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 YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)

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Raleigh Rutherford
♆ tell me, would you kill...
Raleigh Rutherford


♆ papiers d'identité.
♆ race : Vampire (de Samael).
♆ âge : 1143 ans (et fou amoureux de Samael).
♆ métier : Fouteur de m**** (et amant de Samael à plein temps).
♆ célébrité : H. Christensen
♆ crédits : awake.
♆ messages : 519

♆ tell me, would you kill...


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MessageSujet: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeDim 9 Sep - 17:53




you're getting better all the time.

samael & lyokha

DATE ► 1 Février 1000.
HEURE ► late at night. YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) 152426858
MÉTÉO ► neige, on est encore en hiver.
LIEU ► dans un bar de Cinis Luna, Spes.
STATUT ► private.
RÉSUMÉ ► Samael et Lyo se rencontrent pour la première fois depuis des années, dans un bar. Vu que ça va aller au feeling, on peut pas vous en dire plus, bande de paparazzis.
VOX POPULI ► nop, danke.

crédit icônes © hollow art
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Raleigh Rutherford
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♆ papiers d'identité.
♆ race : Vampire (de Samael).
♆ âge : 1143 ans (et fou amoureux de Samael).
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeDim 9 Sep - 19:59



Un sourire carnassier se dessine sur tes lèvres, en prévention de tes intentions. Elle sont mauvaises. Très mauvaises. Tout autant que tes pensées. Les mains derrière ton dos, attachées à une chaise, tu es prisonnier. Prisonnier de ces abrutis. Rien que d'y penser, la folle envie d'éclater de rire te prend. Mais non, tu te retiens, car rire ne fait pas peur aux autres. Sourire comme tu le fais, en revanche... Le sang tache ta chemise blanche, tu en serais presque contrarié. Une nouveau coup à ton visage, et tu tournes la tête par automatisme. Ils peuvent continuer, t'en as, mais strictement rien à faire. Tu ne crains pas la douleur, pas plus que tu ne crains la mort. Sourire macabre pendu aux lèvres, tu redresses légèrement la tête, pour voir leur silhouette se dessiner dans la pénombre. « Alors Mad, on fait moins le malin maintenant... » Que vous êtes naïfs et insouciants. Tu aimerais bien te moquer d'eux, mais ils ne feraient que frapper un peu plus fort. Alors, tu rigoles un peu. Un rire sinistre, sadique. À vous flanquer une chaire de poule sans précédent. « Je peux faire ça toute la journée les mecs, mais je préférerai éviter, j'ai pas que ça à faire. » Un rumine, mauvais, et t'envoie un nouveau coup dans les côtes. Tu courbes légèrement l'échine, comme pour estomper cette douleur fulgurante. Ça va, ils s'amusent ? Toi, plus tellement. Non, tu commences même à t'ennuyer... Et chacun sait parfaitement que quand le Mad Hatter s'ennuie, c'est plutôt mauvais signe. Tu craques ta nuque, la secouant légèrement de gauche vers la droite. Ce n'est plus qu'une question de temps. C'est toujours une question de temps. « Allez, lâchez-moi, c'est plus très drôle. » Ils ne semblent pas vouloir entendre tes pseudos lamentations. Ils ont décidé qu'ils ne te relâcheraient pas de sitôt, alors, ils ne te relâcheront pas de sitôt. Tu en as marre, vraiment.

Un nouveau coup vient frapper ta dentition. Tu grognes un peu, car là, ça ne t'amuse plus du tout. Non, bien au contraire, ça t'énerve. Alors tu commences à taper du pied, juste pour les prévenir, juste pour dire : faites attention les gars. Si vous vous barrez pas maintenant, ça risque de très mal se finir pour vous. Très très mal. Ils ne semblent pas vouloir t'écouter, ni même comprendre le message. Incapables de brancher les deux neurones qu'il leur reste. Tu soupires, et serres un peu plus les dents. Un plan, il te faut un plan... Hum. Déjà, tes mains n'en n'ont plus pour longtemps, avant d'être libres. Ensuite... Le pire quand même, c'est que tu ne sais même pas pourquoi on te garde captif. Tu ne sais pas qui a engagé ces deux armoires à glace pour t'emprisonner ici, dans cette cave pourrie des sous-sols de Cinis Luna. Décidément, les visites chez les humains ne te réussissent pas... On t'agace, tout le monde t'agace dans cette pièce. Ces deux hommes sont de trop, et tu brûles d'envie de leur briser la nuque. Mais rien n'y fait, tu restes simplement à ta place, alors que tu pourrais les tuer sur-le-champ. Non, tu préfères attendre pour voir qui a manigancé cet assaut contre ta personne. Quelqu'un descend dans la cave, tu deviens on ne peut plus attentif. « Partez. » Les deux hommes tirent leur révérence, et s'exécutent, remontant à l'étage. Toi, tu regardes le nouveau venu. Ou plutôt, la nouvelle venue. Un large sourire vient illuminer ton visage d'ange. Un ange qui cache bien son jeu...

« Lilith ! » Comme si tu étais heureux de la revoir. C'est une... Parodie que de croire qu'elle a pu te manquer un seul instant, l'humaine. « Joyce. » Ah oui, Joyce, c'est l'identité sous laquelle elle te connaît... Alors, tu prends quelques secondes à tilter, et finalement, tu souris un peu plus. Oui oui, c'est bien toi. Tu es bien Joyce. Bien sûr. Elle sourit un peu, plutôt sadique, joueuse, et vient tourner autour de toi... Dans un premier temps, tu la suis du regard, et finalement, tu fixes ce point sur le mur que tu fixais précédemment. Même le mur est plus intéressant que cette vampire. « Je t'ai manqué Joyce, pas vrai. » Si elle savait à quel point. Tu étais bien loin d'être pressé de la revoir, cette peste. Lentement, tout te revient à l'esprit. Oui, en fait, tu sais parfaitement pourquoi tu es là. Tu sais que tu mérites ce qui risque de t'arriver, et tu le comprends. Mais tu ne peux pas t'empêcher de sourire. « Pourquoi hein ? » Pourquoi quoi ? Pourquoi elle t'a traîné chez elle, et vous avez baiser toute la nuit ? ou... Pourquoi tu as volé tous les bijoux et beaux billets qu'elle avait dans son coffre ? Voyons, elle n'avait pas flairé, que tout cela n'avait été qu'une stratégie pour toi ? Tu fais légèrement la moue, un peu déçu. « Voyons, tu ne vas pas m'en vouloir pour... » Pas un mot de plus, une dague vient couper ta joue. Quelle salle. Peste ! Tu serres les dents, l'argent t'as brûlé, une nouvelle fois. « Écoute, faut pas te vexer pour si peu, c'était le coup d'un soir, rien de plus ! On rentrait du casino, et je m'ennuyais... » Elle revient devant toi, et se penche un peu. Elle te jauge, joueuse, moqueuse. Hé oui, c'est elle qui domine pour le coup. Elle mène la partie, et toi, tu n'es rien dans tout ça, rien de plus qu'un pion. « Oui, et tant que tu y étais, t'as forcé le coffre par ennui aussi. » Tu hausses les épaules, comme un gamin devant le fait accompli. Ouais, c'était par ennui, t'as envie de lui répondre... Mais, connaissant la bonne dose de sadisme dans les veines de Lilith, tu n'as pas tellement envie de jouer avec ses nerfs...

« Écoute, qu'est-ce que je peux faire pour me racheter... » Pendant que tu l'occupes à jouer les bons gentleman, tu te détaches dans les coulisses. Elle sourit, se moquant ouvertement de toi. « Tu n'as rien. Rien pour me rembourser. » Tu as tellement, tellement de choses à offrir. De l'argent, des bijoux, de l'alcool, de la drogue. Tu t'es même offert, tu te souviens ? Ouais, mais ça, tu veux l'oublier... Quoique, tant que ça te traverse l'esprit. Tu peux très bien jouer de tes charmes avec elle. Et c'est ce que tu vas faire. Tu conserves ce sourire, malgré la douleur de cette plaie qui se referme. Et lorsque c'est fait, lorsque toutes les chances sont de ton côté, et qu'elle est suffisamment éloignée, tu forces sur tes poignets. La cordelette cède sans problème, et tu l'attrapes à la gorge pour la plaquer contre le mur. Alors, qu'est-ce que ça fait, de sentir que le contrôle lui échappe ? Tu souris, sadique, joueur. Ce sourire qui te va si bien, que tu portes à toutes les occasions. Pour tes procès, tes exécutions, tes passages en taule... Elle pose ses mains sur les tiennes comme pour te repousser, et tu ne fais que sourire un peu plus. « Alors Lilith, comment tu vas ma chérie... » Elle secoue difficilement la tête, peu rassurée entre tes mains. Elle a bien raison de s'inquiéter, t'as envie d'être tout sauf tendre avec elle. Au fond de ses prunelles, tu parviens à trouver de la peur, de l'angoisse. Voilà qui commence à te plaire déjàj un peu plus. Conservant un sourire plutôt carnassier, tu murmures dans le silence. « Je ne te dois rien Lilith. Je ne dois rien, à personne. Accepte ta défaite, passe à autre chose : tu es tombée sur bien plus fort que toi. » Malgré cette mise en scène plutôt particulière de la part de l'immortelle, tu ne lui en veux pas. Elle n'a qu'un pauvre siècle au compteur. Un siècle et aucune expérience, visiblement. Tu relâches délicatement sa gorge, tu n'as aucune raison de la tuer. Et pourtant, elle ne semble pas décidée à suivre tes règles : elle te plante un bot de verre dans l'abdomen. Grognant légèrement, tu te rattrapes en posant tes mains contre le mur. Quelle pauvre idiote. Toi qui viens de réussir à te raisonner un minimum, elle relance le jeu. Légèrement redressé, tu retires l'éclat de verre, grimaçant légèrement. « Alors, ton frère est pas là pour te sauver ? » Elle parle de Finn, elle a déjà essayé de se faire ton frère, sans succès, vu qu'il est en couple et bien trop fidèle pour regarder ailleurs. Tu trouves qu'elle a la langue bien trop pendue, et tu ne serais pas contre lui raccourcir. Là, tu commences à vraiment t'énerver. Tant pis, elle l'aura voulu. Alors, tu l'embrasses jusqu'à ce qu'elle en laisse tomber la dague d'argent, ce qu'elle fait bien rapidement, pour glisser ses mains sur ta nuque. Un frisson de dégoût. Voilà ce qui te parcourt.

Au bout de quelques minutes à vous rouler des patins dans cette cave un peu trop humide, tu finis par te lasser. Alors tu vas quitter l'endroit avant que la rouquine ne se mette à nouveau en tête le projet de te tuer. Elle a eu ce qu'elle voulait, qu'elle te laisse maintenant. Elle commence à déboutonner ta chemise, et tu tentes de la repousser, en vain. Remarquant cette marque de résistance, elle te plaque contre le mur, et continue. Tu t'agites un peu, mais réponds quand même à ses baisers. De quelle logique tu fais preuve là, Lyokha Volkov. « Allez, laisse-toi aller merde ! De quoi t'as peur ? Que tes parents rapliquent ? » Elle ricane méchamment, et te fait tiquer par la même occasion. Tu bugues, tu décapsules. Qu'est-ce qu'elle vient de te dire ? Pas le temps de réfléchir, le sujet te met assez sur les nerfs comme ça, tu vois rouge. Alors, dès qu'elle t'embrasse à nouveau, tu lui mords la langue. Et tu y mets tellement de conviction que tu finis par en sectionner un bout. Elle hurle comme elle n'a jamais hurlée, comme une truie qu'on égorge dans un abattoir. Toi, tu te retires, essuyant au passage le sang qui coule désormais le long de ton menton. « CHALOP ! ». Ouais, c'est ça. Un sourire sadique borde tes lèvres, et tu grimpes en vitesse à l'étage, enfermant la gamine dans cette cave.

À l'étage, tu ne repères pas tout de suite où tu es. Non, pas du tout même. Mais tu restes discret, un maximum. Tu dois récupérer tes affaires au plus vite, mais surtout, partir d'ici. Tu n'as aucune idée d'où sont les deux armoires à glace, et tu sais encore moins ce qui va t'arriver quand elle les aura alertés. Sur la pointe des pieds, tu accèdes à une petite pièce. Une espèce de salle de bain. Tu t'y glisses, puisque tu y vois ton chapeau. Le reste de tes affaires doit aussi s'y trouver. Soigneusement, sans aucun bruit, tu verrouilles la porte derrière toi, et te retournes pour faire face au miroir. Du sang, sur ta chemise... Tss. Super, toi qui prévoyais plus ou moins de sortir... Tu retiens un soupir désespéré, et enfiles plutôt ton gilet façon garçon de café. Au moins, il recouvre les taches de carmin. Tu récupères ensuite ta veste et te coiffes de ton chapeau. Voilà, t'es prêt. Enfin, presque, puisque tu te penches sur la glace pour retirer les dernières traces de sang... Avec la même délicatesse, tu sors de la pièce, jetant un furtif coup d'oeil. Personne. . Tu empruntes le couloir et sors alors du bâtiment. Il fait nuit, frais. Tant mieux, tu commences à avoir faim, et la lumière du soleil n'a jamais été de ton côté. Terminant de reboutonner ton gilet, tu t'engages dans la rue. Des bruits de pas peu discrets te succèdent, alors tu te retournes. En voilà, une brute épaisse, une sur laquelle tu n'avais pas tant envie de retomber. Il est par là ! C'est ce que tu entends, au loin. Tu ne fais pas le poids, face au garde de la rouquine, tu le sais. Alors, tu fais la seule chose que tu peux encore faire : prendre la fuite.

Quelques boulevards plus loin, ils sont toujours sur tes talons. Il faut absolument que tu changes de stratégie, et pour se faire, tu sais que tu dois te cacher. Où ? C'est bien simple. Tu fonces et suite à un tournant, alors qu'ils te perdent devue pour quelques secondes seulement, tu rentres dans un bar. On ne remarque pas ton entrée, et en un sens c'est tant mieux. Le parfum du sang vient jouer avec tes sens, mais tu résistes parfaitement, aussi étrange que cela puisse paraître. Ce n'est pas une nouveauté, tu t'es amélioré ces dernières années. Les pulsions ne te contrôlent presque plus : tu contrôles tes pulsions. Reprenant ton souffle, tu te poses au bar. « J'vous sers ? » « Quelque chose de fort. » Le barman prend ta commande, et toi, tu te retournes pour constater l'ambiance de la salle. Ça a l'air plutôt sympa, comme petit bar. Tu récupères ton verre, déposant une pièce sur le comptoir, et finis par chercher une table suffisamment reculée pour être tranquille. Tu la trouves rapidement, cette table recherchée. Mais non, tu piles sur ta route. Tu t'arrêtes, tu ne bouges plus. Cette odeur de sang que te reconnaîtrais entre mille... Celle qui t'a tant obsédée. Celle des Tudor, de la famille impériale. Se peut-il qu'il y ait un membre de cette prestigieuse lignée, dans les bas-fonds de la ville ? Tu perds un peu de ton sourire, concentré. Tu es à la fois heureux, excité. Et quand tu finis enfin par trouver la source de ce parfum si tentant, tu écarquilles les yeux. Non... Enfin... Non quoi. Non, ça ne peut pas être... Tu fronces un peu les sourcils, et finalement, avances. Il est assis au piano, à discuter. Tu n'en crois pas tes yeux, c'est le gamin que tu as mordu il y a quelques années... Mêmes cheveux bruns, mêmes yeux sombres. Hésitant un peu d'abord, tu viens te planter à côté de lui, sous le regard de ses interlocuteurs. Bah quoi ? Tu poses ton verre sur le piano, et ta veste sur le banc. Tu t'assois à côté du jeune Tudor. Tu le gênes ? Certainement, et après ? Rien à faire. Tu souris à son adresse, et te présentes par la même occasion. « Skylar Theodore-Grey Ford. Mais on m'appelle Sky. » Il ne se souvient pas de toi, pas vrai ? Toi en revanche, tu te souviens parfaitement de lui. Sa manière de te supplier, de te remercier. Mad Hatter, il sait pour ça aussi. Tu n'as qu'à croiser les doigts pour qu'il ne s'en souvienne pas. Tu relèves légèrement tes manches, tu reprends l'air de piano que tu as entendu en entrant. Tu vas jouer ce soir. Et pas qu'avec le piano.
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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
Eliseo Jaime


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♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...


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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeMar 11 Sep - 19:17

Tu grommelles un peu, fatigué. Une nouvelle journée de finie. Encore une. Même si tu sais parfaitement que tu es susceptible d’être appelé à tout heure du jour ou de la nuit. Encore heureux que tu sois un simple apprenti, même si, quelque part, le fait d’être sous les ordres de quelqu’un te hérisse le poil. Tu détestes obéir aux ordres, c’est l’un de tes défauts et tu en es bien conscient. Mais tu fais des efforts pour te tenir tranquille. Tu aimes ton boulot et tant que tu n’es pas l’intendant impérial, tu es encore libre de faire ce que tu veux de tes nuits. C’est ce que tu apprécies, tu as tout le temps que tu souhaites pour vaquer à tes petites occupations. Tu rentres dans ta suite, allumes la lumière puis refermes la porte à clé derrière toi. Alors, quel est le programme pour cette nuit ? Pour le moment, tu ne préfères pas y songer et tu vas te laisser tomber sur ton lit. Tu rebondis un peu, ce qui te fait sourire en coin. Pour la millième fois au moins, tu te fais la réflexion que les ressorts sont un peu trop puissants mais tu ne fais rien, comme toujours. Cela t’a toujours amusé de savoir que, si tu venais à en avoir envie, tu pourrais faire du trampoline là-dessus. C’est idiot, gamin, tu sais que tu ne le feras jamais, mais cela te fais sourire et tu en as bien besoin. Tu restes bien tranquillement à ta place, la tête enfuie dans tes draps, et tu te tranquillise. Tu ne veux plus bouger pour le moment, le calme te fait du bien. Tu es à l’aise quand il n’y a plus personne pour te juger, quand il n’y a plus personne devant qui porter ton masque. Tu peux être toi-même, là où il n’y a pas de caméra pour te surveiller.

Seulement, tu n’es pas de ceux qui passent leur temps libre à ne rien faire, alors tu t’assois sur ton lit et tu réfléchis. Que vas-tu faire cette nuit ? Tu es un couche-tard, tu ne sais plus ce que c’est de t’endormir tôt. Par moments, tu te demandes même si tu te souviens de ce qu’est une bonne nuit de sommeil. Cela fait si longtemps que, tes nuits, tu les passes dans les rues ou dans les bars que tu ne sais plus comment dormir. Tu n’es pourtant pas constamment épuisé, au contraire, tu es toujours en pleine forme. À croire que ton organisme s’est adapté à ton mode de vie aussi épuisant de jour que de nuit. Que vas-tu faire dans la soirée alors ? Tu jettes un coup d'œil au prodo qui s’agite dans son terrarium. Ses écailles aussi noires que la nuit luisent à la lumière des lampes dans ta chambre. Tu souris devant le reptile, ton reptile. Certes, cela fait chasseur, tout le monde le sait mais ils ne sont pas les seuls à en posséder. Tu adores les reptiles, celui-ci ne fait pas exception à la règle. Alors, comptes-tu mettre ses capacités à l’épreuve cette nuit ou pas ? Tu l’as dressé, tu sais qu’il t’est fidèle, tu sais qu’il ne se trompe jamais et qu’il sait se tenir tranquille, du moment qu’on ne l’embête pas. Sauf que, cette nuit, tu n’es pas d’humeur à te lancer dans les grandes traques habituelles. Tu as besoin de te détendre, tu as besoin de voir du monde pour discuter, pour être un peu plus toi-même. Tu ne veux pas trop te lâcher, tu sais que la haine n’apporte rien de bon et pourtant tu t’entêtes, parce que tu te défoules, parce que c’est le seul moyen pour toi de te lâcher du tout au tout. Mais... Ce soir, tu ne veux pas te lancer là-dedans. Ce soir, tu as envie de te détendre complètement.

Finalement, tu te remets debout et entreprends d’aller te changer. Adieu ta tenue chic, bonjour au décontracté. Tu enfiles un jeans, passes une chemise blanche par-dessus que tu recouvres d’une veste bleue marine et termines par te décoiffer très légèrement en glissant une main dans tes cheveux. Parfait, non ? Plus ou moins, mais tu estimes que c’est largement suffisant pour la soirée. Par contre, tu ne peux pas sortir sans un minimum d’affaires sur toi. Affaires ? Outre ta fameuse montre et certains de tes gadgets dont tu ne te sépares quasiment jamais, tu te dois d’avoir toujours des armes sur toi. Au moins ta dague et ton épée rétractable. Tu as toujours eu une arme sur toi, même gamin, tu ne peux plus t’en passer. Alors tu enfiles ta ceinture à laquelle tes affaires sont accrochées. Ce n’est pas celle que tu portes quand tu pars en traque, ce n’est que celle habituelle, celle que tu portes au sein même du palais impérial. Personne ne te fait de remarque, parce que personne ne voit ce que tu transportes. Tu t’es toujours arrangé pour que ce soit le cas. Et en cas de besoin, c’est toujours très utile. Tu jettes un dernier coup d'œil au miroir et tu estimes pouvoir sortir ainsi. Juste le temps de récupérer un peu d’argent puis tu files. Quoique. En fait non, tu t’arrêtes devant le terrarium que tu ouvres, glissant une main dedans.

-Tu viens faire un tour, Apophis ?

Les deux têtes sifflent et le reptile vient s’enrouler autour de ta main, puis de ton bras. Tu attends qu’il soit entièrement enroulé pour refermer sa demeure et t’enfuir via ton fameux passage secret. C’est humide, c’est sombre mais tu connais le chemin par-cœur depuis le temps que tu l’empruntes alors tu sais que, quoiqu’il se passe, tu ne te perdras pas. Au bout de cinq bonnes minutes à avancer en silence, tu t’arrêtes et tâtonnes devant toi. Le mécanisme d’ouverture doit être là, un peu plus à gauche sous tes doigts... Et oui, tu le trouves rapidement. La classe, comme toujours. Tu te faufiles par l’ouverture, aussi discret qu’une ombre et tu laisses le passage se refermer derrière toi. Personne à gauche, personne à droite. Il n’y a jamais personne mais tu vérifies toujours. Tu es derrière le palais, dans un espace interdit à beaucoup de personnes. Pas à toi, tu es libre de te promener où tu le souhaites. Par contre, tu préfères éviter que les gardes ne te tombent dessus. La nuit commence juste à tomber alors s’ils te voient dehors, ils risquent de se mêler de ce qui ne les regarde pas. Donc tandis que tu laisses ton reptile s’enrouler autour de ton cou, frissonnant en sentant les écailles contre ta peau, tu quittes le domaine impérial pour te retrouver dans les rues.

Une fois que tu t’y trouves, tu inspires puis expires un bon coup. Tout se déroule bien jusque là, alors tu files dans les rues, ne t’arrêtant pas une seule seconde. Tu sais où tu souhaites aller, tu sais que tu y seras accueilli à bras ouverts. Tu as tes petites habitudes, les mêmes que ton défunt père. Les rues, tu les connais tout aussi bien que ce passage dont tu sors. Plus encore celles que tu dois traverser pour te rendre dans le bar que tu convoites. Tu fais ce trajet depuis tant et tant d’années que tu t’étonnes de ne pas encore t’ennuyer. Peut-être que cela viendra, un jour ou l’autre mais en attendant tu profites. Tu notes que tu aurais dû te couvrir un peu plus chaudement, il neige, tu sens les flocons venir fondre dans ta nuque. Cela t’arrache un frisson tandis que le prodo vient se réfugier sous ta veste. Tu le laisses faire, tu sais qu’il ne te mordra pas. Tu frissonnes un peu et, finalement, te mets d’accord avec toi-même : tu aurais dû embarquer un manteau. Seulement, comme il est trop tard pour faire demi-tour, tu te contentes de presser le pas afin d’arriver plus rapidement. Et c’est en retenant un soupir de soulagement que tu pénètres dans le petit bar, trouvant avec plaisir un peu de chaleur. Bien peu de personnes te remarquent, tu adresses un léger signe de tête à ceux qui se retournent vers toi mais ne t’attardes pas et préfères aller jusqu’au comptoir.

-Tiens, Black Key ! Tu es bien peu couvert pour sortir.
-Je sais, j’ai été surpris par le froid. Le piano est-il libre ?
-Il l’est toujours pour toi, tu le sais bien, jeune Tudor. Tu peux t’y installer, je t’amène ta bouteille d’hydromel dans quelques instants.
-Merci.


Tu lui adresses un sourire puis te détournes pour rejoindre ledit piano. Tu souris en laissant tes doigts glisser sur le bois, puis sur le couvercle qui protège le clavier. Puis tu soulèves ledit couvercle avant de retirer ta veste que tu poses à un bout du banc sur lequel tu t’assieds. Tu est parfaitement à l’aise là où tu es. Par habitude, tu testes la sonorité à l’aide d’une petite musique douce mais utilisant toutes les touches, ce qui attire sur toi l’attention d’un bon nombre de clients. Tu les ignores, tu veux juste te concentrer sur les musiques pour l’instant. Tu as vérifié que chaque touche produit le son lui correspondant, alors après avoir déposé le reptile sur le sommet du piano tu te lances dans tes morceaux. Tu souris, tu joues. Tu es heureux, tout simplement. Il ne t’en faut pas tellement en fait, pour être heureux. Il te faut juste un piano. Un piano et un environnement autre que le palais. Rien de plus. Tu sais apprécier les plaisirs aussi simples que celui-ci. Tu es toi, tout simplement. Les mélodies s’enchaînent, peu de personnes font encore attention à toi après deux bonnes heures de ce régime. Quelques personnes que tu apprécies viennent te voir, engageant la conversation. Tu leur souris, tu leur réponds entre deux gorgées d’hydromel tout en continuant à jouer en mode automatique. C’est la belle vie, pour toi. Tu réponds joyeusement aux questions, tu prends des nouvelles de ceux que tu n’as pas vu depuis quelques temps. Tu souris sincèrement, loin de ta demeure. Tu discutes de musique avec deux jeunes gens d’environ ton âge, un garçon et une fille, un frère et une sœur. Jordan et Delia.

-Depuis le temps que vous venez ici, je ne vous ai jamais vu faire la moindre faute. Avez-vous donc un don pour le piano, très cher ?
-Un don ? Non, ce n’est que de l’entraînement.


Elle te sourit et ouvre la bouche pour répondre mais Apophis se met soudainement à siffler de manière stridente, la faisant sursauter. Pour ta part, tu es aussitôt sur tes gardes et observes le reptile. Ses écailles virent lentement au orange, jusqu’à devenir aussi rouges que le sang lorsqu’un homme entre dans le bar. Un vampire. Tu tournes ton regard vers lui, qui se dirige vers le comptoir. C’est bien ta veine, toi qui voulais te détendre, te voilà que tu tombes sur l’une de ces créatures que tu hais le plus au monde. Tu te forces à détourner ton regard, à te concentrer sur ton clavier. Et c’est à ce moment-là que tu te rends compte que tu as cessé de jouer. Tu fronces un peu les sourcils, contrarié, et récupères le prodo qui siffle encore et encore. Tu passes deux doigts sur ses têtes et il se calme tout doucement. Tu esquisses un sourire et le laisse s’enrouler autour de ton bras gauche. C’est bien, du calme. Tu retiens un soupir et tentes de te re-concentrer sur la conversation que tu avais. Seulement, les frangins se sont lancés dans une conversation qui ne te regarde pas donc tu n’as aucune raison de rester concentré sur eux. Tu frôles donc simplement les touches, croisant mentalement les doigts pour que, pour une fois, ton sang n’attire pas le vampire près de toi. Peine perdue, comme tu t’en doutais. Les deux se taisent et toi tu relèves les yeux vers le nouveau venu qui vient de se positionner à côté de toi. Un blond, en apparence pas tellement plus vieux que toi. En apparence seulement, tu es bien incapable d’évaluer l’âge d’un vampire. Tu le regardes poser son verre sur le piano et tu fronces les sourcils. Il a tout intérêt à se tirer de là vite fait. Mais non, il s’installe à côté de toi, à ta droite. Il te gêne, tu meurs d’envie de le pousser pour le faire tomber du banc. Mais tu n’en fais rien. Il se présente, ou en tout cas il donne un nom. S’il sait où il peut se le mettre son surnom. Tu ravales cette mauvaise humeur et cette haine qui commence à faire bouillir ton sang dans tes veines. Tu voulais être sincère, apparemment tu vas devoir encore porter un masque. Moins catégorique qu’au palais mais un masque tout de même. Tu sais te calmer, alors tu le fais. Mais tu sais que cela ne va pas durer bien longtemps.

-Enchanté... fais-tu.

Non, tu n’es pas d’humeur à lui adresser un grand sourire et à lui tendre la main pour qu’il la serre. Tu ne te présentes pas non plus, tu es suffisamment connu comme cela, il est inutile de faire un effort pour un type comme lui. Par contre, tu es intrigué de le voir se lancer dans un morceau de piano, dans ce morceau que tu jouais lorsqu’il est entré. Tu fronces à nouveau les sourcils, mais tu le laisses faire. Plus que tout le reste, tu aimes le piano, que ce soit en jouer ou tout simplement à l’écouter. Les deux autres jeunes humains s’agitent un peu, parlent à voix basse, tu ne les écoutes pas, plutôt concentré sur ce que fait l’autre. C’est... Curieux. Tu n’as plus l’habitude de regarder des personnes jouer devant toi, tu accapares le piano et personne d’autre que toi n’y touche sans ton accord. Jordan vient de nouveau s’approcher de vous deux, un peu moqueur.

-Monsieur Tudor aurait-il de la concurrence ce soir ?
-Certainement pas.


Sa question te réveille un peu et tu réagis rapidement. Tu attrapes un des poignets du blond, l’empêchant ainsi de jouer. Tu n’es pas spécialement menaçant, mais tu le foudroies tout de même du regard. Sentant sans doute ta mauvaise humeur, ton reptile siffle à son tour. Tu ignores ce dernier pour te concentrer sur la créature des enfers à côté de toi. Fermement, tu retires ses mains du piano.

-Pas mal, pour une sangsue. Mais vous permettez, j’étais en train de jouer.

Techniquement parlant, tu ne jouais pas quand il est arrivé. Mais cela, tu n’en as rien à faire. Tu n’es pas d’humeur à le supporter quelques secondes de plus. Tu ne vas pas non plus lui dire très clairement de déguerpir, tu ne peux pas te le permettre même si tu en meurs d’envie. Dommage. Mais comme tu viens de te souvenir d’avoir entendu Delia proposer de te demander de jouer La course des caducas, de Xara Hare, un morceau joué pour la première fois il y a trente ans et considéré comme l’un des morceaux les plus difficiles à jouer, tu as bien envie de prouver qu’aucun morceau ne te résiste. Sachant que ce morceau, il a une histoire toute particulière pour toi... Et il est hors de question qu’un crétin de moustique vienne te gâcher ta soirée. Alors tu le fixes, espérant vainement qu’il se tire avant que tu ne perdes patience. Il faut croire que, ce soir, tu ne comptes pas être agréable avec les vampires...
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Raleigh Rutherford
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Raleigh Rutherford


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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeMer 12 Sep - 17:38

Tu es méchant, vil, cruel. Mais au final, on ne peut pas t'en vouloir. Elle ne peut pas t'en vouloir, la sale rouquine qui joue avec toi. Personne ne peut t'en vouloir. La vie t'a bousillé à un point... Un point de non retour, apparemment. Comment recréer quelqu'un de bon à partir des résidus qu'il reste de l'humain ? Pardon, il reste quelque chose de l'humain que tu as été ? Ahah. La bonne blague. Tes ennemis, tes amis, ta famille. N'importe qui en rirait à gorge déployée. Tout ça pour dire que non, tu n'as nullement besoin de justifier ton geste. Elle l'a amplement méritée, ce qui lui arrive. Et puis, ce n'est qu'un bout de langue, ça va bien vite cicatriser. Tu prends donc la fuite, sans plus de cérémonie. Pas besoin de t'attarder pour retomber sur les deux armoires à glace qui t'ont barré la route la première fois que tu as tenté de t'enfuir. Tu cours, à travers les rues et boulevard de Spes, la capitale de Cinis Luna. Tu cours tellement vite que tu pourrais en perdre ton chapeau, mais il n'en est rien. Tu es agile, équilibré, rapide : vampire. Quelques foulées plus loin, ils sont encore sur tes talons, tu dois donc te résoudre à changer de stratégie. Non pas que passer ta nuit à courir te dérange, mais comme déjà dit : tu n'as pas que cela à faire. Surtout pour de pareils idiots. Alors, tu attends encore un peu, et quand tu as la possibilité de tourner, tu le fais, et tu te caches dans un bar de la capitale. Bon, c'est pas exactement ce à quoi tu t'attendais pour passer ta soirée, mais c'est pas mal...

Tu entres donc dans le bar, prenant soin de ne pas trop te faire remarquer. C'est réussi visiblement, car même lui et son serpent, tu ne les repères pas. Pas encore. Alors, tranquillement, les mains dans les poches, tu t'approches telle une couleuvre du bar : silencieusement. Quelqu'un accourt rapidement, le barman. Ce que tu veux ? Du sang. Vas demander ça, et on te vire à coup de fourche, t'en es presque sûr... Retenant un soupir plus que naturel, tu réponds que tu veux quelque chose de fort. De toute façon, de la vodka au whisky, en passant par l'hydromel ou l'alcool de mirabelle, ça n'aura strictement aucun effet sur toi. Alors pourquoi demander quelque chose de fort ? Pour paraître un peu plus humain peut-être. Le verre glisse rapidement sur le comptoir, tu le récupères et l'embarques avec toi par conséquent. Ce que tu cherches ? Un peu de calme, une table à l'ombre de tout certainement. Et puis, avec un peu de chance, t'as une humaine qui va te tomber sous la dent. Pourquoi ? Simplement car un homme seul dans un recoin d'un bar, ça intrigue. Et puis, t'as la classe, donc... Jetant un rapide coup d'oeil aux alentours, tu finis par trouver ce que tu cherchais : ta fameuse table. Personne, dans un coin, pas trop de lumière, et pas trop loin du piano. L'idéal. Tu as la musique, et la solitude à portée de main, alors, tu t'avances.

Et là, tu piles net. Pas le temps d'aller plus loin, en trois pas faits, tu plantes. Quelle est la raison ? Lui. Lui qui est assis au piano. Un simple coup d'oeil, et il t'a tout de suite intrigué. L'odeur de son sang a tout de suite confirmé tes doutes. Il s'agit d'un Tudor. Est-ce donc... Tu n'en crois pas vraiment tes yeux, et autant dire que la surprise est là, alors, tu écarquilles un peu les paupières. Tu clignes une fois, deux fois... Mais non, ce n'est pas une illusion, c'est bien lui, discutant avec deux autres gamins. Ses cheveux bruns, son sang... Aucun doute. S'il se souvient de toi ? Tu n'en as aucune idée, et tu ne vas certainement pas tarder à le savoir. Te mordillant un peu la lèvre, réfléchissant, tu te dis que finalement, tu ne peux pas louper cette chance. Alors, en bon prédateur que tu es, tu avances, tu approches. Doucement, tout doucement, histoire qu'il ne te remarque pas tout de suite. Certes, ça n'a pas d'intérêt particulier mais... Tu aimes l'effet de surprise, alors, autant en profiter. Tu arrives juste à côté, et les deux gamins relèvent le regard vers toi. Qu'est-ce qu'ils veulent, des cookies ? Ce ne sont certainement pas eux, que tu es venu voir. Non, pas du tout même. Le vrai concerné se retourne bien vite pour te dévisager. Tu fais de même. Ses yeux, tellement sombres... Ses traits qui se sont affinés... Tu ne peux que constater, à nouveau, que c'est lui. C'est le gamin que tu as mordu lorsqu'il était encore gosse... Et d'ailleurs, tu ne tardes pas à remarquer la sublime marque que tu lui as laissé dans le cou. Tu poses tranquillement ton verre sur le piano, retires ta veste que tu poses tout aussi soigneusement sur le banc, et t'assois à côté de lui, à sa droite plus précisément.

Sans aucun doute, tu pourrais affirmer à tout le monde ici que tu le gênes. Il brûle d'envie de te virer, ça se sent dans sa manière qu'il a de te regarder. Tu te présentes, sous une fausse identité bien entendu. Sky. Ton pathétique surnom pour ce soir... « Enchanté... » Voilà ce qu'il te répond. Et lui, il ne se présente pas ? Visiblement non, mais tu ne vas pas lui forcer la main. Et puis, tu as son nom de famille, alors, c'est déjà ça. Il n'a pas envie de te répondre, alors tu reprends ce pourquoi tu es venu, le piano. Un bout de temps que tu n'en as pas joué... Trop longtemps. À vrai dire, tu as eu l'éternité pour apprendre, et dès la mort de ta famille, tu en as de moins en moins joué... Après quelques furtifs essais pour trouver les bons accords, tu reprends le morceau qui était joué lorsque tu es rentré. Il te regarde faire, fronçant les sourcils. Il est contrarié ? « Monsieur Tudor aurait-il de la concurrence ce soir ? » « Certainement pas. » C'est un garçon, celui avec qui il discutait précédemment, qui reprend de la parole. De la concurrence ? Ah ça... Tu n'es pas trop dans l'esprit de compétition, pour ce soir. Tu n'es pas non plus le meilleur pianiste d'Anarkia, alors tu ne peux pas juger s'il y a concurrence, ou pas. Certainement pas ? Le jeune Tudor semble sûr et certain de ce qu'il avance, ça te fait sourire un peu. Soudainement, on t'attrape les poignets, il t'attrape les poignets, t'empêchant de jouer. Sous le coup de la surprise, tu fais une fausse note, et tu fronces les sourcils, ne comprenant pas vraiment cette réaction. Tu l'importunes, tu le sais, mais a-t-il au moins une raison valable pour t'interrompre ? Il te regarde méchamment, et tu retrouves tant de sensation de cette fameuse nuit. Sa peau brûlante, la tienne plutôt froide. Tu retiens un sourire trop provocateur, tu te contentes du minimum, car il peut mal le prendre. Il retire tes mains du piano, tu hausses finalement un sourcil.

