, tu fais des compliments au gosse ? À croire que cette petite conversation t'a un peu attendri, mine de rien. Tu secoues légèrement la tête, te redressant sur ton tabouret. Alors, stop avec Andrew. Tu te fais du mal là.
Tu entends encore et toujours des rires dans votre dos. Encore ses potes qui se marrent ? Un sourire un peu joueur étire tes lèvres. Tu observes le jeune qui est toujours à côté de toi, tu leur jette un coup d'oeil un court instant. Hé bien, c'est qu'ils sont plutôt du genre... Excités. Tu pianotes un peu sur la couverture de ton bouquin, tu hésites. Tu devrais virer le gosse et partir d'ici. Oui, mais ton côté joueur remonte à la surface, l'humain que tu as été aurait relevé tous les défis du monde et... Non. Non, et re-non, tu te l'interdis. Et pourtant... « Tes potes là-bas, ils veulent quoi, que je t'étale, ou... ? » Demandes-tu simplement. Si ses potes le fixent comme ça, c'est qu'il y a un défi. Et apparemment, tu es la pauvre victime. Certainement qu'ils ne t'ont pas reconnu. Parce que, envoyer un si frêle bonhomme pour chercher des noises à un combattant, c'est de la pure folie. Le gamin en question rosît un peu, et ton sourire s'élargit un peu plus. Oui, la situation t'amuse, tu peux le dire. Tu le détailles, avec une brève envie de rire. Ah la la... Qu'est-ce qu'il y a ? si c'est de l'ordre de ce que toi tu faisais avec tes potes, franchement... Tu sais comment ça va tourner. Et ton ouïe surnaturelle ne tarde pas à te le confirmer, grâce à quelques murmures peu discrets de ses amis. 'Je parie cinq billets qu'il l'embrasse pas.' Ils sont sérieux ? Parier sur le dos de Lapinou, c'est quand même... Enfin, tu espères que ce gosse n'est pas inconscient. En fait, il a l'air plus gêné qu'autre chose. Tu secoues légèrement la tête, avant de juste retirer tes lunettes de soleil, laissant enfin apparaître ton curieux regard. Car non, tu n'as pas les yeux bruns que tu avais humain. C'est pour cela que tu dis que tes yeux trahissent ta vraie nature ; ils sont toujours bruns, mais il y a ce cercle doré, qui s'estompe un peu sur l'intérieur, qui rend ton regard unique, et captivant. Et si on t'a souvent complimenté sur ton regard, c'est aussi agaçant de parler à quelqu'un et que cette personne soit uniquement absorbée par tes yeux. Alors oui, tu portes souvent des lunettes de soleil quand tu le peux, et non, ce n'est pas pour rien, ce n'est pas pour te donner un style. C'est pour dissimuler la vérité. « Essaye de faire comme si c'était vrai, d'accord ? » Mais de quoi ? Oh, il va bien vite s'en rendre compte, puisque tu l'attires à toi en glissant une main sur sa nuque, venant tout simplement l'embrasser. Bon, l'embrasser à ta manière hein, c'est à dire avec une fougue dont peu de personnes font preuve. Mais aussi avec une bonne dose de passion, et d'un amour totalement simulé. C'est ce qu'on appellerait en d'autres termes un baiser de cinéma. Tu fermes les yeux, profitant juste de ce contact. Tu espères qu'il va gagner beaucoup, c'est pas tous les jours que tu embrasses des inconnus pour qu'on te laisse tranquille. Doucement, ta main glisse dans son dos, jusqu'à se poser au creux de ses reins, où tu fais légèrement pression. Au moins, il joue le jeu, il a répondu au baiser. Tant mieux, parce que sinon, c'est déjà la claque qu'il aurait prise. Doucement, tu te recules, ta main glissant de son dos à sa taille, pour remonter sur son torse. Tu romps le baiser, mais tu restes assez proche, souriant doucement avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille. C'est dingue comme il a l'air stupéfait. Première fois qu'il embrassait un homme ? « C'était pas si mal. Maintenant, laisse-moi faire, et joue la comédie, c'est tout. » Tu n'en dis pas plus, et tu ne lui laisses pas le temps de contester de toute façon, tu descends de ton tabouret, et tu passes un bras par dessus ses épaules, l'entraînant avec toi. Que tu l'admettes ou non, tu t'amuses, en réalité. Bref, vous arrivez bien vite devant