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 it's a heros story {Marvel}

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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
Eliseo Jaime


♆ papiers d'identité.
♆ race : Humain (de Lyokha)
♆ âge : 23 ans (et fou amoureux de Lyokha)
♆ métier : Intendant impérial en formation (et amoureux de Lyokha)
♆ célébrité : Ben Barnes
♆ crédits : Tatsuki
♆ messages : 1815

♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...


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MessageSujet: it's a heros story {Marvel}   it's a heros story {Marvel} Icon_minitimeDim 29 Mar - 23:32

it's a heros story

Et vous êtes encore en retard. C'est d'une oreille distraite que tu écoutes Jay parler des sujets que tous ces affreux hypocrites bourrés de fric voudront aborder. Tu aimes voir qu'il prend son rôle de collègue très à cœur mais tu aimerais qu'il te laisse te reposer un peu, parfois. Voilà une semaine que tu passes toutes tes nuits dehors, que tu ne prends pas une minute pour te poser et reprendre des forces. Résultat, ton corps commence à te demander grâce. Tu piques régulièrement du nez, malgré ta volonté d'écouter ce que ton ami t'explique. Mais c'est trop dur, ton esprit est ailleurs, perdu dans les méandres de ton esprit, à la limite de l'inconscience. Tu es à moitié endormi, ton corps est au repos et ton esprit devrait l'être aussi. Mais ce n'est pas le cas, tu ne te reposes jamais totalement. Tu réfléchis toujours aux informations transmises par l'inspecteur Mills, sur les mouvements des organisations criminelles de la ville et des petits malfrats. Tu aimerais pouvoir prédire leurs prochains coups, leurs prochaines frappes, mais tu es contraint à patrouiller chaque nuit, espérant toujours te trouver au bon endroit au bon moment. C'est quand même étonnant que tu n'aies pas encore retrouvé les assassins de ta famille, depuis le temps que tu les cherches... Ils ont dû quitter la ville, mais dès qu'ils y mettront un pied, tu te jures de leur tomber dessus et de leur faire amèrement regretter ce qu'ils vous ont fait, à Edgar et toi.

-Mae ? Tu m'écoutes ?
-Hum ?
fais-tu, distraitement.

Il soupire profondément et tu te tournes enfin vers l'indien à tes côtés. Tu sais que, derrière ses lunettes de soleil, son regard est presque aussi fatigué que le tien. Vous travaillez en équipe, toi sur le terrain, lui dans votre base à superviser ce qui se passe dans la ville et autour de toi, donc lorsque tu ne dors pas, lui non plus. Mais il dort en journée à la place, il se prend toujours trois heures dans l'après-midi pour faire une bonne sieste réparatrice, un luxe que tu ne peux pas t'accorder. Il te sourit un peu, compatissant, avant de regarder droit devant lui. Tu fais de même, observant le regard d'Edgar qui se pose régulièrement sur toi, à l'aide du rétroviseur intérieur. D'accord, tu as compris, ils sont tous les deux inquiets pour toi...

-Écoutez tous les deux. Je vais bien, je suis juste fatigué. Il est inutile de vous inquiéter à ce point, je ne suis pas en sucre et vous le savez parfaitement.
-Si je puis me permettre, Monsieur, une vraie nuit de sommeil ne vous ferait pas de mal et vous permettrait de guérir plus vite.
-Edgar ! Je croirais entendre mon père.
-Étant donné que j'ai changé vos couches-culottes à l'époque où vous ne saviez pas encore marcher, à mes yeux, je peux me permettre de telles réponses.


Tu rosis légèrement et Jay éclate de rire à tes côtés. Ils ont décidé de se liguer contre toi, c'est ça ? Il est vrai qu'Edgar était déjà au service de tes grands-parents quand ta mère est née, alors oui, il était là quand tu es venu au monde à ton tour, il t'a vu grandir, a toujours gardé un œil sur toi et a remplacé ta famille lorsque la tragédie vous a frappé... Mais quand même, tu n'es plus un enfant, tu as vingt-cinq ans. Et pour couper court à cette conversation gênante, tu regardes à nouveau par la fenêtre... Et quelque chose te choque : quelqu'un est en train de frapper une autre personne dans une ruelle ! Ton sang ne fait qu'un tour et ta réaction est purement instinctive :

-Edgar, STOP !

Il pile aussitôt et tu ne perds pas une seule seconde pour te détacher et sortir de la voiture, prenant tout juste le temps de vérifier que tu ne vas pas te faire foncer dedans par un chauffard passant par-là. Et alors que tu te diriges vers la ruelle, une autre portière s'ouvre et tu sais déjà qu'il s'agit de Jay, qui a compris la situation.