« Pas mal, pour une sangsue. Mais vous permettez, j'étais en train de jouer. » Pour une sangsue ? Tu tiques un peu au terme choisi. Ce n'est pas la première fois, certainement pas... Mais tu n'aimes pas tellement qu'on t'appelle ainsi, alors tu soupires, retrouvant doucement ce sourire joueur que tu portes si bien. Tu lèves les mains au ciel, sans geste brusque, le laissant entamer son morceau. Alors, il a quelque chose à prouver ? Qu'il le fasse, t'en as strictement rien à faire. T'as pas de leçon quelconque à recevoir d'un tel morveux. Tu crèves d'envie de le dire, mais ça, tu ne peux pas. Tu ne peux pas humilier l'intendant impérial devant tout le monde. Alors, il commence à jouer. Un très joli morceau, soit dit en passant... Tu n'en connais pas le titre, bien que l'air te dise vaguement quelque chose. Et pendant ce temps, les mains sur les genoux, tu le regardes. Ton regard descends tout doucement sur son cou... Son cou, et cette même artère qui n'appelle que toi... Tu ne peux pas cette fois, ce serait suicidaire. Alors, tu te contentes de faire quelques commentaires. « Jolie marque dans ton cou, c'est qui qui te l'a faite ? » Tu l'énerves, t'en es certain. T'en as rien à faire. « Et pour ta culture jeunot, on dit 'vampire', pas sangsue. » Il joue, donc il ne peut pas te frapper. Enfin, il peut essayer, mais il risque de le regretter amèrement. Pendant qu'il continue à jouer, tu prends une gorgée de ta consommation, et t'allumes une clope. Que ce soit autorisé ou pas, t'en sais rien. De toute façon, tu ne respectes que tes règles, alors... Clope au bec, tu le regardes faire jusqu'à la fin de son morceau. Tu ne peux pas nier que c'était beau, très beau même. Alors tu applaudis, les mains en évidence pour montrer à tout le monde le respect dont tu peux faire preuve, tu applaudis. « Bravo gamin, tu permets maintenant ? » En réalité, tu n'attends même pas le feu vert. Non, tu commences directement à jouer un morceau très ancien, dont le nom ne te revient même plus... Aucune faute pour l'instant, le morceau est court et tu l'achèves à ton tour avec une fluidité impressionnante. Tu ne veux en aucun cas lui faire la compétition, ni prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Alors, le morceau terminé, tu te relèves en silence, et te recules. Faisant face au gosse, tu fais une révérence des plus gracieuses, quoique plus hypocrite qu'autre chose. « Sur ce petit c*n, puisque je semble t'importuner, et qu'un gamin de ta caste ne se voit rien refuser. » Deuxième révérence, et tu tournes les talons, allant plutôt vers ta table tant convoitée. Qu'il crève, avec son sale caractère. Mais quitte à crever, qu'il crève de ta morsure.
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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeMer 12 Sep - 21:19

As-tu bien fait de sortir cette nuit ? De toute façon, tu n’aimes pas passer tes nuits enfermé quelque part. Tu as besoin de bouger, d’aller voir ailleurs si tu y es. Et c’est toujours le cas. Tu ne tiens pas en place. Pas quand tu as la possibilité de pouvoir aller où tu le souhaites quand tu le souhaites. Tu sais te tenir tranquille, mais lorsque tu es toi, les choses se déroulent autrement. Alors ce soir, tu sors à nouveau. Pas pour chasser, malgré le fait que ton reptile t’accompagne, mais pour te détendre. Il est temps pour toi de retourner faire un tour dans les coins sombres de la capitale, il est temps pour toi de te confondre avec les ombres de la nuit sans te cacher. Il est temps pour toi de faire ce que ton père t’a enseigné : te mêler au peuple, pour le meilleur et pour le pire. C’est là la meilleure manière de te tenir au courant des avis du peuple et de leur rappeler que ce qui a fait la force de ta famille, c’est sa manière de rester proche de ses sujets. Tu as retenu la leçon, tu l’appliques et tu te détends par la même occasion. Tu as tous les bénéfices de ton côté, alors pourquoi t’interdire de sortir ce soir ? Il n’y a aucune raison. Tu risques de t’attirer des ennuis ? Tu les attends de pied ferme, ceux qui te cherchent des noises ne s’en sortent pas toujours. Mais pour l’instant tu te concentres sur ta route. Tu es sûr de toi, tu sais où tu vas, tu sais ce qu’il a se passer. Ou, en tout cas, du moment qu’il n’y a pas d’imprévu, tu en as une bonne idée.

Finalement, tu arrives sur place et entres discrètement. Certains te remarquent, d’autres non. Tu adresses un léger signe à ceux qui te voient puis tu passes au bar. Quelques mots d’échangés avec l’homme derrière le comptoir et tu files déjà derrière le piano, ce piano sur lequel tu joues le plus souvent. Tu l’aimes, ce piano. Tu as toujours trouvé cela étrange, qu’un tel instrument soit placé dans un petit bar comme celui-là mais tu ne t’en es jamais plaint. C’est l’idéal pour toi, de la musique et de l’isolement. Tu te concentres sur les notes, sur le rythme, sur les histoires que tu racontes de cette manière. Le monde que tu connais s’efface quelques instants sous cette rêverie, tu t’évades joyeusement du monde réel pour rejoindre celui de l’imagination où la musique pose tous les points du décor. C’est juste parfait. Et, petit à petit, tu te détends complètement. Tu es heureux, alors tu te laisses à nouveau remonter dans le monde réel pour discuter avec les personnes qui se sont déplacées pour converser de tout et de rien. Tu bavardes tranquillement, tout en jouant, entre deux gorgées d’hydromel, le tout sous les regards de ton reptile.

Tout se déroule à la perfection, vraiment. Sauf que les choses ne peuvent pas longtemps rester parfaites, tu le sais bien. Alors quand tu entends ton prodo siffler, interrompant la conversation dans laquelle tu es lancé, tu comprends bien vite que les choses ne vont pas aller aussi bien par la suite. Un instant, tu te dis que la créature n’entrera peut-être pas dans le bar mais tu sais que tu rêves. D’ailleurs, quand le nouveau venu entre, tu vois les écailles de l’animal former des motifs orangés qui virent instantanément au rouge sang. Un vampire. Tu fronces les sourcils mais ne fais aucune remarque. C’est bien ta veine. Tu voulais être tranquille, avec un buveur de sang dans les parages, cela risque d’être difficile. Et tu sais bien que ton sang va l’attirer. C’est toujours le cas. Quelle plaie. C’est là une caractéristique dont tu te serais volontiers passé. Enfin, tu tentes de l’ignorer et de repartir dans la conversation. Seulement, comme tes deux actuels interlocuteurs discutent entre eux, tu ne peux rien dire. Alors après avoir calmé Apophis qui est à présent situé sur ton bras, tu regardes les touches... Jusqu’à ce que l’autre s’incruste. Sky ? Tu n’en as rien à faire, tu meurs d’envie de le faire virer. Mais tu ne le fais pas, parce que tu as tout de même une image à tenir. Tu détestes cela... Tu es là pour être sincère, pas pour reprendre un masque.

Toutefois, tu le laisses jouer du piano, quelques instants. Vampire ou non, tu restes un amoureux de musique et tu n’y changeras jamais rien. D’autant plus quand on joue du piano sous ton nez. Tu ne peux pas rester indifférent, alors tu le regardes jouer. Tu regardes ses doigts parcourir les touches blanches et noires, rejouant le morceau qui résonnait lorsqu’il est entré. Il prend de l’assurance, et toi, même si tu fronces les sourcils, mécontent de te voir interrompu par un truc dans son genre, quelque part tu es ravi d’entendre le piano émettre des sons sous des doigts qui ne sont pas les tiens. Jusqu’à ce que la voix de Jordan interrompe le fil de tes pensées, te remette les pieds sur Terre. De la concurrence ? Ta réponse fuse instantanément. Non, tu n’as pas de concurrence possible. Et de toute façon, tu refuses de laisser plus longtemps l’instrument aux mains de la créature des enfers. Alors tu lui attrapes les poignets. Il en fait une fausse note et tu grimaces légèrement. Voilà qui ne te plait pas : les fausses notes t’ont toujours fait grincer des dents. Il fronce les sourcils. L’as-tu surpris ? Sans doute, mais tu n’en as rien à faire. Tu le fixes, de mauvaise humeur. C’est à ton tour de jouer du piano, il te gêne et tu rêves de le faire déguerpir à coups de coup de pied au derrière. Mais tu ne peux pas te le permettre. Dommage. Sa peau est glacée... Tss. Comme celle de tous les vampires. Alors que tu as toujours la peau brûlante. Tu finis par le lâcher. Tu souhaites qu’il dégage, point. Sans avoir à t’énerver, parce que tu n’aimes pas cela. Tu n’aimes pas t’énerver, tu préfères rester de glace. Mais tu lui fais clairement comprendre que tu le gènes quand même. En espérant que ce sera suffisant pour qu’il se bouge.

Même pas, il reste là, sur le même banc que toi, à ta droite. Les deux autres se taisent, sans doute comprennent-ils que tu es tendu, que tu n’es pas de très bonne humeur. Il faut que tu te calmes. Il lève les mains, te laissant le clavier. Tu retiens un soupir, le foudroie une nouvelle fois du regard, lui envoyant tous les signaux mentaux possibles pour qu’il te lâche mais rien n’y fait. Alors tu te détournes de lui et retire le serpent bicéphale de ton bras pour le replacer sur le haut du piano. Tu croises mentalement les doigts pour qu’il se tienne tranquille et tu réfléchis. Ton morceau... Tu n’as pas besoin de plus d’une seconde pour t’en souvenir. Tu le connais par-cœur, tu l’as tant vu être joué sous tes yeux, tu l’as tant rejoué, jusqu’à atteindre la perfection totale. En mémoire de la compositrice. Alors tu joues, ignorant tout le reste pour le coup. Tu joues ce morceau que tout le monde qualifie de compliqué. Sans doute qu’ils n’ont pas compris l’histoire que les notes racontent, sans doute sont-ils incapables de saisir la logique, cette logique musicale que tu as enregistré avant même ta naissance, si tu en crois ce que ton père te disait. Ce morceau est compliqué, certes, mais après avoir compris son fonctionnement, il est joué tout seul. C’est ce que tu fais : tu joues. Tes doigts volent de touche en touche, repartant aussitôt après les avoir effleurées le temps de leur en tirer une note pour recommencer plus loin. C’est un morceau que tu aimes plus que tout. Il alterne le lent et le rapide, le calme et l’agité. Il raconte la course des caducas, comment ils naissent avec l’incendie et comment ils meurent avec lui. C’est poétique, c’est triste et pourtant si beau. Tu aimes ce que ta mère faisait, comme musiques.

Pour autant, tu n’arrives pas à te concentrer à cent pour cent sur ton morceau. Parce que la sangsue prend la parole, manquant de te déconcentrer. Ta marque ? Tu serres un peu les dents. Ne pas lui répondre, tu vaux mieux que de t’énerver pour quelque chose d’aussi bête. Tu te contentes d’hausser furtivement les épaules, indiquant par là que ce ne sont pas ses affaires. De toute façon, à moins d’avoir le QI d’une moule, il doit savoir d’où vient cette cicatrice. Qui te l’a faite ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Tu as oublié cet épisode. Tu te souviens de ce qu’il s’est passé après, l’hôpital, les médecins, ton père. Mais pas de ce qu’il s’est passé lorsque tu t’es fait mordre. De toute façon, tu n’as pas spécialement envie de savoir. Tu veux qu’il se taise, tu te concentres sur ton morceau. Qu’il se la ferme. Mais non, il continue. Désespérant. Quelqu’un n’a pas de la verveine sur lui, histoire de le faire un peu taire ? Tu n’en as pas sur toi ce soir, et tu le regrettes sur le moment. On dit vampire, et non pas sangsue ? Voilà qui t’arrache un sourire. Tu sais jouer tout en parlant, tu vas visiblement le prouver une nouvelle fois.

-Mes affaires ne vous regardent pas. Quant au terme de vampire... Certes, c’est le mot officiel. Mais encore faut-il mériter ce terme. Alors jusqu’à ce que j’ai la preuve que vous méritez effectivement cette appellation plus distinguée, cela restera "la sangsue" pour vous.

Curieusement, tu gardes le vouvoiement et un ton courtois, malgré tes paroles. Pour le moment. Tu ignores combien de temps tu vas tenir avant de passer au tutoiement. Mais pour le moment, tu gardes tes habitudes. Tu ne l’as pas regardé une seule seconde, tu n’as pas fait la moindre fausse note non plus tandis que tu lui répondais. À présent, tu retournes à ta partition. Tu joues encore et encore, ne disant absolument rien en sentant l’odeur de la fumée de clope. Tu fumes, toi aussi. Occasionnellement, mais tu fumes aussi. Et comme c’est autorisé dans l’établissement, tu ne peux rien dire. Tant qu’il ne brûle pas le bois de l’instrument avec sa cigarette, c’est bon pour toi. Tu te contentes de jouer, selon le rythme imposé par le morceau. Jusqu’à ce que celui-ci soit fini, jusqu’à ce que tu joues la dernière note, un sourire sincère accroché aux lèvres. Tu ne t’en rends pas compte mais tes yeux pétillent joyeusement en cet instant, comme lorsque tu étais enfant. Le petit Mae que tu étais n’a pas totalement disparu, il ressort encore de temps en temps. Pour le meilleur ou pour le pire. Pour le moment, tu es juste heureux. Les applaudissements, tu en as l’habitude. Mais que l’autre à côté de toi t'applaudisse t’étonne. Plus ou moins inconsciemment, tu lui adresses un léger sourire. Avant de te reprendre et de fixer le clavier. Non mais ça ne va pas la tête ? Tu souris à un vampire, toi ? Tu es sans doute malade, rentre au palais te coucher.

Les frangins veulent dire quelque chose mais l’autre les interrompt. Gamin. Ouais, bon. Tu es sans doute encore très jeune par rapport à lui mais pour les humains, tu es majeur alors cette appellation te fait froncer les sourcils. Toutefois, tu te décales un peu, récupérant ton prodo qui siffle en direction de la sangsue. Non, on n’attaque personne. Tu préfères le laisser jouer. Tu le laisses jouer, tu regardes ses doigts parcourir à nouveau les touches tandis que tu te laisses glisser dans sa musique. C’est un vieux morceau, rapide et court, mais que tu adores. De plus, il s’en sort merveilleusement bien, c’est ton coup d'œil d’expert qui te le dit. Enfin, expert... En un sens. Même si tu n’aimes pas les personnes de son peuple, tu n’en restes pas moins très sensible à cet art qu’est la musique. Tu l’écoutes dans un silence quasi-religieux jusqu’à la fin, puis tu le suis du regard lorsqu’il se relève en silence et se recule avant de se tourner vers toi. Tu siffles un peu devant sa révérence. Il peut se la mettre où tu le penses, sa révérence, tu sais qu’il n’en penses pas moins de toi. Oui, tu es désagréable mais tu as bien du mal à garder ton masque. L’ambiance du palais ne peux pas t’aider ici. Minute. Petit c** ? Gamin de ta caste ? Tu fronces les sourcils, sentant ton sang bouillir dans tes veines. Tu en ignores complètement sa seconde révérence, tu vois les regards se tourner vers vous deux. Vous êtes au centre de l’attention, tout le monde a entendu l’insulte aussi clairement que s’il l’avait criée. Tu n’aimes pas cela. Si tu répliques, tu risques de perdre ton calme mais si tu l’ignores, ton image va en prendre un coup. Tu dois prendre rapidement une décision. Tu jettes un coup d'œil aux deux autres. Avant de te souvenir d’un détail et de fixer la nuque de l’autre. Une inscription s’y trouve... Mais les frangins interrompent le fil de tes pensées.

-Quel drôle de comportement...
-Ouais. Et vous vous laissez insulter, Tudor ?
-... Non.


Non, certainement pas. Tu déplaces ta veste, la posant sur le piano, puis emboîtes le pas à l’autre blondinet. Tu te fais d’ailleurs aussi silencieux qu’une ombre. Mad Hatter, voilà ce qu’il y a d’inscrit sur sa nuque. Et ce nom fait écho dans ta mémoire. Tu ignores d’où tu connais cela, tu ignores ce que cela peut t’évoquer, mais tu as l’impression d’avoir déjà lu cette inscription quelque part. Étrange, très étrange. Mais tu ne t’y attardes pas pour le moment, tu auras tout le temps d’y songer plus tard. Il va s’installer à une table libre, à l’écart. Très bien. Tu laisses ton reptile remonter sur tes épaules, siffler dans ton cou, et tu t’arrêtes devant la table. D’ailleurs, tu poses brusquement les deux mains sur le bois, sans te faire discret. Quelques regards se tournent de nouveau vers vous mais tu les ignores, tu sais qu’ils vont rapidement aller voir ailleurs si tu y es. Ce ne sera pas la première fois que tu te prends la tête avec un vampire, et certainement pas la dernière non plus. Tu essayes juste de canaliser ta colère, parce qu’après tout, il y a bien pire qu’une petite insulte mais c’est assez compliqué quand même. Tu n’aurais peut-être pas dû quitter ta chambre, ce soir. Au moins, tu ne risquerais pas de perdre ton calme. Tu inspires discrètement et t’obliges à rester tranquille. Voilà, c’est bien, tu es capable de te maîtriser. Puis tu le regardes, plongeant ton regard sombre, presque noir, dans le sien.

-C’est quoi ton problème, la sangsue ? Si tu voulais le piano, tu avais juste à demander, pas à t’imposer comme tu l’as fait. Ce n’est pas une question de rang mais de respect. Que ce soit moi ou un autre, c’est la même chose. Si tu veux t’incruster, demande la permission. Est-ce que c’est assez clair ou dois-je le reformuler de manière à ce que ton esprit saisisse toutes les subtilités de mes paroles ?

Ton ton est glacial. Tu as réussi à rester calme. De plus, tu sais que bien des personnes t’ont entendu. Tu as bien articulé, tu sais que dans ces moments-là, tu n’as pas besoin de parler fort. Mais malgré tes paroles et le fait que tu viennes clairement de dire que tu le prends pour un crétin profond, il y a quelque chose qui te brûle les lèvres. Une remarque sur sa belle manière de jouer, seulement tu t’interdis de dévoiler tes pensées là-dessus. Tu te doutes que, quelque part, la manière dont tu le regardais jouer parle pour toi, alors tu préfères ne rien dire au cas-où il n’ait rien remarqué. De plus, si quelque chose te brûle les lèvres, ton esprit s’enflamme. Tu sens qu’il y a quelque chose d’étrange, tu es perturbé. Est-ce cette inscription sur sa nuque qui te gêne ? Mais d’où peux-tu la connaître ? C’est impossible, tu le sais bien. Mais quelque chose ne va pas. Qui est-il ?
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeJeu 13 Sep - 19:19

C'est quoi cette manière d'être ? C'est quoi cette façon d'être insolent ? C'est quoi ce répondant, ce comportement qui te caractérise si bien ? C'est toi, tout toi. Tu dois profiter de la vie, de l'éternité à fond, tu t'en souviens ? Tu dois détruire, car tu es né à nouveau pour ça : détruire, tuer, ruiner, bousiller, exterminer. Et quoi qu'on en dise, tu as toujours eu ton petit caractère. En tant qu'humain, il était certes bien caché sous cette immense timidité et cette manière de bégayer qui en disait long sur la personne que tu étais. Puis tu as changé, la vie t'a torturé, et tu es devenu le vrai toi. Le monstre enfoui, Lyokha Volkov lui-même. Rien que d'y repenser, ça te fait sourire, alors que tu es entré dans ce bar. Ta consommation à la main, il ne te reste plus qu'à aller t'asseoir, au loin. T'asseoir et les écouter, tous. Les regarder profiter de l'ambiance, de la musique, de l'alcool. Sachant que ce dernier n'a strictement aucun effet sur toi, c'est plutôt amusant, de les faire boire... Tu n'as qu'à attendre à ta table, une pauvre et naïve mortelle va bien finir par prendre les devants. Alors, tu t'avances vers ta table. Il ne te reste plus que quelques maigres mètres à franchir, et pourtant, tu t'arrêtes en bon chemin. Tout ça pour... Lui. Tu l'as vu, tu l'as senti, tu ne veux plus le lâcher des yeux. Ce parfum parmi tant d'autres ressort, et il t'enivre à nouveau. Est-ce que tu vas être la proie de cette horrible mais délicieuse obsession, à nouveau ? Tu n'en sais rien. Tu devrais peut-être tracer ta route... Mais tu n'en fais rien. Ta curiosité, ton envie de jouer, et de goûter à nouveau au grand cru qu'est son sang pour toi, te poussent à aller à sa rencontre.

Il ne se souvient peut-être pas de toi. Certainement pas même. Pourquoi il s'en souviendrait, hein ? Ce genre de souvenirs, c'est ceux que t'essayes d'effacer en priorité de ton esprit. Ils te rappellent tant de mauvaises choses... La première morsure, comme toutes les autres, est douloureuse, tu le sais. D'autant plus en tant qu'humain... Toi, en tant que vampire, t'en as subi des morsures. Mais ce chiffre n'est rien, comparé à celui des morsures que toi, tu as faite. Une nouvelle fois, cette pensée te fait sourire. Mais tu n'as pas que ça à faire, penser. Alors, tu vas plutôt vers lui, à côté de lui. Et sans rien demander, tu t'assois. Il semble... Enervé, importuné, agacé. Tous les termes possibles pour te faire comprendre que tu le fais clairement ch***. Mais bon. Tu t'en fous pas mal, tu veux juste savoir s'il se souvient de toi. Et puis, la suite de ton plan... Le provoquer ? Peut-être un peu. Histoire d'avoir son attention, de l'entraîner dans un coin plus à l'écart pour le bouffer. T'es sadique, t'aimes ça. Certes, c'est l'intendant impérial, un Tudor de surcroît. Tu lui laisseras un peu de son sang, si tu y parviens. T'imposant donc sur le banc de l'instrument, tu commences à jouer. Qu'il soit d'accord ou pas, tu n'en as rien à faire. Lui visiblement pas, puisqu'il vire tes mains bien rapidement. Tu fais une fausse note par conséquent, et il grimace. C'est de sa faute, tu as été surpris. Retenant un soupir, tu l'écoutes. Il était en train de jouer ? Pas quand tu es arrivé. Mais tu n'as pas tellement envie de jouer sur les mots, alors, pour le coup, tu te montres plutôt docile. Qu'il en profite, ça ne va certainement pas durer longtemps.

Il entame un morceau dont tu ne connais pas le nom. Mais à voir ses mains passer aussi rapidement de touches à d'autres, tu te doutes que ce n'est pas un morceau à la portée de tout le monde. Même toi, tu ne serais certainement pas capable de le reproduire. Tu t'en fous un peu, car de toute façon, tu n'es pas en compétition. Alors, tu l'écoutes simplement jouer... Tu ne peux nier qu'il maîtrise parfaitement bien son instrument. Aucune faute recensée pour l'instant, un tempo variable, et pourtant très harmonieux. Rien à redire, c'est vraiment agréable à l'oreille. Enfin, tu as tout de même envie de te venger, pour la fausse note... Même si tu doutes fortement qu'un pianiste de son niveau puisse se laisser déconcentrer sur quelques mots. Tu abandonnes alors l'idée, avant de revenir dessus. Tu viens de remarquer les deux marques sur son cou. Aucune hésitation, c'est une morsure de vampire. Morsure que tu as faite, par-dessus le marché. Tu vas éviter de le mentionner ça. Non, tu ne vas pas le dire, tu préfères le garder sous le coude, pour plus tard... Que tu es méchant. Que tu es sadique. Grand méchant vampire. Tu notes quand même qu'à ta remarque, il serre les dents. Sujet sensible, tu le sens. Tu es content. Ravi même. Tu as de quoi le détruire. Il hausse furtivement les épaules, mais tu sais parfaitement qu'il n'en pense pas moins. Naïf humain. « Mes affaires ne vous regardent pas. Quant au terme de vampire... Certes, c'est le mot officiel. Mais encore faut-il mériter ce terme. Alors jusqu'à ce que j'ai la preuve que vous méritez effectivement cette appellation plus distinguée, cela restera "la sangsue" pour vous. » Mais c'est qu'il s'exprime bien, le morveux. Ça, tu ne peux pas lui reprocher, sauf peut-être l'appellation de sangsue. Brûlant le bout de ta clope, tu reprends alors, rangeant tes allumettes dans la poche de ta veste. « Étant ton aîné, ce sera 'vampire', preuve ou pas. M'enfin, tu fais comme tu veux, poche de sang. » Tu es provocateur, encore un peu plus. Mais tu aimes ça à un point ! Oh que oui, tu aimes ça.

Rapidement, peut-être un peu trop à ton goût, il achève son morceau. C'était beau, très beau. Tu ne peux rien redire de ce côté là... Alors, comme quelques personnes parsemées dans la salle, tu applaudis. C'est sincère, pour une fois. Et les dieux du Nord savent que la sincérité, c'est pas ton fort parfois. Il semble heureux, les yeux pétillants. Il est fier de lui ? Il peut. Il t'adresse même un léger sourire, et tu notes ça dans un coin de ton esprit. La musique est donc un sujet qui peut le calmer... Pas mal, pas mal. Il se ressaisit bien vite, et se retourne pour fixer son clavier. Alors, il se laisse un peu trop aller, le gamin ? Un petit sourire vient étirer tes lèvres, et tu demandes l'autorisation pour jouer. Qu'il te donne son feu vert ou non, au final, tu n'en as rien à faire, puisque tu entames ton propre morceau. Tu ne connais plus le titre, l'auteur, mais qui en a quelque chose à faire, par ici ? La plupart ne doivent même pas le connaître, tant il est vieux. L'humain se décale un peu, son drôle de serpent bicéphale siffle. T'aimes pas ces animaux. Les serpents ne te dérangent pas, mais ce machin c'est... Différent. Tu ne fais aucune faute, parfaitement concentré. Le morceau est court, pas des plus compliqués, quoique peut-être pas à la portée du premier novice venu... Mais bon. Tu te plaît à le jouer, pour une fois depuis bien du temps. Ton expression est neutre, presque froide : c'est rare de te voir aussi sérieux. Partition terminée, morceau achevé, tu te relèves, et te recules, récupérant au passage ta veste et ton verre. Tirant une fois sur ta clope, tu fais une première révérence. Hypocrite. Moqueuse. Provocatrice. Et tu lui dis tout ce que tu as sur le coeur. C'est un petit c*n. Oui, tu le penses sincèrement. Égoïste ? Tu vas peut-être éviter de trop le dénigrer devant tout ce monde, d'autant plus qu'une bonne majorité du bar vous regarde maintenant. Tant mieux, tu as eu l'effet que tu voulais tant avoir : maintenant que le gosse est humilié, soit il va se soumettre, soit il va te suivre. Et pour achever ton plan : il doit te suivre. Faisant maintenant volte-face puisque tu n'as plus rien à dire, tu te rends compte que presque tout le monde s'est tu. Bah quoi ? C'est pas parce qu'il s'appelle Tudor qu'il ne peut pas se prendre une soufflante dans un bar. Il a deux ventricules, il va pas lui en pousser un troisième car il est de la famille impériale.

Tu files donc droit vers ta table, puisque personne n'a encore tenté de prendre ta place. Derrière ton dos, tu entends les deux gamins et l'intendant, et ça ne peut que te faire sourire un peu plus. « Quel drôle de comportement... » « Ouais. Et vous vous laissez insulter, Tudor ? » « ... Non. » Quel drôle de comportement ? Cette gamine a encore le lait de sa mère au coin des lèvres, et elle se permet une telle remarque. T'en rigolerais bien, mais t'as pas tellement envie de te moquer d'elle, alors tu laisses passer, et clope au bec, tu vas plutôt t'asseoir à ta place. Voilà. Table reculée, à l'ombre. Pas trop de bruit, pas trop de monde. Tranquillement assis, tu te concentres sur ce qu'il y a dans ton verre. Jusqu'à ce que le liquide fasse une drôle de vague, et qu'un boum te fasse lever la tête. Oui ? Ah, c'est lui. Poing contre la table, et visiblement énervé. Hm. Il veut quoi, des cookies ? Il plante ses yeux dans les tiens, et tu souris curieusement. Un mélange de malice et de provocation. Ce délicieux cocktail que tu adores arborer pour de telles occasions. Son regard est sombre. Tellement sombre. « C'est quoi ton problème, la sangsue ? Si tu voulais le piano, tu avais juste à demander, pas à t'imposer comme tu l'as fait. Ce n'est pas une question de rang mais de respect. Que ce soit moi ou un autre, c'est la même chose. Si tu veux t'incruster, demande la permission. Est-ce que c'est assez clair ou dois-je le reformuler de manière à ce que ton esprit saisisse toutes les subtilités de mes paroles ? » Au début confortablement avachi dans le sofa arrondi, tu te redresses pour planter tes coudes dans la table. Ton problème ? Lui. Son sang. Son odeur. Cette obsession frénétique. Cette incontrôlable soif qui te prend lorsque tu le regardes. Juste lui demander pour le piano ? Tu n'en crois pas un seul piètre mot. Pas une question de rang ? Là, t'as carrément envie de rire. Reformuler ? Il te prend pour un abruti non ? Tu ricanes. Méchamment presque. Et tu souris, dévoilant une paire de sublimes canines blanches. Son ton est glacial, et pourtant, il te brûle. Tu restes indifférent, conservant plutôt ton sourire avant de reprendre.

« Si je t'avais demandé le piano, poche de sang, tu m'aurais envoyé balader sous le simple prétexte que je suis un vampire. Tu ne m'aimes pas. Ton serpent ne m'aime pas non plus. Ensuite, je m'impose si je veux, car je fais ce que je veux, et que j'en ai rien à faire que ça plaise, ou pas, à l'intendant impérial. Pour finir morveux, je te conseille d'arrêter ce ton avec moi, si tu ne veux pas que je te pète les dents. 'Est-ce que c'est assez clair ou dois-je le reformuler de manière à ce que ton esprit saisisse toutes les subtilités de mes paroles ? ' » Tu le cites. Tu es méchant, tu reprends ses paroles. Tu ne te gênes pas à l'humilier face à son peuple. Tu n'en as, pour ainsi dire, rien à scouer. Tu ne vas certainement pas te démonter car monsieur s'appelle Tudor. Tu écrases le mégot de cigarette au coeur de te main, et le pose dans le cendrier. Tu attrapes ton verre, et en prends une gorgée. Et quelque chose te vient à l'esprit. Quelque chose de si évident que c'est la première des choses à lui demander. « Mais dis-moi, si tu ne peux pas saquer les buveurs de sang, qu'est-ce que tu fais encore là à me taper la discussion ? T'as pas d'amis ? Ou tu te lasses peut-être de tweedle-dee et tweedle-dum ? » Haussement d'épaules faussement innocent. Sourire d'autant plus provocateur. Tu bois une gorgée de ton alcool, et te rassois en arrière dans ton fauteuil. Alors, qu'est-ce qu'il fait ? Il reste, ou il part ? Tu espères de tout coeur que la première option soit la bonne. T'as soif. Il t'obsède. Mais, comme c'est parti... Enfin, s'il veut rester digne de son titre face à ses sujets, il va certainement t'abandonner là. Alors, dans un dernier élan d'espoir, si on peut dire ça comme ça, tu te concentres sur ses yeux, et tu reprends. « Tu es sûr que tu ne te souviens pas de la personne qui t'a fait cette marque ? Certain ? » Tu vas pas te balancer tout seul. Mais pas loin. Comme quoi, si tu continues sur cette voie, la soirée est loin d'être terminée.
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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeVen 14 Sep - 13:29

Tu joues, encore et encore. Tu as la musique dans le sang, tout le monde le sait au palais. Depuis que tu es né, tu as le piano pour t’accompagner lors des bons et des mauvais jours. Tu es doué, même si tu ne t’en rends pas tellement compte. Tu es modeste, pour toi, ce n’est qu’une question de travail. Et tu as travaillé dur pour atteindre ton niveau actuel ainsi que pour continuer à jouer malgré tous les souvenirs qui sont liés à ton instrument de prédilection. C’est douloureux, cela te rappelle que tu as perdu ta mère alors que tu n’étais encore qu’un enfant. Mais d’un autre côté, c’est là la manière la plus belle de lui rappeler que tu te souviens d’elle. Tu aimes la musique, tu es un pianiste de haut niveau et tu ne te reposes pas sur tes lauriers, tu aimes faire toujours plus compliqué jusqu’à rencontrer une difficulté et la surpasser. Ce morceau que tu joues, tu ne pouvais pas rêver mieux. Il a été composé par ta mère alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Tu as appris à maîtriser ce morceau très jeune, toi aussi. Tu es son fils, tu oublies bien trop souvent que ton existence ne tourne pas uniquement autour des Tudor et de ton besoin de vengeance, de haïr lycans et vampires. Tu oublies trop souvent que tu as la possibilité de faire autre chose que ce que tu appelles ton devoir. Mais pour le moment, tu te souviens de cette douce passion qui ne t’a jamais quitté. Tu es heureux ainsi, tu en oublies presque qu’il y a une de ces créatures que tu détestes juste à côté de toi. Tu ne veux que jouer, encore et encore. Tu es là pour te détendre, pas pour te prendre la tête avec un inconnu après tout.

Seulement, c’est parfois difficile de faire abstraction de tout. Il parle. Tente-t-il de te déconcentrer ? C’est peine perdue, tu sais gérer une conversation et certains morceaux. Surtout les morceaux que tu maîtrises parfaitement bien, comme celui-ci. Il te fait remarquer que tu as une cicatrice dans le cou, tu en serres les dents. Tu n’aimes pas spécialement qu’on te le rappelle. Tu es marqué à vie par un p***** de vampire. Un vampire qui t’a pourtant épargné, malgré ce sang qui coule dans tes veines. Quelque part... Non, tu t’en fiches de ce qu’il peut bien raconter. Tu refuses de lui répondre, cela vaudra mieux sinon tu sais que tu risques de t’énerver. Alors tu finis par te contenter d’hausser les épaules. Et il continue. On dit vampire ? Tu le sais parfaitement, ce terme, tu l’utilises au palais mais pas en ville. Tu n’es pas spécialement là pour agir de manière distinguée et porter encore et toujours ton masque. Alors tant pis pour lui, il n’aura pas le droit à cette appellation. Tu le lui dis, d’ailleurs, sans lever les yeux de ton clavier, sans t’interrompre une seule seconde pour lui. Tu gardes tout de même une manière de parler assez distinguée, il faut bien l’avouer. Il te répond. Tu dois l'appeler vampire parce qu’il est ton aîné ? Tu ricanes très légèrement. Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre, franchement. Un sourire un peu insolent vient remplacer celui présent jusqu’à lors.

-Aîné ou non, ce sera le même résultat, l’ancêtre.

Poche de sang, hein. S’il veut jouer là-dessus, tu te permets de jouer à ton tour. Tu ignores quel âge il a, mais puisqu’il tient à te faire remarquer qu’il est plus vieux que toi, tu peux bien employer ce terme. Tu as plus l’habitude de rencontrer des vampires d’un âge déjà bien avancé, tu te dois de les respecter. Mais non pas à cause de leur âge, après tout, qu’est-ce que cela veut dire quand ils ont l’éternité devant eux ? Rien. Enfin, tu ne tiens pas à te prendre la tête là-dessus. Tu te concentres donc sur ton morceau, les yeux pétillant de joie. Tu te dois de terminer ton morceau sans faire la moindre fausse note. S’il accepte de se taire un petit peu, tu devrais être en mesure de finir aussi bien que tu as commencé. Et finalement, tu fais entendre le dernier son de la mélodie. Tu souris, tu as réussi à le jouer aussi bien que d’habitude, même en n’étant pas complètement concentré dessus. Quelques applaudissements se font entendre, tu en as l’habitude. Par contre, que l’autre à ta droite t’applaudisse, voilà qui te surprend. Tu lui souris légèrement avant de te reprendre. Tu lui a souris sincèrement, c’est du grand n’importe quoi, tu te dois de te reprendre. Il demande pour s’emparer du piano. Tu ne réponds pas mais tu t’écartes un peu, récupérant ton prodo au passage. Tu préfères éviter que ce dernier attaque, ce serait un peu trop problématique à ton goût puisque tu es censé l’avoir correctement dressé. Tu préfères regarder la sangsue jouer son morceau, les mouvements de ses mains, de ses doigts. Tu te calmes au son de ce vieux morceau dont le nom t’échappe. Un morceau trop court à ton goût, la musique te calme, t’aide à oublier ce qui te gêne. Tu le vois sérieux, concentré. Avant que le morceau ne cesse, bien trop rapidement à ton goût. Dommage...

Il se relève, récupère sa veste et fait la révérence. Tu n’aimes pas cela, tu fronces les sourcils. D’où te traite-t-il de cette manière devant ton propre peuple ? D’autant plus que les autres ont tourné le regard vers vous. Cela t’énerve mais tu ne réponds pas, un peu trop concentré sur cette inscription sur sa nuque. Mad Hatter. D’où connais-tu ce nom ? Où as-tu bien pu le lire ? Parce que cela ne fait aucune doute : tu connais cette inscription. Ta mémoire ne semble pourtant pas vouloir se montrer très coopérative, ce soir puisque tu ne parviens pas à te souvenir. Heureusement, la voix des frangins te tire de tes pensées. Oui, étrange comportement. Et tu te dois de faire attention. Par contre, comptes-tu te laisser insulter de cette manière ? Non, certainement pas. Alors tu te lèves et le rejoins à sa table, un peu à l’écart. Tu ne te fais pas d’illusions, même à cet endroit, les autres devraient être en mesure de vous voir et de vous entendre mais au moins, il n’y a personne à proximité immédiate. Tu poses les deux mains brusquement sur le bois, le faisant vibrer. Tu n’es pas d’humeur à faire preuve de douceur, mais tu ne dois pas non plus craquer. Ce type t’énerve, les insultes, tu ne les apprécies guère mais ce n’est pas pour une telle chose que tu dois perdre ton sang-froid, ce ne serait pas tellement justifiable. Alors tu gardes ton calme. Ton ton se fait de glace tandis que tu lui demandes quel est son problème. Tu en profites pour te venger sur les termes, sur les mots. Tu as perdu le vouvoiement, tutoyer l’autre est parfois plus efficace. Et tu conclus en lui faisant clairement comprendre que tu le prends pour un abruti. Lui qui était avachi sur le sofa se redresse sur le coup. Tu as les yeux plongés dans les siens, histoire que tes paroles aient plus d’impact. Il est vrai que tu n’es pas certain que, s’il avait demandé le piano, tu lui aurais laissé la place. Peut-être que oui, peut-être que non. Cela aurait dépendu de la manière dont il l’aurait demandé. Tu le regardes sourire, ricaner. Il trouve cela drôle ? Tant mieux pour lui, parce que ce n’est pas ton cas. Tu l’écoutes tout de même répondre. Tu t’efforces de ne pas réagir à ses paroles, à ses termes. Poche de sang, morveux. Tu n’apprécies guère mais tu t’efforces à rester impassible, ce que tu réussis relativement bien à faire. Non, tu ne l’aimes pas, Apophis non plus. C’est exact, mais cela ne veut pas dire que tu n’es pas capable de te montrer un minimum poli et respectueux. Tu es Samael, pas Leo. Il fait ce qu’il veut ? Du moment qu’il n’énerve pas les autres, d’accord. Quand à arrêter ce ton que tu emploies... Tu souris, volontairement provocateur. Dire qu’il te renvoie tes paroles à la figure...

-C’est ça le moustique, montre ce que tu es capable de faire avec tes poings. Après tout, si toi tu fais ce que tu veux, je peux bien me permettre de faire pareil. Par conséquent, je te parle sur le ton que je souhaite, que ça te plaise ou non. Compris ? Pour ta gouverne, ce n’est pas parce que je ne t’aime pas que je ne suis pas capable de laisser le piano à quelqu’un qui le demande poliment.

Tu gardes la tête haute, ta voix a toujours des intonations glaciales mais tu conserves un sourire. Ce petit sourire provocateur et un poil supérieur que tu adresses à ceux qui t’énervent. Tu n’es pas le seul à être énervé d’ailleurs, ton serpent siffle toujours depuis tes épaules. Ou, pour être plus précis, tu le sens s’enrouler doucement autour de ton cou, masquant légèrement cette cicatrice qui se trouve là. Tu ne cherches pas une seule seconde à l’en déloger, tu ne le crains pas. Tu te contentes de fixer l’autre. Le sang bout dans tes veines mais tu sais te contenir. La provocation n’est pas quelque chose qui peut te pousser à bout. Tu le regardes boire, tu ne dis rien. Il vaut mieux pour toi que tu te taises. Tu lui as répliqué, tu n’as guère envie de te donner plus en spectacle. Alors tu inspires de manière réfléchie, calmant ce feu qui coule dans tes veines. Sa voix te tire à nouveau de tes pensées. Qu’est-ce que tu fais encore là, à lui parler ? Bonne question. Pas d’amis ? Disons que... Les vrais amis se font rares pour toi. Généralement, tu t’entends bien avec ton peuple mais quand on parle d’amitié, c’est immédiatement plus complexe pour toi. Mais il est hors de question de le lui dire. Tweedle-dee et tweedle-dum ? Il parle de Jordan et Delia ? Tu ne prends pas la peine te de retourner, ton sourire ne fait que s’élargir un peu plus, plongeant une nouvelle fois ton regard dans le sien. Il se rassoit. D’accord. La conversation s’achève là.

-Je me demande moi-même pourquoi je m’entête à discuter avec toi. Et j’avoue que je n’en ai aucune raison. Sur ce, si tu veux bien m’excuser, j’ai mieux à faire que de perdre mon temps avec une sangsue.

C’est donc avec toute la noblesse dont tu peux faire preuve que tu tournes les talons, comptant bien rejoindre ton piano et les frangins. Tu fais d’ailleurs deux pas vers eux avant de piler net. De quoi ? Si tu es sûr de ne pas te souvenir de la personne qui t’a mordu ? Non, tu ne t’en souviens pas. Mais étant donné la manière dont il insiste... Tu t’arrêtes net. Il ne peut rien savoir, n’est-ce pas ? Il ne peut pas savoir ce qu’il s’est passé, il y a seize ans. Il ne peut que bluffer. Mais tu ne peux t’empêcher de te retourner vers lui. Les autres, tu n’en as plus grand chose à faire pour le coup. Ta curiosité est piquée, d’autant plus que cette inscription sur sa nuque te perturbe. Ce n’est pas possible que ce soit lui, n’est-ce pas ? Tu aimerais t’en convaincre, mais tu n’arrives pas à te souvenir. Tu n’as d’ailleurs jamais voulu t’en rappeler. Tu retiens un soupir et tu reviens vers lui. Tu ne t’assois pas, tu préfères rester debout. Tu le fixes. Et tu réfléchis à ce que tu dois lui répliquer. Tu reposes doucement les mains sur sa table, bien à plat, calmement. Cela se voit que tu es intrigué, tu le sais bien. Tant pis. Il a trouvé un point pour te retenir, et tu entres dans son jeu de manière parfaitement consciente. Tu aimes prendre des risques, mais pas seulement visiblement. Tu reprends la parole, baissant d’un ton, ta voix devenant simplement neutre.

-Qu’est-ce qu’un type comme toi peut bien savoir sur ma cicatrice ? C’est vieux. Très vieux. Et quelqu’un de sensé ne viendrait pas remettre ce sujet sur le tapis. Sauf si tu aimes jouer avec le feu, bien entendu. Mais dans ce cas, ne soit pas trop sûr de toi. C’est un simple conseil.

Simple conseil. Et surtout, c’est un rappel pour toi : tu ne dois pas t’énerver. Le passé est le passé, qu’est-ce que tu peux en avoir à faire, de ce vampire qui t’a mordu ? Il t’a laissé en vie, tu ne le recroiseras très certainement jamais et c’est aussi bien ainsi. Même si, dans le fond, il y a quelque chose qui te perturbe, quand tu y repenses. Tu as une drôle d’impression. Et puis, pourquoi avoir oublié ? Au contraire, tu aurais dû te souvenir pour mieux pouvoir le détruire en le recroisant. Mais non. Tu te souviens d’avoir pris sa défense face à ton père. Tu sais que tu n’avais pas peur de lui, une fois à l’hôpital. Mais du vampire en lui-même, tu ne sais rien. Tu secoues légèrement la tête. Ce n’est pas le moment de te prendre la tête avec cela. Tu notes quelques part dans ta mémoire le tatouage qu’il a sur la nuque, te promettant de faire une recherche en rentrant, puis tu recommences à le fixer. Il y a une chose que tu veux dire, mais tu crains qu’une interdiction ne fasse qu’empirer les choses. D’un autre côté, tu sais pourquoi les vampires s’intéressent à toi : ton sang. Son odeur, son goût. Il n’y a jamais eu d’exception et tu ne crois pas qu’il y en aura, aussi longtemps que tu seras en vie. Tu te résous à parler à nouveau, baissant d’un autre ton, de manière à ce que lui seul puisse t’entendre.

-Écoute. Si tu insistes pour avoir mon sang, tu peux l’oublier tout de suite, ce n’est même pas la peine d’espérer. Je ne suis pas ta poche de sang.

Ta voix est ferme, ton ton catégorique. Tu prends le risque de provoquer le jeu, même si, quelque part, tu te doutes que c’est ce qu’il cherche dès le début. Il y a juste des personnes qui ne vont pas toujours droit au but, mais qui y viennent après avoir joué. Est-il dans cette catégorie ? Tu l’ignores. Tu ignores tout de lui. Tout, de A à Z. Et tu n’as guère envie de le connaître. Alors tu le mets juste en garde. Depuis quand agis-tu ainsi avec quelqu’un de son espèce ? Depuis que tu n’as pas envie de faire une démonstration de tes talents de combattant dans un bar. S’il y tient, qu’il attende. Mais tu ne comptes pas une seule seconde l’épargner s’il décide de s’en prendre à toi. Qu’il ne vienne alors pas pleurer.
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Raleigh Rutherford
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeDim 16 Sep - 20:12

« Aîné ou non, ce sera le même résultat, l'ancêtre. » Non mais il s'entend, le morveux ? Il t'énerve, il t'agace. D'habitude, c'est ton rôle et là, pour le coup, il parvient à te faire monter la moutarde. Toi aussi, tu peux lui en sortir à la pelle, des surnoms de ce genre. Mais tu prévois tout autre chose pour le coup, alors, tu ignores tout simplement l'appellation. Il est content, il se sent surpuissant ? Tant mieux pour lui. Tu sais pertinemment qu'il ne fait pas le poids face à toi. Ton morceau s'achève vite, très vite même. Tu ne sais pas ce qu'il en pense, et d'un côté, tu t'en fiches pas mal ! Alors, tu te relèves, et tu l'humilies. C'est très méchant de ta part, peut-être un peu bas aussi comme réaction. Encore une fois, t'en as rien à faire. Il ne t'aime pas, il n'aime pas ta nature, ce que tu fais de ceux de son espèce. Toi tu l'aimes. Minute, je crois que tu as oublié de préciser : tu l'aimes pour son sang. Si ça ne tenait qu'à toi, et que vous n'étiez que tous les deux dans une autre pièce, tu serais déjà à son cou, entreprenant de le vider. Visiblement, ta réaction plus qu'humiliante le fait réagir. Alors que tu files tranquillement t'asseoir à ta table, verre à la main, veste sous le bras et clope aux lèvres, il te suit. Tu ne t'en rends pas vraiment compte au début, et une fois assis, il sort de l'ombre et tape sur le bois de la table. Il se sent bien ? Tu lui offrirais bien un calmant, mais tu ne sais quels effets ça aurait sur son sang. Certainement aucun, mais on est jamais assez prudent. Ses yeux dans les tiens, il te fixe, ferme. Trop sévère à ton goût, même... Alors tu ricanes, te moquant un peu plus de 'l'intendant impérial'. Il attendait quoi ? Que tu l'appelles messire et que tu lui lèches les bottes ? Il s'est trompé de client, le pauvre gosse. Un peu plus joueur, tu réemploies ses propres répliques. Ma foi, ce n'est qu'une perche de plus à laquelle tu te raccroches.

« C'est ça le moustique, montre ce que tu es capable de faire avec tes poings. Après tout, si toi tu fais ce que tu veux, je peux bien me permettre de faire pareil. Par conséquent, je te parle sur le ton que je souhaite, que ça te plaise ou non. Compris ? Pour ta gouverne, ce n'est pas parce que je ne t'aime pas que je ne suis pas capable de laisser le piano à quelqu'un qui le demande poliment. » Le moustique ? Mais c'est qu'il continue en plus ! Tu réprimandes une moue légèrement déçue, et écoutes plutôt la suite. Avec tes poings ? Ah, mais il n'y a pas que avec tes poings que tu peux jouer avec lui. Si seulement il te connaissait... Tu fais ce que tu veux, alors lui aussi ? Oui, mais non. Oublie-t-il à qui il parle ? Tu es son aîné. De plus d'un millénaire. Donc logiquement, il a juste à s'écraser et faire profil bas. Enfin, il peut jouer au plus téméraire, si ça lui fait plaisir... Toi, ça te fait sourire. À nouveau, il dérive sur le sujet du piano. Ah la la... Il ne va donc pas s'en remettre ? Qu'il prenne des cachets antidépresseurs, n'importe quoi. Mais qu'il arrête de te rabâcher toujours la même histoire avec son maudit piano. Qu'il le garde, qu'il l'enchaîne, qu'il l'électrifie en son absence même, si ça lui fait plaisir. Puisque, au fond, le piano, tu t'en fiches pas mal. Ce que tu veux, c'est lui, son sang. Et au fur et à mesure que vous vous enfoncez dans cette conversation, il tombe un peu plus entre tes filets. Tête haute, ton glacial. C'est qu'il est fier, le coq. Qu'il ne s'habitue pas trop à cette posture dominante : tu vas vite le faire tomber de son perchoir pour mieux le déplumer. « C'est bien gamin, tu te sens plus puissant maintenant ? T'as réussi à asseoir ton pouvoir ici, tu te sens mieux ? Fait ce que tu veux, profites-en. Oublie pas que ici, dans les rues, personne n'est là pour te défendre... Et à en juger par ta capacité à sortir de tes gonds aussi facilement, je doute que tu te suffises à toi-même. » Tu es presque sérieux. Presque, car quelque part, tu gardes cette bonne dose bien concentrée de provocation.

Tu écrases le mégot, tu finis ton verre cul-sec, et tu te concentres sur lui. C'est vrai quoi, pourquoi est-ce qu'il te tape encore la discussion s'il ne peut pas te voir en peinture, hein ? Il a pas d'amis ? Tu lui exposes rapidement l'hypothèse, et tu espères que ça va suffire à le faire dégager. Si tu dois attendre d'être dans les rues pour le choper, alors, qu'il soit ainsi. Quoiqu'il en soit, tu te fais la promesse de l'attraper ce soir, à tout prix. Pourquoi il ne retourne pas avec Tweedle-Dee et Tweedle-Dum, hein ? Il sourit un peu plus. C'est bien gamin, souris, tant que tu le peux encore. Pour ta part, tu te rassois un peu plus en arrière, bien mieux ainsi. Il peut dégager maintenant. Ou alors, il peut rester, mais tu risques de le faire boire... Oh, mais quelle brillante idée ! Ça risque d'être dur, voire même impossible... Mais pourquoi ne pas essayer, hein ? Le faire boire jusqu'à ce qu'il finisse saoul. Ce serait plus facile pour le choper... Et puis, un peu d'alcool dans le sang, ça ne peut pas être mauvais. Enfin, quoiqu'il en soit, il t'interrompt dans l'élaboration de ce plan purement diabolique, en reprenant la parole. « Je me demande moi-même pourquoi je m'entête à discuter avec toi. Et j'avoue que je n'en ai aucune raison. Sur ce, si tu veux bien m'excuser, j'ai mieux à faire que de perdre mon temps avec une sangsue. » Bien sûr que tu l'excuses, qu'il dégage de là, et vite. Plus vite il sera sorti d'ici, plus vite tu pourras le choper. Tu hésites encore... Est-ce que tu fais tout ça dans la rue, ou tu le séquestres chez toi ? La seconde option est alléchante. Tu le mords ce soir, tu l'enfermes et le laisse refabriquer de l'hémoglobine. Perdre son temps avec une sangsue ? Définitivement, il a le stock de surnoms pour toi. Tout comme toi, tu en as pour lui. Nain. Petit brun. Gamin. Gosse. Morveux. Pré-pubère. Poche de sang. Gosse pourri-gâté. T'en as à la pelle. Tellement...

Il tourne les talons, mais tu n'es pas résigné au point de le laisser partir comme ça. Alors, tu repars sur votre sujet de base : sa morsure. Tu sais que tu en es l'auteur, tu ne vas pas le nier. Lui en revanche, il semble être à mille lieux de te reconnaître. Au moins, tu as un avantage certain... Tu relances donc sur ce sujet, et alors qu'il allait certainement rejoindre son très cher piano, il pile. Hinhin. T'as fait ton effet, apparemment... Il semble plus qu'intrigué, puisqu'il se retourne et revient vers toi. Alors, il est curieux à ce point ? Tu souris un peu plus, tu as réussi à le ramener à toi. Il pose ses mains sur la table, et se penche un peu, calmement. Au moins, il est calmé... Il te fixe. Il ne comprend donc pas, pourquoi tu insistes lourdement sur ce point ? Étonnant, tu pensais qu'il était un minimum futé. Visiblement non... Tu retiens un léger soupir. C'est qu'il est long à la détente, le Tudor. Peut-être qu'il n'a pas envie de se souvenir. Peut-être qu'il ne se souvient pas du tout. Peut-être qu'il ne comprend pas. Tu n'en sais rien, mais quoi qu'il soit, tu comptes bien lui faire ouvrir les yeux. « Qu'est-ce qu'un type comme toi peut bien savoir sur ma cicatrice ? C'est vieux. Très vieux. Et quelqu'un de sensé ne viendrait pas remettre ce sujet sur le tapis. Sauf si tu aimes jouer avec le feu, bien entendu. Mais dans ce cas, ne soit pas trop sûr de toi. C'est un simple conseil. » Tu souris, secouant un peu la tête de gauche à droite. Il te prend pour un nouveau né ou quoi ? Très vieux ? Pour toi, c'est plutôt tout frais, comme cicatrice... Enfin, normal, tu ne perçois pas le temps comme un humain. Ce qui chez eux paraît une dizaine d'années paraît une année pour toi. Quelqu'un de sensé ? Minute. Tu n'es pas quelqu'un de sensé, donc tu t'en fiches pas mal. Jouer avec le feu ? Voyons, c'est ta discipline olympique numéro une. Mais c'est qu'il essaye de te menacer, le nabot. Sa stupide réaction d'auto-défense te fait sourire un peu plus. « Qu'est-ce que je peux bien savoir ? Voyons... Réfléchis un peu. Sers-toi de ce que t'es sensé avoir entre les étroites parois de ton esprit, tu sais la boîte qui contient pour un individu normal, ce qu'on appelle un cerveau. » Méchant garçon que tu es là. Il t'amuse, tout est tellement facile avec lui...

« Écoute. Si tu insistes pour avoir mon sang, tu peux l'oublier tout de suite, ce n'est même pas la peine d'espérer. Je ne suis pas ta poche de sang. » Si tu insistes ? UN peu que tu insistes ! Mais pour l'instant, tu caches ton but, puisque la première étape, c'est qu'il retrouve la mémoire par rapport à ce fameux jour. Pas ta poche de sang ? Certes, pas encore. Mais ça ne saurait tarder, alors, qu'il ne s'inquiète pas sur ce point. Tu te relèves furtivement, et vient te planter juste derrière lui. Posant tes mains sur la table, tu l'emprisonnes contre cette dernière. Il peut très bien se libérer, sans problème même, surtout avec son serpent. Tu te méfies de ce dernier d'ailleurs, il ne semble pas ce réjouir d'une telle proximité. Pour ta part, tu louches sur l'endroit où tu as laissé ta marque. « Pas ma poche de sang ? Peut-être... Mais dis-moi, est-ce que tu refoules ces souvenirs, où tu n'arrives tout simplement pas à te rappeler ? Je sais que tu te souviens de ce soir d'hiver... Le genou et les mains écorchés, ta manière de t'excuser, de supplier qu'on te lâche parce que ton pater allait te disputer si tu te blessais... Tous ces détails... Tu es sûr que tu ne te souviens de rien ? » Un fin sourire vient étirer tes lèvres, sadique. Tu souffles un peu, et finalement, tu te recules, récupérant ta veste. Dans la poche de cette dernière, tu récupères un de ces jetons volés de casino. Tu le déposes sur la table, et les mains dans les poches, tu te diriges vers la porte du bar. « Pour ton temps, jeunot. » Tu pousses la porte, et tu sors. Tu as besoin de prendre l'air. Tu as besoin de l'écarter du monde, pour mieux le tuer. Tu t'adosses contre un mur à l'entrée, et grille une nouvelle cigarette. Il peut te rejoindre. Il peut aussi laisser la nature te transformer en Mr Freeze.
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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeLun 17 Sep - 19:46

Tu as fini par te déplacer, à contre-cœur. Tu ne peux pas te permettre de te laisser insulter par le premier venu, ce n’est pas l’idéal pour garder ton semblant d’autorité. Semblant seulement. Certes, tu sais être autoritaire mais généralement, tu reste juste une personne de bonne compagnie. Enfin, c’est ce que tu penses, tu es aussi capable de virer au désagréable lorsque quelque chose se retourne contre toi. Le moins que tu puisses dire, c’est qu’il a de l’audace ce vampire. Qu’il n’a pas peur de toi non plus. D’un côté, en apparence, a-t-il la moindre raison de te craindre ? Non, certainement pas. Tu n’es pas connu comme étant le plus puissant combattant de l’Empire, loin de là même. Pour tout le monde, tu sais te débrouiller mais il y a plus puissant que toi. Tu ne fais pas étalage de tes capacités, si une de ces créatures des ténèbres vient te chercher des noises, tu sais que tu as l’avantage si tu te fais sous-estimer. Bref. S’il croit que les menaces vont fonctionner avec toi, il se met le doigt dans l'œil jusqu’au coude. Tu le lui fais d’ailleurs clairement comprendre. Et puis, s’il a le droit de faire ce qu’il veut, toi aussi après tout. D’autant plus qu’il est sur ton terrain de chasse. Et cela le fait sourire, après tout, tant mieux pour lui. Tu l’écoutes lorsqu’il reprend la parole. Si tu te sens plus puissant ? Non, certainement pas. Mais il est vrai que, d’un côté, tu rappelles que tu ne te laisseras pas marcher sur les pieds sans rien dire. Par contre... Personne n’est là pour te défendre, dans les rues ? Oh que non, tu n’as pas le moins du monde envie de te trimbaler avec des gardes du corps. Tu t’efforces à rester neutre alors que tu as juste envie de sourire. Pour peu, tu lui ferais une démonstration de tes capacités. Mais non, tu préfères éviter. Alors tu ne lui réponds pas cette fois, tu te contentes de le regarder, l’air de dire qu’il peut le croire s’il le veut, au fond, qu’est-ce que tu en as à faire de ce qu’il pense de toi ? Rien, absolument rien.

Au final, qu’est-ce que tu fais encore là, avec lui ? Tu n’as rien à faire à cet endroit, tu devrais retourner à ton piano. Après tout, tu es là pour cela : te détendre, jouer du piano. Pas pour te prendre la tête avec un idiot de buveur de sang. Il t’en fait lui-même la remarque. Tu lui répliques simplement qu’en effet, tu n’as rien à faire là. Tu perds ton temps à parler avec une sangsue. Mais tu gardes tout de même une part de des bonnes manières. S’il veut bien t’excuser... D’un côté, qu’il le veuille ou non, le résultat sera le même. Tu tournes donc les talons, bien décidé à t’en aller. Sauf qu’il parvient à trouver le sujet capable de t’arrêter : ta cicatrice. Il insiste, qui plus est. Alors tu te retournes et tu reviens vers lui, calmement. Tu ne veux pas croire ce que ton esprit essaye de te dire. Non, s’il insiste, cela ne peut être que du bluff. Tu veux t’en convaincre, mais ce n’est pas possible... Tu entres dans son jeu, tu devrais le laisser tomber, cet idiot. Mais ton goût prononcé pour les risques semble se mettre de la partie. C’est pathétique. Et il sourit à nouveau suite à tes paroles, à ton conseil. C’est pourtant réellement dangereux de se mêler de tes affaires. Surtout pour un truc de son espèce. Il te demande de te servir de ton cerveau ? Tu serres les dents. Non, tu ne le frapperas pas même si tu en meurs d’envie. Tu te contentes de lâcher un simple et discret :

-Idiot.

Claire, net, précis. C’est ce que tu penses de lui : c’est un idiot. Enfin, il te tape sur le système. Tu vas mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes : qu’il oublie ton sang, il n’aura pas l’occasion de te mordre. Tu sais que, de toute façon, il n’y a qu’une chose qui l’intéresse : ton sang. Le sang si particulier des Tudor. Quelle plaie. Bien, maintenant que c’est dit d’une voix ferme, tu vas peut-être enfin pouvoir le planter là. Tu as hâte de pouvoir regagner ton piano. Seulement, tu le regardes se lever. Il vient se positionner derrière toi... Ou plutôt, puisque tu pivotes sur toi-même, tu lui fais face tandis qu’il pose les mains sur la table, t’emprisonnant au passage. Tu peux te libérer, bien sûr, tu n’as même pas un geste à faire pour cela : il lui suffirait de s’approcher un peu de ton cou et ton compagnon à écailles attaquerait sans préavis. D’ailleurs, celui-ci siffle sans la moindre discrétion. Ni lui ni toi n’aimez cette proximité, et si ça ne tenait qu’à toi, tu le repousserais sans la moindre douceur. Mais tu t’obliges à rester neutre, tu as une image à garder devant les autres, il n’y a rien qui puisse venir justifier une telle réaction. Alors tu restes à ta place, tout simplement, t’appuyant un peu sur la table. Et puisque tu n’as pas le choix, tu prêtes attention à ce qu’il te raconte. Non, tu n’es pas sa poche de sang et tu ne le seras jamais, quoi qu’il en pense. S’il croit que tu ne vois pas clair dans son jeu...

Par contre, la suite te trouble. Refouler tes souvenirs ? Non, c’est juste que... En effet, tu ne veux pas te souvenir. Et pourtant il a toute ton attention. Ses paroles arrivent à te troubler, ce qu’il te raconte fait écho dans tes souvenirs. Tu te souviens. Maintenant qu’il le dit, oui, tu t’en souviens. Tu te souviens de cette froide soirée, tu te souviens que tu saignait, étant tombé à cause de la neige. Tu te souviens d’avoir bousculé un blondinet, de lui avoir demandé pardon. Tu te souviens de chacune de tes paroles, des siennes aussi. Tu te souviens de cette douleur dans ton cou et, inconsciemment, tu ramènes une main sur ta cicatrice, la touchant entre les écailles de ton prodo. Oui, tu te souviens. Tu te souviens de lui. Tu fronces donc un peu les sourcils. Il se recule... Comptes-tu le laisser s’en tirer de cette manière ? Non. C’est hors de question. Es-tu en colère ? Non, pas spécialement. Tu ne sais pas ce que tu ressens, c’est confus dans ton esprit. Tu secoues légèrement la tête et tu le suis du regard. Laisse-le s’en aller de cette manière et tu verras que tu t’en mordras les doigts. Tu soupires tandis qu’il dépose un jeton de casino sur la table et au moment où il passe, tu souffles discrètement :

-Aux dernières nouvelles, ce n’était pas moi qui te suppliais de me pardonner.

Voilà quelque chose que tu peux bien te permettre de dire. Tu lui souris simplement et le laisse s’en aller. Pour ton temps ? Voilà qui t’en fais un second. Tu ramasses machinalement l’objet que tu glisses dans une poche de ton pantalon, où il rejoint l’autre jeton que tu te trimbales depuis des années. Que comptes-tu faire maintenant ? Il risque de t’attendre à la sortie, partir par-là n’est guère conseillé. Tu restes donc sur place pour le moment, réfléchissant. Tu ne comptes pas te faire choper aussi facilement, ce serait vraiment trop idiot. Alors comment faire ? Tu connais toutes les sorties de ce bar, pour y avoir passé bon nombre de tes soirées. Tu retraces donc mentalement le plan de l’endroit. Il doit bien y avoir un endroit un peu à l’écart par lequel tu es capable de sortir. Voyons... Ah, si. En passant par-derrière. Oui mais non, le barman n’apprécierait pas tellement. Tu vas donc devoir revoir tes plans. Tant pis pour Samael, Leo passe à l’action. Tu vas donc récupérer ta veste sans dire un mot, l’enfile, range ta bouteille d’hydromel et va payer le barman, le tout sans un mot. Puis tu disparais dans les toilettes. Qui a dit que tu agissais toujours de manière conforme à ton rang ? Celui-là ne te connais absolument pas. Tu profites qu’il n’y ait personne pour te faufiler discrètement par la fenêtre. C’est là ce que font les voleurs, ou en tout cas ceux qui ont quelque chose à se reprocher. Ce n’est pas ton cas, mais si tu dois réellement passer en mode Chasseur, il vaut mieux pour toi qu’on te pense dans le bar le plus longtemps possible.

Allez, tu fais un peu d’acrobaties et finalement, tu atterris dehors, dans la neige. Tu frissonnes légèrement, ayant oublié que eu étais bien peu couvert pour sortir par ce temps. Le reptile resserre un peu plus ses anneaux autour de ton cou, te bloquant légèrement la respiration, et tu es obligé de le faire légèrement bouger. Mieux quand il ne t’étrangle pas, avoue-le. Oui. Alors, quelle est la suite du plan ? Tu doit l’attirer à l’écart, dans un endroit où vous ne serez pas dérangés. Tu n’oublies pas que, en combat un contre un, tu risques de ne pas faire le poids, tu te dois d’avoir un plan en tête. Un instant, tu penses à récupérer ton masque pour te lancer dans une partie de chasse mais tu te l’interdis. On a vu que tu t’étais pris la tête avec lui, s’il lui arrive quelque chose, certaines personnes pourraient faire le rapprochement et c’est hors de question. Tant pis. Même si... En vérité, tu n’as pas besoin d’être Leo pour te débarrasser de lui. Un sourire vient étirer tes lèvres et tu te relèves, filant rapidement dans les rues. Hum... Par contre, si tu dois l’attirer quelque part... Tant pis, tu présentes ton poignet à ton animal. Celui-ci siffle, apparemment sans comprendre. Le message est pourtant clair : tu lui a appris à mordre si tu lui présentais ton poignet gauche, les veines bien en évidence. Il marque un temps d’hésitation... Et finalement mord à pleins crocs ta chaire. Tu serres les dents mais ne laisse pas échapper le moindre son. Voilà qui devrait être suffisant. Tu sors un mouchoir d’une de tes poches et éponges un peu ce qui coule tandis que tu reprends ta marche.

Il connait ton odeur, tu n’es pas tellement loin du bar non plus, alors il devrait repérer facilement ta trace. Toi, tu connais ces rues. Tu sais où tu peux agir sans témoins, tu sais où tu peux acculer une proie. Tu files donc... Jusque dans un cul-de-sac. Et voilà le travail. Non, tu ne t’es pas toi-même piégé. Tu vas lâcher le mouchoir complètement imbibé de sang tout au fond de la ruelle, dans un coin invisible depuis la plupart des points de vue du coin tandis que tu constates avec plaisir que le froid empêche le sang de trop couler. Les conditions idéales sont réunies. Une fois ton travail fini, tu reviens sur tes pas et tu te hisses à une sorte de vieil escalier de secours sur lequel un groupe de gosses a entassé un bazar incroyable. Résultat, tu es complètement invisible depuis le sol. D’une main, tu récupères ton épée rétractable et la prend bien en mains. Puis, confortablement installé, tu intimes à ton reptile de se taire tout en surveillant la couleur de ses écailles. Tu es prêts. Tu l’es d’autant plus quand tu vois sa tête blonde apparaître. Allez, avance encore un peu... C’est parfait. Finalement, tu te laisses retomber souplement sur le sol, ne faisant que très discrètement crisser la neige sous tes pieds. Même ton épée qui reprend sa longueur normale ne fait pas le moindre bruit. Puis tu le chopes par le col et le plaque contre un mur, lame te ton épée sur le cou. Vampire coincé, check. Sourire carnassier, check. Et maintenant...

-Hé bien, Mad Hatter ? On manque de vigilance ? Vous autres, vampires, êtes si faciles à piéger... Il suffit de jouer un peu sur votre soif, c’en est trop facile... Bref. Je ne suis pas là pour jouer. Tu me veux quoi, très concrètement ? Me tuer ? Tu ne l’as pas fait, il y a seize ans. Tu avais même l’air mal à l’aise d’avoir failli y parvenir. Alors... Pourquoi ? C’est quoi ton problème ?

Heureusement qu’il est là, sinon tu te taperais la tête contre un mur. Tu as un vampire à ta merci et tu lui poses des questions ? Tu es cinglé ! Et pourtant, c’est bel et bien la seul chose qui te vient en tête. Une question qui te turlupine depuis des années, inconsciemment. Tu ne comprends pas pourquoi il ne t’a pas tué, cette nuit-là. Tu ne comprends pas pourquoi tu te retrouves avec une dette envers lui, en quelque sorte. Tu ne comprends pas... Et comme déjà dit, tu n’aimes pas ne pas comprendre. Alors tu espères pour lui qu’il se montrera un minimum coopératif, sinon tu risques de réellement t’énerver et là, ce ne seront pas des mots que tu utiliseras, mais tes armes. Ce serait tout de même un peu plus douloureux...
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Raleigh Rutherford
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeJeu 20 Sep - 20:03

Tu préfères mettre les points sur les i. Asseoir ton autorité. Lui expliquer, expédier ta réponse sans passer par quatre chemins. Tu es loin d'être tendre, et personne ne peut le protéger de toi, dans les rues et autres ruelles sombres de Cinis Luna. Tu es l'ombre, celle de la mort. Souvent la dernière chose que tes victimes voient avant de mourir. Un sourire, un clin d'oeil. Une étreinte mortelle, un dernier baiser. Et une pièce. C'est tout ce que tu laisses de ton passage : une pièce. Enfin, que sur les cadavres qui en valent la peine, cela va de soi. Bref. Toujours est-il que vous abordez ce fameux sujet... Cette cicatrice, dont tu es l'auteur. Cette marque que le gamin gardera à vie. Tu y penses, tu souris un peu. Toi, n'en rien savoir ? Ahah. Très drôle. T'en rirais à gorge déployée, mais non. Tu préfères garder ça sous le coude. Tu préfères le laisser se languir, faire monter l'attente. Qu'il le découvre de lui-même, pour garder une longueur d'avance, et mieux le détruire. Si une telle nouvelle aura un effet sur lui ? T'en sais rien. Peut-être qu'il s'en fiche pas mal, en fait. Peut-être qu'il va totalement dérailler, et que tu vas finir empalé sur un pieu de bois. T'en sais rien, t'es vampire, pas devin. Tout sourire, tu lui réponds une nouvelle fois, sur ce même ton provocateur qui te va tellement bien. Qu'il se serve de ce qu'il a dans sa boîte crânienne un peu, la nature ne l'a pas doté de deux neurones pour qu'il les laisse en pause continuellement. Que tu peux être désagréable alors... Soupir. « Idiot. » C'est bien, c'est qu'il a du vocabulaire le gosse. Nouveau soupir. Il est désespérant. Tu veux ton sang, pas son accord bon sang. T'as pas que ça à faire avec lui : ressasser les souvenirs du passé, et regarder avec les yeux qui pétillent de vieux albums photos.

Tu veux bouger, tu en as marre d'être assis. Tu veux faire ton petit effet, tu veux le pousser au crime : qu'il te suive. Tu veux l'embarquer quelque part, n'importe où. Le bousiller, le tuer. Tu veux tout de lui, et en grande priorité : son sang. Si précieux... Si délicieux. Grand cru qui t'obsède, liqueur interdite. La pomme de l'Eden. Rien que d'y repenser, tu te mordilles la lèvre. Et finalement, tu te lèves, et viens te planter juste devant lui. Tu te penches un peu, l'emprisonnant contre la table. Tu louches un peu sur son cou, et au final, plonges tes yeux dans les siens. Ce que tu veux. Tu l'as. Tu veux son sang. Tu l'auras. Peu importe le moyen, peu importe quand. Rien ne te résiste : tu t'appelles Lyokha Volkov. Son reptile siffle, tu sais parfaitement que tu es trop près. Tu le sens, tu le sais. Le doux parfum de son sang t'envoûte, et c'est là un dur exercice pour toi que de résister. Le serpent va te mordre, si tu t'approches plus. Et puis, tu vas pas non plus le mordre devant tout le monde... Quelque chose te fait tout de même sourire. Très légèrement admiratif. C'est cette manière qu'il a de rester neutre. Il n'a pas peur. Il n'a pas cette peur qui dévore les prunelles de tes autres victimes. Étonnant, vraiment étonnant. Tu gardes ce détail dans un coin de ton esprit, et balances plutôt le sujet de la morsure sur le tapis.

Il semble perturbé, quand tu parles de refouler ses souvenirs. Il ne veut pas se souvenir de ce qui s'est passé cette nuit-là, pas vrai ? Ou tout simplement, il n'a vraiment aucun détail auquel se raccrocher. Toi, tu t'en souviens parfaitement. Ça peut te faire sourire comme te faire pleurer. Car au final, ce jour là, tu n'as fait que revivre ce que tu avais fait à Titus. Certes, tu n'avais pas tué le jeune Tudor. Mais pour toi, c'est tout comme. Au fur et à mesure que les mots s'écoulent d'entre tes lèvres de manière plutôt fluide, les souvenirs doivent lui revenir, vu la tête qu'il tire. Alors, ça fait mal ? Ça brûle ? Ça fait du bien ? Les deux ? T'aimerais bien le mordre, rien que pour comprendre ce qu'il en pense. Patience, tout vient à point à qui sait attendre. Et même si la patience est bien loin d'être une de tes vertus, tu comptes bien en faire preuve pour lui... Enfin, pour son sang... Il glisse ses doigts sur sa cicatrice, tu suis précisément le trajet que fait sa main. Non, ne pas regarder. Alors finalement, toujours aussi joueur, tu te recules. Tu le libères, simplement. Et tu déposes ta marque de fabrique, un jeton de casino sur la table. Il fronce les sourcils, il semble encore ailleurs, et pourtant, tu n'y prêtes pas attention. « Aux dernières nouvelles, ce n'était pas moi qui te suppliais de me pardonner. » Il veut jouer ? Tu vas jouer. La réplique fait écho dans ton esprit, elle te dégrade de l'intérieur. Tu as demandé pardon à une victime. Le pardon n'existe pas, pas plus que la rédemption. C'était une belle bêtise, de demander pardon à un morveux de son genre. Tu ignores tant bien que mal ce que tu considères plus ou moins comme un pic, et souris, te retirant. Tu dois sortir, tu vas sortir. Et lui, en bon humain qu'il est, il va te rejoindre. Pour son temps.

Traînant des pieds jusqu'à la sortie du bar, tu pousses la porte, et t'adosses contre un pan de mur. Voilà, t'es bien. Il fait froid, vraiment froid. Ahah. Tu t'en fiches pas mal : tu n'as pas froid. À toi tout seul, tu es un glaçon... Souriant des débilités de l'extrême que tu peux trouver dans les abysses de tes pensées, tu sors plutôt tes allumettes et une clope, en attendant le gamin. C'est pas que tu vas finir en Mr Freeze, mais un peu, donc ce serait vraiment bien s'il pouvait se bouger. Tu tires sur ta clope. Oui, enfin, il est pas c*n à ce point, non ? Qui irait se jeter dans la gueule du loup en passant par l'entrée principale ? Tu soupires à nouveau. Il doit avoir plus de deux neurones, pour être intendant impérial, et à moins d'être suicidaire, tu doutes fortement qu'il se laisse avoir aussi facilement. Attendant donc patiemment à l'entrée du pub, tu ne le vois toujours pas venir. C'en deviendrai presque inquiétant. Tu hausses un peu les épaules, et te frottes les mains. Une nouvelle fois : il fait frais.

Puis une odeur, quelque chose vient te perturber. Cette même odeur qu'il balade sur lui, mais en amplifiée. Il a dû se couper, pour que ça sente si fort... Tellement fort. Automatiquement, tu passes en mode traque, sans même savoir pourquoi. Le jeu est donc lancé, si tu as bien compris... Tu n'as plus qu'à trouver ta proie, et abuser de sa faiblesse jusqu'à ce que mort s'en suive. Tu es cruel Lyokha. Bon sang que tu es cruel. Et ça te fait sourire, un peu plus. Tu reprends donc ta marche. Tu dois le retrouver à tout prix... Son sang t'attire, comme un aimant. Tu ne peux plus résister, tu ne tiens plus en place. Le loup est sorti des bois, et il compte bien trouver sa pauvre proie de brebis... Son sang t'appelle. Fonce. Tu n'as plus qu'à foncer. Marchant tranquillement, tu fais craquer ta nuque de gauche à droite, alors que quelques volutes de fumée blanche s'échappent d'entre tes lèvres. Tu arpentes les ruelles, et laisses le bout de tes doigts glisser sur la brique de certains bâtiments. Tu aimes la traque. Oh que oui, tu aimes ça. Sourire carnassier, glissant les pieds dans la neige, tu as plus que hâte de le retrouver. C'est une partie de cache-cache plutôt intéressante, pour le coup... Puis tu arrives devant un cul-de-sac. Ça pu le piège à des milliards d'années lumières à la ronde. C'est si évident. Quel abruti irait se planter dans un cul-de-sac, hein ? Certainement pas Tudor. Il te tend un piège, c'est plus qu'évident. T'es pas né de la dernière pluie non plus hein... Enfin, tu rentres dans son jeu, si ça l'amuse. Ce que tu veux, c'est le revoir. Il peut te transpercer à coup de couteau suisse, tu sais que tu en ressortira indemne, alors... Tu t'enfonces donc dans la rue cul-de-sac, mains ballantes. Où es-tu, sale gosse ? Avançant tranquillement jusqu'au bout, et un fin bruit, tellement fin qu'il en est presque inaudible, vient gêner ton ouïe. Trouvé. Tu ne te retournes même pas, tu préfères le laisser attaquer. Naïf. Stupide. Humain.

Il te plaque contre le mur, sans ménagement, et en quelques secondes à peine, tu te retrouves avec une épée sous la gorge. Ahah. Amusant. Vraiment amusant. Son sourire fait étrangement écho au tien. « Hé bien, Mad Hatter ? On manque de vigilance ? Vous autres, vampires, êtes si faciles à piéger... Il suffit de jouer un peu sur votre soif, c’en est trop facile... Bref. Je ne suis pas là pour jouer. Tu me veux quoi, très concrètement ? Me tuer ? Tu ne l’as pas fait, il y a seize ans. Tu avais même l’air mal à l’aise d’avoir failli y parvenir. Alors... Pourquoi ? C’est quoi ton problème ? » Tu souris. Non, mieux, tu ricanes méchamment. Mad Hatter ? Il se souvient parfaitement alors ! Manquer de vigilance ? Oh, s'il savait. Tu voulais juste le laisser s'amuser un peu. Faciles à piéger ? Certainement pas non. Enfin, pas dans ton cas, sinon, tu serais six pieds sous terre depuis un bout de temps déjà. Qu'est-ce que tu lui veux ? Son sang. Il est trop bête pour le comprendre ? Pourquoi ne pas l'avoir tué... Tu restes tout simplement joueur dans ton attitude, bien qu'intérieurement, quelque chose te brûle. Il veut savoir pourquoi, comment ? Pff. Il peut rêver jusqu'au bout de la nuit. Plus provocateur que jamais, tu penches un peu la tête en arrière, laissant la lame découper très légèrement la fine peau qui recouvre ton cou. Ton sourire s'élargit encore un peu, et une canine vient trancher ta lèvre inférieure. La coupure disparaît aussi rapidement qu'elle a été faite. « Hum... Manquer de vigilance, si tu veux, si ça te fait plaisir... Mais, qui te dit que je veux te tuer ? Qui te dit que c'est ton sang, qui m'intéresse ? » Tout en parlant, ton regard qui était jusque là plongé dans le sien a lentement glissé sur ses lèvres. Bon, dis comme ça, c'est sûr que tu passes pour... Certes, un pervers. Gay ? Certainement pas. Mais au bout de plus d'un millénaire, on se satisfait de toute chaire. Et puis, vaut mieux que t'anesthésie ta brebis avec des mots doux, avant de pouvoir planter tes crocs dans son cou.

Tu penses que tu ne vas pas t'en sortir juste comme ça, avec quelques sous-entendus. Alors, tu prends les devants : tu glisses tes mains sur le tranchant de la lame, doucement. Ça pique un peu, mais tu ne te coupes pas, pas pour l'instant. Passant le bout de ta langue sur ta lèvre supérieure par automatisme, tu resserres doucement ta prise autour de la lame, et tes yeux viennent à nouveau dans les siens. Tu forces sur la lame, tu t'en coupes les paumes. Il n'a pas l'air décidé à te céder un pouce de terrain. Alors, tu changes de stratégie. T'aimes pas tant te retrouver sous une épée... Disons que ça te rappelle de sales souvenirs. Le fixant toujours dans les yeux, tu lui envoies donc ton genou dans l'entre-jambes. Bah, c'p'être pas classe, dis comme ça, mais au moins, c'est efficace. Tu en profites pour te dégager de sous sa lame, et te retrouver derrière lui. Tu peux lui briser la nuque. Tu peux aussi juste jouer. La seconde option est celle pour laquelle tu optes tout de suite. Large sourire pendu aux lèvres, tu écartes les bras comme pour l'inviter dans une étreinte amicale. Il n'en est rien, bien sûr. « Bah, alors Tudor, on manque de vigilance ? Vous autres humains, vous êtes si naïfs et si prévisibles. » Tu hausses les épaules, et conserves ce magnifique sourire joueur. Finalement, tes bras retombent le long de ton corps. Tu le dévisages longuement, et tu soupires. « J'veux pas te tuer je t'ai dit... Pourquoi je te tuerai, d'abord, hein ? Non, c'est pas ça qui m'intéresse... C'est pas spécialement ton sang non plus, même si je ne peux nier que j'y ai pensé... C'est, je sais pas... Autre chose... » A nouveau, tu viens loucher sur ses lèvres, avant de te reprendre et secouer un peu la tête, souriant. Ton regard en dit long sur tes attentes. Après tout, il est plutôt pas mal. Et puis, il essaiera pas de tuer dans un lit, nan ?
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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeVen 28 Sep - 21:12

Pour une fois, tu redeviens proie. Tu n’as jamais oublié que, pour les vampires, tu en étais une, n’est-ce pas ? Non, jamais. Mais tu as tellement l’habitude d’être le prédateur que cela te fait bizarre. Tu ne t’es jamais considéré comme une proie facile. Tu sais que tu as tendance à te mettre en danger, comme si tu avais besoin de te prouver quelque chose, tu sais que tu serais capable de te jeter dans la gueule du loup sans préavis, si cela n’avait de conséquences que sur toi. Mais ce soir, que cherches-tu donc à faire, de retour dehors alors que, clairement, un vampire a décidé qu’il goûterait à ton sang ? Ou non, plutôt, qu’il y goûterait une seconde fois. Tu n’es pas idiot, tu te doutes qu’il t’attend quelque part, plus loin. À l’entrée du bar ou, plus subtilement, plus loin, à l’affut. Ce n’est pas prudent pour toi de sortir, même si tu connais ces rues comme ta poche, même si tu connais les raccourcis à prendre pour être rapidement de retour au palais. Tu pourrais en profiter pour te sauver, pour le semer. Après tout, n’est-ce pas là ce que toute personne sensée ferait ? Mais non, ce n’est pas ton cas. Tu es tout aussi sensé qu’un autre pourtant, selon toi. Mais il y a des choses que tu refuses de fuir, il y a des questions que tu as à poser. Mais tu ne comptes pas jouer à son jeu. Non, ta vie, tu la vis sous tes propres règles, jamais sous celles des autres. Tu es un Tudor, tu n’acceptes que tes propres lois. Alors ce soir, tu ne changeras pas tes habitudes.

La partie commence alors. Tu ordonnes à ton reptile de te mordre, il s’exécute. Tu serres les dents sous la douleur, tu saignes mais tu décides d’ignorer ce détail le temps de marcher. Tu sais que tu es à présent une proie pour les vampires, bien plus que d’ordinaire, tu ne peux pas te permettre de faire le moindre faux-pas à présent. Tu sais où tu veux aller, tu sais où tu dois aller. Un cul-de-sac. Tu déposes le mouchoir que tu avais utilisé pour maîtriser l’écoulement au bout de la rue puis tu t’installes dans un escalier de secours encombré du bazar d’un groupe d’adolescents. Tu leur a souvent fait la remarque, à ces gosses, mais tu es heureux de constater qu’ils ne t’écoutent pas et qu’ils laissent leur bazar en place. Tu as une cachette de choix, puisque tu vois sans être vu. Tu t’installes donc confortablement, t’emparant de ton épée rétractable d’une main. Le temps qu’il se ramène, tu réfléchis. Va-t-il tomber directement dans le piège ou a-t-il un peu plus de jugeote que la plupart de ses semblable et comprendre qu’il est tout bonnement déconseillé de s’avancer dans la rue ? Tu ne sais même pas ce que tu préfèrerais. Dans le premier cas, tu n’aurais qu’à le tuer, dans le second cas, tu serais en danger dans un combat à la loyale. Enfin, tu aviseras, comme toujours. Tu apprécies l’improvisation.

Au final, il se pointe. Alors, entrera, entrera pas ? Il s’avance dans la rue. Pff. Tu en soupirais presque de désespoir. C’est toujours si facile... Enfin bon, tu n’es pas là pour trouver ces sangsues infernales mais bel et bien pour... Pour quoi exactement ? Tu aviseras. Ton prodo va se réfugier sous ta veste tandis que tu descends de ton perchoir, dans un silence presque total. Tu n’apprécies guère la neige qui te trahit trop vite, mais d’un autre côté, tu n’es pas là pour faire étalage de tes capacités de chasseurs. Il ne se retourne même pas. Il t’a repéré, tu le sais, tu le sens. Tu n’es pas idiot, tu sais que les choses de son espèce ont les sens plus développés que tes semblables. Tu vas devoir te méfier. Mais pour le moment, tu l’attrapes et tu le plaques contre un mur sans la moindre douceur avant de poser la lame de ton épée sur sa gorge. Tu abordes un sourire carnassier, mais dans le fond tu es sur tes gardes. Lui aussi sourit, mais il t’écoute tandis que tu parles. Et cette fois, tu te désespères toi-même. Si tu le pouvais, tu le lâcherais pour te cogner la tête contre un mur. Tu as un vampire à ta merci, ce vampire qui t’a fait cette satanée cicatrice qui orne ton cou depuis déjà seize années, et tu ne fais que lui poser des questions ? C’est du grand n’importe quoi. Et il sourit à tes paroles. Non, il ricane. Tu as le droit d’appuyer sur son cou ? Tu en meurs d’envie, mais si tu le décapites maintenant, tu n’auras jamais de réponses. Alors tu te contiens, tu garde le contrôle et tu te contentes de le fixer tandis qu’il penche la tête en arrière, s’écorchant au passage. Une seconde, tu laisses ton regard descendre sur son cou pour regarder les perles carmin rouler sur sa peau, captivé par le contraste des couleurs. Mais tu relèves bien vite le regard pour le plonger une nouvelle fois dans le sien, prenant sur toi pour ne pas faire n’importe quoi. Tu dois garder ton sang-froid, ne pas t’énerver. Tu agis étrangement ce soir... Et il répond. Si ça te fait plaisir qu’il manque de vigilance ? Non, tu préfères l’action, tu préfères qu’il soit lui-même, et non pas qu’il se laisse faire. Pas ton sang qui l’intéresse ? Tu arques un sourcil, plus encore en notant que son regard est descendu jusque sur tes lèvres. Heu. Oui ? Pour le coup, tu te dis que tu n’es pas le plus étrange des deux. Tu secoues imperceptiblement la tête et lève furtivement les yeux au ciel.

-Il n’y a que ça qui intéresse les personnes comme toi, le parasite.

Clair, net, précis. Tu as les idées bien arrêtées sur ce point, même si tu évites de l’afficher clairement. Tu sais te maîtriser, mais tu sais aussi avoir les paroles qu’il faut pour agacer les autres lorsque c’est nécessaire. Tu ne baisses pas une seule seconde ta garde et tu le maintiens correctement contre le mur. Au moindre mouvement, il se tranchera la gorge tout seul comme un grand. Tu le laisses poser ses mains sur le tranchant de la lame, qu’il se coupe si cela l’amuse. Tes armes sont toujours parfaitement affutées, même si ton épée l’est un peu moins que ta dague. En faisant un peu attention, il ne se coupera pas. Sauf que il se coupe tout de même. Quel nul alors. Tu ne le quittes pas des yeux une seule seconde, espérant peut-être lire dans son regard ses prochaines réactions. Peine perdue. Il a quelque chose en tête mais tu ignores quoi. Tu es sur tes gardes. Jusqu’à ce qu’une douleur au niveau de l’entre-jambe te fasse grimacer et te plier légèrement en deux, étouffant un juron qui aurait fait tout sauf classe, surtout de ta part. Tu ne l’avais pas vu venir, ce coup-là. Tu relâches donc la pression que tu exerçais sur son cou de ta lame et il en profite pour se positionner derrière toi. Tu fais plus ou moins abstraction de la douleur et te retournes, de très mauvaise humeur. Tu veux le frapper. Tu veux lui faire perdre son sourire. Tu t’obliges à te calmer, tu ne dois pas perdre ton sang-froid. Mais par tes ancêtres, c’est difficile. Oui, tu as manqué de vigilance mais tu ne lui feras pas le plaisir de le lui montrer. Les humains, naïfs et prévisibles ? Tu retiens un léger ricanement. Tu le fixes, tout simplement, essayant de ne pas te laisser aller à faire n’importe quoi. Tu es Samael, pas Leo, fais un peu la différence avant de le regretter.

-Je peux en dire autant de tes semblables.

Ta voix est aussi glaciale que le vent qui parcourt les rues. Tu ravales les jurons qui te brûlent pourtant les lèvres pour garder ce calme qui est supposé te caractériser. Supposé, un certain nombre de personnes savent que tu es capable de t’énerver et que dans ce cas, il vaut mieux ne pas rester sur ton chemin. Pas cette fois, tu veux rester calme. Alors tu te contentes de le fixer, agacé. Il veut quoi, à ouvrir ainsi les bras ? Un câlin ? Qu’il aille en enfer. Il ne veut pas te tuer ? Curieux, tu n’en crois pas un seul mot. Ton sang ne l’intéresse pas ? Tu le crois. Non, vraiment, c’est... Idiot au possible. Il te prend pour quoi, une naïve fillette qui va lui tomber dans les bras parce qu’il lui dit qu’il ne la tuera pas ? Non mais il rêve complètement. C’est autre chose ? Une fois de plus, tu notes que son regard descend sur tes lèvres et toi, tu arques un sourcils. Il sous-entend que... Tu le fixes. Et finalement tu éclates de rire, purement et simplement. Tu trouves la situation ridicule au possible, hilarante tellement elle est improbable. Tu n’y peux rien, tu ris, c’est nerveux. Tu n’en es pas moins tendu mais, sur le moment, tu ne sais pas quoi faire d’autre. Il est ridicule. Croit-il donc que tu vas te laisser piéger ? Il s’enfonce le doigt dans l'œil jusqu’au coude. Mais tu t’efforces tout de même à te calmer, cela ne te va pas. Il faut que tu te calmes, absolument, et très vite. Alors doucement, tranquillement, tu te tais, même si tu gardes un étrange sourire. Un sourire sincèrement amusé, teinté d’une touche de mépris. D’un geste rapide, tu remets ton épée en position rétractée et la range sous ta veste avant de t’avancer vers lui. Tu t’arrêtes juste en face, à tout juste un pas.

-Tu sais quoi ? Garde tes sous-entendus pour quelqu’un d’autre. Si j’avais besoin de cela, j’irais voir quelqu’un d’autre que toi, sois-en certain. Sur ce.

Tu passes à côté de lui, l’ignorant de manière royale, et décide de reprendre ton chemin. Il est temps pour toi de rentrer, avant qu’on ait besoin de toi. En pleine nuit, c’est certes bien peu probable mais c’est déjà arrivé donc... Enfin, il faut avouer que tu n’as pas toujours ce genre de scrupules. C’est juste que là, plus tu te seras éloigné de cette sangsue, mieux tu te porteras. Sauf qu’apparemment, les choses ne vont vraiment pas se passer comme tu le souhaites. Tu comptes effectivement rentrer, laissant l’autre en plan, mais... Ton reptile vient siffler et tu t’arrêtes net. Il sort un peu de dessous ta veste et tu le regardes, intrigué. Il te faut bien deux secondes pour comprendre qu’il ne réagit pas à cause d’une créature des enfers, mais bel et bien d’autre chose. Quelqu’un vient. Non, deux personnes. Tu fronces les sourcils. Peu de personnes passent dans ces rues, ce qui fait que tu aimes chasser dans ce coin, comme un certain nombre de chasseurs. Est-ce que ? Tu as un doute. Chasseurs ? À cette heure ? C’est tout à fait possible mais le seul moyen que tu as en ta possession pour le savoir est de mettre ton casque pour te connecter aux conversations. Impossible avec l’autre moustique derrière toi. Si on te trouve avec un vampire, ce sera la galère. Si des chasseurs le trouvent dans cette situation, tu n’auras jamais de réponse à tes questions, et s’il y a bien une chose que tu détestes, c’est de ne pas savoir quelque chose. Que comptes-tu faire ? Tu hésites, tu aimerais être sûr et certain que tes doutes se confirment avant de faire n’importe quoi. Tu vérifies le comportement du serpent. Il n’agit pas comme il le ferait s’il y avait un de ses semblables dans le coin, donc, déjà, il y a peu de risques pour qu’il fassent spécialement attention. Mais... Finalement tu fais volte-face et tu remontes à toute vitesse dans ton escalier, le temps de prendre un peu de hauteur, le temps d’avoir un meilleur point de vue sur les rues. Tu observes... Et tu perds quelques couleurs.

-Et m****... souffles-tu.

Ce n’est pas classe du tout, mais sur le moment tu n’en as rien à faire. Des chasseurs, qui se dirigent vers vous deux. C’est, à vrai dire, la dernière situation que tu souhaites. Tu règles seul tes histoires, tu n’as pas besoin que ceux-ci se mêlent de tes affaires. Ton esprit se met en marche, tu tentes de trouver une solution. Et la seule qui te vient à l’esprit te répugne au plus haut point. Tu jettes un coup d'œil en contre-bas, observant le parasite... C’est ça ou te faire choper. Que choisis-tu donc, Samael Tudor ? Ta fierté vaut-elle plus que les conséquences auxquelles tu peux éventuellement t’exposer ? Non, tu aimes les risques mais... Comment dire... Tu commences à considérer que ce vampire est ta proie, et uniquement la tienne. Parce que, même si pour le moment tu comptes le laisser en plan, tu n’en as pas moins oublié tes questions et ce n’est qu’en le revoyant que tu parviendras à les lui arracher. Tu es contradictoire, tu vas devoir te remettre en question, mais au final tu t’empares du reptile que tu installes dans la poche intérieure de ta veste puis tu redescends à toute vitesse de ton escalier de secours pour attraper l’autre par le col et, une fois de plus, le plaquer contre un mur, un peu à l’écart, dans un coin non éclairé, les mains contre ledit mur. Tu te dégoûtes de faire cela. Mais vas-tu réellement le faire ?

-Tu te tiens tranquille.

Pas le temps d’en dire plus. Non car tu l’embrasses, purement et simplement. Tu ne fais pas semblant, de toute façon, tu es là pour être toi, pas pour te cacher. C’est étrange, tu te répugnes à réagir ainsi. Pour un vampire qui plus est. Beurk. Tu irais volontiers vomir mais tu te forces tout de même, parce que tu fais plus attention aux bruits de pas dans la rue perpendiculaire à votre cul-de-sac qu’à tes sensations. Tu ne veux pas y songer en fait, parce que, en y réfléchissant, ce n’est pas le fait d’embrasser un homme qui te gêne. Ce n’est pas ton premier, et tu as beau tout faire pour que cela ne se reproduise pas, ce ne sera pas le dernier. Malheureusement pour toi. Et l’autre alors ? Qu’il tente de se dégager tiens, il l’a cherché, tant pis pour lui. Mais il te répond en plus cet... Par tous tes ancêtres... Tu détruis ta réputation pour un vampire n’est-ce pas magnifique ? Pathétique. Toujours est-il que tu entends les autres passer près de vous. Tu restes pendu aux lèvres de l’autre sangsue, obstiné. Bon sang, si jamais ça ne fonctionne pas, tu te suicides direct. Mais par chance, les bruits de pas s’éloignent... Jusqu’à ce que tu n’entends plus rien. Alors, finalement, tu le relâches, te reculant lentement, choqué. Tu es complètement choqué par ta réaction. Et... Tu t’essuies les lèvres du revers de la main et lui lance un regard noir et glacial. Avant de retenir un haut-le-cœur instinctif. Beurk... Beurk de chez beurk. Tu te dégoûtes.

-Garde tes commentaires.

Cette fois, d’une manière impériale, tu tournes les talons, ayant bien envie de te tirer de là. Il faut que tu rentres, ce type te perturbe, tu as des réactions étranges. Une bonne nuit de sommeil te ferait le plus grand bien, avoue-le. Mais, curieusement, tu n’as plus froid. Toi qui es toujours brûlant, tu as curieusement chaud. Ce crétin t’énerve au plus haut point. Mais, pour une fois... Ne serais-tu pas en train de prendre la fuite ?
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Raleigh Rutherford
♆ tell me, would you kill...
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeSam 29 Sep - 19:13

Attendre dehors, devant ce bar. Tu pourrais bien y passer toute la nuit, à attendre qu'il se pointe. Malheureusement pour toi, tu doutes fortement qu'il soit naïf à ce point. Se jeter dans la gueule du loup, c'est du pur suicide. Surtout quand le loup en question porte avec fierté le nom de Volkov. Certes, pour le coup, tu te fais passer pour quelqu'un d'autre. Il a certainement compris ton manège, et la seule chose qu'il a besoin de savoir à propos de toi, c'est que tu es le Mad Hatter. Violence, meurtres. Explosions, braquages. Cambriolages, fraude. Mad, mad, mad. Tu es fou, complètement fou : et ça te plaît vraiment. Toujours est-il que tu n'es pas là pour faire l'énumération de tes crimes : tu n'en as ni le temps, ni l'envie. Non, tu l'attends simplement, t'en grillant une au passage. Tu sais parfaitement qu'il ne va pas passer par la porte d'entrée... Alors, pourquoi y attendre ? Car pour l'instant, tu ne sens pas son odeur. Tu ne sens rien. Et puis, ce parfum tant attendu, ce parfum que tu reconnaîtrais entre mille, enfin, il vient jusqu'à toi. Envoûtant, fruit de ton obsession. Tu ne peux pas résister bien longtemps, tu cèdes. L'excitation de la traque monte, tu veux chasser, jouer, t'amuser. Tu veux tout de lui, son corps, son âme, mais surtout son sang. Tu es un Volkov, tu ne fais pas les choses qu'à moitié. Si tu détruis quelqu'un, c'est jusqu'au bout. Curieusement, tu n'as pas tellement envie de te montrer doux avec lui. L'instinct animal, le côté sauvage qui t'anime prend doucement le dessus. Tu avances, tu presses le pas. Tu atteins une ruelle, puis un cul-de-sac. C'est un piège, c'est plus qu'évident. Autant l'écrire sur le mur d'en face, cela aurait le même effet. Après tout, quel animal blessé un tant soit peu intelligent irait se caler dans un cul-de-sac, hein ? Certainement pas l'intendant impérial.

Un fin sourire se dessine sur tes lèvres, alors que tes pieds posent délicatement une nouvelle emprunte à chaque pas dans la neige. Doucement, sûrement, tu t'enfonces. Il va sortir de nulle part, tu t'en doutes, tu le sais. Ça te plaît, ce jeu te plaît. Et par les dieux du nord, ça ne fait que commencer. Pas manqué, quelques instants plus tard, la neige trahit la présence de l'humain. Ton sourire s'étire un peu plus. Toi, l'agneau ? Non, un loup un peu trop rusé. Un loup qui accepte pour le coup de revêtir l'habit blanc, l'habit des faibles. Sans la moindre délicatesse, il te chope par le col pour te plaquer contre le mur. Tu y prends presque du plaisir, masochiste comme tu peux si bien l'être. Sourire pendu aux lèvres, tu le scrutes, le détail. Il est parfait, la plus délicieuse des victimes. Après tout, il a tout pour lui : un sang d'exception, un joli minois. Le seul point noir, c'est bien son sale caractère. Quoique... Ce ne serait pas amusant, s'il était docile. Tu aimes qu'ils se défendent un minimum, qu'ils se battent jusqu'au bout. La lame de son épée vient se poser sur ta gorge, tranchante, menaçante. Si tu as peur ? Loin de là. Oh que oui, tu es bien loin d'avoir peur... Ce contact te dérange. Tu n'aimes pas être le dominé, tu es né pour être dominant. Tu es la puissance, tu es meneur, pas suiveur. En attendant, bien que cette position ne soit pas des plus confortables, tu rigoles. Tu ricanes, tu souris. Tu n'es pas loin de te moquer de lui. Non, mieux : tu te moques de lui. Il est tellement amusant, tellement naïf, tellement innocent. Il est tellement de choses que toi, tu n'es plus.

Cette position commence sérieusement à te gêner, même si tu ne le montres pas pour un sous. Il te faut une échappatoire, quelque chose, n'importe quoi qui pourrait retourner la situation pour la tourner à son avantage. La solution, elle arrive bien vite : tu es maître dans cet art, après tout. Tout dans la provocation, tu penches ta tête légèrement en arrière, laissant la lame trancher sa peau. Le sang perle, rouge. Tu conserves un certain sourire, alors que ce même plaisir masochiste te fait frissonner. Ça l'intrigue, ça le fascine ? À voir cette manière qu'il a pour regarder les gouttes de carmin... Il replante ses yeux dans les tiens, tu soutiens son regard avec délice. Rapidement, tu lui fais remarquer que ce n'est pas son sang, qui t'intéresse. Certes, c'est totalement faux. Mais comme déjà dit, tu dois l'anesthésier avec quelques mots doux, avant de pouvoir espérer mordre dans son cou. Alors, tu portes ton attention sur une toute autre partie de lui : ses lèvres. Il a compris ? Tu supposes, puisqu'il secoue un peu la tête, et lève les yeux au ciel. Il ne te croit pas ? Qui serait capable de te croire, Lyokha Volkov. « Il n'y a que ça qui intéresse les personnes comme toi, le parasite. » « ça, c'est ce que tu veux bien croire... » A nouveau, tes paroles sont lourdes de sens, bourrées de sous-entendus. Tu ignores même ce surnom de parasite qu'il t'attribue. Il va falloir que tu t'y habitues, de toute façon, alors autant commencer maintenant.

Toujours est-il que, tu peux parler, ricaner, l'agacer : il ne cède pas un pouce de terrain. Constamment sur ses gardes, il ne te facilite pas du tout la tâche. Tant pis pour lui, tu vas devoir passer à l'offensive ! Tes yeux plantés dans les siens, tu as maintenant toute son attention. Tu le captive ? T'en sais rien, c'est pas tellement la question du moment. Non, tu lui envoies simplement ton genou dans l'entre-jambe, te tranchant un peu plus la gorge. Pas grave, ça cicatrisera bien vite. Souriant, alors que le petit brun se plie en deux, tu en profites pour t'esquiver, et prendre un peu de recul. Voilà, c'est bien mieux ainsi. Tu ne l'as pas loupé, vu sa réaction. Il se retourne vivement pour te faire face : il est de très mauvaise humeur, à en constater par l'expression qui déteint sur ses traits. Toi, ça t'amuse. Oh que oui, ça t'amuse. Il te fixe méchamment, tu lui fais rapidement remarquer son manque de vigilance. « Je peux en dire autant de tes semblables. » D'où il te dit ça, d'abord ? Ce n'est qu'un simple humain. À moins que... Un chasseur ? L'idée t'effleure vaguement l'esprit, voilà qui te fait sourire. Lui, un chasseur ? Possible. Ta soirée en serait d'autant plus intéressante : chasseur, Tudor, mignon. Il cumule toutes les qualités, dis-moi. Tu es presque aux anges, presque, car rien n'est encore joué. Son ton est tout simplement glacial. Il brûle d'envie de te finir, de te déchirer, te frapper, te saigner. Il veut ta mort, tu veux sa vie. Rien de plus logique. Ouvrant tout simplement les bras, t'offrant à lui, tu n'attends qu'une chose : qu'il lance une offensive décisive. L'offensive qui déterminera qui, de vous deux, aura le dernier mot. Tu sais que tu vas gagner. Tu gagnes toujours, c'est pour ça que tu t'appelles Volkov. T'as la bonne étoile, et le mauvais oeil à la fois. Pas d'équilibre, tu joues avec la mort, la vie, le destin. Tu es Lyokha. Une nouvelle fois, tu insistes sur ce même point : tu ne veux pas son sang, tu le veux lui. C'est dingue comme sur l'instant, tu as l'impression de faire un bond de quelques années en arrière... Tu sais, tu t'en souviens parfaitement. Ces longues nuits à s'offrir à n'importe qui. Tu effaces rapidement ce sale souvenir de ta mémoire : tu dois absolument te concentrer sur lui. Te concentrer sur ses traits, sur ses lèvres. Il arque un sourcil, peu crédule. Il ne te croit pas ? Il éclate de rire. D'accord, il fait ce qu'il veut après tout. À nouveau, tu hausses les épaules, et secoues légèrement la tête, les mains retombant le long de ton corps avant de venir dans les poches de ton pantalon. Mort de rire, il finit par se contenir un minimum. Hé bien, il était temps. Tu gardes ton petit sourire, et l'écoute plutôt. Il range son épée, et s'approche de toi.

« Tu sais quoi ? Garde tes sous-entendus pour quelqu'un d'autre. Si j'avais besoin de cela, j'irais voir quelqu'un d'autre que toi, sois-en certain. Sur ce. » Tes sous-entendus ? Au moins, il a compris de quoi il s'agissait, tu peux t'estimer heureux. Besoin de cela ? Quelqu'un d'autre ? Tss. Il t'a pris pour quoi, une prostituée ? D'un côté, c'est un peu l'image de toi que tu donnes, à cette heure-ci. Une nouvelle fois, tu secoues un peu la tête. Sale gamin. Il passe à côté de toi, dédaigneux. Il veut jouer à ce jeu ? D'accord. De ton côté, tu restes planté sur place, alors que ton regard se pose sur la neige au sol. Tu attends qu'il s'éloigne, pour mieux l'attaquer par la suite. Malheureusement, et contre toute attente, l'humain pile quelques mètres plus loin. Qu'est-ce qu'il a ? Tu lui manques déjà ? Ton sourire s'étire un peu plus, à cette pensée. Quelqu'un d'autre arrive. Qui ? Tu n'en sais rien, tu le sens, tu l'entends, c'est tout. Mais qui donc se promène à cette heure-là ? Des chasseurs. Cool, tu vas pouvoir faire mumuse, un peu plus. Un bruit de fracas, tu te retournes rapidement. Qu'est-ce qu'il fout l'autre, à faire le singe, hein ? Ça l'amuse ? Tu ricanes à nouveau. « Ecoute Tarzan, si j'te manque déjà, dis-le, plutôt que de me tourner autour comme ça. » Tu l'embêtes, mais tu aimes ça à un tel point. Son petit hé merde te fait sourire plutôt qu'autre chose. Quoi, il a vu quelque chose d'important ? Apparemment. Tu fronces un sourcil, étonné. Qu'est-ce qu'il a ? pourquoi est-ce qu'il est si pâle ? Tu ne comprends pas, sur le moment. Il redescend des escaliers furtivement, et te chope à nouveau, te plaquant contre le mur. C't'une espèce de manie chez lui, non ?

« Tu te tiens tranquille. » Quatre mots. Quatre maigres mots, et tout se passe très vite. Tu ne poses pas de question, tu n'en as pas le temps. Ses lèvres viennent contre les tiennes, sans même que tu aies à formuler la demande. Comme quoi, tu finis toujours par avoir ce que tu veux. Fronçant légèrement les sourcils au début, tu finis par fermer les yeux. Que faire, comment réagir ? Tu lui réponds, la question ne se pose même pas. De toute façon, il te bloque contre le mur, et tu es à mille lieux de vouloir le repousser. Voilà qui pourrait t'aider dans tes petites magouilles, que de dire que tu t'es tapé l'intendant impérial. Enfin, tu es bien loin d'en être là, pour l'instant, tu réponds à ce premier baiser. Premier ? Oui, car foi de Volkov, ce ne sera pas le dernier. Inconsciemment, et par pur automatisme, tu glisses une main sur son torse. Pourquoi tu fais ça ? T'en sais rien. Peut-être que tu te prends trop au jeu, peut-être que tu vas finir par t'y perdre comme un grand. Autant dire que tu y mets la dose de passion, dans ce baiser. Pauvre Tudor, t'es pas au bout de tes surprises. Les deux inconnus passent non loin, tu ne fais que les entendre, les yeux clos. C'est bon, c'est parfait. C'est loin d'être sincère, ce n'est qu'un jeu. Ce n'est qu'illusion, comme toute ta vie, après tout. Il se recule lentement. Tellement lentement que tu peux même suivre le mouvement. Tu veux plus, t'en veux plus. Ce sont des pulsions que tu ne veux pas calmer, que tu ne peux pas calmer.

Il s'essuie les lèvres du revers de la main, tes yeux s'ouvrent doucement. « Garde tes commentaires. » Tu retrouves ce petit sourire victorieux qui te va si bien. Garde tes commentaires ? Il n'y a aucun commentaire à faire, aucune remarque. Rien à redire par rapport à ce baiser. Il semble perturbé, mais il finit par tourner les talons pour partir. Tu ne vas pas le retenir. Tu préfères le surprendre. Alors, tu le laisses juste partir, avancer... Glissant le bout de tes doigts sur tes lèvres, encore un peu ailleurs, tu te ressaisis rapidement. Rattrape-le. Fais-lui comprendre clairement ce que tu attends de lui. Quitte à foncer droit dans un mur, quitte à te prendre au jeu. Quitte à t'y perdre un peu. Tu veux son sang, il te rend fou. Tudor t'obsède au plus haut point. C'est ton jouet, ce sera ton jouet. Pour la soirée, pour la nuit. Il est à toi, il t'appartient, à partir de cet instant. Passant ta langue sur tes canines un peu trop acérées, tu fais volte-face, reprenant ta route. Tu es sur ses talons, tu vas l'interpeller. Les mains dans les poches, tu reprends donc. « Alors Tudor, on prend la fuite ? Peu glorieux pour un intendant impérial... Dis-moi, tu as peur ? Je te perturbe ? Allez, balance la vérité... Arrête de feindre l'indifférence, tu es piètre comédien, crois-moi... » Tu comptes bien le rattraper, le prendre pour toi tout seul. C'est dingue, cette possessivité qui te prend, en quelques instants seulement...

Arrivant rapidement à sa hauteur, tu glisses tes mains hors de tes poches pour le saisir par l'épaule. Pas le temps pour lui de réagir de toute façon : sans plus de délicatesse que lui, tu le plaques contre un mur de l'allée, décidé. « Qu'est-ce qui t'arrive mon ange, on a du mal à assumer ? » Tu marques une pause, courte pause. Le temps de rapprocher ton visage du sien, alors que ta prise se resserre dangereusement sur ses poignets. « Avoue que t'as aimé ça. Avoue que tu brûles d'envie de recommencer... Ce ne serait pas très éthique, pour l'intendant impérial, pas vrai ? Un Tudor, se taper un vampire... ». À ces mots, tu viens simplement frôler ses lèvres. Et c'est les frôler de si près, que tu peux sentir son souffle, brûlant, régulier, contre les tiennes. Tu es à lui, il est à toi. C'est équitable, non ? Souriant légèrement, louchant d'autant plus sur sa bouche, tu reprends. « Faudra m'excuser si je manque de tact, mon ange... Tu peux dire ce que tu veux, je connais le fond de ta pensée... Allez, prouve-moi. Prouve-moi que t'es pas aussi coincé que tous ceux de ton espèce... A moins que tu sois vraiment comme eux. Un petit gamin peureux et sage, à pleurer dans la cape de son empereur... » Nouveau ricanement sarcastique de ta part, tu te retires. Tu recules, le relâchant au passage. Tu es un monstre, et il ne peut rien contre ça. Relevant le menton, c'est clairement de la provocation, ce que tu viens de faire là. Tu sais séduire, tu sais charmer. Tu as été à bonne école, d'ailleurs... Tu es prêt à tout pour avoir son sang. Chaque goutte, jusqu'à la dernière. Tu es prêt à tout et n'importe quoi. Comme quoi, quelque part, l'histoire se répète : tu t'offres au plus offrant.
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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeDim 30 Sep - 17:19

La situation ne virerait-elle pas étrangement ? Si, c’est ce que tu en penses. Tu t’es déjà fait draguer par des vampires, plus ou moins subtilement d’ailleurs. Ce n’est pas une nouveauté, les sous-entendus de ce genre, tu les connais bien. Mais de la part d’un homme, il faut avouer que cela n’est pas arrivé bien souvent. Mais par ce vampire... C’est tellement improbable... Tout comme tes réactions sont improbables, il faut bien l’avouer. Pourquoi ne le tues-tu pas ? Pourquoi ne pas en finir, comme tu pourrais le faire, comme tu le ferais avec n’importe quel autre parasite de son espèce ? Tu ne sais pas. Il y a quelque chose qui t’en empêche : un curieux reste du passé. Tu sais que tu l’as défendu face à ton père, par le passé. Que ce soit à l’hôpital ou plus tard, quand vous en avez reparlé. Tu l’as toujours défendu, jusqu’à finir par oublier, tu ne sais plus quand exactement. Par contre, tu te souviens enfin de pourquoi tu as un certain manteau dans tes affaires depuis des années. Le sien. Saleté... De même, ce jeton de casino avec lequel tu joues lorsque tu es nerveux ou que tu t’ennuies, c’est le sien. Tant et tant de choses... C’est sans doute ce qui t’empêche de le tuer. Pour l’instant en tout cas. Tu finiras bien par te reprendre, par redevenir toi-même. Mais au fond, ce toi-même, qui est-il ? Est-ce l’intendant impérial ? C’est ce que tu es supposé être. Est-ce Leo ? Non. Est-ce l’enfant que tu étais, à une époque ? Tu l’ignores. Mais ce n’est pas le moment de te replonger dans de telles questions existentielles. Tu reportes cela à plus tard, tu dois te concentrer sur cette sangsue.

Il n’y a que ton sang qui l’intéresse. Il n’y a que cela qui intéresse ceux de son espèce. C’est ce que tu veux bien croire ? Non, c’est faux, c’est la pure vérité. Tu ignores ses paroles, tu sais ce que tu dis. D’un côté, rares sont les personnes qui s’intéressent à qui tu es, et non pas à ce que tu es. C’est ton rang qui attire les autres, ton nom, ton sang. Et Mae, derrière tout ça ? Il s’efface, il joue son rôle. Il se cache, il essaye de jouer sur tous les fronts sans se perdre. C’est difficile mais il s’en tire. Mais encore une fois, là n’est pas la question. Sur tes gardes tu le fixes, ayant plus ou moins l’espoir de deviner ce qu’il a en tête. Tu n’es pas médium, malheureusement, alors tu ne vois pas le coup venir. Une douleur au niveau de l’entre-jambe, tu te plies en deux sous le coup, le relâchant au passage. Tu n’en avais pas la moindre intention mais c’est instinctif. Et te voilà en colère. Tu te retournes vivement pour lui faire face, faisant bien des efforts pour ne pas lui sauter à la gorge et le transpercer de part en part. Tu en meurs d’envie mais tu ne peux pas te le permettre... Dommage, vraiment. Oui, tu as manqué de vigilance mais cela ne se reproduira pas. Tu ne peux t’empêcher de répliquer que ses semblables sont tout aussi faciles à piéger. Tu es un chasseur, mais avant tout, tu n’es pas l’apprenti intendant impérial pour rien. Tu connais chaque peuple, tu te tiens au courant de beaucoup de choses. Il ne peut rien en conclure. Et que fait-il, à écarter ainsi les bras ? Il t’invite à le tuer ? C’est gentil mais tu n’as pas besoin de son accord.

Mais finalement, c’est lui qui finit par te détendre. Il te veut, toi ? Voilà qui est... Surprenant. Hilarant. D’ailleurs, tu éclates de rire. Trop c’est trop, il faut que tu te lâches un coup. Tout vire au n’importe quoi, et tu n’imagines pas encore à quel point. Non, franchement, tu te dis qu’il ferait mieux de se les garder, ses sous-entendus. Mais il faut bien que tu te calmes. Tu ne sais pas quoi faire, mais une chose est certaine : tant que tu ne t’es pas mis d’accord sur l’attitude à avoir avec lui, il vaudrait mieux pour toi que tu l’évites. Alors doucement, petit à petit, tu te tais, gardant un simple sourire amusé quoique teinté de mépris. Tu ranges ton épée et tu t’avance vers lui. Qu’il se garde ses sous-entendus, tu n’as pas besoin de lui. Sur ce, tu te tires, le laissant en plan. Tout du moins, c’est dans tes intentions, sauf qu’apparemment, rien ne va se passer comme prévu. Apophis te signale que des intrus sont dans le coin. De simples promeneurs ? Dans ces rues, certainement pas. Des chasseurs ? Possible, c’est un terrain de chasse idéal. Mais dans tous les cas, voilà qui risque de poser problème. Tu ne veux pas être vu avec un vampire, tu ne veux pas non plus que des chasseurs lui tombent dessus et le tuent avant d’avoir des réponses à tes questions. Dilemme. Tant pis, tu dois savoir. Alors tu fais volte-face et tu remontes dans ton escalier de secours. Pour le coup, tu te fiches de savoir si tu es discret ou non, tant qu’on ne peut pas te repérer. La voix de l’autre résonne et tu retiens un soupir lassé. Tu ne prends même pas la peine de tourner le regard vers lui.

-Pourrais-tu fermer ton clapet quelques instants ? Cela me ferait des vacances.

Non, tu n’as guère envie d’être agréable. Donc, tu scrutes les rues, à la recherche des personnes qui se rapprochent de vous. Tu cherches... Et finalement tu trouves. Des chasseurs. Un petit hé merde t’échappe, c’est la galère. Que comptes-tu faire, Samael ? Le laisser se débrouiller seul ? Le protéger ? Beurk, cette simple idée te répugne. Quoique, pas tant que ce à quoi tu t’attendais. Que t’a-t-il fait ? Tu l’ignores, mais tu le sauras bien un jour. Tu es dégoûté de l’idée qui te traverse l’esprit. Mais pourtant... Ton reptile vient s’installer dans une poche interne de ta veste tandis que tu redescends. Tu finis par le choper par le col et le plaquer à nouveau contre un mur, sans la moindre douceur. Qu’il se tienne tranquille, c’est tout ce que tu lui demandes avant de l’embrasser. Beurk... Si on te repère à faire ça, tu te suicides direct. C’est la honte. C’est... Répugnant. Le pire c’est que ce crétin te répond ! D’un côté, tu l’embrasses réellement, avec passion même si c’est absolument l’inverse de tes pensées. Tu te forces mais tu sais faire semblant, on pourrait y croire. Ah, en plus cet idiot passe sa main sur ton torse ! Tu en frissonnes. De dégoût, d’autre chose ? Sincèrement, ce serait mieux que ce soit la première solution. Tu finis même par fermer les yeux, plus ou moins consciemment. C’est étrange, quelque part, ne serais-tu pas en train de te prendre au jeu ? Tu n’en oublies pas ce qui t’a poussé à venir l’embrasser mais... En profiterais-tu ? Non, tout de même pas, cela ne te ressemble absolument pas. Quelque chose ne va pas avec toi. Ce n’est visiblement pas ta soirée. Lorsque tu n’entends plus rien tu te recules lentement, très lentement, rouvrant les yeux d’un coup. Et l’autre suit le mouvement. C’est... Beurk... Tu te répugnes au plus haut point. Tu retiens un haut-le-cœur, tu as envie de vomir. Tu as envie de lui éclater sa gueule d’ange contre le mur. Tu n’en fais rien, tu te contentes de t’essuyer les lèvres du revers de la main, toujours aussi dégoûté. Qu’il se garde ses commentaires, s’il a l’intention d’en faire.