ses potes, et tu fais une courte halte, te penchant vers eux. Un sourire un peu joueur, un peu sulfureux fait son apparition sur tes lèvres, tandis que tu les regardes un à un, de ton curieux regard métallique. « Je suppose que ça ne vous dérange pas si je vous l'emprunte un peu ? On sera pas bien loin de toute façon.. » Fais-tu, désignant du menton la porte des toilettes. Certains ont l'air abasourdis, d'autres choqués. Ils ne s'attendaient certainement pas à ce que les choses aillent si loin. Tant mieux, peut-être que Lapinou gagnera un peu plus en respect, qui sait ? Puis, certains ont dû te reconnaître. Ils ont dû reconnaître Jakotrov, et c'est en partie ce qui leur à fait perdre leurs mots, à ton humble avis. Un clin d'oeil, et tu entraînes le jeune avec toi jusqu'aux toilettes, fermant la porte derrière vous. Enfin. Tu souris un peu, soupirant profondément. « Et voilà le travail. J'espère qu'ils cesseront de t'appeler Lapinou ? T'inventeras ce que tu veux sur ce qui s'est passé dans ces toilettes, ça ne regarde que toi, d'accord ? Mais pour être crédible, je te déconseille de sortir d'ici avant une bonne demi-heure. » Tu traverses la pièce, ouvres la fenêtre. Avec aisance et agilité, tu te hisses sur la bordure de celle-ci, lui jetant un dernier regard. « Moi en tout cas, je ne comptes pas attendre dans ces chiottes miteuses, alors tu fais ce que tu veux, mais moi je me taille. » N'est-ce pas un peu une invitation à te suivre ? Tu ne sais pas trop. Ce petit t'intrigue un peu d'un côté... Il a gagné un peu de ton attention en parlant d'Andrew, et au final, il n'est pas si désagréable que cela. Alors pourquoi ne pas lui donner une chance de parler un peu plus, hein ? Tu sautes à l'extérieur, atterrissant sans mal sur tes pieds. Tu guettes la fenêtre, tu attends. Une chose est sûre, dans trente secondes, tu n'es plus là, quoi qu'il décide.
Andrew F.K. Firearrow ♆ Sing yours emotions, try to live.
Sujet: Re: Maybe it's time for miracles {fun ft. Seth} Dim 1 Juin - 14:58
Il y a des jours où tu as honte de tes amis. Surtout quand ils se lancent dans leurs délires et leurs défis. Tu adores les relever, certes, mais encore faut-il que l'autre personne accepte de jouer le jeu. Cet homme, ce vampire devant toi n'est pas quelqu'un avec qui tu peux jouer. Il faut donc repartir et expliquer aux autres que le défi est annulé, tant pis s'ils considèrent que tu as perdu. Mais avant, maintenant que tu sais que cette homme est très probablement quelqu'un qui a personnellement connu Andrew Firearrow, tu tiens à te faire pardonner pour ton interprétation qui n'était, à tes yeux, pas du tout au niveau. Tu n'as cependant pas le temps d'aller jusqu'au bout de ta pensée, puisqu'un de tes potes t'appelle. Un autre lance un verre de rhum au même moment et si tu parviens à attraper le verre, la moitié de son contenu se renverse sur le brun. Par tous les saints, qu'as-tu fait pour mériter une pareille bande ? Certes, cela te fait rire habituellement mais là non, pas sur cet homme. Donc tu vas le venger à ta manière : tu renverses une bouteille de rhum sur la tête du responsable, qui s'écroule quelques instants plus tard au sol. Et toc. Tu n'es pas peu fier de ton coup et reviens vers le vampire, lui demandant pardon au passage. Tu t'attendais à bien des choses mais pas au coup du verre. Tu es sincèrement désolé mais il n'a pas l'air de te croire sur ce point. Il te le dit d'ailleurs clairement. Si, bien sûr que tu le penses ! Pour lui en tous cas. Il a eu ton âge avant toi ? Un timide sourire étire alors tes lèvres. Certes, il a eu ton âge. Il a été un jeune homme, il en a encore l'apparence d'ailleurs. Mais habituellement, les aînés ne réagissent pas aussi bien face à ce genre de bêtise. Il est bien gentil de ne pas le prendre trop mal. Tu ne dis rien, juste absorber par son léger sourire qui malheureusement disparaît bien vite. Dommage. Enfin, tu as quand même encore quelque chose à dire avant de le laisser tranquille.