-Samael, laisse, tu n'as pas à intervenir et tu n'es pas en état non plus !
-Reste dans la voiture, Jay !
-Hors de question !


Tu serres les dents mais continues ta route jusqu'à t'être engouffré dans la ruelle. Tu sais que Jay n'intervient pas, il ne se bat jamais. Ou plutôt, s'il a la moindre autre solution, il ne frappera jamais quelqu'un. Il préfère les mots, les sarcasmes et répliques bien cinglantes à la violence physique. Pourtant il sait se battre, il l'a montré il y a des années. Mais cela t'arrange, qu'il préfère rester à l'écart, tu ne supporterais pas qu'on le blesse. Tu te diriges donc vers les deux hommes lorsqu'un sifflement te pousse à te retourner vivement, juste avant qu'une voix t'interpelle. Un homme tout juste plus vieux que toi est arrivé par-derrière. Un homme qui déclare que si tu t'en mêles, tu subiras le même sort que le pauvre homme à terre. Serait-il sérieux ? Tu croises les bras, bien peu enclin à courber l'échine sous quelques menaces.

-Si vous croyez que des menaces me feront partir, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Ce n'est pas une racaille qui me dictera ma conduite.

Racaille. N'importe quoi. Enfin, c'est toujours mieux que de lui balancer le dossier que la police a monté sur lui. Oui, tu l'as reconnu. Il s'agit de Dimitri Ivashkov, aussi dit Psyché, un criminel arrivé il y a quelques années dans ta ville. Un type auquel tu n'as pas encore été directement confronté et que tu n'es pas censé connaître, en tant que Samael Tudor. Mais cela ne t'empêche pas de lui tenir tête. Et s'il continue ses menaces, toi, tu passes outre et te diriges vers les deux, comptant bien les séparer. Mais l'autre t'attrape l'épaule et ta réaction se fait instinctive : tu lui envoies ton poing dans la figure.

-Ne me touche p...

BOUM. Le type te fauche les jambes, et tu atterris au sol, sur le dos. Tu ne te fais alors pas prier pour lui renvoyer l'ascenseur et lui faucher violemment les jambes, le faisant tomber à son tour. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tu es déjà debout et hors de portée, bien qu'un mal de dos se fasse ressentir. Ta colonne vertébrale a un peu souffert, mais tu n'auras plus mal d'ici une minute... Tu sais que tu ne devrais pas chercher les ennuis, tu sais que tu devrais faire profil bas, comme tout citoyen "normal". Mais tu n'y arrives pas, c'est plus fort que toi, il faut que tu interviennes lorsque les choses chauffent pour quelqu'un d'autre...

-Peu importe le contrôle que vous pouvez avoir sur les pauvres habitants de cette ville, vous n'en avez aucun sur moi. Et si je décide d'intervenir, je le fais.

Tu n'aimes pas les ordres, encore moins quand ils proviennent de criminels. Mais si tu meurs d'envie de faire demi-tour et d'aller régler son compte à ce petit jeune qui continue à frapper, tu sais que le principal danger vient de l'autre homme, qui te laisse une drôle d'impression. Comme si tu l'avais déjà vu quelque part, et non pas uniquement sur des photos... Quelle étrange impression... Enfin, tu as intérêt à régler cette situation très rapidement. Ou à gagner du temps, puisque tu sais que Jay a fait signe à Edgar d'appeler la police... Il faut alors que tu les retiennes, le temps que les forces de l'ordre arrivent sur place...
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Raleigh Rutherford
♆ tell me, would you kill...
Raleigh Rutherford


♆ papiers d'identité.
♆ race : Vampire (de Samael).
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♆ métier : Fouteur de m**** (et amant de Samael à plein temps).
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♆ tell me, would you kill...