Sur ce, tu comptes bien le laisser en plan. Tu as plus chaud que d’habitude, tu es... Perturbé. Tu prends la fuite. Tu fuis devant un vampire, même si tu ne le laisses pas paraître. Tu préfères t’éloigner de lui, au moins pour cette fois. Il te retombera bien dessus un jour ou l’autre, un jour où tu auras les idées en place. Pas ce soir. Il t’énerve, tu dois retrouver ton calme. Rentre donc au palais, cela vaudra mieux pour toi. Ton regard reste obstinément dirigé droit devant toi, bien que tu restes sur tes gardes. Tu l’entends te rattraper, tu serres les dents mais ne lui accorde pas un regard. Sa voix vient trancher le silence de la nuit. Oui, tu prends la fuite, mais c’est pour mieux ré-attaquer par la suite. Tu lèves les yeux au ciel, tu ne peux pas le laisser parler ainsi, tu te dois de lui répondre, au moins un minimum. Tu as toujours le dernier mot, jeune Tudor. Serais-tu à ce point perturbé pour le laisser à une créature de son espèce ? Non, certainement pas. Sans ralentir le moins du monde, tu lui accordes un furtif coup d'œil.

-Prendre la fuite ? Peur de toi ? Non, disons plutôt que j’ai perdu suffisamment de temps en ta compagnie. À présent, on m’attend. Et tu es prié de ne pas te faire d’illusions vis-à-vis de ce que je pense de ce qu’il vient de se passer : j’ai détesté ça.

Mentirais-tu, Samael Tudor ? Non, pas exactement. Avoir embrassé une sangsue te répugne au plus haut point. Mais ce type te perturbe, il est vrai. Tu as besoin de quelques instants de réflexion, est-ce trop difficile de te les accorder ? Apparemment. Tu sais que s’il veut te rattraper, il te rattrapera. Il est plus rapide que toi, malheureusement. D’ailleurs, il te rattrape bel et bien et te plaque contre un mur, sans délicatesse. Tu retiens une grimace en sentant ta colonne vertébrale heurter les briques. Mon ange ? D’où t’appelle-t-il ainsi ? Certes, Samael est le nom d’un ange mais... Non, tu n’es pas un ange. Ou alors, un ange déchu. L’ange de la mort. Tu ne lui réponds pas, tu le fixes droit dans les yeux, lui accordant gracieusement un regard aussi noir que les ténèbres et plus glacial que la neige carbonique. Ton regard parle pour toi, non ? Tu assumes, c’est juste qu’il te tape sur le système. Son visage se rapproches du tien, il resserre sa prise sur tes poignets et tu le foudroies du regard. Qu’il dégage, et tout de suite. Que. Quoi ? Avouer que tu as aimé ? Il est idiot ou bouché ? Les deux, très certainement. Tu viens de le dire : tu as détesté. Brûler d’envie de recommencer ? Certainement pas, tu as surtout envie de vomir. Tu finis tout de même par lui adresse un sourire sarcastique. Un Tudor, se taper un vampire... S’il savait qui est ledit Tudor... Tu restes neutre tandis qu’il vient frôler tes lèvres. Tu lui fais ce qu’il t’a fait tout à l’heure ? Hum... Tu es tout de même plus civilisé donc tu préfères reprendre la parole.

-Ne prend pas la grosse tête, la puce. Ce n’était qu’un baiser. Que crois-tu ? Que je vais te tomber dans les bras comme une adolescente ? Certainement pas. Va donc te trouver une autre proie. Et puis, si je puis me permettre... Serais-tu masochiste ? Non, parce que je te rappelle tout de même que tu étais en position de dominé tout à l’heure. N’est-ce pas ?

Que fais-tu ? Tu tentes de l’agacer. Tu as tendance à être fort à ce petit jeu, lorsque tu t’y mets. Tu ne cherches pas à te libérer, tu n’en as pas besoin, ton prodo s’est échappé de sa poche pour revenir s’installer autour de ton cou, en une protection bien efficace, sifflante de manière menaçante. Que veut-il donc que tu lui prouves, hein ? Que tu n’es pas quelqu’un de sage ? Que cherche-t-il, au bout du compte ? Ton sang, c’est évident. Mais agir de cette manière pour parvenir à ses fins... Voilà qui reste assez inédit. Lui prouver que tu n’es pas coincé. Il te met au défi et, quelque part, tu brûles d’envie de le relever. Seulement, tu es loin d’être idiot et entrer dans son jeu serait contraire aux règles établies, contraire à tes propres règles. Mais tu ne supportes pas qu’on te prenne pour un mouton. Une nouvelle fois, tu te retrouves face à un dilemme. Tu fronces les sourcils et le regarde se retirer. Ok... Tu vas jouer alors. Peut-être pas à son jeu, mais tu vas jouer. Ton sourire ressemble étrangement au sien : il est sarcastique. Tu bouges un peu, te décollant de ton mur, et le fixes simplement.

-C’est cela... Te prouver que je ne suis pas quelqu’un qui suit les conventions... Peut-être trouverais-tu cela drôle. Mais dis-moi... Cela ferait quoi à ta réputation si je laissais échapper que le Mad Hatter joue les prostituées pour un humain ? Voilà qui serait amusant, non ?

Ton sourire s’élargit un peu plus. Tu comptes bien l’énerver. Mais surtout, tu as autre chose en tête. Oh que oui, autre chose. Alors, sans prévenir, tu lui envoies ton poing dans la figure. Il t’esquive mais cela ne te dérange pas tellement puisque, dans le fond, ce n’était qu’une feinte. Hé oui, parce que pour voir la véritable attaque, il fallait baisser les yeux : tu lui fauches les jambes et il s’écroule au sol, sur le béton et la neige. Tu ne lui laisses pas le temps de se redresser que tu t’installes sur lui, lui bloquant un bras dans le dos dans une position relativement douloureuse. Là, tu donnes un exemple de ce que tu as appris chez les chasseurs. Feinte, rapidité et précision. Tu aurais juste à t’emparer de ta dague et de la plonger dans son corps pour atteindre son cœur. Ce serait facile de fouiller par la suite dans tes poches pour trouver un pieu de bois. Tu en as certainement encore un sur toi, par manie. Mais non, ce n’est pas ce que tu cherches. Tu préfères juste le maintenir au sol. D’ailleurs, une idée te traverse l’esprit, une idée qui te fait sourire, une idée qui te fait légèrement rire.

-Quand je disais que les sangsues dans ton genre étaient faciles à piéger. Qu’est-ce que cela te fait, de passer de bipède à paillasson ? Ou... Non, pardon. Le terme de carpette vampirique te convient mieux, c’est exact. Carpette de l'apprenti intendant impérial, n’est-ce donc pas plus valorisant que sa prostituée ?

Tu souris, tu t’amuses. C’est... Étrange. La position de dominant te convient parfaitement. Après tout, tu es un Tudor, c’est là ta place, n’est-ce pas ? Oui, bien évidemment. Et tu comptes bien profiter un peu de la situation pour l’énerver un maximum. Il a voulu jouer. Il va le regretter. Mais bon, après tout... Il t’a mis au défi, tant pis pour lui. Tu n’es pas quelqu’un de sage, pas quand tu le décides. Pas quand cela n’a de conséquences que sur toi. Tu laisses donc ta main libre parcourir le dos de ton actuelle carpette. Carpette personnelle... Héhé. Tu t’amuses à laisser ta main se balader, jusque dans ses cheveux blonds, le décoiffant joyeusement. Tu fais n’importe quoi, mais c’est de sa faute. Tu t’amuses bien là où tu es, en fait, à passer tes doigts brûlants sur sa peau glacée. Tu hésites même à le provoquer un peu, après tout, ne t’es-tu pas fait mordre sur le poignet gauche ? Si. Alors tu le maintiens plus fermement au sol et tu te mordilles légèrement le poignet, juste assez pour te faire saigner un minimum. Et voilà le travail. Tu reprends donc, allant joyeusement dans la provocation. Tu en oublies un peu que la situation est étrange, avoue-le. Tu te contentes simplement de prendre ton pied...
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Raleigh Rutherford
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeDim 30 Sep - 20:14

« Pourrais-tu fermer ton clapet quelques instants ? Cela me ferait des vacances. » Tu souris, joueur, moqueur. Tu aimes, non mieux, tu adores l'embêter. Pourquoi est-ce qu'il est revenu vers toi, hein ? Il s'inquiète de ta santé ? Il peut te croire : cette dernière est de fer, et tu ne vas pas claquer de si tôt. Tu ne vas, en réalité, pas claquer du tout donc... T'étirant légèrement alors que sur son perchoir, le jeune Tudor se prend sur un aigle, tu t'impatientes en bas. Bon, il se décide à descendre, ouvrir ses veines, et te nourrir ? Malheureusement, ça ne marche pas comme ça... D'un côté, tu peux l'avouer : ce serait ennuyant si tout était aussi facile. Tu aimes cette manière qu'il a de résister à tes avances. Au moins, c'est pas une fiotte qui se rend les mains en l'air. Il semble pesté quelque chose d'en haut, puis il redescend. Tranquillement, tu le suis du regard. Il revient devant toi, et te plaque à nouveau contre un mur. Sans aucune délicatesse. Masochiste comme tu es, tu y prends bien du plaisir, à te faire retourner dans tous les sens, comme une poupée dans ses mains. Depuis quand est-ce que tu penses comme une victime ? Depuis quand est-ce que tu penses comme un faible ? T'en sais rien. À croire que c'est une drôle de forme du syndrome de Stockholm qui te saisit l'esprit. À nouveau, tu louches sur tes lèvres, et sans que tu demandes, elles viennent se plaquer contre les tiennes. Tu as toujours ce que tu veux, tu es Lyokha Volkov, le Mad Hatter. Par pur automatisme, tu fermes les yeux, lui répondant avec passion. Depuis quand est-ce que tu te fais aussi doux, avec tes victimes ? Laisse-la dominer, encore un peu. Laisse-la croire qu'elle a la main, qu'elle a le contrôle. Dans quelques instants, il n'en sera plus rien. Demain matin, elle ne sera pas assez vivante pour s'en rendre compte.

C'est donc avec plaisir que tu réponds à son baiser, paupières closes. Tu glisses doucement une main sur son torse, machinalement. Il frissonne. Dégoût ? Plaisir ? Tu ne saurais discerner lequel des deux le parcourt, tu espères de tout coeur que ce soir le second. De toute façon, dans ton esprit, ça ne peut être que le second. Profitant de ses lèvres tant que tu y es encore pendu, il finit par se reculer. Tôt, bien trop tôt à ton goût. Mais aussi très lentement, ce qui te permet de suivre le mouvement un maximum, pour apprécier un peu plus ce baiser avant qu'enfin, vos lèvres ne se séparent. Il a déclenché le jeu, officiellement. Pas de retour arrière possible, on ne peut pas gommer ça. Ce n'est qu'un baiser. C'est déjà trop, déjà beaucoup. C'est suffisant pour te pousser à rentrer dans cette spirale infernale du jeu. Dès cet instant, Tudor est ta proie numéro une. Ton jouet, ta distraction. Ton objet, ta poche de sang. Il est à toi, tout autant que tu es à lui. Égalité ? Pas tellement, vu ce que tu attends du jeune intendant impérial... Rien que d'y penser, tu souris légèrement. Tout vient à point à qui sait attendre. Tout.

Il semble perturbé, totalement perturbé, puisqu'il fait volte face, t'ignorant. Alors, il n'est pas indifférent à ton charme. Quoiqu'il en dise. Peu importe la manière dont lui interprète cette réaction. Tu sais la vérité, elle crèverait les yeux d'un aveugle. Passant le bout de tes doigts sur tes lèvres encore chaudes, tu finis par te retourner, toi aussi. Tu dois le prendre en chasse, maintenant. Tu le veux, tu le désires plus que tout. Peu importe ce que cela va te coûter : il doit t'appartenir, pour cette nuit. Seulement cette nuit. Et... Non, pour l'instant, tu vas te contenter de cette nuit. Si tu ne l'as pas tué d'ici là, peut-être que tu pourras revoir tes plans. Tu le rejoins bien vite, et reprends, soulevant au passage l'hypothèse de la peur. Non, il n'a pas peur, il est perturbé. Ça se sent. Ne t'adressant qu'un furtif coup d'oeil, il conserve ce rythme de marche quasi-militaire. Pas de quoi te pommer ou te fatiguer, malheureusement pour lui. « Prendre la fuite ? Peur de toi ? Non, disons plutôt que j'ai perdu suffisamment de temps en ta compagnie. À présent, on m'attend. Et tu es prié de ne pas te faire d'illusions vis-à-vis de ce que je pense de ce qu'il vient de se passer : j'ai détesté ça. » Tu te mordilles la lèvre inférieure, les mains dans les poches. Il ment comme il respire, c'est impossible autrement. Amusé de la situation, mais surtout obstiné, déterminé à le faire tomber de son perchoir pour le traîner jusque dans ton lit, tu souris. Il ne va pas céder aussi facilement, tu le sais. Perdu du temps en ta compagnie ? Tu n'appellerais pas ça une perte de temps, toi. Certes, cette rencontre était loin d'être enrichissante, mais tu ne vois pas en quoi c'est une perte de temps. Enfin, comme il s'amuse à le rappeler de manière plus ou moins implicite : vous n'avez pas les mêmes valeurs. Vous n'avez pas le même rang, la même manière de penser. Vous n'avez rien en commun. Si ce n'est bien sûr quelques souvenirs du passé... Un souvenir précisément. « Détesté ça ? Tu mens. Tu mens tellement mal Tudor. T'es craignos, franchement... Si tu avais tant détesté, tu ne t'y serais certainement pas pris de cette manière. Il y avait des planques, on en aurait pas eu pour longtemps, à s'enfuir. De plus, quelqu'un de contraint n'embrasse pas ainsi, tu peux me croire. Cette même personne ne frissonne pas non plus, que ce soit de dégoût ou de plaisir. Cette personne se fige. Crois-moi, j'ai un millénaire d'expérience dans la chose. » Et un point, Volkov. Il ne peut rien redire, sauf s'il veut à tout prix avoir le dernier mot. Tu sais que tu as raison, tu dois avoir raison, tu as toujours raison.

Rapidement, tu le rejoins, et le plaque contre le mur sans aucune délicatesse. Après tout, il ne prend pas de gants avec toi, pourquoi tu devrais en prendre ? Serrant ses poignets, le bloquant simplement, tu plantes tes yeux dans les siens. Son regard est glacial. S'il pouvait il te tuerait rien qu'en te regardant. Ils sont tellement sombres, ses yeux. Les ténèbres. Les ténèbres qui t'entourent, dont tu t'échappes de temps à autres pour mieux y retourner par la suite. Tu veux te perdre dans ses yeux, pour cette nuit. Mais là, tu ne peux pas. Pour l'instant, tu dois vraiment l'endormir, si tu veux mieux le bouffer par la suite. Il grimace, tu lui as fait mal. Tant mieux. Tu resserres ta prise sur ses poignets, ta domination est totale. Comme toujours. Ton visage se rapproche du sien. Tu es près, tellement près de lui. Il n'a pas l'air d'apprécier. Non, mieux : il n'apprécie pas du tout, puisqu'il te foudroie littéralement du regard. Hé oui petit humain, on a pas toujours ce que l'on veut dans la vie. Comme dans la mort, d'ailleurs. Les mots sortent d'entre tes lèvres, désormais si proches des siennes, et lui retrouve un sourire sarcastique, brisant au passage la glace qui déteignait sur son visage. « Ne prend pas la grosse tête, la puce. Ce n'était qu'un baiser. Que crois-tu ? Que je vais te tomber dans les bras comme une adolescente ? Certainement pas. Va donc te trouver une autre proie. Et puis, si je puis me permettre... Serais-tu masochiste ? Non, parce que je te rappelle tout de même que tu étais en position de dominé tout à l'heure. N'est-ce pas ? » Prendre la grosse tête, toi ? Jamais voyons. Tu sais juste ce que tu vaux, et tu n'hésites pas à le faire comprendre aux autres, peu importe la méthode ou le moyen employé. Qu'un baiser. Un, début d'une série de tant et tant d'autres. Oh que oui, on peut te croire sur ce point. Tomber dans tes bras ? Il peut. Il y en a tellement, des gamines, des gamins, qui sont tombés dans tes bras pour bien moins que cela. Visiblement, la tâche sera bien plus difficile, avec lui comme proie. Toi masochiste ? Il est devin, non ? Position de dominé... Tu ne le montres pas, mais tu serres un peu les dents. Ouais, et après ? Tu l'emm***** s'il n'est pas content. Ricanant méchamment, tu réponds alors. « Masochiste ? Voyons mon petit, c'est mon deuxième prénom. Et puis, franchement... Tu peux parler, mais n'est-ce pas ce que tu es, une petite adolescente ? Allons, petite vierge effarouchée. Ne va pas croire que tu avais la main. Tu avais ce que j'ai bien voulu te céder : le contrôle sur le moment. Crois-moi, ça ne va pas t'arriver souvent. » BAM. Dans ta face, c'est pile ce que tu voulais lui balancer. Tu passes pour un vrai connard, et après ? Tu es tellement doué, Lyokha Volkov. Doué, méchant, cruel, sadique, joueur... Tu es tellement de choses, et rien à la fois.

Son serpent est revenu dans son cou, il siffle, menaçant. Tss. T'aura bien vite fait de lui couper les deux têtes, à son jouer pocket. Tu te recules juste, le libérant par la même occasion. Après tout, il te faut bien un minimum de sa confiance, pour l'anesthésier comme tu l'entends. Tu lui fais une nouvelle fois clairement comprendre ce que tu attends de lui : qu'il couche avec toi. C'est pas assez clair ? Ou alors, il est carrément attardé. Ou alors... C'est peut-être, voire même certainement un cas désespéré. Point positif dans tout ce bazar : il sourit. Même si ce n'est pas nécessairement bon signe, ça te fait plaisir. Tu ne te réjouis pas de son bonheur, ouh la non, loin de là ! Tu comprends juste ce que ça veut si bien dire : il rentre dans le jeu. Un jeu sans règles. Un jeu dangereux, ardent. Un jeu où il aura vite fait de se brûler. Il se décolle du mur, et te fixe. Tu soutiens son regard sans aucun mal. « C'est cela... Te prouver que je ne suis pas quelqu'un qui suit les conventions... Peut-être trouverais-tu cela drôle. Mais dis-moi... Cela ferait quoi à ta réputation si je laissais échapper que le Mad Hatter joue les prostituées pour un humain ? Voilà qui serait amusant, non ? ». Si tu ignores totalement ses premières paroles, la suite te fait tiquer. Tu conserves tant bien que mal ton sourire, alors qu'à l'intérieur, tu te décomposes légèrement. Enfoiré. Prostituée... Rien que cette appellation te dégoûte. Amusant ? Toi, ça ne t'amuse pas, mais alors pas du tout. Tu t'énerves. Doucement, tu disjonctes de l'intérieur, même si tu essayes de feindre l'indifférence. Il touche inconsciemment un point bien sombre de ton passé. Tant pis pour lui, il va déguster deux fois plus. À un tel point qu'il te suppliera d'abréger ses souffrances. « Amusant, amusant... Si on veut. Mais dis-moi, c'est comme ça que tu me considères ? Comme ta prostituée attitrée ? Bon sang, j'en suis presque flatté. La prostituée personnelle de l'intendant impérial... Qu'en penserait ta fiancée, hein ? Que penserait ton peuple, savoir que l'intendant se fait le Mad Hatter. Naïf, prévisible, immature, et infidèle. Tu cumules toutes les... On dira qualités, pour ne pas froisser monseigneur. » Tu te fous clairement de lui. Mais ça t'amuse à un tel point. Son sourire s'était élargit, tu espères franchement qu'il l'a ravalé.

Il cherche clairement à t'énerver, tu l'as bien compris. Hyper impulsif comme tu es, tu t'étonnes de ne pas lui en avoir déjà collé une. Enfin, comme déjà dit : tout vient à point à qui sait attendre. Sans préavis, il envoie son point en direction de ton visage, agile, tu l'esquives. Il n'a que ça dans les... PAF. C'est le bruit que tu fais, quand tu tombes, alors qu'il t'a fauché les jambes. Petit c*n. Tu te retrouves à moitié sur le béton, à moitié dans la neige, et tu ne cilles pas. Pas le temps de te redresser qu'il te plaque par terre de toute façon, te coinçant les bras dans le dos. La rage coule dans tes veines, à un débit anormal. Il a intérêt à se méfier. Ce n'est pas car jusque là, le loup a montré patte blanche, qu'il ne peut pas sortir les crocs. Il est installé sur toi. Ça va, il s'y plaît ? La vue est belle ? Qu'il bouge, avant que tu ne te décides à lui péter le nez. Il aura moins une gueule d'ange, avec trois dents en moins. Il ne peut le voir, étant donné que tu es face contre terre, mais tu as perdu tout sourire. Il va te le payer. Cher, très cher. La rancune te bouffe doucement, et toi, tu attends patiemment. Il rigole un peu, tu hausses un sourcil, essayant de canaliser ta colère. « Quand je disais que les sangsues dans ton genre étaient faciles à piéger. Qu'est-ce que cela te fait, de passer de bipède à paillasson ? Ou... Non, pardon. Le terme de carpette vampirique te convient mieux, c'est exact. Carpette de l'apprenti intendant impérial, n'est-ce donc pas plus valorisant que sa prostituée ? » Paillasson ? Carpette ? AHAHAHA. C'est qu'il a avalé un clown, l'idiot. Tu vas lui faire bouffer chacun de ses mots, si tu dois lui faire bouffer sa langue, tu passeras par là aussi. En attendant, tu es bloqué, tu réfléchis. Le nom de Prostituée ne t'écorche qu'un peut, vu comme tu es aveuglé par la rage. « Votre carpette ? Oh mon maître, j'en perds mes mots, c'est trop d'honneur pour moi. Puis-je vous baiser les pieds ? NON, pardon. Vous baiser tout court ? » Insolent. Ah ça oui, tu l'es. Tu n'as aucune idée de ce qu'il fout sur toi, tu sens juste que sa main parcourt ta nuque, jusqu'à venir te décoiffer. Ça va, il s'éclate ? Quelques instants plus tard, il est en train de te mordre le poignet. Pour ta part, tu te mords la lèvre. Tu vas le bouffer, le dévorer. Il va regretter amèrement chaque geste, chaque parole.

D'ailleurs, tu ne tardes pas à appliquer ton plan : tu bouges un coup sec, de manière a te dégager. Tu es plus fort, il l'a déjà oublié ? Souriant, tu masses légèrement tes poignets, et tu le chopes par les cheveux. Rien à secouer, qu'il ait mal ou pas, tu lui cognes la tête d'un coup sec contre le mur. Il peut hurler, t'en as rien à faire. « Je ne suis pas ta p*tain, sale c*n. » Tu te relèves, et fais craquer ta nuque au passage. Voilà, tu te sens mieux. Tu n'as pas retrouvé ton sourire par contre. Où est-il, celui là ? Tu rattrapes le brun par le col de sa veste, et le plaque contre le mur, face à toi. Ah, le revoilà, ton sourire sadique ! Il est bloqué, ta prise est plus ferme que jamais. Il pisse le sang par le nez. Tu lui as certainement pété ce dernier. T'en as rien à faire, mais alors rien de rien. Il s'est un peu éraflé le menton aussi, une goutte a tracé une ligne de sang dans son cou. Tu te penches d'ailleurs un peu sur ce dernier. Il suffirait que tu mordes à pleines dents dedans, et tu pourrais l'achever. Mais curieusement, tu ne veux pas le faire. Tu viens juste frôler son cou de tes lèvres, remontant lentement. Tu peux le mordre, mais tu n'en fais rien. Tu passes par l'arrête de sa mâchoire pour remonter jusqu'à ses lèvres. Hésitant une fraction de seconde, tu l'embrasses avec fougue, finalement. Tu fermes les yeux, et tu lâches même ses poignets, glissant plutôt la paume de tes mains sur la brique glacée du mur. Tu profites de ses lèvres, avec ou sans son consentement, alors qu'une goutte de sang vient se mêler à ce baiser. Tu n'y prêtes même pas attention, trop concentré sur lui. Quelques instants plus tard, tu le relâches, reculant à peine. « Pardon, Maître. J'ai tendance à prendre une longueur d'avance. »
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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeLun 1 Oct - 19:04

Tu prends la fuite. Toi. Oui, toi, tu tournes les talons face à un vampire. C’est... La honte. Tout du moins, c’est ce que tu en penses. Tu ne prends la fuite devant rien ni personne. Tu fais face à tes problèmes, tu as appris à être fort, peu importe la situation. Tu es tout sauf un lâche, ordinairement. Mais il faut avouer que la situation n’est pas ordinaire non plus. Tu te retrouves face à la sangsue responsable de ta cicatrice, et ladite sangsue est en train de te draguer. Quoi de plus normal ? Non, c’est tout sauf ordinaire. Vraiment. Et en plus, tu en es arrivé à l’embrasser. Qu’est-ce qui a bien pu te passer par la tête ? Tu n’avais pas d’autre solution que celle-ci ? Sur le moment, non. Tu n’en avais aucune et si jamais il t’en fait la remarque, tu sais quoi lui répliquer. Il te perturbe, il faut que tu fasses une pause, il faut que tu prennes le temps de réfléchir à la situation, que tu décides quel comportement tu te dois d’avoir avec lui. Tu pourrais le tuer. Tu ne veux pas. Que veux-tu alors ? Céder à ses avances ? Certainement pas, cette seule idée te répugne au plus haut point. Tu ne cèdes rien à personne. Tu as toujours le dernier mot, tu as toujours le dessus, au final. Que ce soit par la force ou de manière subtile. Tu n’as jamais laissé la victoire à tes opposants, sauf si cela servait tes plans. Tu ne comptes pas changer pour lui, certainement pas. Tu marches donc rapidement, tout en sachant parfaitement que, s’il tient à te rattraper, cela ne lui posera pas le moindre problème.

D’ailleurs, c’est ce qu’il se passe : il te rejoint et prend la parole. Il t’énerve, mais comme tu ne comptes pas lui laisser le dernier mot, tu répliques, lui accordant tout juste un furtif regard. Tu refuses d’avouer que tu prends la fuite. Mais tu ne le crains pas non plus, d’un côté. Tu te trouves un prétexte pour le laisser en plan et tu mets les choses au point : tu as détesté le baiser. Non, tu ne mens pas. C’est la pure et simple vérité mais, visiblement, le parasite se voile la face. Tant pis pour lui. Pardon ? Si tu avais détesté, tu n’aurais pas agis de cette manière ? C’est la seule idée qui t’es venue en tête alors... Et puis bon. Tu n’aurais pas frissonné ? De dégoût simplement, tu t’en convaincs. Tu as tout à fait le droit, c’est tout à fait normal. Tu te serais figé ? Oh... Tu as tout de même un certain degré d’expérience, alors pour ce qui est de te figer... Ou pas. Tu n’en sais rien, mais il est catégoriquement hors de question de lui laisser le dernier mot. Tu es têtu, Samael. Tout le monde s’est toujours accordé pour dire que tu étais une véritable tête de mule et tu l’avoues toi-même, c’est certainement l’un de tes plus gros défauts. Tu ne ralentis pas l’allure pour autant, gardant ton rythme de marche rapide et régulier, et tu ne lui accordes pas le moindre regard.

-Tu te voiles la face, ne t’en rends-tu pas compte ? Enfin, si cela te plait... Par contre, prend la fuite devant quelqu’un, tu es sûr de capter son attention. Idem si tu te caches. Le plus simple pour passer inaperçu, c’est simplement d’agir comme s’il n’y avait personne. Parfois les personnes en sont dérangées mais on ne retient pas le regard. C’est élémentaire, mais serais-je en train de te l’apprendre ?

Tu as toujours le dernier mot. Ta voix claire résonne dans le silence dans le seul but d’avoir le dernier mot. Qu’en as-tu à faire, de ce qu’il te raconte ? Pas grand chose, voir rien du tout. Tu te fiches de lui, de ce qu’il pense de toi. Le point de vue de ton peuple t’importe, pas celui des autres. Tu ne peux pas faire n’importe quoi mais cette... Chose agaçante, tu te fiches de savoir ce qu’elle pense de toi. Tu te mens. En fait, tu aimerais savoir ce qu’il a en tête. L’autre est têtu, tout cela pour t’avoir dans son lit ? Non, il veut ton sang, c’est sûr et certain. Mais pourquoi aller jusque là ? Saleté, tu veux qu’il te laisse en paix. Malheureusement, tu te retrouves plaqué contre un mur, ta colonne vertébrale heurtant violemment celui-ci, t’attachant une grimace. Tu es piégé et tu détestes ça. Ton prodo semble sensible à ton état d’esprit, puisque tandis que tu le fixes, il vient s’enrouler autour de ton cou, sifflant de manière menaçante. Tu ne lui tomberas pas dans les bras. Pas une seconde fois, bien que la première soit plus au sens propre puisque tu t’étais évanoui. Bref, tu reprends la parole, tu lui réponds, tu fais des tentatives pour l’énerver, pour qu’il te lâche. Ou alors, pour qu’il passe enfin à l’attaque, histoire que tu ais une raison valable de l’éliminer. Légitime défense, voilà qui passerait très facilement. Si ce n’est pas le cas, à toi les ennuis. Il ricane méchamment. Parviendrais-tu enfin à tes fins ? Tu l’espères. Ah, il avoue être masochiste. Tant mieux pour lui, après tout. Mais quoi, toi, une petite vierge effarouchée ? Tu hésites entre l’indignation et le rire. Finalement, tu ricanes. Rien de plus. Tu es certes bloqué, ce qu’il te raconte ne te plait guère mais tu trouves cela... Drôle. Va comprendre.

-Je ne suis pas n’importe qui, moustique. Et je ne suis certainement plus l’enfant que tu as mordu il y a seize ans. Et puis... Tu m’as cédé le contrôle, dis-tu ? Pourtant, tu as apprécié d’après ce que j’en ai compris de tes réactions et de tes propos. Non ?

Il n’arrivera pas à t’atteindre, tu le jures. Sous aucun prétexte, tu ne le laisseras t’atteindre avec ses mots. Pourtant, il arrive à te perturber, tu pars donc sur de bien mauvaises bases avec lui. Il faut que tu trouves très rapidement quel comportement avoir avec lui pour qu’il te lâche ou qu’il te morde. Même si tu préfèrerais éviter la seconde solution. Tu tentes la provocation. Tu as réussi à l’atteindre, cette fois, tu le vois. Qu’est-ce qui a bien pu le gêner ? Le fait que tu le qualifies de prostituée ? Ah, mais il l’a cherché, après tout. Tu ne fais que t’emparer de cette perche qu’il te tend depuis un petit moment à présent. Tu t’es décollé de ton mur, c’est tout de même plus agréable. Tu n’aimes pas tellement te sentir coincé. Et il reprend la parole, te répliquant. Oui, en effet, tu as réussi à l’atteindre. Tu ignores quel point sensible tu as touché mais, pour le coup, tu en es bien content. Mais ce sur quoi il enchaîne... Toi qui avait retrouvé ton sourire, celui-ci s’élargit d’autant plus. Il ose te sortir l’argument de ta fiancée ? Il ose sortir cela ? Tu fais des efforts pour ne pas, une nouvelle fois, lui rire au nez mais c’est tellement difficile... Comme argument, tu as connu mieux. Tu as connu beaucoup plus efficace sur toi aussi. Naïf, prévisible, immature et infidèle. Tout le contraire de toi quoi, sauf peut-être pour le terme de prévisible parfois. Mais bon, tu ne comptes pas lui donner raison. Tu laisses ton sourire s’accrocher à tes lèvres, tu es amusé. S’il comptait t’agacer, il a raté son coup.

-Simple conseil... Si tu tiens à vexer quelqu’un, utilise un sujet qui le touche tout particulièrement. Pas... Ce type de propos. Enfin bon. Je ne peux pas être parfait. Et puis, ce serait ennuyant si c’était le cas.

Oui, ce serait ennuyant. Toi, parfait ? Tu n’as jamais prétendu l’être. La perfection n’existe pas, peu importe combien tu cherches à l’être pour les tiens. Tu aimerais réellement être quelqu’un sur qui les autres peuvent compter, se reposer. Mais tu n’es pas irréprochable. Tu fais des leçons que tu ferais mieux de te faire à toi-même. Tes erreurs t’ont toujours appris à avancer, que ce soit sur le droit chemin ou au sein des ténèbres. Ces ténèbres qui se sont emparées de ton regard depuis si longtemps... Mais ce soir, là n’est pas la question. Ce soir, tu as une sangsue à envoyer balader. Ce que tu fais d’ailleurs. Une feinte qu’il évite sans trop de mal. Il est content de lui ? Tant mieux, parce que la donne change très rapidement. Tu lui fauches les jambes dans le même temps, il se retrouve donc au sol. Et voilà, et d’une carpette vampirique que tu maintiens au sol, t’asseyant sur lui, lui maintenant les bras dans le dos pour éviter qu’il se redresse. Et voilà, tu retrouves ta position de dominant. C’est bien mieux ainsi. Tu es ravi de ton coup, tu t’amuses, tu prends ton pied sur lui. Tes doigts parcourent sa peau, glissent dans ses cheveux... Oui, là tu dois bien te l’avouer : tu adores ta position. Tu adores t’amuser de cette manière. Et puis, c’est drôle de torturer une de ces créatures des enfers. Tu as eu la dose d’ennuis par sa faute, tu t’es fait de nombreuses fois disputer par ton père, tu t’es tout aussi souvent pris la tête avec lui juste à cause de cette tique. Bref. Tu as bien le droit de te venger un peu sur lui. Tu le mets en colère ? Tant pis pour lui, mais n’oublie pas que tu es dans une situation délicate. Surtout que... S’il a réellement un millénaire derrière lui, tu ne donnes pas cher de ta peau. Les vieux vampires sont difficiles à éliminer, tenter l’expérience seul est du suicide. Tu n’es pas suicidaire. Sa voix te tire de tes pensées, une nouvelle fois. Ahah, tu souris un peu plus en l’entendant. Non, il n’arrivera pas à t’énerver même si ce flagrant manque de respect fait bouillir ton sang dans tes veines. Vas-tu entrer dans son jeu, par envie de le provoquer ? Hum... Non, tu te tais, pour une fois. Tu n’as rien à dire, tu préfères t’amuser.

Mais finalement, ton jeu est de bien courte durée. Tu t’attends à ce qu’il se dégage de sa situation, tu n’es donc pas surpris de te faire expulser et tu retombes juste à coté de lui. Tss, tu aurais préféré rester à ta place, au moins tu n’étais pas dans la neige, contrairement à ta situation actuelle. Par contre, il t’attrape par les cheveux et t’éclate la tête contre le mur. Tu serres les dents, retenant avec peine un gémissement de douleur alors qu’un liquide chaud s’échappe de ton nez. Tu laisses échapper un juron tandis que tu places une main sur ton nez, le remettant en place avant que ce ne soit encore plus douloureux. Punaise, voilà qui t’arrache une nouvelle grimace douloureuse. Tu paries combien qu’il te l’a cassé ? Non, quand même pas, mais peut-être un peu quand même... Tu serres les dents à t’en éclater la mâchoire. Tu as mal. Au nez, au menton. Tu lui lances un regard noir, tu meurs d’envie de lui renvoyer la pareille, de lui éclater sa gueule d’ange. Il n’est pas... Ah ouais, ok. Même si tu te tiens toujours le nez, essayant plus ou moins inutilement de contrôler le flot de liquide qui s’en échappe, tu le regardes froidement. Il te tend la perche, une nouvelle fois. Comment peut-il oser croire que tu ne vas pas l’attraper, tirer dessus et essayer de le faire couler ? C’est bien mal te connaître. Mais il est vrai qu’il ne te connait pas...

-C’est pourtant ce que tu sous-entends depuis tout à l’heure, la carpette.

Tu te relèves tant bien que mal et, une nouvelle fois décroches ton reptile de ton cou pour le remettre dans la poche interne de ta veste. Il risque d’être malmené à rester à cet endroit, et puis ce genre d’animal ne supporte que peu le froid. Voilà, c’est mieux ainsi. Sauf que tu n’as même pas le temps de relever le regard que tu te fais de nouveau choper par le sol et plaquer contre le mur. Tu retiens une grimace et le foudroies du regard. Enfoiré et tout un tas d’autres termes viennent te traverser joyeusement l’esprit. Tu ne dis pas un mot. Tu es de nouveau coincé. Il va peut-être falloir que tu revois tes plans, il va peut-être falloir que tu changes de stratégie. Il a retrouvé son sourire, toi tu as perdu le tien. Tu es redevenu de glace. Par contre, tu le regardes se pencher sur ton cou... Ton rythme cardiaque s’accélère légèrement. Non pas que tu ais peur de lui, mais tu te souviens de la dernière fois à présent, tu te souviens de la douleur, tu te souviens... Tu aimerais éviter d’y avoir de nouveau droit. Mais curieusement, il ne le fait pas. Tu sens son souffle glacial sur ta peau, tu te crispes très légèrement. Tu ne bouges plus. Tu es à sa merci. Tu n’aimes pas cela, pas du tout. Et ton esprit tourne à plein régime, pendant ce temps. Que faire ? Tu ne forces même pas sur tes poignets, tu n’essayes pas de te libérer. Tu vas devoir changer de méthode. Il faut que tu entres dans son jeu, en attendant de trouver une faille. Tu vas te dégoûter mais... Enfin, tu sais jouer des rôles, en quoi celui-ci serait différent ? Tu as juste à savoir t’arrêter, cela ne devrait pas te poser tellement de problèmes.

Finalement, il te surprend : il t’embrasse. Tu écarquilles légèrement les yeux, ahuri. Qu’a-t-il donc en tête, cet idiot fini ? Il ne veut pas te lâcher un peu non ? Tss, ne pas t’énerver. Tu as dit que tu entrerais dans son jeu, pour cette fois. Même si... Beurk... Allez, tu es capable de faire ablation de tes pensées habituelles. Alors au bout du compte, tu réponds à son baiser, t’étonnant toi-même. Il lâche tes poignets, ceux-ci glissent lentement jusqu’à retomber mollement le long de ton corps. Tu ne cherches pas à lui échapper, tu ne cherches même pas à le repousser. Tant qu’à faire... Même si c’est étrange, même si c’est complètement contraire à tout ce que tu t’es toujours dit... Tu te contentes de rester là. Et même, au final, une de tes mains vient sur son ventre avant de remonter lentement, jusqu’au haut de son torse, jusqu’à venir sur sa nuque pour le maintenir en place. Tu le gardes avec toi. C’est étrange, tu ne te reconnais pas. Tu es en train d’embrasser une sangsue, Samael. Quel superbe spectacle... Non, franchement, tu as l’air bien à râler après ta sœur... Tu as vu ce que tu fais ? Oui, tu as vu et tu l’assumes. Pour le moment. Ou plutôt : non, tu ne le vois pas, tu le sens. Hé oui, puisque tu as fermé les yeux. Quelle drôle de situation. Quel drôle de parasite aussi... Dire que tu as pris sa défense quand tu étais petit... Tu aimerais bien comprendre pourquoi.

Au bout du compte, il finit par se reculer. Ne sachant pas trop pourquoi, tu suis le mouvement. Un peu, juste un petit peu. Tss. Oui, certes, c’est un rôle que tu joues mais évite de t’y perdre. Pas de risques : tu hais les choses de son espèce. Souviens-t-en. Oh que oui, souviens-t-en. C’est sa voix qui te fait rouvrir les yeux. Maître ? Longueur d’avance ? Tu lèves les yeux au ciel mais tu te te tais, replongeant bien vite ton regard dans le sien. Tu te perds quelques instants dans ses yeux bleu. C’est étrange, ton regard est celui des ténèbres, le sien celui du ciel en plein jour. Très étrange... Vous êtes curieusement opposés, tous les deux. Lui mort, toi vivant. Lui blond aux yeux bleu, toi brun aux yeux noir. Physiquement, vous êtes opposés. Mentalement, tu ne sais pas grand chose de lui mais êtes-vous si différents ? D’après toi, vous avez au moins quelques traits de caractère en commun : une sainte horreur de perdre et une tendance à s’entêter facilement. Tu n’iras pas jusqu’à dire que vous avez tous les deux un bon fond, plus ou moins bien caché. Mais ses paroles, ses excuses te reviennent en tête en le regardant, en détaillant son regard. L’excuser. Il voulait que tu l’excuses. Alors qu’il allait de manger. Rares sont les vampires qui auraient fait de même. C’est étrange de voir comme tu as changé de comportement. Tu ne cherches pas à le fuir ou à l’insulter. Tu restes juste là, sur place. Et tu le fixes. Tu as choisi de te calmer, tu as mis la colère de côté. L’impulsivité ne te mènera à rien avec lui, le calme sera peut-être plus efficace. Et, tant qu’à faire... Tu as des questions à poser. Tu as toujours des questions à poser. Alors, au final, tu fronces un peu les sourcils.

-Pourquoi ? Pourquoi moi ? Outre mon sang, évidemment... Pourquoi ne m’as-tu pas tué, la première fois ? Pourquoi joues-tu ainsi avec moi ? Pourquoi t’entêter à ce point ? Pourquoi aller jusque là alors que tu as eu la possibilité de me mordre ? Tout simplement : pourquoi ?

Oui, tu es champion des questions. Ou plutôt, tu l’étais quand tu étais plus jeune. Tu ne chercheras pas à le fuir. Tu le chercheras plus à le fuir. Il ne te lâchera pas de toute façon, alors tu restes. Tu vas en profiter pour le questionner. Espères-tu obtenir des réponses ? Oui, bien évidemment. Mais tu n’es pas certain d’en obtenir. Après tout, rien ne l’oblige à te répondre. Rien du tout, même. Le seul point noir dans ce tableau, c’est que tu ne comptes pas le lâcher. Il a insisté, tu as changé de stratégie et tu te tiendras à celle-là, jusqu’à ce que, au bout du compte, tu puisses frapper une bonne fois pour toutes. En attendant, tu veux des réponses. Non, tu exiges des réponses. Tu n’es pas un Tudor pour rien après tout, tu ordonnes, les autres s’exécutent. Il ne fera très certainement pas exception à la règle. En tout cas, tu feras tout pour.
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Raleigh Rutherford
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Raleigh Rutherford


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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeMar 2 Oct - 19:57

« Tu te voiles la face, ne t'en rends-tu pas compte ? Enfin, si cela te plait... Par contre, prend la fuite devant quelqu'un, tu es sûr de capter son attention. Idem si tu te caches. Le plus simple pour passer inaperçu, c'est simplement d'agir comme s'il n'y avait personne. Parfois les personnes en sont dérangées mais on ne retient pas le regard. C'est élémentaire, mais serais-je en train de te l'apprendre ? » Il te fait toujours autant sourire, même si pour le coup, tu es bien loin de le croire. Il s'entend parler, franchement ? Qu'il retourne sa langue sept fois dans sa bouche, avant de sortir de telles énormités. Tu ne te voiles pas la face, loin de là. Comment aurait-il pu être dégoûté, et aussi sincère à la fois ? Sur ce point, tu campes sur ta position, tu ne lui lâcheras pas le terrain. Pour la suite, tu hausses les sourcils. Donc. Si tu suis son raisonnement, il voulait capter ton attention en prenant la poudre d'escampette ? Pas logique cet humain. Pas logique du tout même. « Donc... En prenant la fuite, si je suis ton raisonnement, tu veux juste capter mon attention. Tu sais, tu peux aussi dire clairement que tu veux finir la nuit avec moi. Je calculerai peut-être plus vite le message, si tu vois ce que je veux dire. » Tu te moques de lui, ouvertement. Le pire, c'est que pour le coup, il ne peut rien contre... Tu ne fais que reprendre ses dires et les interpréter à ta sauce. Toujours est-il que ton petit agneau prend la fuite, et il ne t'attend pas le moins du monde. Tu le rattrapes à la gorge, et le plaque contre un mur par le col. Ça, c'est fait. Il va vite comprendre qui est le Mad Hatter. Il va vite comprendre qui est Lyokha Volkov. Il grimace, l'impact a dû lui faire mal. Tant mieux. S'il est comme toi, c'est de la souffrance que viendra son plaisir. Sourire carnassier, tu le fixes, dans les yeux. Sa saleté de reptile remonte d'ailleurs s'enrouler autour de son cou... Tss... Tu vas finir par lui couper les deux têtes, au serpent.

Il fait tout pour t'énerver. Tout. Il est bloqué et pourtant, il fait tout pour t'agacer. Sa prostituée. Non mais franchement, il peut pas se la boucler ? T'as besoin de tout, sauf de ça, qu'on te rappelle cette sombre période de ton passé. Tu ricanes méchamment, nerveusement. Ce que tu entends de cette pauvre poche de sang, ça ne te plaît pas tellement. Mais comme tu te dois de réussir ton coup, comme tu veux l'avoir par les sentiments, tu feins l'indifférence. Il comprendra sa douleur en temps voulus. Alors que tes ricanements cessent pour mieux lui répondre, il recommence à rire. Il reprend la parole. « Je ne suis pas n'importe qui, moustique. Et je ne suis certainement plus l'enfant que tu as mordu il y a seize ans. Et puis... Tu m'as cédé le contrôle, dis-tu ? Pourtant, tu as apprécié d'après ce que j'en ai compris de tes réactions et de tes propos. Non ? » Tu souris, franchement. Moustique ? Encore ? Décidément, on devrait lui décerner la palme du don à trouver les surnoms les plus débiles qu'il soit. Seize ans... Seize années déjà, se sont écoulées, depuis votre première rencontre. Mais seize ans, pour toi, c'est quoi ? Une micro poussière dans un sablier dont le sable s'est depuis longtemps figé, arrêtant de couler en même temps que les jours filaient. Oui, tu lui as cédé le contrôle. Apprécier ? C'est rien de le dire ! Un peu que t'as apprécié. T'as vraiment profité, même si maintenant et malheureusement pour lui, t'en veux plus ! « Si j'ai apprécié ? C'est rien de le dire, ma belle... A ton avis, pourquoi est-ce que j'insiste pour recommencer ? Je suis dominant mais que veux-tu, pour toi, j'accepterai peut-être de virer de bord... » Par tous les saints Lyokha Volkov, va te pendre. Ce n'est pas le fait que tu sois en train de faire des avances à ce morveux - qui est à croquer au passage - qui te désespère le plus. Ce qui te désespère le plus, c'est bien ta proposition. Non mais franchement, toi, un dominé ? Finnick et Zéphyr en riraient à gorge déployée...

Tu es bien, si proche de ses lèvres. Mais il te faut bien te reculer à un moment ou à un autre, histoire de lui laisser un peu de libertés. Il te provoque, encore et toujours. L'irrépressible envie de lui sauter à la gorge te prend, et c'est laborieux, de rester à ta place. Tu ne dois pas le mordre, pas tout de suite. Tu veux jouer avec lui avant, tu veux profiter. À fond. En attendant, c'est lui qui a réussi à t'atteindre, avec ses histoires de prostitution. D'un côté, c'était pas totalement faux. T'es un peu en train de te vendre à lui en échange de son sang... Même si pour l'instant, le plan n'est pas dévoilé, ça doit cogiter dans la tête du brun. Il se décolle du mur, se rapproche un peu. Tu brûles d'envie de le tuer, sur-le-champ. Allez, saute-lui à la gorge. Brise-le, détruis-le. Arrache sa chair de tes crocs, fais jaillir le sang de son artère, une nouvelle fois. De plus en plus, tes pensées te rendent complètement dingue. Tu ne peux pas sauter sur lui en pleine rue, comme ça, juste parce que tu en as envie. Non, il faut que tu sois bien plus subtil dans ta manière d'agir... Mots, gestes, sourires. Tu peux le faire, tu peux te montrer patient, une dernière fois. Mauvais, tu lui ressors l'argument de la fiancée. C'est pourri comme argument, t'es au courant ? Ouais, t'en as rien de faire : t'as rien de mieux à lui déballer sur le moment. Pff. Il se retient de rire, tu hausses les sourcils, conservant tant bien que mal ton petit sourire. Comme quoi, la tendance s'est renversée lentement, mais sûrement : il est amusé, tu ne l'es plus tant que ça. « Simple conseil... Si tu tiens à vexer quelqu'un, utilise un sujet qui le touche tout particulièrement. Pas... Ce type de propos. Enfin bon. Je ne peux pas être parfait. Et puis, ce serait ennuyant si c'était le cas. » Ton sourire s'élargit un peu plus à sa remarque, finalement. Conseil ? Pff. Il n'est pas parfait ? À tes yeux il l'est. Son sang, son corps. Lui. Oui, pour toi, il est parfait. Il n'en est pas ennuyant pour autant, même si là oui, tu commences à t'ennuyer. Tu veux de l'action, des baisers, du sang. « Je n'ai pas de conseil à recevoir de toi ma brunette... Mais qui te dit que je cherchais à te vexer, ma belle ? M'enfin. » Tu ne vas pas t'étendre plus sur ce sujet. Pas nécessaire.

Bla bla bla. À force de parler et de se renvoyer la balle, tu vas finir par en oublier ce pourquoi tu es là. Lui. Lui tout entier. Il ne semble pas de cet avis, la preuve : il tente de manière minable de t'envoyer son poing dans la figure. Tu esquives bien entendu le geste. Ahahah, quel petit BAM. Et oui, tu t'étales par terre, dans la neige. Il vient de te faucher les pieds, sans aucune délicatesse... C'est qu'elle est plutôt rusée, ta poche de sang. Feinte pour mieux te faire tomber... Ta tête heurte plus ou moins violemment le béton. Tu grimaces. Put*** de chien que ça fait mal. Surtout quand il fait froid, surtout par ce temps-là... à moitié dans la neige, à moitié sur l'asphalte, tu ne bouges plus. Non, il s'installe sur toi, carrément. Pff... Franchement ces humains, qu'est-ce qu'ils ne vont pas s'imaginer... Au début t'agitant un peu, mal à l'aise, tu finis par arrêter de te débattre, plutôt docile. Tes poignets lui appartiennent, il ne compte pas te lâcher de sitôt. Inutile de te débattre, tu sais parfaitement que tu ne vas pas le faire céder aussi facilement. Non, ce qu'il lui faut, c'est un coup, un vrai. Quelque chose qui va le faire basculer sans même qu'il n'ait temps de s'en rendre compte. Confortablement installé, le navet ? Visiblement oui, puisqu'il ne bouge plus. Il vient même glisser sa main le long de ton dos, puis dans tes cheveux. Du brûlant sur du glacé, ça fait quoi ? Tu frissonnes, simplement. Ce n'est ni du dégoût, ni du plaisir. Juste une réaction comme une autre. Il semble prendre son pied, d'en haut... Pathétique. Tu vas le bouffer vite fait bien fait, on verra s'il va trouver ça drôle. En fait, tu t'énerves. Tu ne supportes pas être dominé. Pas de cette manière du moins... Non, rectification : tu n'aimes pas, point à la ligne. Une nouvelle fois, tu te fous de lui ouvertement, lui manquant de respect. Vous baiser tout court. Franchement, qu'est-ce que tu n'irais pas dire pour l'énerver... Il ne semble pas agacé, et pourtant, tu sens qu'il n'est pas indifférent à une telle réplique. Tu imagines de loin le sang bouillir dans ses veines. Ce sang si chaud que tu rêves de boire, à nouveau. Tu n'en as jamais oublié la saveur, la teinte, l'odeur. Jamais. N'empêche que tu es fier de toi, tu lui as rabattu son caquet, à la poule. C'est ça de fait.

Quand tu disais que tu voulais te libérer, c'était pas pour rien. Enfin, tu ne l'as pas formulé à voix haute, disons plutôt que tu l'as pensé très fort. Tellement fort qu'il a dû comprendre. Au cas contraire, ce mec est un cas désespéré. D'un bon coup sec donc, tu le vires de sur ton dos. Bien. Il retombe juste à côté de toi. Désormais, tu es libre, et plus dangereux que jamais. Son sang t'appelle, tu es sur-excité par cette idée de jouer... C'est très mauvais pour le pauvre mortel qui te fait face. Ne perdons pas de temps, c'est ce que tu te dis. Alors, tu le chopes par les cheveux, et lui éclates la tête contre le mur. Il a dû le sentir passer : elle est pas loin de gémir de douleur, la gamine. Un juron s'échappe d'entre ses lèvres, tu as perdu tout ton sourire. Remarque, tu lui as bien pété le nez, vu le flux de sang qui s'en échappe. Tant pis pour lui, il l'a amplement mérité. À en juger par ce regard sombre et froid qu'il te lance, il n'est pas de ton avis. Tant pis. Tu lui fais comprendre au passage, sans prendre de gants, que tu n'es ni sa prostituée, ni rien d'autre. « C'est pourtant ce que tu sous-entends depuis tout à l'heure, la carpette. » Tu laisses passer pour cette fois, car sinon, tu vas directement lui éclater le crâne contre le béton. Tu le veux vivant bon sang, pas à moitié mort ! Donc, même si c'est difficile de l'ignorer pour le coup, tu y mets ta volonté, et tu laisses passer.

Il se relève et range son reptile. C'est bien. Toi, tu serres les dents. S'il n'a pas encore compris : tu n'en as pas fini avec lui, loin de là. Et l'odeur de son sang qui te monte à la tête. Ce parfum, qui t'invite à le mordre. Allez mords-le, qu'est-ce que tu attends ? Difficilement, tu te retiens. Tu peux te retenir, tu n'es pas obligé de céder à tes pulsions, pas tout de suite. Pas le temps pour la brunette d'en placer une : tu la chopes par le col, pour la plaquer à nouveau contre le mur. Qui a dit que tu étais délicat, Lyokha Volkov ? Le Mad Hatter est fou, il est violent. Surtout avec les morveux du modèle que tu tiens entre tes mains. Bloqué. Il est bloqué contre le mur. Et toc. Tu tiens ses poignets, fermement. Il est à ta merci, à ta totale merci. Tu peux le tuer sur le moment si tu veux, mais non, ce n'est pas dans tes projets. Carnassier, tu te rapproches encore un peu de lui. Tes lèvres frôlent son cou. Son tendre cou, dans lequel tu rêves de mordre à nouveau. Son rythme cardiaque s'accélère, tu le sens, tu l'entends. Le sang fait battre sa carotide. En deux minutes de temps, voire moins, il est mort. Allez Lyokha, résiste, tu peux le faire. Résiste, prouve-lui que tu n'es pas intéressé par son sang. Mission impossible ? Impossible ne fait pas partie de ton vocabulaire.

Tu l'embrasses. Fougueusement. Tu l'embrasses, car c'est la seule chose qui peut te distraire, la seule chose qui peut t'empêcher de le bouffer là, dans cette rue froide et sombre. Tu y mets de la volonté. N'est-ce pas sincère comme baiser ? Bien sûr que non. Et tu te mens, par-dessus le marché. Il écarquille les yeux, ahuri. Ça l'étonne ? Peut-être. Toujours est-il que, contre toute attente, il te répond. Gné ? Tu t'attendais plutôt à ce qu'il te rende la pareille : t'envoyer un coup de genou bien placé. Il n'en est rien... finalement, tu viens même à lui lâcher les poignets, lesquels retombent le long de son corps. Les mains contre la brique gelée du bâtiment de derrière, tu le gardes bloqué. Pourtant, il peut te virer si simplement, maintenant que ses mains sont libres... Il bouge légèrement une main, tu n'es même plus sur tes gardes : tes yeux sont fermés. Et cette main, elle remonte le long de ton ventre, puis ton torse, pour venir se loger sur ta nuque. Whau. Il doit avoir un problème, le gamin... Enfin, il te fait frissonner, et toi, tu te laisses faire, docile. Tu le gardes avec toi, il te garde avec lui.

Tu finis tout de même par te reculer. Étrangement, il suit le mouvement, et lorsque tu rouvres les yeux, tu constates que les siens sont encore clos. Deux trois mots, surtout pour se moquer de lui, et tu peux à nouveau apercevoir ce regard sombre qui le caractérise si bien. Il est calme. Tellement calme. C'en deviendrait inquiétant... Il ne cherche pas à te frapper, à t'insulter, à t'envoyer balader. Il reste juste là, planté à quelques centimètres de toi. Pourquoi est-ce qu'il réagit comme ça, hein ? Il te fixe, dans les yeux. Tu soutiens son regard sans aucun problème. Tu t'y perds même. Son regard si profond, si intense. Si sombre. Le calme, son regard, lui. Que demander de plus ? Qu'il se taise, peut-être. « Pourquoi ? Pourquoi moi ? Outre mon sang, évidemment... Pourquoi ne m'as-tu pas tué, la première fois ? Pourquoi joues-tu ainsi avec moi ? Pourquoi t'entêter à ce point ? Pourquoi aller jusque là alors que tu as eu la possibilité de me mordre ? Tout simplement : pourquoi ? » Des questions, des questions, encore et toujours des questions. Pourquoi tout le monde doit toujours te harceler, comme cela ? Incroyable. Tu soupires, profondément. Tu n'aimes pas les questions. « Pourquoi. C'est une question que je me pose souvent aussi. Pourquoi est-ce que je suis blond ? Pourquoi est-ce que tu m'attires ? » Bon ok, tu exagères là. Tu le prends à la limite pour un idiot. Mais c'est tellement facile, de détourner la question... Enfin, à en juger par son regard, tu vas être obligé de répondre. Nouveau soupir. Tu reprends. « Pourquoi toi. Parce que c'est sur toi que c'est tombé. Pourquoi ne pas t'avoir tué ? Parce que. Pourquoi aller jusque là ? Parce que. Pourquoi ? Parce que. » Tu es chiant, tu l'assumes. Tu n'as pas tellement envie de répondre à ses questions comme ça, parce que ça fait plaisir à monsieur... « Viens avec moi. »

Quelle idée franchement. Lyokha, tu es vraiment le dernier des c*n. Quelle idée ! T'es suicidaire ? Fou-dingue ? À faire interner peut-être ? T'as pas envie de répondre à ses questions, alors pourquoi lui proposer de venir avec toi... Tu te désespères. Tu ne sais pas s'il a envie de te suivre ou pas, toujours est-il que tu te retournes, et commences à marcher. Il ne te fait certainement pas confiance... Mais qui ne tente rien n'a rien, pas vrai ? Ne vérifiant que de temps à autres s'il te suit, vous arrivez enfin après une marche de quelques longues minutes, à la chapelle. Soupir. Tu pousses la massive porte de bois, et le laisses rentrer. « Rentre, j'vais pas te bouffer. » Il s'exécute, tu vas t'asseoir au premier rang à gauche, pour ta part. « Tu peux toujours essayer de me tuer avec de l'eau bénite ou je ne sais quelle conner*e, ce ne sont que des foutaises. » Tu préfères mettre en garde : on t'a déjà fait le coup, si si. C'était comique d'ailleurs, ce jour-là... Bref. Tu retires rapidement ta veste, la dépose à côté de toi, et tu te tournes vers lui. « On va faire un truc. Je vais répondre à tes questions. À une seule condition... » Ton sourire s'étire un peu, joueur, carnassier. Tu le fixes un instant, avant de poursuivre ta phrase. Tu hausses les sourcils. Il va détester, et toi, tu vas adorer. Quel dilemme ce sera pour lui. « Une question, un vêtement. T'as intérêt à bien les choisir. On va voir jusque où tu es capable d'aller, pour avoir la vérité. »
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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeMer 3 Oct - 19:50

Il est... Désespérant. Il reprend tes paroles pour les retourner contre toi et cela t’agace légèrement. Toi, vouloir attirer son attention en prenant la fuite ? Certainement pas. Tu le laisses en plan parce que tu n’as pas envie de t’attarder en sa compagnie. Alors non, tu ne veux certainement pas passer la nuit avec lui. Pour quoi te prend-t-il ? Pour son jouet ? Pour un garçon facile ? Ce n’est pas ton cas. Tu n’es pas son jouet, tu veux juste qu’il te fiche la paix une bonne fois pour toutes. Tu retiens un soupir lassé. Il te tape sur le système. Qu’as-tu donc fait pour mériter cela, hein ? Pourquoi faut-il toujours qu’il y ait quelque chose qui vienne bouleverser tes plans ? Non, tu exagères, il y a des journées où tout se déroule comme tu le souhaites. C’est même régulièrement le cas, mais ces journées t’ennuient au plus haut point. Quelle curieuse contradiction. Tu devrais t’amuser alors, non ? Tu pourrais, si ce type n’était pas une sangsue momifiée. Une sangsue pot-de-colle qui plus est. La totale. Il t’agace, il t’énerve. Mais tu ne ralentis toujours pas l’allure. C’est à lui de se maintenir à ta hauteur, ce qui ne doit pas le poser le moindre problème, soit dit en passant. Tu l’ignorerais volontiers, seulement tu n’as pas la moindre intention de lui laisser le dernier mot. C’est contraire à tes principes, tu as toujours le mot de la fin. Ce n’est pas négociable.

-Très drôle. Mais cesse donc de prendre tes désirs pour la réalité, la désillusion pourrait être douloureuse. Après, je dis cela, je ne dis rien.

Tu ferais mieux de te taire et de le laisser en plan, cela vaudrait mieux pour toi. Non ? Oui, très certainement, mais tu as pris la sale habitude d’avoir le dernier mot et tu ne laisseras pas celui-ci à l’autre parasite. Malheureusement, tu n’auras pas l’occasion de le laisser en plan puisqu’il t’attrape par le col et te plaque violemment contre un mur. Tu grimaces légèrement en sentant ta colonne vertébrale heurter les briques, il pourrait y aller plus doucement ! Quoique, tu n’y es pas non plus allé avec des gants, avoue-le. Ce n’est que partie remise. Tu es donc bloqué. Que comptes-tu faire cette fois ? Rien. Tu ne peux pas lui échapper, il tient tes poignets, tu ne peux plus bouger. Tu es à sa merci, tout simplement. Même si ton serpent revient protéger ton cou, sifflant d’une manière menaçante. Tu ne bouges pas, tu ne bouges plus. Tu le fixes, adaptant tes réactions en fonction de ses paroles. Tu veux l’énerver pour qu’il te lâche ou qu’il te morde. Tu veux pouvoir agir contre lui, et pour cela, tu dois bien trouver les termes qui le mettront en colère. Tu arrives à être fort à ce petit jeu, lorsque tu t’y mets. D’ailleurs, à voir sa tête, tu trouves bien vite. Prostituée. Ah, il n’aime pas ce terme, visiblement moins que quelqu’un d’autre. Toi non plus, tu n’aimerais pas être considéré comme tel, d’un côté. Mais tu ne fais rien pour mériter une telle appellation non plus, contrairement à lui. Mais tu ne comptes pas t’arrêter là. Il joue avec toi, tu vas alors lui montrer que tu n’as pas encore joué toutes tes cartes. Tu peux parler durant des heures, tu lui fais à chaque fois un peu plus que son comportement rappelle toujours plus celui d’une prostituée. Qu’il s’énerve contre toi, qu’il te lâche. Qu’il baisse sa garde, suffisamment longtemps pour que tu puisses définitivement lui faire comprendre qu’il a tout intérêt à te lâcher. Heu... Minute. Ma belle ? Et il avoue avoir apprécié ? Il est gay, ce type ? C’est pas que cela te fasse quoi que ce soit, tu sais être tolérant mais... Ahah. Pour toi, il accepterait peut-être de virer de bord ? Un sourire moqueur fait son apparition sur tes lèvres... Un sourire qui en dit long sur tes pensées. Il est sûr et certain de ne pas être ta prostituée ? Non, parce que là, il ne fait que prouver qu’il l’est, bien au contraire. Tu ne lui réponds pas, tu te contentes de lui accorder un regard bourré de sous-entendus. C’est largement suffisant.

Et, au final, il se recule. Tu te décolles toi-même de ton mur, histoire d’être plus à l’aise. Tu restes méfiant, sur tes gardes. Tu n’as pas apprécié le fait qu’il puisse accéder à ton cou, même s’il aurait pris le risque de se faire mordre par ton reptile. Mais tu souris bien vite. Il a de ces arguments contre toi, franchement... A-t-il la moindre idée de la relation que tu entretiens avec ta fiancée ? Non, il n’en a pas l’air. En même temps, seuls les habitués du palais doivent être au courant de votre légère mésentente. C’est un euphémisme, évidemment. Tu détestes cette peste qui t’en fait voir de toutes les couleurs, qui refuse de se tenir tranquille. Alors oser sortir le fait qu’elle risque de ne pas apprécier que tu couches avec le Mad Hatter... Au contraire, tu trouverais cela très drôle, parce qu’elle entrerait dans une rage folle. Tu essayes de ne pas rire de la situation et tu y parviens, avec difficultés. S’il voulait t’atteindre, c’est joliment raté. Non, franchement, tu ne peux même pas t’empêcher de lui en faire la remarque. Et puis, pour les défauts qu’il a énoncé... Tu ne peux pas être parfait après tout. Même s’il n’y a qu’un seul de ses qualificatifs qui peut te convenir à l’occasion. Mais tu te gardes bien de le lui démontrer, plus il te sous-estimera, plus ta tache sera aisée. Il sourit à nouveau... Qu’as-tu donc dit de drôle ? Oh, il n’a pas de conseils à recevoir de toi ? Il ne cherchait pas à te vexer ? Non, juste à te répliquer quelque chose. Tu gardes ton sourire et tu le fixes, tout simplement.

-Comme tu veux, blondinette.

Hé bien quoi ? Tu as bien le droit, voilà deux fois qu’il te traite comme une fille, tu peux bien te permettre de lui renvoyer la pareille. Enfin bref. Tu ne vas pas t’étendre sur le sujet, tu as autre chose à faire. Alors, au final, tu lui envoies ton poing dans la figure. Il l’évite sans trop de mal. C’est bon, il est content ? Qu’il soit un peu plus sur ses gardes, car c’était là tout sauf ta véritable attaque. En effet, tu lui fauches les jambes dans le même temps et il s’étale au sol, comme une... Comme une merde. Il n’y a pas d’autre terme. Enfin bref, tu ne lui laisses pas le temps de réagir puisque tu t’installer sur lui, lui bloquant les bras dans le dos. Et voilà le travail. Tu peux t’amuser un peu à le provoquer, que ce soit en laissant ta main libre parcourir son dos, sa nuque, glisser dans ses cheveux... D’ailleurs, il frissonne. Évidemment, quand le feu rencontre la glace... Tu es toujours brûlant, lui est glacé, particularité des vampires. Enfin bref. Tu restes là, ne répondant pas à sa provocation bien que ton sang se mette à bouillir dans tes veines devant un tel manque de respect, préférant en profiter un maximum jusqu’à ce qu’il te vire de son dos. Ce qu’il finit par faire. Tu te retrouves au sol, à côté de lui. Tss. Et il t’éclate la tête contre un mur. Punaise... Un juron t’échappe, ce qui n’arrive pas si souvent que cela. Il t’a pété le nez, ce c*n ! Tu lui répliques, de très mauvaise humeur. Ce n’est pas parce qu’il est en position de force que tu vas courber l’échine devant lui, au contraire ! Tu ne t’inclines devant rien ni personne ! Tu le lui feras bien vite comprendre même si, au final, tu te dis que peut-être tu emploies la mauvaise méthode avec lui.

Bref, tu te relèves et tu ranges ton prodo. Au chaud le reptile. Pas le temps de faire quoi que ce soit d’autre : le moustique te chope par le col et te plaque à nouveau contre le mur, te bloquant les poignets. Saleté... Encore coincé. Tu dois trouver quoi faire, Samael. Tu en as assez de te retrouver à sa merci, tu dois changer de méthode. En plus, tu as mal au nez et au menton, tu saignes. Avec le froid ambiant, cela ne devrait pas aller jusqu’à l'hémorragie mais bon, tu n’aimes guère cela. Lorsque tu te blesses, tu es sûr et certain de voir un ou plusieurs sangsues rappliquer. Celle qui te colle depuis tout à l’heure s’approche de ton cou et tu as beau vouloir rester de glace, ton rythme cardiaque s’accélère légèrement. Tu n’as pas peur de lui, en aucun cas. Tu n’as peur de rien. Seulement, tu ne veux pas avoir à te faire mordre une nouvelle fois... Tu ne bouges plus, tu te crispes, tu ne tente rien du tout. S’il veut te mordre, c’est le moment... Sauf qu’il ne le fait pas. Non, au contraire : il vient t’embrasser. Tu écarquilles les yeux, ahuri. De quoi ? D’où il t’embrasse, cet idiot ? Tu n’en sais rien du tout. Comment dois-tu réagir ? Le frapper de toutes tes forces, lui renvoyer son coup de tout à l’heure ? Tu pourrais, tu en es capable. Sauf que la violence ne mène à rien avec lui, tu sais que tu dois te faire plus subtil. Alors tu mets tout ton dégoût de côté et tu réponds à son baiser, purement et simplement. Tu fermes même les yeux, c’est pour dire ! Tu ne te reconnais pas le moins du monde mais tant pis. Tu vas entrer dans son jeu pour mieux le piéger... Il est surpris ? Sans doute, mais c’est le but après tout. Il finit par lâcher tes poignets, ceux-ci retombent doucement le long de ton corps... Jusqu’à ce que tu remontes une main sur son ventre... Main qui continue son chemin sur son torse, jusque sur sa nuque. Tu le sens frissonner et quelque part, tu notes qu’il n’est peut-être pas tellement insensible à toi. Peut-être. Tout comme il peut faire semblant, alors tu préfères ne pas t’y attacher mais peut-être que tu pourras en jouer. Pour le moment, tu le gardes avec toi, tout comme il te garde avec lui, ainsi coincé.

Mais il finit par se reculer. Curieusement, tu suis le mouvement, les yeux toujours fermés. Pourquoi ? Tu ne sais pas trop, tu es dans ton rôle, tu sais le jouer. C’est étrange, tu as l’air relativement à l’aise ainsi. Pourtant, ce n’est pas dans tes habitudes, avoue-le... Non, ce n’est même pas du tout dans tes habitudes. Tu restes calme, tu rouvres les yeux à ses paroles mais tu ne réponds pas. Tu es calme, terriblement calme, à en devenir effrayant. Tu n’es pas du genre impulsif mais être aussi neutre vis-à-vis de ce qu’il s’est passé, voilà de quoi en surprendre plus d’un. Tu n’en as rien à faire, tu as un nouveau plan et tu t’y tiendras. Tu plonges dans son regard. Les ténèbres dans un ciel d’azur, inédit n’est-ce pas ? Ou pas... Tu ne dis rien durant quelques instants, le silence s’installe entre vous puisqu’il ne dit plus un mot non plus. Mais toi, si tu dois rester calme, tu ne pourras pas t’empêcher de poser des questions. Il y a toujours un point fait pour agacer les autres, dans ton attitude. Tu dévoiles toutes ces interrogations qui te pourrissent l’esprit, espérant franchement qu’il y répondra. Tu n’as cependant pas tellement d’espoirs, bien que tu ne le lâcheras pas de sitôt. Il soupire. Oui, tu l’agaces, tu en es parfaitement conscient. Mais peu importe ta stratégie, tu l’embêteras dans tous les cas alors autant te faire plaisir. Tu l’écoutes tout de même te répondre. Et tu fais limite la moue. Tss. Crétin. Tu veux vraiment savoir, alors qu’il se fiche de toi voilà qui est très moyen. Tu fronces donc légèrement les sourcils mais tu gardes le silence. Il va forcément enchaîner sur quelque chose. Et oui, bingo. C’est tombé sur toi ? Pff. Il ne compte rien te dire, n’est-ce pas ?

-Tss... Tu es pénible.

Oui, tu gardes tout de même un certain niveau de langage car tu aurais bien volontiers lâché un « t’es chiant » bien sonore. Mais comme tu es tout de même fier de ton éducation, tu lui fait honneur et tu gardes ton niveau de langue. Aussi simple que cela. Mais, que ? Venir avec lui ? Tu arques un sourcil, intrigué. Il croit franchement que tu vas le suivre, comme ça, sans dire un mot ? Hé bien... Oui. En fait, il a piqué ta curiosité et tu risques de te mettre en danger pour pouvoir satisfaire celle-ci. Il y a un pas entre le courage et l’inconscience, ne l’oublie pas Samael. Tu franchis lentement mais sûrement cette limite et tu ignores si tu sauras en assurer les conséquences. Finalement... Oui, tu lui emboîtes le pas. Tu le suis dans les rues sombres de la capitale des humains. En même temps, tu te repères en jouant avec ta montre, projetant tranquillement le plan de la ville en hologramme. Tu restes un humain mordu de technologies, jamais on ne te changera. Tu restes très concentré sur ce que tu fais, plus que sur le reste. Tu ne te rends même pas compte que ce nombreux volutes blancs s’échappent de tes lèvres, que tu te gèles, que tu as légèrement la tête qui tourne, suite au coup que tu t’es pris. Tu ne te rends pas spécialement compte que tu n’es plus au top de ta forme. Quoique, tu as toujours ta bouteille d’hydromel dans une de tes poches, alors si jamais tu as froid, il y a toujours quelque chose à faire. Évite juste de te bourrer devant cette chose qui te précède. D’ailleurs en parlant d’elle, elle s’est stoppée devant une porte en bois massif. Tu fronces les sourcils et t’arrêtes à ton tour, éteignant ta montre alors que tu observes l’édifice. Une chapelle. Quel curieux endroit où se rendre... Entrer ? Tu arques un sourcil, à nouveau, mais tu ne fais pas d’histoire et tu t’exécutes. Un endroit à l’abri des flocons et du vent, tu ne dis pas non. D’autant plus que c’est toujours un minimum chauffé. Cool. Tu observes l’autre se déplacer, tu l’écoutes... Ahah, essayer de le tuer avec de l’eau bénite ? Tu ris très légèrement et tu ne résistes pas à une bonne réplique.

-Ah bon, cela ne fonctionne pas ? C’est bon à savoir. Et l’ail alors, puisqu’on est dans ce sujet, est-ce que cela fait quelque chose aux s... Vampires ?

Tu sais parfaitement que cela ne fait rien, tu n’es pas un chasseur pour rien. Mais c’est juste histoire de parler. Dire que tu as employé le terme de vampire... Tu préfères te perdre un peu dans la contemplation de l’édifice, ce sera bien plus intéressant. Tu as eu des cours de langue terrienne par le passé. Tu en as un certain nombre de souvenirs, plus ou moins précis. Tu essayes tant bien que mal de reconnaître les styles, les figures. C’est là quelque chose de complexe, les anciennes civilisations ont toujours été intéressantes à étudier mais tu as toujours eu plus à faire avec ce qu’il se passait sur Anarkia que le reste est un peu passé à la trappe. C’est dommage, il y a très certainement des milliers de choses à savoir. Tu écoutes plus ou moins distraitement l’autre parler. Hum ? Un strip-questions ? Tss. Ne rêverait-il pas un peu, celui-là ? Tu vas devoir trouver des conditions à imposer toi aussi, tu les as déjà en tête d’ailleurs, mais pour le moment, tu te concentres sur le bâtiment. Tu t’arrêtes devant une statue et tu observes celle-ci. Cette tête te dit quelque chose... N’y a-t-il pas un nom, quelque part, pour te donner un indice ? Tu cherches... Et finalement tu trouves. Zut, un alphabet différent. C’est du... Cyrillique ? Il te semble que c’est cela. Tu fronces un peu les sourcils et réfléchis, essayant de faire remonter les souvenirs. Tu devrais bien pouvoir comprendre ce qu’il y a d’inscrit... Machinalement, tu t’essayes à la lecture.

-Rod, père des dieux... Ah, oui, c’est l’une des divinités principales de Russie, non ? Si mes souvenirs sont exacts. Je confonds fréquemment les histoires slaves et nordiques...

Sans t’en rendre compte, tu as continué tes réflexions dans l’ancienne langue : du russe. Tu ne t’en rends pas tout de suite compte, tellement tu es plongé dans tes pensées. Tu arrives à complètement ignorer l’autre. Oui, il est vrai que lorsque tu as un sujet de réflexion, tu en oublies un peu le reste. Mais il faut bien que tu reviennes dans la réalité. Un petit déclic se fait dans ton esprit... Une réflexion que tes professeurs te faisaient fréquemment, une réflexion qui te fait rire malgré toi. Tu te détournes à contre-coeur de la statue pour enfin reporter toute ton attention sur la créature des enfers. Tiens, il a retiré sa veste. Donc, que disait-il ? Ah, oui, c’est vrai, son jeu. Mais tu gardes ton petit sourire amusé. C’est... Étrange, tu es complètement détendu. Ce qui n’empêche pas que s’il se rapproche de toi, tu seras de nouveau paré à frapper. De manière définitive. Tiens, d’ailleurs, n’aurais-tu pas un flacon de verveine liquide quelque part dans tes poches ? Si, très certainement. C’est bon à savoir. Mais là n’est pas encore la question. Tu finis par t’avancer vers lui, t’arrêtant à deux mètres de lui. Tu gardes ta veste sur tes épaules.

-Je réfléchissais... J’ai un de ces accents, c’est effrayant.

D’où te justifies-tu ? Tu n’en as nullement besoin. Enfin, c’est la moindre des politesses. Tu ne lui demandes pas de t’excuser, tu énonces juste un fait. Tu n’as rien à te faire pardonner, tu ne demandes pardon à rien ni personne. Tout du moins, pas si ce n’est pas quelque chose de réellement valable. Mais tu ne tiens pas tellement à t’attarder là-dessus. Il a posé les règles de son jeu, à toi de poser les tiennes.

-Bref... Je te préviens, Mad Hatter. Je ne joue pas dans n’importes quelles conditions. Je veux la garantie d’avoir des réponses complètes et que tu me diras la vérité. C’est à prendre ou à laisser.

Voilà. Si tu dois jouer, si tu dois te mettre dans une situation délicate, tu veux être certain d’avoir des réponses. Ce sera ainsi et pas autrement. Tu ne joues que rarement pour le simple plaisir de jouer et ce n’est certainement pas le cas dans ces conditions. Sinon, tu acceptes de te soumettre à son jeu ? Oui, pourquoi pas ? Tu as toujours été redoutable en questions, pourquoi cela changerait cette nuit ? Non, il n’y a aucune raison pour que tu te perdes dans un tel jeu. Qu’il accepte seulement tes conditions et tu pourras t’amuser un peu. Un peu beaucoup même. S’il refuse de te donner une garantie... Tu risques de le lâcher là et de rentrer au palais. Jusqu’à ce qu’il te rattrape et que vos bêtises ne recommencent. Mais tu espères qu’il va accepter, parce qu’il y a quelques points sur lesquels tu souhaites sincèrement être éclairci... C’est un jeu bien dangereux qui s’annonce à l’horizon...
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Raleigh Rutherford
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeJeu 4 Oct - 19:36

« Très drôle. Mais cesse donc de prendre tes désirs pour la réalité, la désillusion pourrait être douloureuse. Après, je dis cela, je ne dis rien. » Désillusion ? Quelle désillusion ? La sienne, quand il comprendra que ce soir est certainement la dernière nuit qu'il passe parmi les vivants. Tu n'as pas encore décidé de ce que tu allais en faire, de celui-là... Le tuer serait un pur gâchis. Il a du potentiel, pour te haïr, tenter de te tuer... Peut-être que tu vas faire une exception à la règle, dans un grand élan de bonté... Peut-être que celui-là, tu vas le transformer. Enfin, tu n'en sais rien, tu n'en es pas encore là voyons. D'ailleurs, ta bouffe prend la fuite. Faudrait peut-être la rattraper, non ? Oui. C'est ce que tu fais, en le plaquant une première fois contre un mur. Hinhin, piégé l'insecte. Quelques remarques, tu lui prouves par a plus b que tu as clairement apprécié ce baiser en carton, tu n'en es pas gay pour autant. Disons plutôt que, à ton âge - qui est reconnaissons-le plutôt avancé - on finit par se satisfaire de toute chaire. Ahem... Hors contexte... Mouais, bref. Tu te recules donc, assuré que le message soit bien passé entre les deux neurones du brun. Lui se décolle de son mur, il te rejoint même. Qu'est-ce qu'il veut ? Pourquoi est-ce qu'il ne tente pas de prendre la fuite ? Tu n'en sais rien. « Comme tu veux, blondinette. » Gnanana. Il est fier de lui ? Tu soupires, tu lèves les yeux au ciel. Blondinette. Franchement, il a fait mieux comme surnom. Blondinette quoi... Et elle, ta petite brunette, ça ne lui plaît pas, comme surnom ? Tu retrouves ton sourire, et il s'approche. Qu'est-ce qu'il cherche ? Que tu le mordes, une bonne fois pour toute ? Aucune idée. Tu ne lis pas dans les pensées, pas comme ça.

Un coup de poing, tu esquives. La suite en revanche... Il te fauche les jambes, tu chutes, face contre terre. Tu retiens difficilement une grimace, lorsque ta tête vient heurter le béton. Chien de ! Calme. Calme-toi. Tu ne dois pas perdre ton sang froid, pas tout de suite. D'un côté, toi, sang-chaud.. T'es un peu mort. Donc, c'est un peu faux. Il s'installe sur toi. Ça va, tranquille ? Il ne veut pas une tequila non plus ? Franchement ! Il exagère là ! Pour le coup, tu rêves de pouvoir le faire dégager de ton dos. Mission impossible : il garde tes poignets prisonniers, ce qui te sort par les yeux. Tu ne supportes pas être piégé. C'est tout simplement... Inconcevable pour toi. Tu n'aimes pas du tout, mais alors pas du tout être ainsi : en position de faiblesse... Personne ne te domine, tu domines, point. Ce n'est certainement pas un morveux de sa caste qui va faire exception à la règle... énervé, tu le vires donc rapidement de ton dos. Ça, c'est une bonne chose de faite. La suite ? Tu le chopes par les cheveux, et le regarde s'écraser contre le mur. Il aime la brique glacé ? Il peut y goûter encore et encore s'il veut. Mais à la fin, ce ne sera plus simplement un nez cassé ni même des dents en moins. Ce sera un crâne fendu. Chose que tu aimerais éviter. Avec quelques difficultés donc, tu reprends doucement ton calme. Doucement, car autant dire que c'est laborieux, pour toi... Depuis combien de temps, tu t'abstiens de tuer toutes tes victimes, hein ? Hm. Attends, qu'on réfléchisse... Hier ? Mouais, ce doit être quelque chose dans le genre. Il te regarde, froidement. Il est mignon, à pisser le sang par les narines. Il l'a amplement mérité, d'un côté. Oups, il est quand même un peu tordu, son nez... Pour peu, t'en rigolerais. Mais tu es actuellement bien trop énervé pour rire.

À nouveau, tu le prends par le col pour le plaquer contre le mur. Tu peux le bouffer, qu'est-ce que tu attends, d'ailleurs ? Il t'a énervé, il t'a surnommé, il t'a mal parlé et manqué de respect. Il réunit toutes les conditions, qu'est-ce que tu attends pour le mordre ? Tu n'en sais rien du tout. Certainement car ça ne rentre pas dans ton plan... Au diable le plan, tu peux t'en passer ! Non. Non, et re-non. Tu le veux, pour toi tout seul. Tu veux qu'il te bouffe dans la main avant que tu ne puisses te nourrir à son cou. Tu le tiens donc à ta merci. Pff. Un Tudor, à la merci de ce qu'il considère comme une sangsue, un parasite et t'en passe. Il se sent moins puissant, tout de suite, non ? Cette fois, c'est toi qui tient les rênes. C'est toi qui garde ses poignets prisonniers. Tu te sens bien mieux, bien plus à ta place comme d'autres diraient. Bloqué, il reste complètement crispé. Il a peur ? Tu n'en sais rien. Tout ce que tu peux constater, c'est que son rythme cardiaque a légèrement accéléré. Il doit croire que tu vas le mordre. Dans un sens, n'est-ce pas ce que tu prévois ? Pas pour l'instant, pas tout de suite. Oh que non, pas tout de suite... Ton souffle glacé sur sa peau, tu constates que sa peau réagit. Il frissonne ? Peut-être. Peut-être pas. Tu n'en as sur le coup, rien à faire. Tu remontes lentement, très lentement. Passant de son cou à l'arrête de sa mâchoire. Et finalement, tu marques un certain temps d'hésitation, frôlant ses lèvres. Tu le fais ? Tu ne le fais pas ? Tu l'embrasses, simplement. Bizarrement, ce baiser est bien plus sincère que le précédent... Pourquoi ? Comment ? Peut-être car c'est là ton but : paraître le plus sincère possible... Tu aimerais tant le voir tomber dans tes filets... Tu sais que c'est presque impossible, voire même impossible tout court. Mais qui ne tente rien n'a rien, pas vrai ? Pour ta plus grande surprise, il te répond, il ferme les yeux même. Pourquoi est-ce qu'il ne veut pas te repousser ? Le prétexte comme quoi il est à ta merci est complètement inutile... Il peut très bien te repousser... Un simple coup de pied bien placé, comme le tiens, et le tour est joué... Ce ne serait certainement pas le premier coup de pied du genre que tu te recevrais, ni le dernier, soit dit en passant... Fougueux, sincère... Serais-tu malade, Lyokha Volkov ? Le premier, ce n'est pas spécialement étonnant, tu es plutôt sauvage après tout... Le second en revanche... ça reste à voir... Peut-être te perds-tu dans ton propre jeu ? Non, improbable. Totalement improbable. Et lui alors, pourquoi est-ce qu'il y met tant de volonté ? À tous les coups, vous jouez au même jeu : lequel fera craquer l'autre en premier pour mieux le piéger...

Tu finis par le relâcher, car tu ne vas pas passer ta soirée à ça non plus. Non pas que l'embrasser te déplaise, loin de là... Mais tu dois faire avancer les choses. Vraiment. Ce n'est plus un pas, mais d'un bond en avant, dont vous avez besoin. Tu sais très bien que les choses ne vont pas se faire comme ça, sans explication... D'accord, tu es du genre à brûler les étapes. Et après ? Enfin, là, c'est plus qu'une étape, que tu désires brûler... Bref. Tu le regardes, il te regarde. Le tout pendant de longues minutes, dans le silence le plus sourd. C'est... Très étrange, comme situation. Pourquoi est-ce qu'il ne dit rien ? Pourquoi est-ce que toi non plus, tu ne dis rien ? Ça ne te ressemble pas tellement, pour le coup. C'est certainement car tu es carrément perdu dans ses yeux. Ils sont si beaux, ses yeux. Sombres, tellement sombres... Ils reflètent bien plus ton âme que tes yeux d'azur. Pourquoi est-ce qu'il est si calme, hein ? Et pourquoi est-ce que toi aussi, tu es calme ? C'est à n'y rien comprendre... Des fois, tu te désespères tout seul. Il brise le silence en enchaînant avec ses questions. Des questions, des questions et oh ! Des questions ! Tu détestes les questions. C'est tout simplement inutile, c'est une perte de temps, et les trois quarts du temps, on en connaît déjà la réponse. Pour l'autre quart, tout est dans les livres, il suffit d'être un minimum curieux. Tu soupires, il doit se rendre compte qu'il t'agace avec ses questions à la noix. Et puis bon, elles sont pas minimes non plus, ses questions... « Tss... Tu es pénible. » Tu souris. Tu le sais parfaitement, et tu l'assumes, à quelques milliers de pourcent. Ton sourire s'étire un peu plus.

Tu prends les devants. Si tu ne veux pas lui répondre, il va te filer entre les doigts. Alors, autant lui faire croire qu'il va finir par avoir ce qu'il voudra, si c'est tout ce que tu as pour le retenir... Viens avec moi. C'est tout ce que tu lui demandes. Est-ce qu'il va le faire ? Tu n'en sais strictement rien. C'est suicidaire de te faire confiance, d'autant plus pour un humain... D'un côté, tu n'as jamais trahi ta parole. Enfin, de toute façon, ta parole n'est pas en jeu, à cette heure. Tu entames le trajet, qu'il soit sur tes talons, ou non. Tu tournes une fois le regard, tu ne peux que constater qu'il a décidé de t'emboîter le pas. Tout va à merveille alors ! Plusieurs fois, alors que tes pieds s'enfoncent dans la neige, tu remarques qu'il bidouille un truc sur sa montre. C'est quoi ce bazar ? Tu n'y comprends rien, et n'y comprendra certainement jamais rien, à toute cette technologie. Non, tu préfères largement laisser ça à Finnick. Les images qui bougent, et autres trucs tactiles... Le dernier pad que ton cadet t'a refilé a terminé par la fenêtre de la villa. Autant dire qu'ils se sont abstenus de tout cadeau un peu trop dans la technologie avancée, après coup. Rapidement, vous arrivez devant ce lieu précis : la chapelle. Utilisée par les créatures, ceux qui désirent consulter les dieux de la terre et t'en passe. L'endroit idéal quoi : calme, chaleur, pas de vent, rien pour vous perturber. Parfait, pour mettre ton plan à exécution. Il hausse un sourcil, tu lui fais signe de rentrer, il s'exécute. Parfait.

Au passage, puisqu'on a déjà tenté le coup avec toi, tu fais remarquer à l'humain que l'eau bénite, c'est pas la peine : c'est un mythe. Franchement quoi... Qu'est-ce que t'a à craindre de cette eau ? Qu'elle te mouille ? Par tous les dieux slaves, t'en tremble de peur. « Ah bon, cela ne fonctionne pas ? C'est bon à savoir. Et l'ail alors, puisqu'on est dans ce sujet, est-ce que cela fait quelque chose aux s... Vampires ? » Tu ricanes un instant, et finalement, tu fais mine d'avoir une attaque cardiaque, pleurnichant. « Ooooh non ! Par tous les dieux ! De l'aaaaaaaaaaaïl ! » Tu soupires profondément et finalement, tu te reprends. « Frotte-moi une pomme de terre sur la joue, ça aura le même effet. » Tu hausses les épaules, et files plutôt poser ta veste. Il fait vraiment bon, dans cette grande chapelle. Les bougies vous éclairent, tu passes au premier rang pour déposer ton manteau. Pendant ce temps, il regarde, il scrute chaque détail. Il n'a jamais visité cette chapelle ? Visiblement non... Lui tournant pourtant le dos, tu sens qu'il s'est arrêté : tu n'entends plus ses pas. « Rod, père des dieux... Ah, oui, c'est l'une des divinités principales de Russie, non ? Si mes souvenirs sont exacts. Je confonds fréquemment les histoires slaves et nordiques... » Tu perds un peu de ton sourire. Il parle le russe ? Heu... T'es mal, vraiment mal. C'est la langue que vous utilisez, dans la famille, pour vos coups et autres... Et zut. Tu retiens un soupir et finalement, tu te retournes, souriant largement. Rod. Tu l'as prié celui-là, et il sait combien de fois... Il se retourne vers toi, tu souris toujours autant. « Si, Rod. La divinité principale... Et oui, c'est bien le père des dieux slaves. Tu connais un bout sur la Russie, dis-moi... » Si tu veux le tester, autant le faire jusqu'au bout. Alors, tu lui réponds dans ta langue natale. Qu'il comprenne ou pas, il l'aura cherché.

Il s'avance un peu, et s'arrête à deux mètres de toi. Tu le jauges, les mains dans les poches, sourire pendu aux lèvres. « Je réfléchissais... J'ai un de ces accents, c'est effrayant. » Tu hausses un peu les épaules. Allez, tu ne vas pas le vexer, sois mignon un peu. « Non ça va, je t'assure que c'était pas trop mal. » Tu souris, sincère. Menteur. Tu es tellement bon comédien que toi-même, tu serais prêt à gober tes propres salades. En parlant de salades, même si cela n'a aucun rapport, tu énonces les règles de ton jeu. Une question, un vêtement. Globalement, tu l'auras, dans tous les cas. Tu es clair, et tu ne joueras pas autrement. À son tour d'imposer ses conditions, visiblement... Tu redresses un peu la tête, et l'écoutes. « Bref... Je te préviens, Mad Hatter. Je ne joue pas dans n'importes quelles conditions. Je veux la garantie d'avoir des réponses complètes et que tu me diras la vérité. C'est à prendre ou à laisser. » Des réponses complètes et la vérité. Ce sera tout ? Il ne veut pas une vodka et des biscuits non plus ? Hé, faut pas pousser ! Déjà des réponses complètes, c'est beaucoup, mais la vérité en plus... A prendre ou à laisser ? Clairement, tu lui laisses ses conditions pourries. Tu t'en fous pas mal, de la vérité. Tu ricanes un peu, et penches la tête de gauche à droite, avant de reprendre. « La vérité, la vérité, toujours la vérité. Vous humains n'avez que ça à la bouche, la vérité. Vous êtes masochistes, franchement... Et puis, la vérité c'est quoi ? C'est abstrait, ça n'existe pas, la vérité. Chacun à la sienne. Rien n'est vrai, tout est faux. Et puis, ça te servirait à quoi, franchement ? La vérité, c'est une pure conner*e. Arrête d'y croire, tu ne t'en porteras que mieux. » Autrement dit : il n'obtiendra aucune vérité de ta bouche. Sauf la tienne, mais là, c'est du mensonge.

Finalement, tu avances vers lui sortant les mains de tes poches. Tu lui tapotes gentiment les joues. « Je peux te raconter ma vérité, mais ce serait mentir. » Tu le contourne, et avance, bras grands ouverts dans l'allée principale. D'un pas décidé, tu te rapproches de la porte. « Jouons, ma belle ! » Tu pivotes sur tes talons pour lui faire face, et tu avances à reculons, jusqu'à ce que ton dos finisse par toucher la porte. Ton sourire mue de sincère à carnassier. Une dernière fois, tu reprends dans ta langue natale. « Bloqué. »
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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeVen 5 Oct - 21:21

Une chapelle. Drôle d’endroit où se rendre dans une situation telle que la tienne, non ? Oui, tu trouves. Pourquoi une chapelle ? Tu n’en sais rien, tu n’es pas dans la tête de la sangsue qui t’a mené jusque là, et heureusement. Bref. C’est une mauvaise idée de le suivre jusque là, non ? Oui, tu en es parfaitement conscient. Seul avec un vampire apparemment ancien, dans un endroit où tu es quasiment certain que tu ne pourras pas espérer avoir un coup de main en cas de problème. Où est le problème ? Tu ne sais pas, tu aimes le danger. Non, tu ne crois pas intouchable. Pas du tout même, tu connais tes faiblesses, tes limites... Tout comme ton côté obstiné et ta tendance à ne pas abandonner la partie, même lorsque tu te sens plus que coincé. Et puis, ta curiosité t’empêche de le laisser en plan. Tu veux comprendre un point important : pourquoi es-tu encore en vie ? Pourquoi ne t’a-t-il pas tué ? Tu souhaites savoir. Même s’il y a bien peu de chances pour que tu obtiennes une réponse à cette question, tu n’imagines même pas la possibilité de ne pas tenter le coup. Alors tant pis pour les règles élémentaires de prudence, tu entres, point. En plus, il fait don, il n’y a ni courant d’air froid, ni flocons de neige. Idéal, tu vas pouvoir avoir un peu plus chaud. Et même si les bougies ne sont pas réputées pour tenir chaud, celles allumées maintiennent une température relativement correcte. Idéal, vraiment. Tu n’as jamais mis les pieds dans cette chapelle. Tu en as vu d’autres, mais celle-ci ne correspond à aucune dans ta mémoire. Enfin bon. L’autre parle. L’eau bénite ne fonctionne pas ? Sans blague... Mais bon, tu peux bien jouer le jeu de l’ignorance. Et l’ail, alors ? Aucun effet, tu le sais, mais la manière dont il te le fait remarquer t’arrache un sourire amusé. Il te tend une nouvelle perche...

-Je vois... Et j’avoue que te frotter une pomme de terre dessus n’aurait guère d’effet. À part peut-être pour un col de chemise. Cela aurait-il le même effet sur tes cheveux ? Ce serait à tester.

Et voilà. C’est dit. Tu te détournes de lui et te concentre plutôt sur la chapelle en elle-même. Tu as réussi à développer un intérêt certain pour les anciennes civilisations, tu as profité de ta position pour avoir de bons précepteurs et donc, par conséquent, tu sais un certain nombre de choses. À présent, tu tentes de mettre la théorie en pratique. Que peux-tu déduire de tout ce que tu vois ? Qu’il s’agit là qu’une chapelle relativement ancienne. Tu ne reconnais pas l’alphabet latin ni les divinités représentées, il faut donc que tu cherches ailleurs. Tu fouilles dans tes souvenirs, tout ceci te rappelle quelque chose, mais quoi ? Tu cherches, tu cherches... Et finalement, tu retrouves le nom de l’écriture. Ah, tout de même ! C’est du Cyrillique. Et comme tu ne connais que peu de langages avec cet alphabet, tu adoptes automatiquement le russe. Bingo, étant donné que tes paroles te rappellent vaguement quelque chose, tu dois avoir bien deviné. Curieusement, tu continues à parler dans cette ancienne langue, machinalement, continuant à réfléchir à ce que tu as sous les yeux. Tu es tellement plongé dans tes pensées que tu sursautes presque quand tu remarques que tu as un accent déplorable. Par contre, tu es surpris d’entendre cette même langue être parlée dans ton dos. Tu te retournes... C’est la sangsue qui vient d’avoir de telles paroles ? Paroles que tu mets quelques secondes à traduite mentalement d’ailleurs. Apparemment oui, elles sont bien de lui... Il confirme tes pensées. Finalement, tu n’as pas tout oublié visiblement. Tu es tout de même surpris de l’entendre parler ce langage... Zut. En plus, il n’a aucun accent, ce qui est encore plus surprenant. Hum... Tu finis par laisser tomber.

-Je ne connais que le minimum. Autrement dit : la langue ainsi que quelques rares points d’histoire et de civilisation. Rien de très surprenant.

C’est la pure vérité. Tu n’as jamais eu le temps de trop approfondir ces cours, tu as toujours eu trop de choses à faire. C’est dommage mais c’est ainsi. Hé oui... Mais bon. Il y a des choix à faire, tu les as fait. Un jour, peut-être que tu reprendras des cours ou plus simplement des recherches pour compléter tes connaissances mais tu en doutes. Tu vas être surchargé de travail quand tu seras l’intendant impérial, et ce n’est pas un poste duquel tu comptes te faire virer ou que tu souhaites abandonner, peu importe la raison. Enfin, il faut bien passer à autre chose, tu n’es pas là pour découvrir l’histoire de cette chapelle, visiblement. Tu fais alors une simple remarque sur tes réflexions, sur ton accent à couper au couteau. Tu t’en rends bien compte, que ta prononciation est... Limite déplorable. Mais d’un côté, tu l’as toujours pratiqué à l’écrit, rarement à l’oral. Alors on peut bien te pardonner ces erreurs, il te faudrait encore du temps pour arriver à quelque chose de discret. Tu écoutes tout de même ce qu’il a à en dire. Pas trop mal ? N’importe quoi. Tu secoues négativement la tête. Il ment. Tu le vois parfaitement bien, tu t’en rends complètement compte. Tu sais quelles sont les erreurs que tu fais, alors faire semblant qu’il n’en est rien, c’est complètement inutile.

-Si tu le dis. Tu n’es juste en accord avec personne d’autre, que ce soit mon professeur de langues terriennes ou moi-même.

C’est clair, net et précis. Tu as dit ce que tu avais à dire, point. Il est temps de passer aux choses sérieuses, non ? En effet. Il expliques les règles de son jeu. Un strip-questions. Très bien... Mais dans tous les cas, tu seras perdant car il n’y a aucune chance que tu obtiennes la vérité. Tu ne lui fais pas confiance et peu importe ton plan, tu ne lui feras jamais confiance. Ce n’est pas parce que tu es actuellement détendu qu’il doit se sentir protégé, loin de là. Tu lui fais part de tes propres règles. Tu ne joueras que si tu obtiens des garanties. C’est à prendre ou à laisser, le parasite. Veut-il jouer ou non ? Il ricane, tu prêtes attention à ce qu’il peut bien te raconter. Ah, oui, d’accord. La vérité n’existe pas ? Tu n’es pas d’accord sur le coup. La vérité existe, tu le sais. La vérité, ce sont des faits purs et simples et les intentions qu’ont les personnes à ce moment là. On ne peut rien faire contre des faits, ils sont toujours vrais. Il n’y a que les intentions qui changent. Certes, il y a des nuances mais... Mais rien du tout. Tu fronces les sourcils, le fixant. Voilà qui veut dire que tu n’auras pas tes réponses. Ni que le jeu se fera. Dommage pour toi. Mais tu trouveras bien autre chose, tu ne t’en fais pas.

-La vérité est un fait. On ne peut pas aller contre les faits. Chacun en connait une partie, il suffit de rassembler les points de vue pour obtenir la vérité. Mais puisque tu ne sembles pas le croire... Tu préfèrerais qu’on te mente sur tout ? Personnellement, même si la vérité doit être parfois douloureuse, elle vaut mieux qu’un mensonge. Mais tout est une question de choix, après tout. Et toi, tu as fait le choix d’abandonner. Par crainte de trop en dévoiler ? Prendrais-tu la fuite, Mad Hatter ?

Tu ne peux t’en empêcher, tu reviens sur la provocation. Tu pourrais faire bien pire, avoue-le. Mais ce n’est pas le moment, tu as autre chose en tête. Tu n’auras pas tes questions, un autre plan se monte alors très rapidement dans ton esprit. Tu sais quoi faire. Tu vas devoir faire attention mais ce n’est pas spécialement un problème pour toi. Tu le regardes s’approcher, te tapoter les joues. D’ailleurs, tu vires rapidement ses mains. Qu’il ne te touche pas. Il prend la fuite, alors qu’il se tienne à distance. C’est tout ce que tu as à lui dire. Tu le suis du regardes, tu l’observes regagner la porte d’entrée... Jouons ? Il a refusé de se plier à tes règles et il ose te proposer de jouer ? C’est... Idiot. Tu secoues négativement la tête, observant le moindre de ses faits et gestes. Il va donc s’installer contre la porte d’entrée. Bloqué ? Plus ou moins, oui. Tu soupires profondément. Ce type est désespérant à tes yeux. Non, franchement. Tu hausses légèrement les épaules et, au final, tu vas s’installer sur une chaise. Plan C, mise en action immédiate. Tu lui accordes un léger coup d'œil, tout de même.

-Visiblement. Permets-tu ?

En fait, tu ne demandes pas spécialement l’autorisation. Quelques instants, tu fouilles dans les poches de ta veste. Tu tournes le dos au moustique, il ne peut pas voir ce que tu fabriques. Ce que tu as en tête ? Minute. Visiblement, tu cherches où tu as bien pu ranger ta bouteille d’hydromel, que tu ressors au bout d’une bonne minute. Ce que l’autre ne peut pas voir, c’est qu’au creux de sa main se trouve un petit flacon contenant de la verveine liquide. Il est bien fermé, tu sais qu’il n’y a absolument aucune odeur qui peut s’en échapper et te trahir. Doucement, tu débouches ta bouteille et porte le goulot à tes lèvres. Miam, voilà qui te réchauffe légèrement. Mine de rien, cela fait du bien d’avaler un peu d’alcool. Tu fais attention, il ne s’agit pas de te bourrer mais bel et bien de mettre ton plan à exécution. Alors après deux longues gorgées, tu rebouches la bouteille et la range à nouveau, glissant le petit flacon dans un repli de ta manche. Et voilà le travail. Première partie de plan mis à exécution. La suite ? Minute. Tu te lèves et va te placer devant les statues. Tu fixes les bougies dont les flammes vacillent très légèrement. Tu regardes l’une d’entre elles qui n’a pas été allumée. Tu soupires et sors un briquet d’une autre de tes poches. Se faisant, tu en profites aussi pour glisser le flacon dans la garde de ton épée, de manière imperceptible. Seconde partie du plan : check. Puisque tu as ton briquet en main à présent, tu allumes ainsi la mèche de ladite bougie.

N’est-ce pas ce que tu es censé faire pour prier ? Si, sans doute. Et c’est ce que tu fais, en silence. Tu pries pour que, un jour, quelqu’un puisse te pardonner tes erreur, pour qu’un jour tu puisses réparer celles-ci. Tu n’as guère d’espoir, mais autant demander une aide. Toi qui ne croit en rien, mis à part toutes les capacités des humaines, évidemment... C’est étrange. Tu retiens un soupir et, finalement, tu cesses d’ignorer la blondinette. Tu te tournes vers lui et le rejoins à l’entrée de la chapelle. Que comptes-tu faire ? Forcer le chemin ? Non, certainement pas. Alors quoi ? Un peu de patience. Tu plaques les mains contre la porte de bois, de part et d’autre de la tête de la sangsue. Tu ne le fixes pas dans les yeux, ton regard fait de constants allers-retours entre ses yeux clairs, ses lèvres et le mur derrière. Tu as l’air un peu perturbé. D’un côté, tu t’es avalé une certaine dose d’alcool ce soir. Enfin, cela t’aide à oublier le fait que tu as mal au nez. Oui, l’hydromel est un excellent anti-douleur. Donc, que fais-tu à présent ? Tu ne peux pas rester trop longtemps à réfléchir, il va finir par se poser des questions. Alors finalement, tu lui adresses un léger et étrange sourire. Un sourire limite carnassier. Tu rapproches ton visage du sien, venant souffler sur ses lèvres, tentateur. Tu peux bien jouer un peu avec lui, non ? Oui, bien évidemment, puisque c’est ce qu’il voulait faire.

-Jouer ? Et de quelle manière ? Explique-le moi. Qu’attends-tu de moi ? Mon sang ? Moi, tout simplement ? Ou bien les deux ?

Tu souris franchement. Et tu l’embrasses, purement et simplement, avec fougue. Si tu ne te connaissais pas, tu finirais par te poser des questions. Mais tu te connais, et si tu as beau tout faire pour que jamais on puisse découvrir que tu es tout aussi potentiellement attiré par les hommes que par les femmes, tu sais que cela fait partie intégrante de toi. Sauf que jamais tu ne t’abaisseras à faire ainsi avec un parasite de son espèce. Tu es sûr et certain de cela. Mais tu sais bien faire semblant. Pour le moment, tu le bloques sur place, contre sa satanée porte. Tu attends qu’il te réponde, qu’il ferme les yeux pour te détendre légèrement. Tu attends cet instant pour retirer tes mains de contre la porte et les laisser glisser sur son corps, sur son torse, sur son ventre. Tu t’amuses, tu sais quoi faire. Et, curieusement, tu n’as pas tellement à te forcer pour l’embrasser de cette manière. Comme quoi, tu te prends au jeu. Mauvaise idée, jeune Tudor. Tu sais ce que tu as à faire, ne te laisse donc pas détourner par toutes ces histoires. Oui, c’est bien. Tu es toujours concentré sur ses lèvres, la troisième partie de ton plan fonctionne à merveille. Tu n’as plus qu’à passer à la phase terminale, ce qui va être un jeu d’enfant.

Discrètement, une de tes mains quitte son corps pour récupérer ton épée rétractable que tu reprends bien en main. Tu poses la pointe de la lame sur ton ventre et, au même instant, tu active le bouton qui remet l’arme à sa taille initiale. Autrement dit : la lame vient subitement lui traverser le ventre de part en part. Simple et efficace. Tu te retires instantanément, prévenant toute tentative de riposte possible. L’odeur de fer si caractéristique du sang, de l’hémoglobine se fait sentir... Bien qu’elle soit mêlée à une toute autre odeur, une odeur que l’un comme l’autre vous devez être en mesure de reconnaître : la verveine. Il en dégouline de ta lame, le flacon s’est ouvert à l’instant où tu as activé l’arme. Voilà qui doit être bien douloureux, non ? Tu lui accordes un nouveau sourire carnassier avant de brusquement retirer ton arme d’un coup sec, sans le moindre avertissement. Et voilà le travail. Presque trop facile. Du dos de l’autre main, tu t’essuies les lèvres, lui accordant un regard méprisant.

-Pour ton information, je ne suis le jouet de personne, et certainement pas le tien. C’est pour cette cicatrice qui orne mon cou, et de la part de toutes ces personnes que tu as tué pour assouvir ta soif.

Tu es on ne peut plus glacial. Tu as retrouvé ton attitude habituelle. Tu le vires sans le moindre ménagement, histoire de pouvoir accéder à la porte. Mais avant, tu baisses les yeux sur ta veste. Elle est tâchée de sang. Beurk. Tu vas devoir t’occuper de cela très rapidement. Bref. Tu retires donc ta veste et, tant qu’à faire, tu l’utilises pour essuyer le sang qui coule encore de ta lame. Tu ne t’arrêtes qu’une fois que tu juges le résultat acceptable. Tu finis par placer le vêtement sur l’un de tes bras avant de jeter un coup d'œil à la chose qui saigne. Avec de la verveine dans l’organisme, il va avoir du mal à cicatriser. Avec un peu de chance, il va crever tout seul dans cette chapelle. Ce n’est pas ton problème. Oh que non, tu t’en laves les mains. Pourquoi ne pas l’achever directement ? Tu ne veux pas, tu ne peux pas le tuer. Alors tu te contentes de le regarder, pour cette fois. Tu dois bien lui dire quelque chose, non ? Oui, sans doute. Et tu souris une dernière fois.

-Pauvre chose... Dire que tu pensais dominer la situation... J’avais dit que la désillusion pourrai être douloureuse. Tu avais ce que j'ai bien voulu te céder : le contrôle sur le moment. Crois-moi, ça ne va pas t'arriver souvent. Sur ce, je te souhaite une douloureuse soirée.

Tu fais une esquisse de révérence complètement insolente, tu récupères le jeton qu’il t’a donné tout à l’heure et le laisse tomber juste à côté de lui puis tu t’engouffres à l’extérieur. Brr, c’est vrai qu’il neige toujours. Il fait bien froid pour sortir en simple chemise, ne crois-tu pas ? Si... Mais tu n’en as rien à faire, tu ne remettras pas cette veste tant qu’elle sera tachée de sang. Tu reprends donc ta route, traçant mentalement le chemin le plus rapide pour rentrer au palais. Il neige, il fait froid mais tu as curieusement chaud. L’alcool, sans doute. Oui, d’ailleurs, ta tête tourne un peu. Tu t’adosses à un mur et souffles un bon coup, une main passant sur un de tes bras pour essayer de te réchauffer. Peine perdue. Tu fais une pause, tu es à mi-chemin. Tu ne devrais pas t’arrêter, tu le sais, mais tu ne te sens pas très bien. Machinalement, tu places une main dans une poche... Et tu en retires un jeton de casino rouge. Ce même jeton que tu transportes depuis seize années. Tu fronces un peu les sourcils en constatant que tu le fais passer d’un doigt à l’autre d’une manière assurée. Tu joues avec depuis tout ce temps, tu te viens seulement de te souvenir d’où tu le tiens. Et pourtant, tu n’as pas spécialement envie de t’en séparer. Ne serais-tu pas contradictoire, Samael ? Si, très certainement, et pas qu’un peu. Enfin, tu es toi après tout. Tu soupires. Que dois-tu faire ? Tes principes t’interdisent de faire un pas de plus, peu importe ce que tu en penses. Ta raison a toujours été moins forte que tes principes. Mais franchement, tu serais bien mieux dans ta suite, à te réchauffer plutôt qu’à cogiter en pleine ruelle sombre, dans la neige et en pleine nuit. Tu soupires profondément. Tu te désespères, toi et tes contradictions. Alors finalement, d’une pichenette du pouce tu envoies le jeton en l’air et regarde le trajet qu’il décrit. Et lorsqu’il retombe, tu le rattrapes en plein vol. Tu sais ce que tu dois faire, et tu te détestes de le faire.

Au final, quelle est ta décision ? Tu fais demi-tour, tu reviens sur tes pas. Ne pas faire de commentaire. Tu ne veux pas y retourner, pour quoi vas-tu passer ? Tu n’es pas doux avec les créatures des enfers, tu n’a jamais eu de scrupules avec Leo, alors pourquoi maintenant ? Parce que Leo n’est pas Mae. Tu es Mae, et tu as tes propres règles. Tes principes se retourneront contre toi un de ces jours, tu en as parfaitement conscience. Tu marches rapidement dans les rues, une étrange buée blanche s’échappe de tes lèvres. Tu es frigorifié, tu accélères donc le pas pour tenter de te réchauffer. Rien à faire. Tant pis, tu gardes tout de même une allure soutenue et, un certain nombre de minutes plus tard, tu es de retour devant la chapelle. Il n’y a aucune autre trace de pas dans la neige que celles que vous avez laissé, la sangsue et toi. Il devrait encore être à l’intérieur alors. Tu aurais espéré le contraire mais il faut bien que tu ailles jusqu’au bout. Alors au final, tu pousses la lourde porte de bois et entre à nouveau dans la chapelle. Bon, il est passé où, le moustique ? Tu laisses ton regard faire le tour du lieu... Jusqu’à le repérer. Il doit te haïr. D’un côté, ce n’est guère étonnant... Allez, tu as dit que tu irais jusqu’au bout. Beurk, quelle horreur. Tu reviens devant lui, le fixant, complètement neutre. Puis tu lui tends une main. Ou, plus particulièrement, tu lui tends ce poignet que ton prodo a mordu plus tôt dans la soirée.

-Pas de commentaire. Ce sera ta seule chance. Si tu ne veux pas, cela m’arrange.

Tu l’invites carrément à te mordre ! Serais-tu tombé sur la tête ? L’hydromel t’aurait-il fait perdre l’esprit ? Voilà de quoi perdre n’importe qui. Tu as eu l’occasion de le tuer, tu ne l’as pas fait. Tu l’as transpercé de part en part et à présent tu lui proposes de boire ton sang, sachant très bien que cela l’aiderait à regagner des forces. Pourquoi agis-tu ainsi ? Parce qu’il t’a épargné par le passé. Pour cette simple raison, tu ne peux pas le tuer ou le laisser mourir. C’est du grand n’importe quoi. Tu risques ta vie pour une histoire vieille de seize ans, t’en rends-tu compte ? Oui, et tu l’assumes. Tu espères simplement ne pas avoir à regretter d’être revenu... Pour lui. En y repensant, tu as toujours son fameux jeton dans l’autre main... Même si, sur le coup, tu l’as complètement oublié.
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Raleigh Rutherford
♆ tell me, would you kill...
Raleigh Rutherford


♆ papiers d'identité.
♆ race : Vampire (de Samael).
♆ âge : 1143 ans (et fou amoureux de Samael).
♆ métier : Fouteur de m**** (et amant de Samael à plein temps).
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeSam 6 Oct - 9:52

Chapelle. Quel drôle de lieu, pour ce que tu projettes d'y faire. Tu ne pourras pas le tuer dans cette chapelle. Pourquoi ? Car ça ne suit pas tes règles. Oui, toi, tu t'es imposé des règles. Jamais tu n'as tué, et jamais tu ne tueras entre ces murs. Plutôt curieux non, venant d'une des pires créatures de ton espèce ? Même si les dieux n'ont pas vraiment été tendres avec toi, tu ne veux pas, tu ne peux pas cracher sur leur nom. Tu ne peux pas teinter les dalles blanches du carmin. Tu ne peux pas les provoquer : ils t'ont déjà pris beaucoup, inutile d'en rajouter une couche. Il fait bon dans cette chapelle. La température ambiante te convient parfaitement. Est-ce qu'elle lui convient, à lui ? T'en sais rien, tu n'es pas là pour parler chauffage de toute façon. Éclairés à la lueur des nombreuses bougies, vous évoluez donc dans la grande chapelle. Toi bien plus vite, puisque tu connais le lieu : tu t'y es rendu bon nombre de fois, aussi... Lui, on dirait un gosse de dix ans qui visite un musée. Tant qu'il ne touche pas à tout. Eau bénite, ail... Tu as presque envie de rire. Non, mieux : tu rigoles. C'est pitoyable, tellement pitoyable... La dernière personne à avoir essayé est... Enfin, non, elle n'est plus, car elle est morte. Oui, tu l'avais tuée... Bon, ça va hein. Personne n'apprécie vraiment qu'on se prenne de l'ail dans les yeux et les cheveux. « Je vois... Et j'avoue que te frotter une pomme de terre dessus n'aurait guère d'effet. À part peut-être pour un col de chemise. Cela aurait-il le même effet sur tes cheveux ? Ce serait à tester. » Tu soupires, tu souris à nouveau. Une pomme de terre... Ca aussi, c'est juste pitoyable. Tes cheveux ? Personne ne touche à tes cheveux. Personne sauf toi. À tester ? Tu pouffes légèrement de rire et reprends. « Tu peux tester sur qui tu veux, mais certainement pas sur moi ma mignonne. » Tu devrais arrêter de le prendre pour une fille, tu ne penses pas ? Non non. En fait, ça te plaît, ça t'amuse. Et pour l'instant il n'a pas protesté, donc bon... Soit il y est indifférent, soit il est trop ralenti mentalement pour percuter. Tant pis.

Rapidement, il se détourne de toi pour se concentrer sur les statues et autres bricoles de la chapelle. Toi, tu avances jusqu'au premier rang pour y déposer ta veste. Te frottant les mains avant de les glisser dans tes poches, tu regardes en silence en face de toi. Et lorsqu'il reprend la parole, tu te retournes vers lui. C'est bien du russe, que tu viens d'entendre ? Apparemment oui... Du russe. Bon sang, d'où est-ce qu'il parle russe, lui ? Il a quoi, la vingtaine ? Il n'a jamais connu la vraie Terre... Tu fronces inconsciemment les sourcils, conservant tout de même un curieux sourire. Étonnant. Autant dire que tu ne t'y attendais pas vraiment... Enfin, en tant qu'intendant impérial, il a peut-être appris par obligation ? Tu n'en sais rien, ce ne sont pas tes affaires. Donc, tu lui réponds, dans cette même langue qu'est la tienne à l'origine. Rod. Oui, c'est bien Rod, père de tous les dieux, divinité slave des plus importantes... Au moins, il a un peu de culture... C'est marrant comme le sujet de ta terre natale, la Russie, te rend plus doux. C'est vraiment étrange. Enfin, il ne va pas t'avoir comme ça le gamin, pas du tout... « Je ne connais que le minimum. Autrement dit : la langue ainsi que quelques rares points d'histoire et de civilisation. Rien de très surprenant. » Tu hausses un peu les épaules, acquiesçant. D'accord. Tu ne juges pas nécessaire de lui répondre sur ce point, alors, tu te contentes de le regarder. Il enchaîne sur son accent. C'est vrai que c'est une tuerie, qu'il écorche les mots, et que c'est une insulte à ta langue natale. Mais bon, il a le mérite d'en connaître les tournures de phrase et autres points difficiles. Il n'y a, à la limite que cet accent qui... Bah. Pour ne pas le vexer, car tu as décidé d'être mignon pour parvenir à tes fins, tu lui fais remarquer que ce n'est pas si mal que ça. Mensonge. Ça crève les yeux que tu mens pour le coup. D'ailleurs, il secoue négativement la tête. « Si tu le dis. Tu n'es juste en accord avec personne d'autre, que ce soit mon professeur de langues terriennes ou moi-même. » Tu souris, et retiens un léger rire, regardant plutôt sur ta gauche avant de te concentrer à nouveau sur lui. « Bon, d'accord, j'avoue que c'est une boucherie. Mais ça viendra peut-être, un jour. » Un jour. S'il a la chance d'en voir un de plus, de jour. Car si tu respectes à la lettre tes plans...

Finalement, vous en arrivez à cette histoire de jeu. Enfin, vous y revenez, plutôt. Strip-questions. Rien de bien compliqué : une question, un vêtement. Tu gagnes toujours de toute façon, à ce jeu-là... Comme à la majorité des jeux, de toute façon. Tu es un excellent menteur, tricheur Mad. Comment ça, ce n'est pas moral ? Tu ne fais pas dans l'éthique, de toute façon. La vérité. Il veut la vérité. Il est stupide au point de croire que tu vas lui donner ce qu'il veut ? Non. Enfin, t'espère pas pour lui, car sinon, c'est qu'il est le dernier des naïfs. La vérité quoi... Du thé et des cookies, tant qu'on y est ? Personne ne peut te demander la vérité, personne n'en a le droit. Pourquoi ? Pour de bien simples raisons. La vérité, on te l'a toujours détournée de tes yeux. La vérité, on ne te l'a jamais dite. La vérité, elle n'entre tout simplement pas dans ton vocabulaire. La vérité n'existe donc pas. Tu lui fais part de tes théories, bien peu philosophiques, mais au moins, tu lui fais comprendre sans passer par quatre chemins qu'il n'aura pas ce qu'il veut de toi. Il fronce les sourcils et te fixe. Visiblement, ce que tu viens de lui balancer ne te plaît pas. Et tu t'en fous pas mal. « La vérité est un fait. On ne peut pas aller contre les faits. Chacun en connait une partie, il suffit de rassembler les points de vue pour obtenir la vérité. Mais puisque tu ne sembles pas le croire... Tu préférerais qu'on te mente sur tout ? Personnellement, même si la vérité doit être parfois douloureuse, elle vaut mieux qu'un mensonge. Mais tout est une question de choix, après tout. Et toi, tu as fait le choix d'abandonner. Par crainte de trop en dévoiler ? Prendrais-tu la fuite, Mad Hatter ? » La vérité, un fait ? T'as des doutes là-dessus. Non, tu ne crois pas en la vérité, pas plus que tu ne croirais quelqu'un si on te disait que ce gamin était plus vieux que toi. Parfois douloureuse ? Ce qu'ils osent appeler vérité est douloureuse, elle brûle, blesse, coupe. Peur de trop en dévoiler ? Prendre la fuite ? À nouveau, tu ricanes. Il est tellement pathétique dans ses petites conclusions d'humain. « Les points de vue divergent, d'une personne à l'autre. Ce n'est pas tout le monde, qui est honnête. Donc la vérité, au final, ce n'est qu'un mensonge. On m'a déjà menti, sur tout. On me ment encore. Je te mens, et quelque part, tu me mens aussi. Comment, pourquoi, sur quoi ? Je ne le sais pas encore. Trop en dévoiler ? Je pourrais tout te balancer, sur ma vie. Mais ça impliquerait que je te tue par la suite. Ce que je n'ai pas tellement envie de faire. Pour ce qui est de prendre la fuite... Il y a de la marge, entre prendre la fuite, et refuser d'être trop naïf. » Tu souris un peu, et penches la tête sur le côté. Tu as été clair, enfin, tu espères. S'il n'a pas compris bah... Tant pis pour lui, il n'avait qu'à connecter ses deux neurones.

Tu finis par simplement t'approcher de lui pour lui tapoter les joues. Geste qu'il n'apprécie visiblement pas... Puisqu'il vire rapidement tes mains. Mais heu. Tu ne perds pas de temps devant lui, non, tu avances vers la porte d'entrée. À mi-chemin, tu te retournes et ouvres grand tes bras. Jouons mon ami, jouons. Un jeu dont il ne ressortira pas indemne, malheureusement pour lui. Tu avances à reculons jusqu'à la porte. Bloqué. Tu lui barres la route, et tu ne comptes pas le laisser passer. Il soupire profondément et hausse les épaules. Drôle de réaction. Non, franchement, là, il t'intrigue. Pourquoi est-ce qu'il reste aussi calme ? Hein ? C'est bizarre, très bizarre... D'habitude, la personne tente de fuir à tout prix... Et là... Non, il est complètement indifférent. Intrigué, tu fronces un peu les sourcils. C'est étrange. « Visiblement. Permets-tu ? » Tu hausses les sourcils. Cet humain est vraiment différent de toutes tes autres proies. Certaines ont tenté de ruser, mais lui c'est si différent... Il te tourne le dos, et boit. Alors c'est ça son trip ? Se bourrer la tronche avant de se faire tuer ? Soit. T'espère juste que l'alcool ne va pas trop infecter le goût de son sang. Il se lève de sa chaise, et s'approche d'une bougie. Bougie qu'il allume. Okay... On ne te l'avait encore jamais faite, celle-là. Qu'est-ce qu'il fait ? Il prie ? T'en sais rien, mais qu'il se bouge un peu, tu commences à avoir faim, toi. Ah, bah en parlant de se bouger... Il finit par te rejoindre, venant se planter devant toi. Il pose ses mains de part et d'autre de ta tête, et même si être celui qui est bloqué contre la porte ne te plaît pas spécialement, tu te laisses faire, curieux. Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir t'inventer, hein ? Il fait vraiment perturbé, sur le coup. Il n'aurait peut-être pas du boire autant, le pauvre... Il sourit un peu, et vient souffler sur tes lèvres. Ce mec est vraiment bizarre. Enfin, tu louches un peu, tes yeux faisant quelques allers-retours entre ses lèvres et son regard. « Jouer ? Et de quelle manière ? Explique-le moi. Qu'attends-tu de moi ? Mon sang ? Moi, tout simplement ? Ou bien les deux ? » Mais c'est qu'il est joueur le gamin, à te provoquer ainsi. Ce que tu attends de lui ? Les deux. T'aurais bien envie de lui répondre que c'est pour les deux, que tu es là. Et plus particulièrement pour le premier. Mais peut-être qu'il ruse, peut-être qu'il cherche justement à savoir si c'est vraiment son sang qui t'intéresse... Décidant de jouer la carte de la prudence, tu souris légèrement, et reprends. « C'était quoi déjà la seconde solution ? ». Un sourire, il t'embrasse. D'abord un peu surpris, et surtout légèrement inquiet, tu finis par lui répondre. Tu te laisses même totalement aller, puisque tu fermes les yeux. La seconde fois qu'il t'embrasse, et bizarrement, ce n'est plus pareil... La première, c'était avec dégoût, et cette fois... Avec fougue ? Apparemment. Il glisse ses mains sur ton ventre, ton torse, tu glisses une des tiennes sur sa nuque pour le garder un peu plus avec toi, encore un peu. Étrange comme tu te plaît à l'embrasser. Mais malheureusement pour toi, Lyokha Volkov, le plaisir n'a jamais duré bien longtemps.

Tu n'as pas vu venir ce coup. Tu ne la même pas senti venir. Tu es loin de lui faire confiance, à ce gamin. Et pourtant, tu ne fais même pas attention. Tu ne sens pas, cette pointe se poser sur ton ventre. Tu ne la sens pas, jusqu'à ce qu'elle vienne de transpercer. Il se retire si furtivement que tu ne peux même pas lui en coller une, ou tenter de lui briser la nuque. Tu ne peux rien faire. Si ce n'était qu'une lame, tu ne serais pas en train de réagir comme ça. La verveine. L'odeur de la plante te monte à la tête. De la verveine. Il veut te rendre dingue, non ? Tu suffoques, lentement. Tu ne trouves plus ton air, c'est impossible pour toi de respirer. Une grimace, tu serres les dents, avant de finalement écarter la mâchoire comme si tu allais hurler. Aucun son, rien de sort de ta gorge. La douleur est muette. Carnassier, il retire d'un coup la lame de son arme de ton abdomen. Tu t'effondres à genoux d'abord, portant tes mains à ta blessure. Du sang, ton sang. Tu as de plus en plus de mal à respirer, tu as l'impression de t'étouffer tout seul, comme un grand. Tous les muscles de ton corps se raidissent, tu te crispes comme jamais. C'est horrible, atroce. Ta plaie te brûle, ta chemise se teinte de carmin. Tes veines se gonflent, et lentement, tu agonises. C'est une mort lente et douloureuse, qui t'attend. Il te regarde méprisant. Tu gémis de douleur, comme un chien qu'on vient de frapper dans les côtes. « Pour ton information, je ne suis le jouet de personne, et certainement pas le tien. C'est pour cette cicatrice qui orne mon cou, et de la part de toutes ces personnes que tu as tué pour assouvir ta soif. » Son ton est plus que glacial. Enfoiré. Le jouet de personne, pas le tien ? Bon sang, si tu t'en sors, il va regretter ses mots. Des autres personnes que tu as tué ? Il y en a tellement... Tellement ! Même dans les plus atroces souffrances, tu parviens à rigoler. Tu te moques de lui, ouvertement, une dernière fois. Tu n'as pas la force de lui répondre, tu as bien trop mal. Te tordant au sol comme un animal qu'on vient d'égorger dans une boucherie, tu commences à voir flou. La verveine te brûle, te tue lentement. Tu ne vas pas cicatriser, pas avec cette plante. Tu risques de crever, lentement. Rappelle-toi Lyokha, tu es vieux, tu es bien plus résistant que bon nombre de vampires sur cette planète. Souviens t'en.

« Pauvre chose... Dire que tu pensais dominer la situation... J'avais dit que la désillusion pourrai être douloureuse. Tu avais ce que j'ai bien voulu te céder : le contrôle sur le moment. Crois-moi, ça ne va pas t'arriver souvent. Sur ce, je te souhaite une douloureuse soirée. » Ses mots n'ont plus aucun effet sur toi. Tout ce que tu peux te jurer, c'est que si tu t'en sors ce soir, il va le regretter amèrement. Tellement amèrement qu'il te suppliera de mettre un terme à sa vie. Douloureuse comme désillusion, en effet. Le contrôle sur le moment... Tu souris. À mi-chemin entre la grimace de souffrance et l'amusement. C'est ça, qu'il en profite. Il devrait prendre la fuite, pour peu que tu lui sautes au cou. Il fait la révérence, insolent, et te balance le jeton aux pieds. Il t'a brisé. En morceaux. Tu es un Volkov, tu vas te reconstruire pour mieux le détruire. Il sort, tu te retrouves à l'intérieur, gisant dans une large flaque de sang. Ton agonie sera longue, douloureuse. Et pourtant, tu es loin d'accepter ta mort. Ton heure n'est pas venue, elle ne viendra jamais. Pour personne, pour rien. Retrouvant un semblant de souffle, tu essayes tant bien que mal d'ignorer la douleur que t'apporte la verveine. Elle te ronge de l'intérieur. Finalement, gémissant toujours autant, tu décides de ne pas te laisser aller. Tu retires douloureusement ta chemise déjà trempée, et la roule en boule, pour compresser ta blessure. Tu dois absolument éliminer la verveine de ton organisme, si tu veux pouvoir t'en sortir. Serrant plus que jamais les dents, tu te forces à te redresser, contre le mur. Tu glisses d'ailleurs le long de ce dernier, tu dois récupérer ton manteau, t'auras bien un truc dans tes poches, non ? Derrière toi, tu laisses sur le mur une longue trace de sang. Quelle sublime couleur. Tu ne parviens pas au premier rang, tu n'as fait que quelques mètres avant de t'écrouler contre le mur, faisant au passage tomber une statue. Et merde.

Puis, la porte s'ouvre à nouveau. Il a quoi, il vient t'achever ? Tu le détestes, au plus haut point. Tu le hais, comme tu n'as jamais haï personne - ton frère mis à part - tu brûles d'envie de lui faire payer au centuple ce qu'il vient de te faire subir. De la verveine. C'est ce qu'ils avaient utilisé, c'est ce qu'ils vous avaient fait boire, le jour où tu as perdu toute ta famille. De sales souvenirs, voilà ce que la verveine fait remonter à la surface de ton esprit. Tu détestes ça, au plus haut point. Tu le dévisages, le regard plus que sombre pour le coup. Lui est neutre, impassible, et s'approche de toi. Avec tout le sang que tu as déjà perdu, tu as dû évacuer une bonne partie de la verveine présente dans ton organisme. La preuve : tu recommences à cicatriser, lentement certes, mais tu cicatrises, ce qui est une bonne chose. Qu'est-ce qu'il a cru ? Tu es vieux, très vieux. Tu es par conséquent plus résistant. S'il est aussi futé que ce qu'il prétend, il devrait le savoir. Tu le regardes approcher, ton regard est si sombre que si tu pouvais, tu le tuerais par le regard. « Pas de commentaire. Ce sera ta seule chance. Si tu ne veux pas, cela m'arrange. » Il te tend son poignet. Quelle offre alléchante. Sans plus en demander, tu tires dessus pour mordre. Tu bois doucement, tranquillement. Tu le fixes, toujours aussi mauvais. Son sang lui, est plus que délicieux... Mais tu dois te raisonner. Alors, après deux ou trois gorgées, tu le relâches. Déjà un peu plus stable, tu te redresses contre le mur, t'accoudant à ce qui servait de table sur laquelle était posée la statue. Tu restes silencieux, terriblement silencieux. Tu le fixes, simplement. Il est fier de lui ? Tu ne prends même pas la peine de t'essuyer les lèvres. Tu as du sang de partout. Rien à faire. Tu lâches ta chemise, imbibée, à terre. Ton sourire s'étire, carnassier. À ton tour de jouer.

Les mains poisseuses de sang, tu glisses la droite sur sa nuque. Il peut tenter de t'esquiver, faire ce qu'il veut : tu ne vas pas lâcher prise. Puis, cette même main glisse lentement le long de son torse, finalement, tu enlèves un à un les boutons de sa chemise. Qu'il proteste ou non, t'en as rien à faire. Tu laisses le vêtement glisser de ses épaules. « Juste histoire d'être à égalité... » Tu te demandes comment tu fais, pour rester aussi calme. Aussi indifférent alors que tu brûles d'envie de lui briser les os. Tu glisses doucement le bout de tes doigts le long de son torse, partant de son ventre pour remonter, tranquillement. Et une fois ce parcours achevé, les yeux dans les siens, il ne te faut pas longtemps pour lui faucher les pieds. Quoi, tu lui rends la pareille ? Toujours est-il que les résultats sont là : il est face contre terre. En une fraction de seconde, tu t'es déjà installé, et tu maintiens ses poignets dans son dos. Piégée la poche de sang. Le maintenant donc à ta merci, bien que encore faible, tu tends ta main droite vers la colonne qui tenait la statue en hauteur. Il doit bien y avoir un bout de verre ou un truc dans le... Un clou. D'accord, tu vas faire avec. « J'espère que t'es vacciné contre le tétanos. » Tu souris, plus que mauvais, et commences à graver sa peau, avec ce plaisir sadique que tu apprécies tant. Alors, où est-ce que... Son omoplate, tout simplement. Autant dire qu'il va t'avoir dans la peau. Enfonçant tranquillement le bout du clou dans sa peau, tu souris. Tu souris, fier de toi. Quelques minutes plus tard, minutes de souffrance pour lui certainement, tu finis par le relâcher, prenant quelques mètres de recul. MH. Tu l'as marqué, de toute façon, il est a toi, il t'appartient. Portant une main à ton ventre, tu ricanes méchamment. « Tu vois ce que tu as fait, utiliser de la verveine, abuser de ce semblant de confiance que je pouvais avoir. Tu vois ce geste. Tu vas le regretter toute ta vie. TOUTE TA PU*** DE VIE ! Je vais te pourrir l'existence ! À un tel point que dans quelques temps, tu me supplieras pour que je mette un terme à tes jours. Bienvenue en enfer, jeune Tudor. T'as pas idée de ce que tu viens de déclencher. Je vais te pourrir la vie, jusqu'à ton dernier souffle. Je vais faire en sorte que ton monde s'écroule, lentement. Je vais tuer ta famille, je vais les faire souffrir, tous. Et tu sais quoi, je terminerai par toi. Histoire que tu sentes la peur monter. Histoire que tu regrettes ce jour comme tu regretteras celui de ta naissance. On ne joue pas avec le Mad Hatter. Pas plus qu'on ne joue avec la mort. T'as joué dans mon dos, à mon tour, de m'amuser un peu. ». Doucement, tu reviens juste devant lui. Ta voix se fait murmure, comme une confidence que lui seul peut entendre. « Tu m'appartiens, tu comprends ? Ta vie, ta mort, ton âme, ton corps, ton sang. Tu m'appartiens maintenant. Et le pire, c'est que tu ne peux rien contre. Tu ne peux rien contre le diable en personne. » Tu hausses les sourcils, et garde cette main sur ton abdomen. Tu dois rentrer, car si tu restes plus longtemps ici, tu vas le tuer. Tu files donc récupérer ton manteau que tu enfiles. Te dirigeant vers la sortie, tu t'arrêtes une fois devant lui. « Finalement, j'avais peut-être faux. La vérité existe peut-être. Et je peux t'en énoncer une qui est plus que réelle. Ta mort sera une délivrance. » Tu ricanes un peu, fais une révérence malgré la souffrance qui te tiraille depuis de nombreuses minutes. Poussant la porte, tu cris une dernière fois à son attention. « Prie bien Rod, avec un peu de chance, il aura pitié de toi ! ».
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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
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MessageSujet: Re: YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael)   YOU'RE GETTING BETTER ALL THE TIME. (lyokael) Icon_minitimeSam 6 Oct - 21:06

La soirée ne virerait-elle pas à l’étrange ? Oui... Tu es dans une chapelle avec un vampire à discuter d’eau bénite et d’ail. Voilà qui est très logique, non ? Pas du tout en fait. C’est une parodie même. Le chasseur et le vampire, à parler ainsi, librement. C’est ridicule, c’est... Si improbable. Et pourtant, tu t’amuses à avoir ce genre de conversation. Tu es calme, détendu. Tu ne le crains pas, tu ne l’as jamais crains. Tu es bien dans cette situation, il faut l’avouer, même si tu n’en oublies pas d’être un minimum sur tes gardes, même si tu n’oublies pas une seule seconde que tu es en danger avec un truc pareil si proche de toi. Mais cela ne t’empêche pas de légèrement plaisanter, sur un sujet idiot. Lui frotter de la pomme de terre sur la joue ? Peu d’effet, effectivement. Par contre, sur son col de chemise ou ses cheveux, voilà qui devrait pouvoir faire quelque chose. Il faudrait tester, sauf qu’il te propose de le faire sur n’importe qui d’autre. Ma mignonne ? Tu n’es pas une fille. Tu es tout sauf une fille, et tu le lui feras clairement comprendre à un moment où à un autre. Donc tu laisses passer, avec plus ou moins de plaisir. Tout vient à point à qui sait attendre, après tout. Tu trouveras bien le moment propice pour lui répliquer, en attendant, tu es concentré sur autre chose, de dix fois plus intéressant.

Tu es dans une chapelle. Cela éveille ta curiosité tout autant qu’un léger sentiment de culpabilité. Tu ne crois à aucun dieu, là n’est pas le problème. Le problème vient du fait qu’on t’a appris à respecter les croyances des autres. Tout le monde a le droit d’avoir foi en quelques choses, même si les religions ne sont pas tellement d’actualité sur Anarkia. Une chapelle reste un sanctuaire et tu ne peux tuer personne dans un sanctuaire. C’est interdit et tu respectes cela. Tu ne te laisseras pas tuer non plus, mais tu ne peux pas ôter la vie aussi simplement que dans la rue. Enfin, tu aviseras au fur et à mesure. Au pire, tu demanderas pardon aux dieux de cette chapelle. D’ailleurs, qui sont-ils ? Tu t’intéresse un peu au contexte, à l’histoire de ce lieu. Du russe, tu t’exprimes oralement et tu es surpris d’obtenir une réponse dans cette même langue. Lui aussi sait s’exprimer ainsi ? Voilà qui est curieux, qui t’intrigue. Oui, tu connais quelques points sur la Russie, le minimum requis. Ta formation est passée par tout et n’importe quoi après tout. Tu sais ce que tu vaux, alors te mentir sur ta maîtrise orale ne servira à rien. Tu le lui fais poliment remarquer et il finit par te l’accorder. Voilà qui est mieux. Cela viendra peut-être un jour ? Oui, peut-être, si jamais tu trouves le temps de t’y entraîner et quelqu’un avec qui parler de cette manière. Deux conditions trop rares pour pouvoir être rassemblées en même temps, selon toi. Mais tu verras bien.

Finalement, vous préférez enchaîner sur un autre sujet : le strip-questions. Tu veux la vérité sans l’espérer, il se lance dans une bien longue explication pour te faire comprendre que tu ne l’auras pas. La vérité n’existe pas ? Tu fronces les sourcils. Bien sûr qu’elle existe. Tu lui exploses ton point de vue : la vérité est un fait, purement et simplement. Chacun en connait une face, il suffit de tout rassembler pour connaître la vérité. Certes, cela est parfois compliqué, parfois certains refusent de faire part de ce qu’ils savent mais on ne peut pas dire que cela n’existe pas, c’est une véritable absurdité. Il prend la fuite, tout simplement, et il ricane. Qu’as-tu donc dit de drôle ? Tu écoutes avec attention ce qu’il a à te répondre. Oui, les points de vue divergent, c’est exact. Tu es aussi d’accord avec le fait que tout le monde n’est pas honnête, tout le monde a ses propres intérêts et donc ses raisons de dévoiler ou non la vérité. Mais sa conclusion est ridicule, de ton point de vue. On lui a déjà menti sur tout ? C’est pour cette raison qu’il refuse de croire en cela ? Enfin, tu sais bien qu’il te ment, que toi-même tu lui mens, quelque part. Tu n’es pas du genre à te dévoiler, pas sans faire confiance. Et lui, tu ne lui fais absolument pas confiance. Il n’a pas envie de te tuer ? Tu soupires alors qu’il termine sa tirade. Infernal, ce type.

-Ne t’inquiète donc pas pour moi, je ne comptes pas mourir facilement, que mon assassin soit toi ou un autre d’ailleurs. Sinon, tu ne me feras pas changer d’avis. Libre à chacun de mentir sur bien des sujets, sur tous les sujets. Mais la vérité existe, parce que des personnes l’énoncent, parce que c’est ainsi. Et en refusant de l’admettre, tu te mens à toi-même. Ne viens donc pas te plaindre que les autres te mentent aussi.

Et voilà. Tu ne comptes pas t’étendre plus longtemps sur ce sujet. Tu le regardes s’approcher et retires ses mains qu’il est venu poser sur tes joues. Tu ne veux pas qu’il te touche, tu ne l’aimes pas. Fort heureusement pour lui, il n’insiste pas et s’en va, gagnant la lourde porte de bois à reculons, sous ton regard intrigué. Bloqué. Bon... Plan C déclenché alors. C comme... Chasseur. Même si tu ne le tueras pas, tu le sais bien. Ou, en tout cas, pas directement. Tu gardes ton calme et tu vas t’asseoir, sortant ta bouteille d’hydromel au passage. Tu bois, mais tu n’en oublies pas ton plan. Tu dois sortir de là, et pour se faire, tu vas être obligé de passer à l’attaque. Il joue avec toi depuis un peu trop longtemps, il est donc grand temps pour toi de prendre les choses en main. Lorsque tu te sens mieux, après quelques gorgées d’alcool, tu te relèves et va allumer une bougie. Depuis quand pries-tu, Samael ? Depuis... Aujourd’hui ? Quelque chose dans le genre. Tu ne crois en rien, hormis en les humains et leurs capacités. Mais tu sais respecter les croyances des autres, et tu n’as rien à perdre à chercher à te faire pardonner tes erreurs, passées comme à venir. Enfin...

Lorsque c’est bon, tu reviens vers le vampire. Tu joues ton jeu, il n’est pas sensé savoir que tu tiens très bien l’alcool, tu le bloques contre la porte et le regard, laissant ton regard divaguer. Tu as l’air perturbé, c’est tout à fait ce que tu cherches. Tu souffles sur ses lèvres et le questionnes. Qu’attend-t-il donc de toi ? Ton sang, tu en es sûr et certain. Il esquisse un sourire, tu te retiens de hausser un sourcil. La seconde solution ? C’est toi qu’il veut ? Tu ne le crois pas, mais tu souris un peu plus avant de, finalement, venir l’embrasser avec fougue. Tu te désespères mais tu sais bien faire semblant. Tu attends qu’il te réponde, ce qui arrive peu de temps après. Et voilà, aussi simple que cela. Il ferme même les yeux. Hé bien, il n’a pas le moins du monde peur de toi, celui-là. Il ne se méfie pas assez de toi, dommage pour lui, il va le payer très cher. Enfin... Tu finis par l’imiter et fermer les yeux à ton tour. C’est étrange, tu devrais te poser des questions. Plus tard. Pour le moment, tu laisses tes mains glisser sur son corps, sur son ventre, son torse... Quelle limite y a-t-il entre un jeu et être sincère ? Si tu l’embrasses aussi facilement, peut-être que tu n’es pas aussi insensible à lui que tu le prétends... Mais tu n’avoueras jamais que, finalement, en faisant abstraction du fait que c’est un vampire et plus particulièrement ce vampire qui t’a mordu lorsque tu étais enfant, ta position n’est pas totalement désagréable. Reprends-toi Samael ! Tu retiens un frisson quand tu sens sa main sur ta nuque. Il a encore les mains glacées... Il espère quoi, te retenir ? Oh, tu ne comptes pas t’échapper. Pas encore... Allez, il est grand temps de passer à l’action, tu perds bien trop de temps à faire mumuse avec lui.

Ce que tu fais ? Tu laisses une main venir chercher ton épée rétractable et tu poses la pointe de celle-ci sur son ventre, sans lâcher ses lèvres une seule seconde. Trop tard pour lui, tu actives ton arme, la lame s’allonge d’un coup, venant lui transpercer le ventre. L’odeur du sang se mélange à celui de la verveine tandis que tu te retires rapidement, ne lui laissant pas le temps de te faire quoi que ce soit. Et voilà le travail. Pauvre petit vampire... Tu n’y es pas allé de main morte avec lui, mais comme tu as peu constater qu’il est têtu, il faut bien que tu emploies les grands moyens avec lui, non ? Oui. Tu souris, carnassier, et retires ton arme d’un coup sec, sans la moindre pitié. Il tombe à genoux et tu ne fais que le fixer froidement, méprisant. Les sangsues devraient rester à leur place : à ramper sur le sol. Ce qu’il est limite en train de faire. Tu regardes sa chemise virer au carmin, sans sourciller. Tu n’es plus sensible au sang depuis bien longtemps... Même le fait de l’entendre gémir ne te fais rien. Ne serais-ce pas Leo qui se pointe ? Peut-être... Ou plutôt, dès l’instant où tu as mis la dernière partie de ton plan à exécution, tu as totalement fermé ton esprit. Tu parles, tu n’es pas son jouet, tu n’es le jouet de personne. Il l’a cru ? Tant pis pour lui. Tu essuies ton épée sur ta veste à présent tachée de sans puis tu ranges l’arme à sa place. Et voilà le travail. Tu poses le vêtement sur un de tes bras puis tu le laisses se vider de son sang. Ce n’est plus ton problème. Tu en profites pour te moquer une dernière fois de lui, lui renvoyant volontiers les paroles qu’il a eu quelques temps plus tôt. Qu’il te déteste, tu n’en as rien à faire. Une dernière révérence, avec toute l’insolence dont tu peux faire preuve, et tu l’abandonnes là.

Te voilà dehors, tu sais où tu es, tu sais quel chemin prendre pour rentrer au palais. Tu es vite frigorifié, dans les rues de la capitale des humains. Il fait froid et tu n’es qu’en chemise. Quelle idée, franchement. Tu pourrais bien la remettre, non ? Sauf que si on remarque que le vêtement est taché de sang, on va se poser des questions et tu préfères évites celles-ci tant que tu n’as pas d’explication valable à offrir. Tu n’es tout de même pas au top de ta forme, avoue-le. Ta tête tourne légèrement, tu as mal au nez, au menton... Et un curieux sentiment vient tourmenter tes pensées. Pourquoi ne peux-tu pas t’en aller aussi simplement que cela ? Pourquoi faut-il que tes pensées reviennent vers cette idiote de blondinette ? Pourquoi ne peux-tu pas le laisser agoniser ainsi ? Tu t’adosses à un mur, réfléchissant. Que faire ? Tu ne veux pas y retourner mais en glissant une main dans tes poches, tu en retires un jeton de casino rouge. Tu le transportes avec toi depuis ta fameuse première rencontre avec l’autre vampire. Tu l’as toujours sur toi, tu joues toujours avec. Quelle est ta décision ? Que vas-tu faire, cette fois ? Suivre tes principes ou ton instinct de survie ? La bonne blague, toi, un instinct de survie ? Si tu en avais un minimum, tu te serais cantonné à ton rôle, rien de plus. De plus, tu as toujours suivi tes principes. Alors tu joues un peu avec ce jeton avant de, finalement, l’attraper fermement et faire demi-tour. Direction la chapelle. Tu vas très certainement le regretter amèrement, mais tu ne peux pas t’en empêcher.

Finalement, tu es rapidement de retour dans la chapelle et tu le cherches du regard. Où est-ce que la sangsue a bien pu passer ? Étant donné son état, elle ne doit pas être loin. Tu jettes un coup d'œil au sol, à l’endroit où il était quand tu es parti, et tu le suis aux traces de sang qu’il a laissé. Il n’est pas très loin en fait, à peine à quelques mètres. Tu soupire profondément. Tiens, l’est torse-nu maintenant ? Ok... Dans tous les cas, il t’énerve et tu te désespères. Quelle galère. Enfin, tu es là pour une chose bien précise, tu ne vas pas reculer alors que tu es revenu jusque là. Tu viens jusque devant lui et tu lui tends ton poignet. Qu’il morde maintenant, sinon tu l’abandonnes. Tu apprécierais qu’il te dise non mais tu n’as guère d’espoirs. Et, en effet, il chope ton poignet et mord. Tu serres les dents... Il te fait mal ce c*n. Pourquoi es-tu revenu jusque là, hein ? Tu as une pensée pour ce jeton que tu tiens dans l’autre main. Une vie pour une vie. Il t’a épargné la dernière fois, tu ne peux pas le tuer ni le laisser mourir ainsi. C’est ainsi, c’est désespérant mais tu as toujours suivi tes principes jusqu’au bout. Tu devrais très sérieusement envisager de revoir tes principes, tu es parfois bien trop tendre. Enfin, qu’il ne s’y trompe pas, ce sera la première et dernière fois que tu agiras de cette manière avec lui. Tu te forces donc à te taire et tu essayes de faire le vide dans ton esprit tandis qu’il est encore pendu à ton poignet. Difficile exercice, avoue-le. D’ailleurs, tu n’y arrives pas, tu l’observes, essayant de ne pas te faire le moindre commentaire. Et c’est ainsi jusqu’à ce qu’il te lâche. Ouf.

Finalement, tu recules un peu et t’adosses contre un mur. Ta tête tourne un peu là. Du coin de l'œil, tu le regardes se relever. C’est bon, il se tire, tu peux rentrer chez toi à présent ? Hé bien non, il pose une main poisseuse de sang tu ta nuque. Tu lâches une grimace dégoûtée. Qu’il dégage un peu. Tu tentes mollement de le repousser, en vain. Mais que ? Il est en train de déboutonner ta chemise ? Une nouvelle fois tu tentes de le repousser mais ta tête tourne, tu as un peu de mal et tu échoues. Saleté de... Tu le foudroies alors du regard, essayant de t’esquiver. Peine perdue, ta chemise finit par glisser de tes épaules, atterrissant sur le sol couvert du sang du parasite. Beurk... Histoire d’être à égalité ? Il n’avait qu’à pas retirer sa chemise, ce crétin. Qu’il te lâche. D’ailleurs, tu le baffes. Tu peux faire plus fort mais bon... Tu n’es vraiment pas au top de ta forme ce soir. Tu lui conseilles mentalement de te lâcher tout de suite. D’une part parce que tu vas prendre froid, ainsi bloqué contre un mur de la chapelle, et de deux parce que tu n’hésiteras pas une seule seconde à frapper de nouveau au niveau du ventre s’il refuse de te lâcher. Saleté, tu frissonnes à nouveau... Parce que ses doigts glacés se promènent sur ta peau, sur ton torse, ton ventre... C’est bon, il s’amuse bien ? Tu lui vires sa main, sans la moindre douceur. Pas touche. D’ailleurs, le regardant droit dans les yeux, tu ouvres la bouche dans l’intention de lui dire de rester loin de toi quand tu sens tes jambes se dérober sous toi. BAM. Te voilà au sol, à t’étaler comme... Sans commentaire. Il t’a retourné ton propre coup, tu ne l’avais même pas venu venir. Tu grimaces et retiens un gémissement de douleur lorsque ta tête heurte le sol. Tu as mal, tu le hais ce crétin ! Tu en as lâché ta veste et ce jeton qui, jusque là, était resté masqué dans ta main. Pauvre Apophis, il est bien bousculé ce soir. Oui, c’est bel et bien la seule pensée qui te vient à l’esprit. Et l’autre s’installe sur ton dos, te maintenant les poignets. Tu grognes un peu, mécontent.

-Monsieur souhaite-t-il une tasse de thé pour être plus à l’aise ?

Ton ton est glacial, ta voix prend des intonations agressives. Qu’il dégage de là ! Que ? Quoi ? Vacciné contre le tétanos ? Que compte-t-il faire ? Tu te tortilles tant bien que mal, essayant de regarder ce qu’il fabrique. Un clou. Il a un clou en main. Et tu sens rapidement l’objet en métal s’enfoncer dans ta chaire. Tu serres alors les dents à t’en éclater la mâchoire. Mentalement, tu insultes la machin sur ton de tous les noms possibles et imaginables. Tu le hais, tu le hais, tu le hais. Tu as mal, cet abruti est en train de graver quelque chose sur son omoplate et tu ignores complètement ce dont il s’agit. Il peut faire n’importe quoi, tu as beau te débattre pour le gêner, cela ne fait que rendre la chose plus douloureuse encore. Tu as mal. Tu ne vas pas tourner de l'œil, enfin, tu n’espères pas, mais tu sais que tu ne vas pas te sentir bien du tout. Tu ne lâches pas le moindre son, tu te l’interdis mais pour cela, tu ne desserres pas une seule seconde la mâchoire. Et lorsqu’il se recules, tu ne desserres toujours pas les dents. Tu vas le tuer cet enf****. Si tu parviens à te mettre debout, ce qui n’est guère gagné. Il recule... C’est cela, qu’il se tienne à distance parce que, dès que tu en as l’occasion, tu le traverses une nouvelle fois de ton épée. Il t’énerve, il t’agace, tu veux le détruire. Seule maigre consolation : il a encore l’air d’avoir mal au ventre. Au moins, c’est déjà cela de gagné. Bien fait pour lui. Malheureusement, tu n’as pas d’autre choix que d’assister à son monologue. Il n’a pas apprécié le coup de la verveine, à ce que tu en comprends. Tu ne peux retenir un sourire provocateur tandis que tu t’assois maladroitement sur le sol, t’adossant de ton épaule intacte contre le mur. Faire de ta vie un enfer ? Oh, si ça l’amuse. Tu n’as définitivement pas peur de lui, par contre, tu as du mal à rester impassible lorsqu’il menace ta famille. Des Tudor, tu es le plus facile à atteindre, il ne les aura pas ainsi. Tu essayes de t’en persuader... Tu fronces les sourcils. Tu ne peux pas te taire. Ta tête tourne affreusement mais tu ne peux pas le laisser parler, encore et encore, sans lui répliquer quoi que ce soit.

-Qu’espérais-tu donc, blondie ? Que je te tombe dans les bras pour tes beaux yeux, que je te laisse me vider de mon sang ? Estime-toi plutôt heureux que je ne t’ai pas tué ! Mais ne t’inquiète donc pas, je retiens la leçon. La prochaine fois, si tu te trouves de nouveau sur mon chemin, je ne reviendrai pas. Et tu n’auras pas seulement droit à un peu de verveine, crois-moi.

Tu le hais, cet idiot. Tu le hais au plus haut point. Il t’énerve, tu meurs d’envie de te lever et de l’étrangler. Un peu de calme, la colère n’amène jamais rien de bon. Toi qui sait si bien te faire de glace, reste-le, cette fois encore. De toute façon, tu sais très bien que si tu te lèves, tu vas tituber et tu ne feras que montrer que tu es actuellement en position de faiblesse. Oh, tiens, il revient vers toi. Il veut que tu le plantes une nouvelle fois ? Sans problème. Sauf qu’il reste à distance. Zut, changement de plan : tu ne bouges pas et tu le regardes. D’en bas. Voilà quelque chose qui te fait rager, alors, toujours contre ton mur, tu te redresses, te remettant debout. Voilà, à présent, tu n’as plus qu’à tenir sur tes jambes. Tu lui appartiens ? Tu as beau avoir mal, tu lui ries au nez. Ta vie, ta mort, ton corps, ton sang. Non, rien de tout cela ne lui appartient et cela te fait rire, douloureusement.

-Je n’appartiens à rien ni personne. Encore moins à toi, le parasite.

Non, tu n’appartiens à rien ni personne. Alors qu’il se casse de là avant que tu ne t’énerves. Tu ne veux pas te mettre en colère, bien que cela se sente dans le ton que tu emploies. Qu’il dégage, tu ne veux plus le voir. Et pourtant, il s’attarde une dernière fois. La vérité existe peut-être ? Ta mort sera une délivrance ? Peut-être, mais ce n’est pas demain la veille. Qu’il essaye, la prochaine fois, c’est le cœur que tu lui transperceras. Tu ne prends pas la peine de lui répondre. Il est idiot, il t’agace, il t’énerve, tu... Tu en as assez de lui. Qu’il sorte une bonne fois pour toute de ta vie. Une dernière fois, du russe se fait entendre. Prier Rod ? Tu soupires et te laisse mollement glisser le long du mur, gémissant de douleur. Tu regardes la chapelle. Tu te sens jugé. Voilà une bien drôle de pensée. Jugé pour quoi ? Pour tes actes ? Tu ne l’as pas tué, cet abruti. Tu es même revenu pour l’aider à se soigner. Bon sang, si les Chasseurs l’apprennent, tu vas avoir du mal à donner des explications. Tu soupires et reporte ton attention sur le reptile qui est sorti de ta veste, revenant vers toi. Le pauvre... Tu tends une main vers lui et le fais remonter sur toi. Voilà, il a retrouvé sa place... N’empêche, quel bazar. Tu vas sans doute éviter d’expliquer que tu es en partie responsable de tout cela, non ? Oui. Allez, dans un effort de volonté tu te déplaces pour récupérer ta chemise que tu enfiles douloureuse. Elle est pleine de sang. Beurk. Mais tu n’as pas le choix, ce n’est pas le moment d’attraper la crève. Tu enfiles ensuite ta chemise, tant pis pour le sang. Tu secoues la tête, celle-ci tourne affreusement. Tu dois rentrer tout de suite, tu as besoin de repos... Et de prendre des pilules pour régénérer ton sang. Tu t’avances difficilement jusqu’à la porte... Et finalement tu hésites. Ton regard vient s’arrêter sur ce jeton rouge qui traine dans le sang. Tu soupires profondément et va le récupérer. Tu joues quelques instants avec et, finalement, tu le remets à sa place dans la poche de ton pantalon. Voilà, tu peux partir. Tu es paré à affronter le froid. Et au moment où tu sors, ta voix se fait une drenière fois entendre, dans un simple murmure.

-Très bien... On se retrouvera, Mad Hatter... Et je te ferai payer cette nouvelle marque.
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