Tu reviens plutôt sur le sujet de la chanson, ton interprétation. Pour peu, tu aurais des étoiles dans les yeux en parlant de l'ancien chanteur. Lui et ses textes parfaits, lui et sa voix envoûtante, passionnée, pleine de vie ! Tu adores l'écouter, parce qu'il fait passer bien plus de choses que la plupart des chanteurs, passés ou présents. Ce vampire, tu connais ses chansons par-cœur et tu aurais aimé pouvoir le rencontrer un jour. Tu fais toujours de ton mieux lorsque tu reprends ses chansons, tu y mets toute ta passion, tout ce que tu peux pour essayer d'être à la hauteur, sans jamais y parvenir. Il n'y a que lui qui pouvait atteindre la perfection, tu en resteras toujours loin. Tandis que tu parles, tu vois son expression changer. Tu ne sais trop comment l'interpréter. Tu as l'impression de lui faire du mal, en parlant autant. Peut-être devrais-tu arrêter là la catastrophe. Sûrement même. Alors tu essayes de reculer, de mettre un terme à cet entretient en lui demandant, sans attendre de réponse, s'il souhaite que tu le laisses tranquille. Mais tu ne peux retenir une dernière question. Le connaissait-il ? Oups, il perd son sourire. Tu as le sentiment d'être allé trop loin. Il faut ue tu te taises, que tu t'en ailles. Laisse-le, c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Alors que tu allais tourner les talons, un soupir te retient, accompagné d'une phrase, une confirmation. Oui, il le connaissait. Tu te contentes de légèrement hocher la tête. Ton esprit fourmille de questions mais dans un effort tu les retiens. Ne rien dire. T'en aller. Tu n'es pas là pour blesser les autres. Une nouvelle fois, tu essayes de t'éclipser mais ses mots te retiennent. Ce n'était pas une critique, quand il a fait remarquer que tu avais chanté une des chansons de Firearrow ? L'entendre dire que tu as bien chanté te fait légèrement rosir et regarder ailleurs. Tu as l'habitude des compliments mais de sa part, cela te touche plus que prévu. Tu en zappes presque la suite, lorsqu'il affirme que le chanteur aurait été heureux de voir que sa chanson donne encore un peu de joie de vivre aux autres. Tu ne fais que rosir un peu plus.
-Je… Je… Merci…
Tu en as perdu tes mots. C'est bien la première fois que cela arrive. Tu restes là, figé, incapable de bouger, seulement troublé par ses paroles. Avoir un compliment de la part d'une personne qui a connu le chanteur, c'est bien la dernière chose à laquelle tu t'attendais. Tu ne sais quoi en penser, tu restes simplement surpris, troublé. Tes potes peuvent bien rire, tu ne les entends même pas, bien trop dans ton monde. Il a réellement aimé ou c'était juste histoire de parler afin de mieux se débarrasser de toi ? Tu ignores sur quel pied danser. Tu manques de sursauter lorsqu'il reprend la parole, une nouvelle fois. Si tes potes veulent qu'il t'étale ? Légèrement surpris, tu tournes la tête veux eux, qui continuent à rire… Avant de vivement détourner la tête, te sentant rougir un peu plus. Tu sais ce qu'ils veulent. S'ils t'ont dit que tu avais une touche, cela veut dire que le défi est d'obtenir un baiser. Sauf que tu te vois mal le faire avec lui. Il n'a pas à subir vos bêtises. Tu as honte d'avouer ce qu'ils attendent, il vaudrait mieux partir tout de suite avant que les choses ne dérapent, avant qu'ils ne disent n'importe quoi.