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MessageSujet: Re: it's a heros story {Marvel}   it's a heros story {Marvel} Icon_minitimeLun 30 Mar - 20:02



cause if you're not really here,
then the stars don't even matter.

blackandgold@lien

Tu soupires profondément alors que, du bout de ton index, tu fais le tour du verre devant toi. Ce n'est pas le tien, non. C'est celui du type qui te fait face. Ce même type qui serre les dents pour oublier la douleur que lui procure ce crayon enfoncé dans sa main, ce crayon qui le garde cloué à la table, si on peut dire cela de manière ironique. Comment, pourquoi ? Oh, tu n'aimes juste pas que l'on te prenne pour un abruti. Cet homme n'a eu que ce qu'il méritait, en jouant avec le feu, il s'est brûlé, et point final. Tu évites d'être violent, quand tu le peux. Mais voilà, un coup de sang est si vite arrivé... Un drôle de sourire étire tes lèvres alors que tu joues toujours avec le verre, dans le plus grand silence. Juste le temps de terminer ta cigarette, le temps que l'autre réfléchisse à ses actes, aussi. Tu ne fais pas du mal gratuitement. Le roux l'a mérité. Il mérite ce qui lui arrive, et ce qui va lui arriver s'il ne ploie pas devant toi. « Donc, tu ne lèveras plus la main sur Donna, c'est bien clair ? » Fais-tu finalement. Qui est Donna ? Une femme qui tient un petit dinner que tu apprécies beaucoup. Mais aussi une femme que tu aides, et que tu protèges. Parce que feu son fils a fait partie de la même organisation que toi, passé un temps, et qu'il était quelqu'un de confiance, quelqu'un de droit, avant de mourir de la main d'un lâche. L'homme que tu as en face n'est autre qu'un ex-compagnon à la main lourde. Mais aussi une petite frappe des bas quartiers qui, honnêtement, te donne plus envie de rire qu'autre chose. Tu écrases ton mégot contre la main déjà bien malmenée du type, levant un peu les yeux au ciel au passage, montrant ton exaspération lorsqu'il se crispe. Oh, ça va, juste une petite brûlure. « Tu connais le Lac Erie, pas vrai ? Un très beau lac. » Le lac qui borde le nord de l'Ohio, ni plus, ni moins. Tu souris légèrement, avant de laisser tomber le mégot dans le verre plein de l'autre. « Et tu vois, si tu continues, tu pourrais juste finir comme le mégot. Pas dans un verre de bière, non, bien que cette bedaine répugnante laisse entendre que ça ne te déplairait pas. Mais dans ce merveilleux Lac Erie, un ou deux poids au bout des pieds. » Tu relèves ton regard clair vers lui. « J'espère que c'est clair. » Il hoche précipitamment la tête, et tu peux le deviner, rien que là, qu'il ne recommencera pas. Tu te relèves donc, lui retirant d'un coup sec le crayon de la main, et tu laisses tomber ce dernier à terre. « Bonne journée ! » Rajoutes-tu d'un air jovial, avant de quitter l'établissement.

Une grande bouffée d'air frais. Voilà qui fait du bien. Tu enfonces tes mains dans tes poches, et tu avances le long du boulevard, évitant les passants avec habilité. Que comptes-tu faire maintenant ? Tu ne sais pas trop. Tu as pas mal de trucs à faire, mais tu as envie de prendre un peu de temps pour toi, pour une fois. D'aller... Au cinéma par exemple. Oui, c'est ça, au cinéma. Te détendre pour une heure trente, voir de faux bandits tirer de fausses balles sur de fausses victimes. Avant un retour à la réalité. Ta réalité, où les bandits, les balles, les victimes sont bien réelles. Et pourtant, alors que ton regard sonde les environs, ton plan semble tomber à l'eau. Pourquoi ? Parce que tu aperçois un jeune homme que tu connais au fond d'une ruelle. Qui se bat, mais qui a sans mal le dessus apparemment. Et plus étonnant encore, il y a un type qui veut les interpeller. Ah ça non. Tu ne comptes pas laisser passer. Jake – puisque c'est ainsi que se prénomme le cadet – fait partie de la Famille, alors, si l'autre compte lui faire du mal, qu'il court vite, avant que tu ne le rattrapes. Mais il te reste de la marge avant d'en venir là, alors tu te contentes de siffler le brun qui se tourne vers toi. « Vous devriez retourner à vos affaires, si vous ne voulez pas finir comme le déchet qui bouge encore par terre. » Fais-tu, totalement détaché. Tu es calme, paisible, presque serein. Mais ceux qui te connaissent le savent ; tu peux décapsuler d'une minute à l'autre. Tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ? Tu essayerais bien, mais le processus semble douloureux. Racaille ? Là, tu éclates de rire, c'est plus fort que toi. « Racaille, vous n'avez rien de mieux, sérieusement ? » Non, c'est même ridicule. Racaille... Peut-être qu'il ne te connaît pas. Ce serait même logique mais... Racaille ? Franchement ? Tu es plus qu'une racaille. Tu es largement au dessus de ça. C'est juste... Pathétique. « Allons, dégagez avant d'avoir trop de problèmes. » Autrement dit ; dernier avertissement, après, tu deviens moins sympathique.

Et le voilà qui s'approche... Alors il veut s'en mêler ? Tant pis pour lui. Ou plutôt pour toi, puisque, quand tu l'attrapes par l'épaule, il se retourne vivement et te colle son poing dans le visage. Oui, tu es surpris. Car honnêtement, tu ne n'attendais pas à ce qu'un type lambda ait une telle réaction. Le réflexe de le faire. La précision du coup. Tu serres les dents, avant de rapidement, lui faucher les jambes. Histoire qu'il comprenne que te frapper ne reste pas sans conséquence. Tu souris en le voyant grimacer, tout ça pour te retrouver au sol à ton tour. Mais ! Tu fronces les sourcils, frustré, mais aussi toujours surpris. C'est quand même... étrange. À moins qu'il ne fasse du sport de combat, tu ne vois pas quel abruti de cette ville pourrait bien te surprendre ainsi. Tu soupires un peu, avant de souplement te remettre sur pieds, basculant vers l'avant. Et voilà le travail. Autant dire qu'il t'agace un peu. Un peu beaucoup même. Mais pour l'instant, tu te contentes de sourire. Oh, tu n'as aucun effet sur lui ? Est-ce qu'il en est simplement si sûr ? Tu souris franchement, secouant un peu la tête. « C'est là que vous vous trompez. J'ai autant de contrôle sur vous, que sur les autres. Une simple marionnette avec laquelle jouer, pour moi... » Ton sourire est toujours aussi joueur, même si tu restes sur tes gardes. Tu es à peu près persuadé que son petit copain au bout de la ruelle est déjà en train d'attraper les flics. Les flics... Rien que d'y penser, tu as envie de rire. Ces incompétents sont incapables de te mettre vraiment la main dessus, pour de bon. Pour quoi pourraient-ils bien t'accuser, là ? D'être présent dans cette ruelle ? Ridicule. Tu siffles Jake, lui faisant signe de dégager. Le gamin détale d'ailleurs en vitesse, sans se faire prier. Protéger les tiens, c'est ce qui compte avant tout. Toi, tu peux gérer les poulets. Jake lui est encore jeune, et il a un casier déjà un peu garni, ce serait bête d'en rajouter.

Tu sens que l'autre a envie de lui courir après. Le brun n'est pas décidé à laisser passer l'affaire, et toi, tu n'as pas envie de le voir à la poursuite de ton cadet. Alors avant même qu'il ne se mette à l'idée de courir le plus vite possible vers le jeune, tu l'arrêtes. « Oh là, vous ne bougez pas vous. » Tu te plantes devant lui, plongeant ton regard dans le sien. C'est la que vient la partie sympathique du truc. Ta voix se fait presque murmure alors que tu reprends la parole, détaillant son beau regard sombre. « Tu es paralysé sur place. Tu ne peux plus bouger les bras, et les jambes, tu es juste bloqué... » Un doux sourire se dessine sur tes lèvres. Oui, tu as abandonné le vouvoiement. Car tu préfères utiliser la persuasion en tutoyant la personne qui te fait face. Ça rend la chose plus... Tu ne saurais pas trop dire quoi, mais tu préfères. Ce qui te facilite la tâche, c'est que le brun est fatigué. Alors là, c'est juste une partie de plaisir. D'habitude, il y a un soupçon plus de résistance. Pas là. C'est juste trop facile. « C'est ton petit-ami au bout de la ruelle ? On dirait qu'il s'inquiète... » Tu ris un peu, légèrement sadique. Tu sais à quel point c'est terrible, d'être piégé, de ne pas pouvoir bouger. De ne pas pouvoir se débattre, qu'importe combien on le désire. Tu secoues légèrement la tête, le détaillant toujours. Quel visage... Il est plutôt mignon, comme garçon. Même si le moment te semble plutôt malvenu pour te faire ce genre de réflexion. Tu crois entendre les sirènes, au loin. Il faudrait peut-être déguerpir, non ? Oui, peut-être. À moins que ce bruit ne soit que le fruit de ton imagination... Tu soupires légèrement une fois de plus, jaugeant toujours le brun en face de toi. « Tu vois, que tu es ma marionnette. Je te l'avais dit. Je te contrôle. Je contrôle n'importe qui dans cette ville. » Tu lui tapotes gentiment sur la tête  avant de lui faire discrètement les poches, juste pour récupérer son porte-feuilles. Et voilà le travail. