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 Samael Ϩ Entre coeur et raison

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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
Eliseo Jaime


♆ papiers d'identité.
♆ race : Humain (de Lyokha)
♆ âge : 23 ans (et fou amoureux de Lyokha)
♆ métier : Intendant impérial en formation (et amoureux de Lyokha)
♆ célébrité : Ben Barnes
♆ crédits : Tatsuki
♆ messages : 1815

♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...


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MessageSujet: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeDim 2 Sep - 19:00


Samael Emrys Skyler Tudor

« Quand vivre est un devoir, peut-on vraiment exister soi-même ? »

IDENTIFICATION;

NOM ◭ Tudor
PRENOMS ◭ Samael Emrys Skyler
SURNOM ◭ Mae ou Black Key pour les proches, Monsieur pour les autres, Léo pour les chasseurs
ÂGE ◭ 23 ans
ORIGINES SOCIALES ◭ Famille impériale
ORIENTATION SEXUELLE ◭ Hétéro ? Ahem. À 90%. Donc bi.
STATUT CIVIL ◭ Fiancé
RACE ◭ Humain
GROUPE ◭ Chasseur.
MÉTIER ◭ Intendant impérial officiellement en formation, second héritier du trône
CÉLÉBRITÉ ◭ Ben Barnes
CRÉDIT ◭ Tatsuki

CARACTÈRE;
Samael est un jeune homme qui a le sens du devoir. Son boulot passe avant tout le reste, avant ses pensées, avant son cœur. Ce cœur qu’il s’est efforcé de rendre insensible pour ne pas être blessé par les autres, pour éviter d’avoir à se détourner de ce qu’on a voulu qu’il soit. Il est courageux, d’une part parce qu’il accepte ce travail qu’il dit lui être imposé alors qu’en réalité il n’aurait qu’un mot à dire pour mettre fin à tout cela, d’autre part parce qu’il n’hésitera pas à se mettre en danger pour les siens, ne se souciant pas des conséquences qu’il y aurait directement sur lui. Oh, bien sûr, il ne se mettra pas en danger sans avoir réfléchi un minimum à la situation, histoire de ne pas faire n’importe quoi. Ne pas agir dans la précipitation ni se laisser aller par la colère. Quoique, sur ce point, il a beaucoup de mal à se contrôler devant lycans et vampires, son côté chasseur cherchant souvent à prendre le dessus. Mais il n’aime pas s’énerver, préférant rester de glace. Il peut se vanter d’un excellent sens de l’organisation, le rendant rapide et efficace dans son travail. Malheureusement, il a aussi tendance à être exigent envers ses subordonnés. Enfin, tout le monde a ses défauts, n’est-ce pas ? Mae respecte son code de l’honneur et a très tôt intégré le système de dettes. Service pour service, vie pour vie... Même s’il sait que niveau politique c’est dangereux et qu’il se retient à ce niveau là, même s’il sait que ça peut se retourner contre lui, il ne pourra jamais tuer quelqu’un envers qui il possède une dette, qu’il s’agisse d’un humain, d’un sorcier, d’un lycan ou d’un vampire... Oui, cela vaut aussi pour les personnes qu’il hait plus que tout au monde. Et ce sera le cas jusqu’à ce qu’il considère qu’il a remboursé sa dette. Ce code fait aussi de lui quelqu’un d’on ne peut plus fidèle, dans tous les cas possibles. Fidèle envers sa famille, ses amis, les personnes qu’il respecte... Et lorsqu’il donne sa parole il la tient toujours. Enfin, sur ce point, il faut relativiser : il ne donne sa parole qu’à des personnes en qui il a confiance et ces personnes sont extrêmement rares. De plus, il a tendance à être rancunier et donc toute trahison est très mal prise. Il a du mal à pardonner, malheureusement... Encore plus quand il n’en a pas envie. Pire qu’obstiné, il a ses idées et la manie de s’enfoncer dedans, même lorsqu'il sait qu’il s’agit là d’erreurs. Tant qu’il est le seul à trinquer, cela lui va. Un autre petit détail ? Famille impériale oblige : il n’aime pas les ordres. On pourrait même dire qu’il déteste cela. Il donne les ordres, on ne lui dit jamais ce que lui doit faire, jamais. De plus, il a sa fierté et ne s’inclinera devant personne. Ne jamais montrer ses faiblesses, ne jamais se confier... Et pourtant il est de ceux qui auraient beaucoup de choses à dire si jamais il devait parler à cœur ouvert. Est-ce si étonnant de constater que, en cherchant dans le cœur de ce jeune homme, on le découvre en réalité gentil et toujours soucieux de ses semblables, tendre à ses heures et surtout ayant tendance à être mélancolique ?


Tatsuki

ÂGE ◭ ... J'ai oublié. What a Face
COMMENT T'ES ARRIVE LA ? ◭ Héhé, Mystère... Cool
UN AVIS ◭ Vu qu'il ne serait pas subjectif, je me tais.
SEXE ◭
CRÉDITS ◭ Tatsuki
CODE DU RÈGLEMENT ◭ Auto-validation, car j'ai la classe. Cool

© fiche créée par AZAZELϟ pour Anarkia -


Dernière édition par Samael E.S. Tudor le Dim 2 Sep - 21:10, édité 2 fois
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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeDim 2 Sep - 19:02




UNNATURAL STORY ◭


Chapitre I : Anniversaire ? Bazar oui !

Deux enfants de quatre ans se chamaillaient, installés sur des chaises voisines à la grande table. Deux gamins se ressemblant beaucoup. On ne pouvait pas manquer l’air de famille qui les liait tous les deux, c’était l’évidence même. Quelques petits détails les tendait différents mais il fallait tout de même avoir eu l’occasion de les observer attentivement. Toujours est-il que les deux garçons se disputaient sur le fait que, soit disant, l’un avait une part de gâteau plus grosse que l’autre, sous le regard bienveillant de leurs mères. Les deux enfants Tudor, l’héritier principal et son cousin. Mais pour le moment, les deux petits dont le destin semblait profondément lié ne semblaient pas s’entendre lorsqu’il s’agissait de partager un gâteau. Et c’était le cas pour tout : les jouets, leurs parents, les personnes qui s’occupaient d’eux... Résultat, le palais assistait assez régulièrement et avec une tendresse mêlée d’amusement aux disputes des deux petits depuis qu’ils étaient venus au monde. Jusqu’à un certain point, car il faut avouer que lesdites disputes pouvaient durer très longtemps si les parents ne venaient pas y mettre fin.

Qu’y avait-il de bien spécial aujourd’hui ? Pourquoi spécial d’ailleurs ? Parce que, pour une fois depuis longtemps, la famille impériale n’était pas au palais. Non, ils étaient au sein de l’Atlantide, dans un appartement assez modeste mais qui appartenait à la mère de l’aîné des deux petits garçons. C’était l’anniversaire de Samael et, pour une fois, tout le monde avait pris un peu d’écart pour profiter de ce moment dans la plus stricte intimité. Et les deux petits continuaient à se chamailler, encore et encore... Leurs pères finirent par éclater de rire, sûrement parce qu’ils se souvenaient de leurs propres chamailleries lorsqu’ils étaient enfants, eux aussi. Mais les deux cousins ne se chamaillaient jamais bien sévèrement. D’ailleurs, était-ce une vrai dispute entre les deux ? Non, car ils finirent par échanger un regard complice, se levèrent chacun... Et envoyèrent leur part de gâteau sur leur père respectif.

-Na. Z’avez qu’à pas rigoler ! fit le petit Samael.

Celui-ci était très fier de son coup ! Il avait envoyé sa part en plein dans le visage de son père. Celui-ci était donc recouvert de chocolat. Héhé... Il jeta un coup d'œil à son oncle... Oh, zut, Philippe avait fait aussi bien que lui. Pas juste... Il fit donc la moue, avant de se rendre compte que son cousin faisait de même. Ils boudèrent ainsi quelques instants... Avant d’éclater de rire et de quitter la table en criant. En effet, leurs père avaient apparemment décidé de prendre en chasse les deux petits pour leur faire payer ce gâchis de nourriture. Et les deux garçons eurent beau se cacher, ils se firent rattraper. Comment faire payer au jeune héritier et à son cousin une telle bêtise ? Oh, l’empereur et son jeune frère avaient une idée très précise... Puisqu’ils tartinèrent du chocolat sur la figure des deux garçons. Évidemment, tout le monde éclata de rire devant ce spectacle : les quatre garçons Tudor, devenue bruns de chocolat. C’était là inédit ! Enfin, pas tant que cela puisque les cousins se lançaient fréquemment dans des batailles de nourriture mais voir leurs père s’y mettre était très amusant.

Et le petit Samael dans toute cette pagaille qu’il avait volontairement provoquée ? Il se dégagea en riant de son père et alla faire un bisou à sa mère puis à sa tante. Ce fut avec ravissement qu’il vit qu’elles avaient, elles aussi, du chocolat sur elles. Comment transformer un anniversaire en bazar le plus total ? Il suffisait de demander au futur intendant impérial : il avait très vite appris à devenir un champion pour mettre la pagaille. Et il en profitait pour enseigner ses coups à son cousin pour mener la vie dure aux courtisans. Les deux canailles du palais impérial. Et qu’allait-il donc faire, ce gamin qui ne tenait pas en place ? Visiblement, il s’intéressait de très près au piano. D’ailleurs, il se hissa sur le tabouret et entreprit de jouer un morceau. À cet instant, le silence se fit. Silence complet. Il n’avait peut-être que quatre ans, mais il savait déjà très bien jouer. Des morceaux encore faciles mais il apprenait vite, sur les genoux de sa mère qui, elle, était une très grande pianiste. Alors quand le second héritier du trône se lançait dans un morceau, les grands écoutaient ce gosse qui imitait sa mère. Le petit brun aimait la musique, de toute façon. Il l’aimait réellement, sincèrement. C’était dans ses gênes, dans son sang. Plus que son côté impérial apparemment, même si les défauts dus à son rang allaient très certainement se manifester avec l’âge. Il jouait. Il jouait encore et encore... Tranquillement, joyeusement... Jusqu’à se faire interrompre.

-Mae. Viens jouer.
-Mais heu ! Phil, je joue moi !
-Tu joues tout seul, c’est pas drôle. Viens jouer avec moi.
-Hum... D’accord. C’est toi le slurp !


Tout en parlant, le petit frappa un peu son cousin avant de détaler dans l’appartement, mettant autant de distance que possible entre eux. Une course-poursuite s’engagea alors entre les deux petits garçons qui tournèrent autour de la table, des parents, des meubles, courant dans les escaliers, passant dans les chambres, sautant sur les lits pour échapper à l’autre... Plusieurs fois Léandre attrapa son aîné, plusieurs fois ce dernier le toucha une minute plus tard. Et ils tournèrent très longtemps en rond dans l’appartement, hurlant, criant, riant sans se soucier des adultes. Enfin, du moins jusqu’à ce que, malencontreusement, le jeune Samael fasse tomber un vase qui vint se briser dans un bruit bien trop peu discret à son goût. Il s’arrêta instantanément et regarda les milliers de morceaux sur le sol. Oups... Il allait se faire disputer, sa mère n’aimait pas qu’il fasse ce genre de bêtises. Un coup d'œil à son cousin lui apprit qu’il pensait la même chose que lui. Alors il se sourirent... Puis détallèrent le plus vite possible loin des parents, l’aîné en profitant pour crier :

-Y’a un monstre dans l’appartement, il a cassé un vase !!!



Dernière édition par Samael E.S. Tudor le Dim 9 Déc - 19:47, édité 1 fois
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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeDim 2 Sep - 19:03




UNNATURAL STORY ◭


Chapitre II : Il n’y a que la musique pour dire ce qu’on ressent...

Piano. Cela faisait des heures que la musique retentissait dans le palais, sans presque aucune interruption. La musique allait lentement, doucement... Un système de micro avait été mis en place depuis l’appartement réservé à la famille du frère de l’empereur pour que les mélodies puissent être entendues de tous. La tristesse berçait le palais depuis des heures, depuis l’enterrement de la belle-sœur de l’empereur, depuis l’enterrement de la mère du jeune Samael et de sa sœur cadette : Antheia. Madame la femme de l’intendant impérial était reconnue pour savoir dompter le piano, pour jouer tous les morceaux possibles à la perfection et en improviser d’autres capables d’exprimer toutes les émotions possibles. Elle était une virtuose du piano, connue de tout l’empire. Sa mort, un an après la naissance de sa fille, avait été accueillie avec bien de la tristesse. Mais si elle n’était plus là, qui jouait donc tous ces morceaux tristes à faire pleurer chaque personne au palais ? Rien de plus que son propre héritier : Samael.

Oui, le petit Samael jouait du piano, en digne héritier de sa mère. Son père s’accordait à dire que son fils avait hérité du don de sa mère. Il ne prouvait depuis plusieurs heures. Il s’était réfugié dans l’appartement de ses parents, avait tout fermé à triple tour, coupé les fils qui permettaient d’ouvrir la porte de l’extérieur, branché le micro habituellement utilisé pour sa mère et s’était installé au piano. Depuis qu’il était né, il avait passé des heures assis sur ce tabouret, à regarder sa mère survoler les touches blanches et noires, les caresser, les parcourir dans jamais la moindre fausse note. À présent, du haut de ses cinq ans, c’était à lui de montrer qu’il avait retenu sa leçon. C’était à lui de faire honneur à celle qui avait toujours pris soin de lui, à lui de se montrer digne... Le silence, ce n’était pas ce que Madame aimait. Non, elle, elle aimait le piano, elle aimait la musique, elle aimait voir les gens sourire et rire. Pas les longues processions dans le silence...

Alors le petit garçon jouait, avec sa légère maladresse infantile. Il jouait sans relâche, essayant de faire tous les morceaux dont il se souvenait... Des larmes venaient de temps à autre couler sur ses joues... Il n’arrivait pas à comprendre... Pourquoi ne se souvenait-il que des morceaux tristes ? Pourquoi les autres morceaux que sa mène jouait régulièrement refusaient-ils de lui revenir en tête ? Pourquoi ? Il n’y comprenait rien... S’il jouait quelque chose de joyeux, peut-être que cela lui ferait plaisir ? Mais il n’y parvenait pas... Sa musique allait de pair avec son humeur. Il ne parvenait pas à sourire... Alors il extériorisait sa peine en jouant. Ses mains, bien trop petites pour le grand piano, couraient pourtant sur les touches avec une rare précision. Il y allait à l’instinct, de mémoire, les yeux fermés. De compliqué il repassait à simple, puis de nouveau à compliqué. Doucement. Rapidement. Son âme était venue se réfugier dans ses doigts pour expliquer à tout le monde combien il avait mal... Un do, un si, un la. Toutes ces notes qui raisonnaient à ses oreilles, maintenant éveillé a tristesse, laissant ses larmes couler encore régulièrement. Petites perles salées qui venaient tracer des sillons sur ses joues pâlies par la fatigue...

Il jouait sans relâche depuis déjà dix bonnes heures, sans interruption. Il était épuisé, il avait envie de dormir mais n’y arrivait pas. Il avait la très désagréable impression que, s’il cessait de jouer, sa mère mourrait définitivement... Et lui, il ne voulait pas. Les adultes lui avaient bien expliqué que, tant qu’il penserait à elle, elle ne serait pas totalement partie loin. Mais lui, comment pouvait-il penser à elle autrement qu’en jouant de la musique ? C’était leur monde à tous les deux... Il ne voulait pas qu’elle l’abandonne... Il voulait qu’elle reste avec lui... Elle lui avait dit qu’elle veillerai toujours sur lui, qu’elle lui apprendrait à devenir un très grand pianiste, encore plus grand qu’elle ! Alors pourquoi elle était partie avant ? Pourquoi est-ce qu’elle ne tenait pas sa promesse ? Ce n’était pas juste ! Ce n’était vraiment pas juste qu’elle l’ait abandonné ! Qu’elle les ait abandonné, son père, sa petite sœur et lui ! Non, ce n’était pas juste du tout... Il voulait qu’elle reste, il voulait la retenir là, avec eux... Alors il s’obstinait à jouer, encore et encore, espérant que cela la fasse revenir. Triste espoir mais il y croyait, il voulait y croire.

Il ne se rendait même pas compte que les touches se teintaient de rouge, petit à petit. Il ne se rendait pas compte que ses doigts devenaient douloureux. Il ne se rendait compte de rien... Pour lui, seule comptait la musique, les mélodies qui continuaient de s’enchaîner. Il ignorait les coups à la porte. Il ne voulait rien entendre d’autre que le piano. Il ne voulait penser à rien d’autre. Même pas à ses doigts trop tendres qui ne résistaient pas à cette trop longue pression. Il faisait de plus en plus de fautes mais recommençait à chaque fois. Il devait être parfait, c’était important ! S’il faisait trop de fautes, elle ne reviendrait jamais ! Chaque erreur, chaque fausse note lui arrachait quelques larmes. Il sentait sa mère s’éloigner de lui un peu plus, il en avait mal au cœur... Pourquoi ne l’avait-elle pas emmené avec lui ? Pourquoi avait-il été obligé de rester à l’écart ? Pourquoi ? Ce n’était pas juste ! Ce n’était... Pas juste... Il voulait qu’elle l’emmène... Il voulait la retrouver et ne plus la quitter... Pourquoi les gens ne voulaient-ils pas comprendre ? Pourquoi est-ce qu’ils disaient que ce n’était pas possible ? Lui, il voulait y parvenir...

Il y voyait flou... Il... Il était très fatigué... Son ventre gargouillait un peu aussi, venant trancher avec les douces notes qui continuaient à s’enchainer, en mode automatique. Pourquoi voyait-il plein de taches rouges sur les touches ? Pourquoi ces taches dansaient-elles devant ses yeux, sur ces doigts ? Il ne comprenait pas... Il ne comprenait plus... Plus du tout... Et aux taches rouges se mêlaient des taches noires qui refusaient de partir, peu importe combien il clignait des yeux. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tout n’allait pas aussi bien que d’habitude ? Pourquoi n’arrivait-il pas à jouer comme d’habitude ? Pourquoi était-il aussi fatigué ? Il ne voulait pas dormir, il ne voulait rien... Juste que sa mère revienne... Juste cela... Et après il serait un gentil garçon, il serait sage... Mais il fallait que sa maman revienne, il fallait donc qu’il continue de jouer... Les larmes lui brûlaient les yeux, une boule s’était installée dans sa gorge et son estomac s’était noué... Il n’en pouvait plus...

Soudain, la porte de la suite sur complètement défoncée. Fatigué, il tourna un peu la tête vers les gens qui venaient le déranger. Oui ? Quoi ? Il n’y voyait plus rien. Ses yeux refusaient de rester ouverts... Il était si fatigué... Un cri, il n’entendit rien du tout. Il n’entendait plus rien en fait... Même plus ce qu’il jouait. Peut-être parce qu’il avait cessé de jouer en se tournant. Oui, peut-être... Sa tête tournait... Ses yeux finirent par se fermer et, tombant du tabouret, il s’écroula sur les dalles de la suite, inconscient. Il n’en pouvait plus, son corps avait atteint sa limite. Il ne sentit donc pas les bras de son père le ramasser et l'emmener à l’infirmerie. Il ne sentait plus rien... Seul un mot continuait à hanter son esprit, un mot continuait à tourner en rond... Ce mot était « Maman... »...

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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeDim 2 Sep - 19:04




UNNATURAL STORY ◭


Chapitre III : Être un Tudor, une malédiction ?

Il avait mal au cou. Très mal au cou. Voilà qui faisait vraiment très mal... Il avait entendu dire que les vampires faisaient très mal en mordant... À présent il savait. Le petit Samael savait ce que cela faisait. Il y avait eu droit. Du haut de ses sept ans, il réfléchissait... En soi, il n’avait pas eu spécialement peur, juste mal. Et il comprenait à présent pourquoi. Les médecins avaient dit qu’il en garderait une cicatrice. Marqué à vie par un p***** de vampire, avait dit son père. Bah... Quoi ? Où était le problème ? Il ne comprenait pas... Tout ce qu’il comprenait, c’était qu’il était très fatigué, qu’il avait envie de dormir, qu’il avait mal au cou et que le moindre mouvement lui donnait mal à la tête. Pas très glorieux. Un soupir lui échappa et il s’enfonça un peu plus dans son lit tout blanc. Il n’avait pas trop envie de retirer les rideaux qui le masquaient à la vue de tout le monde... Depuis tout à l’heure, son père disputait les médecins et il n’avait pas vraiment hâte à ce qu’il revienne vers lui... Non, pas hâte du tout...

En fait, il avait toujours eu bien plus peur des réactions de son père que de ce qu’il pouvait bien lui arriver... Son père avait changé depuis deux ans. L’enfant voyait bien qu’il les aimait, sa sœur et lui, mais... Ce n’était plus comme avant. Il s’énervait facilement, surtout quand il arrivait quelque chose à l’un d’eux. Et dans ces moments là, il les disputait très sévèrement avant de les punir... Et le petit n’aimait pas les punitions. Il ne les tapait pas, non, mais se retrouver enfermé dans sa chambre, privé de musique, c’était horrible pour lui ! Interdiction de voir des personnes aussi, même son cousin. C’était la fin du monde ! Il ne pouvait pas tenir très longtemps sans voir Philippe ! C’était son jumeau après tout ! Son jumeau rien qu’à lui. Le frère de Léandre aussi, d’un côté... Mais c’était surtout son jumeau. Nouveau soupir de la part du petit... Ah, à entendre les bruits de pas, son père revenait vers lui. Oups... Le brun se cacha alors sous sa couette...

-Samael Tudor. Sors de cette couverture, tout de suite.
-Monsieur Tudor, votre fils a besoin de se reposer et...
-Je sais très exactement ce que j’ai à faire. Disposez. Maintenant.


Le médecin partit, apparemment... Un petit soupir se fit entendre depuis le dessous de la couette et une tête brune fit son apparition, le regard fixé sur la bosse que ses pieds faisaient sous les couvertures. Il n’avait pas envie de lever les yeux vers son père... Il savait déjà qu’il allait se faire disputer... Il fut donc très surpris de voir l’adulte s’asseoir sur son lit, sans prononcer un mot de plus. Durant quelques minutes, ni l’un ni l’autre ne parlèrent... Et finalement ce fut le plus jeune qui leva le regard... Et il fut profondément perturbé de voir que son père avait les yeux dans le vide. Il ne semblait pas en colère mais profondément triste. Ce fut ce qui effraya l’enfant. Son père était fort, il ne se laissait jamais abattre ! Alors pourquoi semblait-il être si perturbé ? Il ne comprenait pas, une fois de plus. Il n’arrivait pas à comprendre les histoires de grands... Ils disaient qu’un jour, il serait en mesure de comprendre. Mais en attendant, il était toujours perdu avec toutes ces histoires... Et lui n’aimait pas ne pas comprendre quelque chose. Avec son cousin, ils espionnaient régulièrement les adultes pour savoir plein de choses, même s’ils se faisaient disputer après. Alors il déglutit un peu, hésita encore quelques secondes... Mais fini par briser le silence, faisant sursauter l’intendant impérial.

-Père ?
-Oh, pardon Samael, j’étais ailleurs. Je suis réellement désolé que tu ais dû vivre ça...
-Quoi ça ?
-Cette marque dans ton cou... Te faire mordre par un vampire... Je ne voulais pas que tu ais à le vivre... Mais peu importe le temps qui passe, cette satanée malédiction ne veut pas lâcher notre famille.
-Malédiction ?


L’homme retira cette écharpe qui lui couvrait le cou et montra ainsi ce qu’il cachait à son fils. Ce dernier écarquilla les yeux. Des cicatrices ! Il avait des cicatrices ! En forme de mâchoire... Il... Ces marques ressemblaient à celle qu’il avait. Il... Son père aussi s’était fait mordre ? Il ne contenta de le regarder, interrogateur. Il ne comprenait pas où il voulait en venir... Lui aussi s’était fait mordre, où était le problème ? Parce qu’il avait eu mal ? Les entraînements à l’épée faisaient mal aussi, et pourtant il ne se faisait pas autant de soucis. L’homme soupira puis replaça correctement son écharpe. Il y eut un nouveau silence de quelques instants... Avant qu’il ne reprenne la parole.

-Tu es un Tudor, mon fils. Notre famille est protégée lorsqu’elle est au pouvoir, mais au sein du peuple, nous sommes des proies pour les vampires. Ces marques, tu les a vues. Je parle en connaissance de cause, je me suis déjà fais mordre à plusieurs reprises. Et j’ai eu, à chaque fois, la chance de m’en sortir. Ces saletés de sangsues ne sont là que pour tous nous tuer !
-Mais... Père... Il ne m’a pas tué, le vampire...
-Il allait le faire !
-Pourquoi il l’a pas fait alors ? Monsieur le Précepteur dit que les vampires sont plus forts que nous. Il pouvait me tuer tout de suite, non ? Alors s’il voulait me tuer, il m’aurait tué non ?


Silence dans la pièce. Samael était fier de ses arguments. On lui avait maintes fois répété qu’il ne fallait jamais juger trop vite et tenir compte de ce qu’il se passait. Il avait retenu sa leçon, il prenait la défense du vampire. Mais visiblement, cela ne plaisait pas à son père. Il avait froncé les sourcils et le regardait sévèrement. Le petit déglutit une nouvelle fois. Il n’avait pas bien fait ? Il avait tenu tête à son père... Et c’était là quelque chose qui ne plaisait habituellement pas. Pourtant, lui, il pensait qu’il avait bien fait. Alors il refusa de baisser le regard. Son cou lui faisait mal mais il ne s’inclinerait pas. Une main lui attrapa le menton, l’obligeant à le regarder droit dans les yeux.

-Tu as bien retenu ta leçon, mon fils. Mais les vampires ne seront jamais nos alliés. Nous sommes leur nourriture, et peu importe le discours pacifiste de mon frère, nous le resteront. Je m’incline car c’est mon empereur, notre empereur, mais je n’en pense pas moins. Nous plus que n’importe qui d’autre, nous sommes un repas de choix pour ces moustiques. Ne l’oublie jamais. Si, cette nuit, il ne t’a pas tué, c’est sans doute parce qu’il a compris qu’il aurait bien des problèmes si jamais tu venais à mourir. Notre sang est reconnaissable. Ne défends pas quelque chose qui, la prochaine fois, tu tueras sans hésiter.
-Mais... Père...
-Écoute-moi. Nous sommes des humains. Nous sommes les plus faibles d’après les autres. C’est vrai. Mais notre force c’est notre détermination et notre refus de nous incliner. Jamais tu ne dois accepter de devenir une proie. Vampires et lycans ne devraient pas avoir l’emprise qu’ils ont sur nous.
-Vous dites qu’il faut leur déclarer la guerre ?
-Non. Une guerre ferait des victimes innocentes et je m’y refuse. Mais, à ton propre niveau, tu dois empêcher que ces créatures fassent du mal à tes proches.


Le petit hocha timidement la tête... D’accord... Même s’il trouvait que cela ne correspondait pas beaucoup à ce qu’il avait appris, si son père le lui disait, alors il le ferait. Mais cela voulait dire qu’il devrait détester les vampires et les lycans ? Mais pourquoi ? Parce qu’il s’était fait mordre une fois ? C’était nul ! Il se souvint tout de même que, pour les lycans, une morsure et on devenait comme eux, ou on mourait. Ah... Heu... D’accord... Et les vampires ? Il était de nouveau perdu, sa tête tournait... Ils avaient dit quoi, les médecins ? Anémie ? Il ne savait pas ce que cela voulait dire mais il était très fatigué. Finalement, il se laissa retomber sur son oreiller et ferma les yeux. Il avait besoin de se reposer... Les médecins l’avaient dit aussi. Il sentit une main dans ses cheveux et eut un petit sourire... Pour une fois, son père redevenait celui qu’il était avant la mort de sa mère... Et cela lui faisait du bien...

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MessageSujet: Re: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeDim 2 Sep - 19:04




UNNATURAL STORY ◭


Chapitre IV : Son chemin se choisit toujours trop tôt...

Marre. Marre. De chez marre. Il détestait cette satanée existence. Il détestait son nom, il détestait ce qui faisait celui qu’il était. Épée en main, Samael frappait dans le mannequin, y mettant toute son énergie. Il en avait sa claque. Il en avait plus que sa claque de toutes ces histoires. Il avait envie de hurler, de pleurer, de casser tout ce qui lui passait sous la main mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas parce qu’il était le neveu de l’empereur, parce qu’il devait être fort, parce que pour le moment il était en première ligne s’il arrivait quelque chose à son jeune cousin, s’il arrivait quelque chose à Léandre. Et il détestait cela. Il ne voulait en aucun cas devenir empereur, ce n’était pas ce qui était prévu pour lui. Tudor... Tudor... Ce nom raisonnait dans son esprit, telle la malédiction qu’il considérait que c’était. Tudor... Rah, non, il en avait marre ! Il fallait qu’il évacue son trop-plein de colère et le seul moyen qu’il avait actuellement, c’était de frapper encore et encore sur ce pauvre mannequin qui n’avait rien demandé à personne et qui commençait très sérieusement à ne plus ressembler à rien sous les nombreux coups.

Qu’est-ce qui pouvait bien énerver ainsi l’enfant ? Une annonce. Une satanée annonce... Son oncle, sa tante et ses cousins s’étaient fait attaquer. Madame l’Impératrice et Philippe étaient morts. Ils étaient morts... Après sa mère, c’était à eux de partir, de mourir. Il ne voulait pas que cela recommence... Il ne voulait pas... Mais il n’avait rien pu faire. C’était à lui de veiller sur ses cousins, normalement. C’était à lui et à personne d’autre ! Il ne les avait pas accompagnés, c’était sa faute. Encore et toujours sa faute. Il n’était pas capable de protéger les siens... Il était inutile... Il était même plus qu’inutile. Toute sa tristesse se transformait en rage, bien plus facile à évacuer, bien plus puissante aussi. Il ne se mettait jamais en colère mais cette fois si. Cette fois, il n’en pouvait tout simplement plus. Il allait devenir le plus puissant combattant de la planète. Plus jamais personne ne ferait du mal à sa famille. Jamais. Jamais ! Il en avait marre de toutes ces bêtises... Marre... De chez marre... Mais vraiment marre !

-P***** de b***** de ***** ! J’en ai ma claque de toutes ces co...
-Jeune homme, surveillez votre vocabulaire ! Où avez-vous appris de telles paroles ? On dirait un vulgaire enfant des rues. Tenez-vous donc un peu.


L’enfant se tut instantanément en se rendant compte qu’il n’était plus seul et rougit jusqu’aux oreilles. Oups... Il tourna la tête vers l’adulte et se remit bien droit, épée tenue par les deux mains et la pointe posée sur le sol. Il avait un peu honte sur le moment... Honte de son vocabulaire... Il est vrai que, au palais, peu de personnes tenaient de tels propos. D’où tenait-il ce genre de vocabulaire alors ? Des rues, purement et simplement. Il mémorisait ce que racontaient les gens dans les bars, triait ce qu’il pouvait replacer parfois et, à voir les réactions de son père et ce qui était inscrit dans les dictionnaires, il comprenait les insultes. Il ne répétait pas d’une manière stupide. Mais se faire prendre à parler ainsi était quelque peu humiliant. Alors il fixa le sol, sans dire un mot de plus. Surtout en sachant qu’il aurait été très vulgaire pour le coup. Il voulait être seul, était-ce trop dur à comprendre ? Apparemment oui, ces idiots d’adultes ne comprenaient pas qu’il voulait qu’on le laisse se défouler. Crétins.

-Vous devriez vous calmer mon garçon...
-Disposez, Monsieur mon Précepteur.
-Que ? Je ne vous permets pas de...
-Disposez. Je ne tiens pas à me répéter une troisième fois.
-Ce n’est pas parce que vous être le jeune Monsieur que vous pouvez vous permettre de...
-La ferme. J’ai besoin d’être seul, vous êtes c** ou vous le faites exprès ? Lâchez-moi. F*****-moi la paix ! Ma tante et mon cousin sont morts, b*****, mon autre cousin et mon oncle sont blessés et vous, tout ce que vous trouvez à faire, c’est de me dire de surveiller mon vocabulaire ? Allez voir ailleurs si j’y suis !


Sans dire un mot de plus, l’enfant appuya sur un bouton qui ramena l’épée à l’état de simple dague, la rangea à sa ceinture et fila à toute allure à travers les couloirs du palais impérial. Il ne voulait voir personne, il voulait qu’on le laisse tranquille... Il n’arrivait pas à garder son calme... Il avait craqué... Et un craquage de sa part voulait dire que son précepteur se plaindrait de lui à son père. Il était dans une belle galère... Et la seule chose qu’il trouva à faire ce fut de quitter le palais impérial par l’un des passages secrets qu’il avait depuis longtemps trouvé, histoire de ne pas être suivi par les gardes. La pression de son nom était trop lourde pour ses maigres épaules... Toujours être fort hein ? C’était trop dur... Il n’y arrivait pas... Il n’avait que dix ans, il était loin d’être adulte, il n’était même pas adolescent ! Comment pouvait-on lui demander d’être calme, détaché ? Il ne pouvait pas... Il était fort mais il ne pouvait pas l’être dans toutes les circonstances, c’était impossible. Alors il prenait la fuite... Il s’éloignait de tout cela pour, enfin, se calmer, espérant sincèrement pouvoir enfin avoir un peu de solitude...

Et le petit courait, encore et encore, bousculant quelques passants, ne demandant même pas pardon. Il connaissait ces rues par-cœur, depuis le temps qu’il les parcourait avec son père quand celui-ci allait se mêler au peuple, boire quelques verres avec des amis... Il jour, il savait qu’il ferait pareil alors il apprenait à connaître sa ville aussi bien que son palais. Parce que c’était son domaine. Parce qu’un jour, ce serait son terrain de jeu. Mais pour le moment, c’était surtout l’endroit où il se réfugiait pour trouver un peu de calme. Les rues principales firent place aux petites rues, puis aux ruelles... Et il se stoppa dans l’une d’entre-elles. Toujours la même. Pourquoi celle-ci ? Il ne savait pas, il ne savait plus. Il avait oublié pourquoi cet endroit restait celui où il se réfugiait. Pourtant, la logique aurait voulu qu’il la fuit. Mais non. Le mauvais souvenir s’était certes effacé, mais il n’avait pas gardé de mauvaise impression. Il était étrange et il le savait. Il l’assumait, même.

Il s’adossa au mur et se laissa glisser contre, jusqu’à se retrouver assis sur le sol... Il ramena ses jambes contre son torse, les entoura de ses bras, posa sa tête sur ces genoux et cessa de bouger. Au bout d’une minute, il se mit à trembler... Son corps secoué de sanglots, il savait que son père dirait qu’il était pitoyable mais il n’y pouvait rien... Il craquait... Les larmes avaient fini par trouver un chemin... Et, à présent, elles coulaient sans interruption. Les humains avaient perdu une impératrice et un héritier. Lui aussi, mais il avait perdu bien plus... Tellement plus que tous ces humains qui n’avaient pas appris à les connaître personnellement, dans la vie de tous les jours, en dehors des apparitions officielles. Ils ne savaient pas... Pff... Il devait se calmer... Il devait être fort, disait son père. Facile à dire... Par contre, il devait se calmer, et cela il le savait. Il attendait juste que ses pleurs s’espacent, il attendait juste d’être de nouveau prêt à retourner affronter les regards des autres. Un Tudor ne courbe jamais l’échine devant personne. Il ferait honneur à cette règle, il se le promit. Quelques longues minutes passèrent jusqu’à ce que, finalement, une voix le tire de ses pensées. Il releva alors la tête, croisant le regard d’un garçon un peu plus jeune que lui.

-Est-ce que ça va ?
-Je... Oui... Oui, je crois...
-Je peux rien faire pour toi ?
-Non. Merci de proposer mais non, ça va passer tout seul. Merci beaucoup...
-Bah de rien. J’espère que ça va vite aller mieux.


Le jeune Tudor sourit à son cadet, essuya ses joues et ses yeux du revers de la manche puis se releva. Il fit un dernier sourire au petit brun devant lui puis, d’un signe de la main, lui dit au revoir et fila. Il avait réussi à décompresser... Il se sentait mieux. Il regagna avec une légère appréhension les rues principales, jusqu’à se faire repérer par un garde qui l’escorta jusqu’au palais. Un retour sommes toutes assez remarqué mais puisqu’il avait disparu d’un coup, alertant très certainement tout le monde. Autant faire un retour en grands pompes quoi, avec les gardes et tout le reste. Où étaient les trompettes ? Oui, bon, il ferait moins le malin devant son père mais en attendant il avançait la tête haute. Un gamin fier du haut de ses dix ans... Il avait retrouvé son côté petit prince. Et il comptais bien le garder.

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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeDim 2 Sep - 19:06




UNNATURAL STORY ◭


Chapitre V : Il faut être fort malgré les coups du sort...

-Non, je ne tolèrerai aucun retard. Je veux que tout soit prêt d’ici une heure.
-Mais c’est impossible, nous ne sommes absolument pas prêts pour...
-C’est votre problème, non le mien. Exécution.


Sur ces paroles dures et ce ton de glace indiquant qu’il n’accepterait aucune contestation, le jeune intendant tourna les talons et repartit dans les couloirs du palais. Quinze ans. Il avait dépassé ses quinze ans et il était l’intendant impérial. En attendant quelqu’un de plus expérimenté, bien évidemment, il n’était là qu’en remplacement. Mais il prenait son rôle très à cœur. Il n’avait pas d’autre choix que de faire correctement mon travail, le palais ne tournait pas rond si les serviteurs n’étaient pas dirigés. On avait bien proposé un vieux serviteur, ayant l’expérience du lieu, mais lui avait refusé. Il fallait que ce soit quelqu’un de différent qui joue ce rôle, et il l’avait endossé avec sa fermeté. Depuis quelques jours, le palais tournait au rythme imposé par l’adolescent qui n’acceptait pas le moindre retard, pas la plus petite erreur. Les protestations fusaient de toute part mais le résultat était là : après deux jours à punir sans la moindre pitié, envoyant même plusieurs personnes se laissant aller sous prétexte que celui qui les dirigeait n’était qu’un enfant, la vie du palais tournait rapidement et tout aussi efficacement qu’avec l’intendant impérial.

Le jeune Samael était fier de lui. Il avait réussi à s’imposer sans trop de difficultés et refusait de céder son poste, peu importe la personne qu’on lui proposerait pour reprendre le flambeau. Il était destiné à remplacer son père, mort un peu plus d’une semaine plus tôt. Son père... Il se stoppa net dans un couloir et deux servantes manquèrent de le bousculer. Le choc ne fut évité que par son réflexe de se décaler au dernier moment. Son père était... Mort. Stupide accident. Tput le monde savait que régler les robots d’entraînements sur les plus hauts niveaux était très dangereux... Il en avait fait les frais... Transpercé de part en part par une épée, sous ses yeux... La lame était passée par la cœur, la mort s’était faite immédiate... Celle-ci s’acharnait sur sa famille, frappant régulièrement... Et lui restait impuissant, il ne pouvait sauver personne. Il n’avait pu sauver personne... Il détestait cela, il détestait sa faiblesse, son impuissance. Son sang se mit à bouillir dans ses veines et il inspira profondément pour se calmer. Ce n’était pas le moment de perdre son sang-froid, il attendait d’avoir fini son travail pour cela. Alors il jeta un nouveau coup d'œil aux papiers qu’il transportait. Il fallait tout organiser pour la venue de deux représentants des vampires et rien n’était prêt. Il fallait absolument que tout soit au point d’ici deux bonnes heures. Il avait certes donné une seule heure à son subordonné mais au moins, en mettant la pression, il était à peu près certain que le délai serait tenu. Peu sympathique mais efficace.

Il reprit son chemin, notant de temps en temps une idée sur une feuille vierge tandis qu’il feuilletait les autres. Il avait besoin de finaliser l’emploi du temps mensuel de l’empereur et de son fils. Ce n’était pas une partie de plaisir, il devait tenir compte des disponibilités de tous, le nombre de places dans le palais, la rapidité des serviteurs pour tout organiser tout en gardant des instants de détente réguliers pour maintenir tout le monde en forme. Un véritable casse-tête dans lequel il se plongeait avec délice. Il était né pour ce rôle il y avait été préparé depuis qu’il était tout petit et se sentait à l’aise dans ce domaine. Il avait sa place, et espérait se montrer aussi doué, aussi compétent que son paternel. Non, ne plus y songer, il devait se concentrer sur son travail. Les notes vinrent petit à petit noircir la feuille de mots, de dates, de flèches, de ratures, de cercles, un vrai brouillon. Mais ce n’était pas fait pour être joli après tout, tout ce qu’il fallait, c’était qu’il s’y retrouve et c’était son mode d’organisation. Un simple coup d’oeil lui permettait de rapidement repérer l’essentiel, tout simplement. Par contre, personne d’autre que lui ne serait capable de comprendre quelque chose à tout ce bazar.

-Monsieur !

Il s’arrêta une nouvelle fois en plein milieu du couloir et dut rattraper une feuille qui échappa à la pile, s’accordant quelques secondes à tomber lentement, libre, avant de se faire rattraper par une main ferme. Un profond soupir se fit ensuite entendre. Il était évident que ce bruit ne pouvait qu’être émis par l’adolescent. Cette voix, il était capable de la reconnaître entre mille. Monsieur son précepteur. Et zut, ne pouvait-il donc pas le lâcher pour une fois ? Serait-il donc toujours dans son dos ? Il tentait pourtant de le fuir, de se rendre dans des lieux où l’adulte n’était pas supposé se rendre. Peine perdue, il le retrouvait toujours et lui faisait toujours la leçon parce qu’il loupait ses cours. Et il ne pouvait pas se permettre de dire n’importe quoi devant lui... Pas s’il ne voulait pas subir quelques remontrances, étant donné qu’il avait la sale manie de faire fuir ses précepteurs avec son fort caractère et sa manie de les envoyer balader lorsqu’il était en colère. De quoi en décourager plus d’un, il fallait l’avouer. Mais... Bon, il allait tenter de faire un effort, pour une fois. Alors il se retourna lentement vers l’homme qui lui faisait face, le toisant. Pourquoi l’adolescent avait-il l’impression que son interlocuteur le prenait pour un sale gosse ne méritant pas son titre et encore moins l’enseignement qu’il lui prodiguait.

-Monsieur mon précepteur ? Vous souhaitiez me voir ?
-Exactement.
-Et pour quelle raison ?
-Vous n’êtes pas présent à mon cours.
-Sauf votre respect, Monsieur mon précepteur, j’ai plus important à faire que me présenter à vos cours. Je suis actuellement chargé d’organiser le palais et...
-Je suis chargé de votre éducation, peu importe ce que vous faites, je ne dois pas manquer à ce devoir.
-Insinuez-vous que mon éducation prime sur la sécurité du palais, sur l’emploi du temps de l’empereur et de son fils, sur l’organisation des prochaines réunions d’état voir du continent ? Insinuez-vous que votre travail est actuellement plus important que le mien ?
-Vous êtes trop jeune pour...
-Trop jeune ? Oh, je vois. Je n’ai que quinze ans donc je ne sais rien de la vie. Je vous ferai remarquer qu’une seule personne est apte à m’apprendre ce que j’ai à faire : mon père.
-Il est mort, Monsieur.
-Et donc je n’ai plus aucune raison de vous écouter. Disposez, j’ai du travail.
-Vous ne pouvez pas...


L’adolescent, qui tournait les talons pour s’en aller, s’arrêta brusquement, ce qui coupa l’autre dans sa phrase. Il allait perdre patience. Il devait se calmer. Cette conversation lui tapait profondément sur le système, étant donné qu’il n’aimait pas être contredit par des personnes qui osaient le prendre de haut, que ce soit parce qu’ils le pensaient mal élevé à cause de son rang, plus jeune ou pour toute autre raison. Il n’aimait pas être pris de haut, ils étaient tous à égalité, il le pensait sincèrement. Tout le monde était au même niveau, peu importe la naissance, chacun était libre de faire ce qu’il voulait de sa vie, il n’avait qu’à y mettre les moyens. C’était juste plus facile pour certains que pour d’autres. Lui savait à quoi il était destiné, c’était écrit depuis sa naissance. Il ne pourrait y échapper : il serait l’intendant impérial, point. Alors si cet homme osait continuer ses commentaires, ses remarques, ses répliques qui lui faisaient perdre un temps monstre, tant pis pour lui. Il brûlait d’envie de sortir son poignard et de demander à l’autre de maintenir ses propos dans un duel mais l’autre était un intellectuel, pas un combattant. Il n’avait aucun intérêt à battre un homme de cette trempe de cette manière. Alors il ravala sa première envie pour une autre.

-Vous voulez faire votre boulot et je vous en empêche ? Très bien. Allez vous plaindre à mon oncle, s’il a un instant à vous accorder. Mais, sincèrement, j’en doute...

Son ton était lourd de menaces, de sous-entendus. Il savait ce qu’il faisait. Et l’autre pâlit, comprenant visiblement le message caché. En gros, il ne le laisserait pas parler à l’empereur. Tout du moins, pas sans lui glisser un mot avant. C’était machiavélique. C’était lui, tout simplement. Et, cette fois, le brun put tourner les talons pour retourner au sein des couloirs. Il s’était calmé, il avait réussi à calmer sa mauvaise humeur en employant que les mots. C’était un grand pas en avant... Oh oui, un très grand pas ! Son père serait très fier de lui, il en était certain. Pour une fois qu’il se contrôlait, qu’il prenait sur lui-même... Il devrait évacuer son énervement à un moment ou un autre, de préférence par les armes, mais en attendant il arrivait à prendre sur lui-même pour rester dans les paroles. Avec un peu d’entraînement, il arriverait sans nul doute à se calmer entièrement et à ne rien laisser paraître de son énervement. Mais pour l’instant, il avait encore énormément de travail à faire ! Alors il se pressa un peu, espérant rattraper le retard occasionné par cette mauvaise rencontre. Il n’était pas encore tout à fait prêt mais qu’est-ce que cela donnerait d’avoir un intendant ne faisant pas parti de la famille impériale ? Il n’en avait aucune idée et craignait de le découvrir...



Dernière édition par Samael E.S. Tudor le Lun 3 Sep - 21:25, édité 1 fois
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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeDim 2 Sep - 19:07




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Chapitre VI : Une traque, des morts.

N’y avait-il pas un problème avec ce masque ? Il était censé mieux respirer, il était supposé se sentir à l’aise ! Mais pas sur le moment. Il avait un nœud à l’estomac et tellement mal à la gorge qu’il arrivait à peine à avaler sa propre salive. Il ne se sentait pas bien... Mais vraiment pas bien du tout. Une chance qu’il porte des gants spéciaux, sinon il aurait bien du mal à garder sa dague en main tellement celle-ci était moite. Il avait peur. Pour la première fois depuis longtemps, oui, il avait véritablement peur. Son cœur battait à tout rompre et il se demandait s’il avait véritablement fait le bon choix... Après tout... Non, se concentrer. Il jeta un coup d'œil aux autres qui s’organisaient et emboîta le pas à son mentor. Il devait se calmer, il devait être lucide et prêt à attaquer. Combattre ne lui faisait pas peur, il y était entraîné depuis que cette fameuse cicatrice avait fait son apparition dans son cou. Cette nuit, son entraînement serait mis à l’épreuve de manière définitive. Il devait se montrer à la hauteur.

L’adolescent prit une grande inspiration et se concentra sur toutes les informations qui filtraient à l’intérieur de son masque. Les cibles prenaient la fuite. Zut. Un coup d'œil à son mentor lui apprit qu’ils allaient faire un détour pour prendre les autres à revers. Très bien, il hocha la tête sans prononcer un mot et passa en mode automatique. Il fallait changer de direction et, mentalement, se retraça le plan de l’endroit tout en essayant de se souvenir de l’emplacement des deux autres. Peut-être que... Oui ! Au dernier moment il tourna dans une rue adjacente, accélérant le pas. Si tout fonctionnait comme il le pensait, les cibles seraient surprises de voir quelqu’un débarquer sur le côté et seraient rabattues vers le dernier du groupe. Alors il accéléra encore, faisant tout son possible pour tenir son délai... Et oui, il y parvint ! Les deux types furent surpris de voir débouler quelqu’un sur leur chemin, poignard à la main. Mais bien évidemment, tout ne se passa pas comme prévu.

Au lieu de changer de trajectoire, les deux hommes échangèrent un coup d'œil... Et entreprirent de se débarrasser de l’adolescent masqué. Celui-ci grimaça, les problèmes s’annonçaient à l’horizon. Alors tant pis, il passa sa dague dans l’autre main, sortant son épée rétractable de l’autre et entreprit de se défendre de son mieux. À deux contre un, c’était inégal. À un humain contre deux loups-garous en pleine forme, c’était d’autant plus inégal. Il avait peur, une fois de plus... Peur de mourir aussi vite, alors qu’il n’avait que seize ans. Si jeune... Et déjà membre des Chasseurs. Depuis très peu de temps, certes, mais il en faisait parti. Si jamais on apprenait cela... Il ne donnait pas cher de son avenir. Mourir n’était, en fait, pas un problème, il craignait juste de se trahir, qu’on sache qui il était réellement. C’était là la seule chose qui le faisait trembler. Pas le fait de risquer sa vie en cet instant. Fort de cette pensée, il esquiva l’un de ses adversaires et frôla l’autre de son épée. Zut, raté... Mais il ne devait pas se faire piéger, sinon il était sûr et certain de mourir. Ce n’était pas son heure. Mais pour une première fois, il ne savait pas comment appliquer ses techniques habituelles contre des hommes bien plus puissants et rapides que ses précédents adversaires.

Un coup dans l’estomac le fit se plier en deux et grimacer sous son masque... Saleté de lycan ! Réagissant à l’instinct, la lame de sa dague fendit l’air et la chair de son adversaire qui lâcha un grognement. Qu’il se taise le clebs et rentre à sa niche. Jamais il n’aurait dû sortir de chez lui, jamais ! C’était sa dernière sortie, fois de Chasseur. Seulement, l’adolescent reçut un coup sur la nuque et s’écroula sous la douleur. Bon sang... Et en plus l’autre le maintint au sol en lui tordant un bras dans le dos ! S’il retournait ses propres armes contre lui, il était mort ! Le cadet s’agita, essayant de se libérer, sans succès. Jusqu’à ce que... Jusqu’à ce qu’un sifflement transperce le silence nocturne, suivi du bruit légèrement écœurant d’une flèche se fichant dans un corps. Puis le bruit de gouttes tombant doucement sur le sol, la pression sur son bras diminuant... Mais pas suffisamment pour qu’il puisse s’échapper ! Et m... Ah, non. Le lycan fut viré de là par un homme au masque entièrement coloré de bleu nuit. Homme qui alla bloquer la créature contre un mur, sans la moindre douceur. L’adolescent se releva péniblement, pestant tout bas contre la situation...

-Nouvelle leçon, Leo : ne jamais agir si tu n’as pas quelqu’un d’autre pour te couvrir. Seul, tu ne fais pas le poids face à une créature des enfers.
-Créature des enfers ? Vous autres chasseurs faites plus de dégâts que nous aut...
-La ferme le clebs. On t’a pas sonné. Et oui, j’avais remarqué. L’autre s’est enfui...
-Ne t’en fais pas jeune homme, les autres sont en train de s’en débarrasser. Fait aussi un peu plus attention aux messages, si tu ne veux pas être pris au dépourvu.
-Oui. Je ne ferai plus cette erreur.


Il est vrai qu’il s’était concentré sur l’action et en avait oublié une des utilités du casque : la communication. Il était actuellement en contact avec les autres personnes de son groupe, et un rapide réglage lui permettrait de pouvoir parler à n’importe quel Chasseur. D’ailleurs... Il se mordilla la lèvre en entendant les deux autres se moquer légèrement de son énervement avant de dire qu’ils avaient aussi fait des erreurs à leur entrée. Il esquissa un sourire et regarda son mentor qui attachait la proie. Il l’attachait ? Mais pourquoi ? Le cadet arqua un sourcil, intrigué. Hé bien quoi ? D’ailleurs, il bâillonna la créature qui continuait de se débattre. Voilà qui ne lui plaisait guère... Il ne comprenait pas ce que l’autre avait en tête. Alors il le fixa simplement, depuis l’autre côté de son masque, intrigué. Enfin, avant, il alla ramasser sa dague et son épée qui étaient tombés au sol lorsque l’autre l’avait frappé à la nuque. Pourquoi ne pas l’éliminer tout de suite ? Après tout, c’était là ce qu’ils étaient censés faire, non ?

-Leo. Tue-le.
-Que... Pardon ?
-Tu es là pour apprendre le métier. Alors ça commence dès ce soir. Tue ce lycan.


Il y eut quelques secondes de silence total. Le dénommé Leo observa l’homme attaché, assis sur le sol, contre le mur. Un homme dont, malgré l’obscurité ambiante, il voyait très bien le regard suppliant qu’il lui lançait. Ses lentilles lui permettaient d’y voir à merveille, d’autant plus avec les capacités du masque. Un lycan à sa merci. Il avait droit de vie et de mort sur lui. Il sourit. Ce type tuait des personnes par une simple morsure, les siens s’en étaient pris à sa famille. Il détestait les lycans et les vampires. Il les haïssait, du plus profond de son être. Alors cette situation lui plaisait on ne peut plus. Le sourire se fit plus carnassier sous son masque tandis qu’il rangeait sa dague et prenait bien en main son épée. Plus de marche arrière possible s’il venait à commettre l’irréparable. Mais il n’en avait rien à faire, son sang bouillait dans ses veines, la haine dominant petit à petit tout le reste... Il prit une inspiration, affermit une nouvelle fois sa prise sur son arme... Et, de toutes ses forces, plongea la lame dans le corps de la créature, au niveau du cœur. Pas la moindre hésitation. Rien du tout. Il regarda juste la lame à travers le corps de l’autre et le sang s’écouler de la blessure. Un hoquet de la part de la victime, il n’y fit même pas attention, préférant retirer l’objet rapidement et ferment. L’homme s’écroula dans son propre sang, se vidant à toute vitesse en silence. Cette odeur métallique, ce liquide carmin s’écoulant rapidement... Il retint un haut-le-cœur... Beurk...

-Il va falloir que tu ais l’estomac mieux accroché. fit son mentor.

Tout en disant ces mots, l’homme termina le travail, décapitant tout simplement la créature à terre, devant eux. Oui... Un instant, il observa la tête du lycan qui, avec ses yeux encore grand ouverts, semblait le fixer même dans la mort. Passées quelques secondes ainsi, l’adolescent s’esquiva un instant pour retirer son masque et vomir. Vomir, se vider l’estomac de tout ce qui le perturbait. Il... Il avait tué un homme. Non, pas un homme, un loup-garou. Mais il avait tout de même ôté la vie à un citoyen des quatre peuples de sa planète natale. Il était donc un meurtrier. Et un chasseur, donc plus encore un hors-la-loi. Lui. Mais même si c’était le cas, il agissait pour protéger les humains et les sorciers. Plus particulièrement les humains. Seulement, rien qu’en se souvenant de ce qu’il s’était passé quelques minutes plus tôt... Une nouvelle fois, il renvoya le peu que son estomac contenait. Il était mal en point... Des pas l'intriguèrent et, essuyant sa bouche d’un geste rapide, remit son masque et se redressa. Les deux autres étaient de retour. À voir les quelques gouttes de sang sur leurs vêtements, ils avaient fini leur travail.

-C’est bon tout le monde, c’est fini pour cette nuit. Leo, rentre chez toi mais souviens-toi : tu vas y être confronté à chaque traque. Tu es capable de supporter ça, alors fais-le. Et arrange-toi pour ne pas renvoyer tes tripes à chaque fois, parce que c’est tout sauf distingué.
-Très drôle...


Le cadet esquissa tout de même un sourire avant de remettre son épée à sa taille rétractée puis de serrer la main à tout le monde. Cela fait, il tourna les talons pour disparaître dans les rues. Il avait tué un homme. Il n’en tirait aucune fierté mais... Tout compte fait, c’était ainsi. Tant pis, il avait croisé la route de chasseurs. C’était ainsi. Et s’il devait recommencer, il recommencerait. Il était prêt... La vie prenait un nouveau tournant, il gagnerait bien vite en puissance et ferait comprendre aux créatures des enfers qu’ils avaient tout intérêt à se tenir loin de son peuple, sous peine de finir six pieds sous terre. De manière définitive.

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MessageSujet: Re: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeDim 2 Sep - 21:11




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Chapitre VII : Ça se bouffe, un vampire ?

Il avait envie de tout détruire sur son passage. Il avait envie d’éclater, de hurler, d’insulter toutes les personnes passant à sa portée. Il avait envie de claquer la porte du palais impérial, se rendre chez les vampires et faire un génocide. Il avait envie d’utiliser ses armes, de faire un massacre. Il... Il avait juste besoin de faire quelque chose pour évacuer cette haine qui le faisait trembler. La lettre était toujours sous son nez, il voyait la belle écriture aristocrate de sa sœur adorée, il l’aurait reconnue entre mille, aucune hésitation n’était possible. Et il n’aimait pas la nouvelle qu’elle lui annonçait. Non, il détestait cette nouvelle, il la haïssait. Mentalement, il espérait faire un mauvais rêve, il espérait que ce ne soit qu’un cauchemar, que les choses ne puissent pas se dérouler ainsi. Il ne voulait pas comprendre ce qu’il s’était passé loin de lui, à Sanguinem Luna. Il ne voulait pas comprendre, ce n’était pas possible... Pas une nouvelle fois, il ne pouvait pas avoir encore perdu un des siens...

Qu’est-ce que cette lettre pouvait bien annoncer de si terrible ? Oh, simplement le fait que sa sœur, sa chère sœur, sa belle et douce petite Antheia était devenue calice. Sa propre sœur, devenue le réservoir de sang personnel d’un vampire. D’un crétin de vampire du nom de Ladon. Avait-il le droit de le tuer, ce vampire qui lui arrachait sa sœur ? Avait-il le droit de le détruire du tout au tout ? Il en mourrait d’envie. Ce n’était pas quelqu’un d’important, s’il mettait les Chasseurs sur le coup, l’affaire serait rapidement réglée. Et par Edmund, il en brûlait d’envie ! Sauf que... Il ne pouvait pas se le permettre. Il se devait de se tenir tranquille, car même s’il y avait peu de risques qu’elle l’apprenne, jamais sa sœur ne lui pardonnerait la mort de son « maître ». Rien qu’à l’apparition de ce terme dans son esprit, il eut envie de vomir. C’était... Horrible. Sa cadette appartenait à un vampire. Pour lui qui était chasseur, il était difficile de s’obliger à rester en place...

Il avait besoin d’une pause. En urgence, avant de craquer. Il alla donc fermer la porte de sa suite à clé puis emprunta le passage secret qui le menait directement dehors. Il connaissait le palais impérial par cœur, les passages secrets n’en avaient donc aucun pour lui. Il se retrouva bien vite dehors. Il savait où se rendre. Pour une fois, l’intendant impérial se passerait de lui. Pour une fois, le palais se passerait de lui. De toute façon, il avait quartier libre pour l’après-midi et la soirée alors autant en profiter. Habituellement il passait son temps libre à travailler mais pas cette fois. Se retrouvant rapidement au sein des rues, il entreprit d’y flâner, essayant d’oublier ses préoccupations. Quelques jeunes humains couraient dans les rues, sous le regard attentif de quelques adultes, qu’ils soient parents ou simples passants. Voir ces jeunes s’amuser lui arracha un sourire et il se détendit quelque peu, décidant de pousser sa balade jusqu’à la place publique. Quelques amoureux qui s’embrassaient sur les bancs, des personnes discutant tranquillement, une ambiance joyeuse habituelle... Il eut un sourire sincère... Son peuple n’avait généralement pas les mêmes soucis que lui, c’était tant mieux... Alors il tourna les talons pour regagner les ruelles tout en réfléchissant.

Il ne se promenait jamais avec des gardes du corps, il tenait à être libre de ses mouvements, non pas avoir quelques gros-bras pour le ralentir. De toute façon, il n’était que le neveu de l’empereur, il n’était pas suffisamment important pour bénéficier d’une telle protection. Quoique... En vérité, il s’était arrangé pour qu’on le laisse tranquille. En six années de traque, six années à faire parti des Chasseurs, il s’était considérablement amélioré en combat et se sentait intouchable. Certes, il avait toujours quelque chose à apprendre, personne n’était parfait, mais il estimait que c’était suffisant. Il était sûr de lui, connaissait ses faiblesses, ses limites et c’était tout ce dont il avait besoin. Samael Tudor était devenu un jeune homme connu non seulement pour son rôle d’apprenti intendant impérial mais aussi pour son habileté à manier les armes. Il avait par contre bien du mal à expliquer à son professeur de combat la nature des blessures qu’il récoltait en traque. Enfin, il avait toujours des excuses idiots à lui servir.

Il tourna ainsi en rond durant plusieurs heures, jusqu’à ce que le soleil atteigne l’horizon, jusqu’à ce que les rues commencent à se vider, jusqu’à ce que lui-même soit parvenu à évacuer toute sa colère. Un coup d'œil à sa montre et un sourire plus tard, le jeune homme bifurqua brusquement, regagnant son bar préféré qui venait juste d’ouvrir. Un simple salut de la main au barman, un simple hochement de tête en guise de réponse de la part de ce dernier et le brun alla s’installer au piano. C’était une simple habitude, on le laissait jouer sans protester. Il frôla les touches du bout des doigts puis se concentra, se remettant les musiques qu’il connaissait en mémoire... C’était bon. Il fit le même exercice avec celles qu’il avait entendu dans la journée. Quelques morceaux étaient difficiles à jouer au piano. Un sourire étira ses lèvres tandis qu’il tournait la tête vers l’homme qui s’appuyait sur le piano.

-Alors Black Key, de retour parmi nous ?
-Oui... Sans doute pas pour toute la nuit, je vais rentrer relativement tôt, mais je suis là pour au moins une bonne heure.
-Reste aussi longtemps que tu veux, jeune homme. Je t’apporte de l’hydromel.
-Merci.


Il cassait les codes, le protocole pour être proche du peuple. Ses manières, il les avait toujours laissées au palais pour devenir un simple jeune homme lorsqu’il devait se mêler aux siens. Il eut un doux sourire en le regardant s’en aller avant d’entamer ses morceaux de musique. Et il resta concentré sur ladite musique, complètement emporté par le rythme qu’il s’imposait lui-même. Possédé par le piano... Black Key... Ce surnom lui venait de sa passion, de cette manière qu’il avait de jouer de cet instrument sans jamais la moindre faute. Il en était fier, très fier même. Il n’avait certes pas le niveau de sa défunte mère mais était capable de jouer des centaines de morceaux différents, de divers niveaux de complexité. Et tout concentré qu’il était sur sa musique, il ne faisait pas attention aux clients qui entraient dans le bar, qui se mettaient à discuter, certains levant de temps en temps les yeux pour jeter un coup d'œil intrigué au pianiste. Lui ne voyait rien de tout cela... Jusqu’à ce qu’une femme vienne s’intéresser de près au jeune Tudor. Celui-ci termina tranquillement son morceau puis leva les yeux vers la nouvelle venue. Il eut la désagréable impression d’être un oiseau appétissant observé par un chat sûr de lui. Il fronça donc les sourcils.

-Je peux vous aider ?
-J’ai soif.
-Je suis navré de vous l’apprendre, mais le comptoir est à l’autre bout de la pièce.
-Ce n’est pas ce qui m’intéresse.


Samael retint avec peine le très désagréable « Sans blague... » qui lui brûlait les lèvres. Une vampire. Il quittait le palais impérial pour oublier les problèmes qu’il avait avec l’un des types de son espèce et voilà qu’une autre idiote se pointait ! Il devait se calmer avant de réellement faire un meurtre. Alors il soupira profondément et se leva. Il attrapa la bouteille d’hydromel posée sur le dessus du piano puis passa devant l’autre. Il comptait bien ignorer la vampire et retourner au comptoir sauf qu’il sentit une main sur son épaule. Se retournant alors vivement, il vira la main de l’autre et la foudroya du regard.

-Bas les pattes, la sangsue. La prochaine fois, fait preuve d’un peu plus de subtilité ! En attendant, va te trouver une autre proie que moi, c’est un simple conseil.

Visiblement, l’autre était encore peu expérimentée ou tout simplement surprise car elle se contenta d’écarquiller les yeux et le regarder s’éloigner. Il espérait qu’elle s’en tienne là, parce qu’il ne devait pas commettre d’impair en étant Samael. Leo n’avait pas ce genre de scrupules mais pas en tant que lui-même. Il paya rapidement le barman et quitta le bar sans prononcer un mot de plus, sa bouteille à la main. Bouteille qu’il entama en marchant d’ailleurs, retrouvant avec délice le goût du liquide alcoolisé glisser dans sa gorge. Il devait y aller doucement... Ce qu’il fit. On ne faisait que peu attention à lui en train de déambuler dans les sombres ruelles de la capitale des humains. L’apprenti intendant impérial savait devenir ombre lorsqu’il le souhaitait... Et ce même sans reprendre son rôle de Chasseur.

Comme si souvent lorsqu’il n’était pas au top de sa forme, autrement dit tout le temps, ses pas le ramenèrent dans cette fameuse ruelle... Toujours la même, sans jamais comprendre pourquoi il y revenait toujours... Un soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’il reconnaissait l’endroit... Il était capable de donner l'emplacement de chaque brique, de chaque pavé, de chaque objet. Il ne changeait pas... Lui grandissait, mais ce lieu restait le même, tout du moins de son point de vue. Pourquoi avait-il cette curieuse impression qu’il ne pourrait rien lui arriver à cet endroit ? Rien de fatal en tout cas. Il n’avait pas de réponse à donner... Il ne savait pas ce qui le liait à cette ruelle... Mais il se laissa glisser contre un mur et s’assit par-terre, le temps de vider sa bouteille d’hydromel. On ne venait jamais le chercher à cet endroit, alors il se permettait une dernière pause avant de rentrer et de retrouver ses responsabilités, avant de devoir faire face à la vérité, avant de devoir supporter la présence d’un vampire auprès de sa chère sœur... Saleté de vampire... Il les haïssait tous, jusqu’au dernier.

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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeLun 3 Sep - 10:25




UNNATURAL STORY ◭


Chapitre VIII : Vive le train-train quotidien...

Au secours... Le palais entier s’était passé le mot pour lui pourrir sa journée ou quoi ? Depuis ce matin, il n’avait pas arrêté ! Il avait bien du mal à comprendre ce que les serviteurs avaient aujourd’hui, il en avait trouvé plein en train de flâner dans les couloirs et s’était empressé de les rappeler à l’ordre. Infernal. Et pourtant, il était d’excellente humeur. Curieux, non ? Oui, pour quiconque ne le connaissait pas. Son bloc-note dans une main, un stylo dans l’autre, il notait ce qu’il devait faire tout en avançant dans les couloirs, ne jetant que de rares coups d'œil distraits au chemin qu’il empruntait et aux personnes qu’il croisait. Rien ne pourrait venir lui gâcher sa journée, il se l’était juré en se levant. Alors ce n’était pas parce qu’il allait certainement finir débordé avant la tombée de la nuit qu’il devait baisser les bras et s’énerver pour si peu.

Par contre, quelque chose l’embêtait : Rosasharn. Sa « douce » fiancée était venue le trouver très tôt dans la matinée pour lui rappeler ce qui les unissait. Un vrai cauchemar. Non pas qu’il n’aimait pas la noble demoiselle mais... En fait c’était très exactement cela : il ne l’aimait pas. Elle l’énervait au plus haut point. Il était constamment obligé de la surveiller, de s’assurer qu’elle ne faisait pas n’importe quoi avec le futur couple impérial. Il craignait ses magouilles et se faisait un devoir de la surveiller. De loin, parce que de près, c’était prendre le risque de la voir s’accrocher à lui comme une sangsue dans l’espoir de le faire céder et d’enfin accepter de l’épouser. Hors de question. Il repoussait la date de ce satané mariage depuis déjà un bon moment et comptait bien continuer ce petit jeu, encore et encore. Jusqu’à épuiser la patience de tous et se faire forcer la main. Mais il n’avait véritablement pas hâte de se retrouver enchaîné de cette manière, il tenait à sa liberté d’action. Penser à autre chose...

Et quel fut le sujet qui lui vint tout naturellement à l’esprit ? Son cousin, Léandre. Le sale garnement avait encore disparu et cela faisait plus d’une heure qu’il tournait en rond dans le palais, dans l’espoir de lui remettre la main dessus. Son cadet avait un cours de politique une heure plus tard, il ne devait pas être en retard. Même si, tel que c’était parti, ce serait le cas. Voir, il manquerait totalement son cours. D’ailleurs, il nota que la jeune fiancée de son cousin avait aussi disparu... À tous les coups, les deux étaient en train de passer un moment seuls. Un sourire fit son apparition sur ses lèvres... Au moins, son cousin n’avait pas les mêmes préoccupations que lui vis-à-vis de sa fiancée. Ils s’entendaient à merveille, avaient tous deux un fort caractère et un côté désobéissant. De quoi lui pourrir l’existence et inquiéter pour l’avenir de l’empire, une fois que l’Héritier Impérial serait en mesure de prendre la place de son père. Le jeune homme fronça un peu les sourcils et tapota sur son carnet. Il devait remettre la main sur son cadet, et plus vite que cela. Une voix le tira de ses pensées, le faisant s’arrêter net.

-Vous paraissez soucieux, Monsieur.
-Vous allez dire que cela ne change guère de mon habitude je suppose.


Il se retourna en souriant doucement pour faire face à une demoiselle plus jeune que lui. Une jeune servante que le jeune Tudor appréciait tout particulièrement. Apparemment, la réciproque existait. Peu étonnant d’un côté, il était peut-être dur avec les serviteurs, il n’en aimait pas moins sincèrement ses semblables et savait se montrer sympathique lorsqu’il se sentait à l’aise. Mais pourquoi la jeune femme était-elle venue engager la conversation ? Celle-ci le dévisageait, apparemment elle-même soucieuse... Alors il fronça les sourcils et reprit la parole alors qu’elle baissait le regard. Curieux...

-Y-a-t’il un problème, Miss Maura ?
-Monsieur Tudor...
-Adelina, vous êtes libre de parler, vous le savez bien.
-Votre cousin et Mademoiselle Weaver sont sortis du palais...


L’apprenti intendant impérial la regarda sans réagir, son esprit tournant à plein régime. Son cousin dehors avec sa fiancée. Ok... Voilà qui était problématique, sachant que s’ils étaient sortis en douce, il n’y avait personne pour les protéger. En y repensant, le garde du corps de la future impératrice était tout aussi introuvable... Non pas que cela l’inquiétait, un loup-garou en moins dans le palais était préférable mais... Il devait être avec eux. Donc cela irait. Alors il se mit à rire, tout simplement. La cadette ne sembla pas comprendre ce qu’il trouvait d’amusant, ce qui ne l’aida guère à se calmer. Tout de même, il s’y força et, tenant son carnet et son stylo de la même main, attrapa le menton de la demoiselle de l’autre main, lui faisant lever la tête pour qu’elle le regarde dans les yeux.

-Merci de m’avoir informé, demoiselle. Mais je m’en doutais fortement. Que craigniez-vous donc, à être aussi timide avec moi ?
-Trahir le futur empereur est...
-Tant que vous m’informerez, il n’en saura rien. Merci beaucoup... Et bonne journée, Adelina.


Sur ce, il embrassa la jeune demoiselle sur le front et la regarda rougir avec délectation. Puis il la relâcha, mettant ainsi fin à son supplice et repartit dans les couloirs. Bon, au moins, il savait où se rendre : dans les rues. Il allait donc informer les autres qu’il sortait pour... Hum... Non. Non, il n’allait informer personne, sinon ce serait la panique. Alors il soupira un bon coup et entreprit d’aller regagner les passages secrets. Il était temps pour lui de se lancer à la recherche de deux adolescents impossibles. Franchement... Vive le train-train quotidien.



Dernière édition par Samael E.S. Tudor le Jeu 27 Sep - 20:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeLun 3 Sep - 10:28




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一 on t'ouvre les portes de l'asile 一


Tu es officiellement validé par un membre du staff, Samael E.S. Tudor, tu rejoins par conséquent le groupe Humains. Tu vas recevoir ta couleur et ton rang sous peu - quand le légume qui vient de te valider se bougera pour - mais en attendant, tu peux commencer à poster un peu partout dans le forum. Déjà, tu peux courir te recenser dans les différents registres : bottin des avatars, logement, métier de ton personnage ect. Ceci fait, tu peux venir ouvrir une fiche de liens, par ici. Par la suite, on t'invite à ouvrir un carnet pour tes divers rps, histoire de tenir au courant tout ce beau monde, et c'est par . Finalement, si tu as des questions ou quoi que ce soit à nous demander, tu peux le faire ou par message privé, ou en postant ici. N'oubliez pas non plus que pour rp par ici, il faut poster l'entête de rp au début de ce dernier, pour faciliter le boulot au staff (interventions, et autres) qui est disponible ici. Bon jeu, sur Anarkia !

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MessageSujet: Re: Samael Ϩ Entre coeur et raison   Samael Ϩ Entre coeur et raison Icon_minitimeDim 29 Déc - 19:11

50 choses sur Samael Tudor

1. Il est gaucher. 2. Pourtant lorsqu'il s'entraîne à l'épée ou qu'il écrit, il le fait de la main droite, par défi initialement, pour ne jamais dévoiler toutes ses capacités à présent. 3. Il a la sale manie de frapper dans quelque chose de dur quand il est en colère. 4. Même de la main droite, il est extrêmement doué lorsqu'il s'agit de manier l'épée. 5. Il s'est fait mordre par un vampire à l'âge de 7 ans, il en garde une belle cicatrice dans le cou. 6. D'autres cicatrices sont venues s'ajouter au fil des années, les plus récentes ont été faites lors de ses traques avec les Chasseurs. 7. Mais il a aussi quelques marques de crocs et de griffes par endroits. 8. Il a une grande passion pour les animaux, d'ailleurs, enfant, il voulait devenir éleveur de slurps ou dompteur de krrrs. 9. Il adore les reptiles et les amphibiens, il en a toujours dans ses appartements. 10. Il ne sait pas pourquoi, il a une passion pour les grenouilles. Surtout venimeuses. 11. Ce qui ne l'empêche pas d'aimer toutes les créatures, il passe régulièrement au zoo pour donner un coup de main aux soigneurs et éventuellement soigner quelques patients chez lui. 12. Malgré le fait qu'il soit toujours débordé de travail, il est un fan d'équitation. D'ailleurs, dès qu'il en a l'occasion, il va faire une balade à cheval. Epona est sa jument fétiche, d'une race très proche de celle des frisons mais propre à la famille impériale. 13. Il préfère largement la nuit à la journée, parce que dans l'obscurité, il est plus facilement lui-même. 14. Il a toujours appris à jongler entre les masques afin de ne pas commettre d'impair lors de situations délicates. 15. Il n'y a pas qu'avec les masques qu'il est doué, il connaît un bon nombre de tours de magie et a appris à voler un objet à quelqu'un sans que l'autre s'en rende compte. Voilà qui lui a déjà beaucoup rendu service. 16. Mais s'il y a bien un domaine dans lequel il est plus que doué, c'est la musique. On l'a souvent qualifié de virtuose du piano, et c'est vraiment ce qu'il est, malgré toute sa modestie. 17. Il a l'oreille musicale, pouvant réécrire les partitions en écoutant une musique et la reproduire rapidement. 18. Enfant, il avait une jolie voix mais depuis que sa mère est morte, il n'a plus jamais chanté. Il s'y refuse catégoriquement. 19. Il n'aime pas danser. Il sait le faire mais s'il peut éviter d'avoir à aller sur la piste, il s'esquivera. 20. Comme langues terriennes, il maîtrise le latin, le grec, le russe et un peu le vieil anglais. 21. Il n'a jamais été amoureux. Il a déjà eu un faible pour quelques personnes mais jamais de réels sentiments, il se l'est toujours interdit. Il semblerait que cela commence à changer... 22. Il avait 15 ans lors de sa première fois, et c'était avec une jeune servante du palais. 23. Il est complètement nul dès qu'il s'agit de cuisiner. 24. Petit, la simple vue du sang le faisait s'évanouir. Aujourd'hui, il le supporte mieux mais n'est pas à l'abri d'une perte de connaissance si l'odeur est trop forte. 25. S'il n'a pas peur de mourir, la mort est quand même quelque chose qui le met profondément mal à l'aise. Il a tendance à fuir les cimetières et mettre les pieds dans une morgue est un calvaire pour lui. Il ne fait l'effort que quand il s'agit de personnes très proches. 26. Ce qu'il craint le plus ? Changer, perdre le contrôle de lui-même. Il sait qu'il peut être dangereux. 27. Leo est là pour l'aider à extérioriser toute cette colère qu'il garde en lui, lui évitant ainsi d'imploser sous forme de crises de rage. 28. Depuis l'âge de 7 ans, il a constamment sur lui un jeton rouge d'un casino de Leporem. C'est son porte-bonheur. 29. Il est rarement dans ses appartements le soir, étant plutôt dans un bar ou en chasse. 30. À cause des chasses, il a beaucoup de sang sur les mains mais il évite de trop y penser. 31. Il culpabilise un peu mais en sachant qu'il a sauvé des vies et qu'il garde un œil sur l'organisation, il s'est depuis longtemps fait une raison. 32. Il est bisexuel mais il en a honte alors il le cache. 33. C'est à cause d'Andrew qu'il l'a compris, à force d'être poussé à boire et céder, Samael a remarqué qu'il était tout aussi bien attiré par les garçons que par les filles. Mais il n'est jamais allé au-delà de quelques baisers avec un garçon. 34. À ses yeux, sa vie se déroule dans une cage dorée dont il ne pourra jamais sortir, ni même se défaire des liens qui le retiennent à ses obligations. 35. Ce que peu savent et qu'il n'a pas l'intention de rappeler, c'est qu'il a du sang de loup dans les veines, plusieurs de ses ancêtres ayant été des loups-garous. 36. Il a déjà réussi à pirater le réseau des services secrets de l'empire, mais il garde cet exploit pour lui. 37. Il fait une forte allergie à un certain nombre de médicaments anti-douleur. 38. Ce qui fait que quand il est malade, ce qui n'arrive heureusement que peu souvent, il ne se soigne pas. De même, lorsqu'il est hospitalisé, il doit se passer d'anti-douleur. 39. Il n'aime pas conduire, il n'est pas à l'aise dans une voiture et encore moins sur une moto. Il préfère la marche à pied. 40. Par son rang et héritages familiaux, Samael possède plusieurs résidences en dehors de sa suite au palais. Entre autres, il y a un appartement au sein de l'Atlantide et une grande demeure en campagne, près de la mer. 41. Il lit beaucoup. Des romans, des rapports, des livres historiques... Tout ce qui lui tombe sous la main, du moment qu'il a un instant à lui. 42. Les passages secrets du palais n'ont aucun secret pour lui. 43. Il n'a qu'une paroles, c'est pour cela qu'il donne exceptionnellement la sienne. 44. Les personnes comptant le plus à ses yeux sont sa sœur et son cousin. 45. Ce dernier le fait d'ailleurs tourner en bourrique assez régulièrement. 46. Il est incapable de se montrer jaloux. Enfin... Sauf quand cela concerne sa sœur et ce vampire qui la lui a volé. 47. Une cicatrice en forme de MH orne une de ses omoplates. 48. Lyokha est le seul à réussir à le rendre complètement fou. De lui. Même s'il refuse de l'avouer. 49. Il a pris l'habitude de s'enfermer dans un placard lorsqu'il a besoin d'être tranquille ou qu'il ne va vraiment pas bien. 50. L'enfant en lui n'est pas totalement mort, juste enfermé, ce qui fait qu'il aime faire des bêtises, lorsqu'il est détendu.
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