-Non, ne faites pas attention, ils sont dans leur délire. C'est pas important, je vais aller leur donner une leçon en les écrasant tous aux cartes, ils arrêteront de rire.
Bon, d'accord, il y a plus de chances pour que ce soit toi qui se fasse écraser mais c'est surtout parce que tu ne prends pas la peine d'être sérieux dans ces moments là. C'est bien plus drôle de trouver toutes les blagues les plus stupides de la tête, et tant pis si tu en perds la partie. Tu hausses donc un peu les épaules, essayant de lui faire oublier ta bande et leurs joyeux délires. Ils sont tous sympathiques, tu les adores, mais certains soirs ils vont un peu trop loin. Il semblerait que, aujourd'hui, ce soit le cas. Une fois de plus, tu comptes essayer de t'éclipser, d'aller retrouver ta bande et leur expliquer qu'ils commencent à avoir trop bu, mais il te retient une nouvelle fois, retirant ses lunettes. Curieux, tu plonges ton regard bleu-vert dans le sien. Quel étrange regard, brun au contour doré, c'est la première fois que tu vois quelque chose de tel. Un regard unique qui te captive immédiatement tant il est beau. Tu te perdrais bien volontiers dans cette contemplation mais, à nouveau, sa voix te ramène à la réalité. Essayer de faire comme si c'était vrai ? Minute. QUOI ??? Qu'est-ce qu'il a en tête pour tenir de tels propos ? Tu écarquilles les yeux, reculant instinctivement d'un pas, surpris. Et tu l'es plus encore lorsque tu sens sa main froide glisser sur ta nuque, t'arrachant un frisson que tu es incapable de qualifier. Il t'attire contre lui et… T'embrasse. Carrément. Si tu es totalement pris au dépourvu, l'instinct prend bien vite le dessus sur le reste. Tu fermes donc les yeux, glissant une main dans ses cheveux, tandis que tu réponds avec autant de fougue et de passion à son baiser. C'est limite naturel, même si le contact de tes lèvres froides contre les tiennes n'est pas ce à quoi tu es le plus habitué. Toujours un peu surpris, cela ne t'empêche pas de profiter de cet étrange contact. Et cette main que tu sens glisser dans ton dos, jusqu'au creux de tes reins où il fait pression, t'arrachant un nouveau frisson. Bon sang, mais qu'est-il en train de faire ? Et qu'es-tu en train de faire, toi ? Tu réponds au baiser d'un inconnu. Wow. Si ta famille te voyait… Mais elle n'est pas là, et toi tu frissonnes à nouveau lorsque sa main continue à glisser sur ton corps, gagnant ton torse. Sitôt vos lèvres séparées, tu rouvres les yeux, la surprise et l'incompréhension luisant au fond de ton regard. Bon sang, c'est… Étrange. C'était pas si mal ? Hé !! Tu fais un peu la moue. Le laisser faire et jouer la comédie, mais bien sûr.
-Héé, d'habitude c'est moi qui fait ça ! Vous m'avez piqué mon rôle !
Oui, à la base, c'était à toi de l'embrasser et non le contraire. Mais tu n'es pas sûr que la bande y voit un quelconque problème, au contraire. Toujours est-il que tu n'as pas le temps de protester qu'il t'entraîne avec lui jusqu'à la table de tes amis, un bras sur tes épaules. Minute. Qu'il t'emprunte un peu ??? Les autres n'en reviennent pas, à voir les têtes qu'ils tirent. Tu sens quelques regards interrogateurs se tourner vers toi mais, dans un effort, tu leur souris et leur accordes un clin d’œil amusé. Tu sens que tu vas les choquer pour les prochaines semaines mais cette idée te fait rire. Sans protester, tu te laisses entraîner jusque dans les toilettes, le laissant fermer la porte derrière vous. Tu t'adosses bien vite contre ladite porte, le regardant soupirer. Il espère qu'ils cesseront de t'appeler Lapinou ? Tu ris légèrement, ne te faisant pas d'illusions à ce propos. Heu… Il te laisse inventer ce qu'il s'est passé ? Il te déconseille de sortir d'ici avant une demie-heure ? Hé, il compte vraiment les laisser croire qu'il s'est passé quelque chose entre vous ? Tu n'iras pas leur mentir, ce n'est pas ton genre. Tu secoues un peu la tête, le laissant traverser la pièce.
-C'est un surnom qui ne m'a pas quitté depuis des années, je doute qu'ils s'en lassent un jour. J'y fais plus attention à vrai dire. Et je ne compte pas leur mentir, ce sont mes amis et ils seraient bien capables d'en parler à ma famille. Il y a des disputes que je préfère éviter.
Oh, si ton père venait à apprendre que tu as passé un moment en privé avec un vampire, tu aurais droit à la crise du siècle. Il oublie bien vite que tu ne fais aucune différence entre les humains, les sorciers, les lycans ou les vampires. Ils sont tous égaux à tes yeux, tu t'entends avec des personnes de tous les peuples. Mais par respect pour cette inquiétude que tu vois toujours briller dans les yeux de ton père, tu essayes d'éviter ceux qu'il déteste. Tout du moins, tu t'arranges pour que jamais il ne soit au courant. Ne pas mentir aux amis mais tout cacher à la famille, quelle étrange philosophie. C'est la tienne. Tu le regardes ouvrir la fenêtre et se hisser sur la bordure. Sérieux, il compte s'éclipser ainsi ? Apparemment. Aussitôt dit, aussitôt fait, il a disparu dehors. Que faire ? Retourner à ta table, continuer vos jeux ? Ou essayer de changer un peu du quotidien ? Parce qu'il t'a limite invité à le suivre. Que faire ? La prudence même t'incite à le laisser partir mais ton côté aventureux et ta curiosité te disent le contraire. Que faut-il donc écouter ? Ton instinct, comme toujours. Alors tu suis bien rapidement le même chemin que lui, passes par la fenêtre et atterrit souplement sur le sol. Et voilà le travail. L'air frais de l'extérieur fait du bien, t'arrachant un sourire. Maintenant, il faut partir et… Roh, non, tu ne peux pas quitter les lieux ainsi. Alors tu te tournes vers le vampire.
-Vous… Voulez bien m'attendre deux minutes ? Il faut que j'aille récupérer quelque chose dans la loge, je ne serai pas long !
Aussitôt dit, tu longes le mur, comptant les fenêtres jusqu'à récupérer celle qui donne sur la loge. Une fois devant, tu essayes de l'ouvrir… Peine perdue, elle est fermée. Faisant la moue, tu sors alors un des gants dernier cri, le met en mode armure et… Plus de fenêtre. Bon, c'est y aller en mode bourrin mais tant qu'à faire. Tu reviendras réparer les dégâts plus tard. Te hissant sur le rebord de la fenêtre, tu te laisses ensuite retomber à l'intérieur. Rapidement, tu récupères ton manteau puis rejoins la boîte dans laquelle ton hérisson est censé dormir… Sauf qu'il n'y est plus. Te mordillant violemment la lèvre, tu te mets aussitôt à quatre pattes, l'appelant doucement. Trente secondes plus tard, tu vois un petit museau apparaître de dessous un fauteuil. Souriant, tu récupères ta boule de poils de d'épines, la remet dans sa boite et t'éclipses à nouveau, repassant par la fenêtre brisée. Une fois de plus, tu atterris souplement au sol, rejoignant rapidement le brun qui t'a attendu. Apparemment, il en a profité pour aller récupérer ses propres affaires. C'est une bonne chose, au moins vous pouvez aller où vous voulez. Tu souris un peu avant de sortir ton animal de sa boîte, le montrant au vampire.
-Je vous présente Spike. Je ne pouvais pas le laisser là-bas. Les autres l'auraient récupéré mais il a tendance à trop stresser quand je ne suis pas dans les parages. Quant à moi… Avant de m'appeler Lapinou, je préfère vous le dire tout de suite : je m'appelle Lior. Lior Atkins.
Tu souris doucement. S'il pouvait éviter d'employer ton surnom, tu lui en serais reconnaissant. Ce n'est pas parce que tu as l'habitude que tu apprécies que quelqu'un qui ne te connaît pas le fasse. Sur ce, par automatisme, tu te mets à marcher, notant avec plaisir qu'il te suit. Il y a un endroit où tu voudrais aller. Les architectes se Spes prennent un malin plaisir, depuis une bonne dizaine d'années, à changer la disposition des places de la ville et les décors. À chaque fois qu'on va quelque part, on ne sait jamais sur quoi on va tomber et cela t'amuse beaucoup. Il faut toujours s'attendre à être surpris et tu connais l'emplacement d'un de ces endroits qui changent tout le temps. Vous parcourez les rues en silence, ne sachant quoi dire. Tu accompagnes un vampire et tu ne sais même pas quoi lui dire… Pas sérieux tout cela, jeune homme. Enfin, tant pis, c'est toi, on ne te changera pas. Il ne faut pas longtemps pour arriver sur place. Et quelle place ! Bon sang, cette nuit, c'est devenu une fontaine éclairée par une dizaine de spots colorés ! Les yeux brillants comme ceux d'un gamin devant un sapin de noël, tu sautes sur le rebord de la fontaine, un bras en équilibre, l'autre tenant la boite, puis te tournes vers l'aîné.
-Ils ont fait fort avec cette place ! Je suis sûr qu'il va y avoir des jets d'eau colorés, par moments ! En tout cas, ce serait cool !
Souriant largement, tu sautes à nouveau sur le sol et t'assois sur le rebord, laissant la boule de poils sortir et se balader en hauteur. Qu'il se dégourdisse les pattes, cela lui fera le plus grand bien. Pour ta part, tu te décoiffes à nouveau, par habitude, avant de regarder le vampire. Il a été transformé extrêmement tôt pour avoir encore le visage d'un jeune homme récemment sorti de l'adolescence. Tu lui poserais bien des questions mais lesquelles ? Sur sa vie passée ? Cela ne te regarde pas. Sur Andrew Firearrow ? Tu as enfin deviné qu'il s'agissait d'un sujet assez sensible pour lui, tu n'as pas l'intention de le rendre triste ou quoi que ce soit en insistant sur le sujet. Alors que faire ? Tu te mordilles la lèvre, hésitant…
-Alors… Seth Jakotrov c'est ça ? Qu'est-ce qui vous a amené dans un des bars de Spes ?
Question banale, mais s'il faut débuter la conversation, autant le faire sur un sujet que tu espères moins sensible. S'il ne tient pas à bavarder, il pourra toujours partir. En attendant, tu l'observes à la lumière des spots, perdu dans tes réflexions. Il est plutôt beau garçon, tu dois bien l'avouer. Les autres ont dû le remarquer, raison pour laquelle ils t'ont poussé vers lui. Quelle plaie, tu n'aurais jamais dû les laisser comprendre que tu n'étais pas purement hétéro, ils t'auraient ainsi laissé tranquille. Enfin, tant pis, et puis cela donne des situation amusantes par instants, des situation intéressantes à d'autres. Cette nuit, il semblerait que ce soit le second cas parce que cet homme t'intrigue autant qu'il te trouble. Et bon sang, il t'a embrassé...
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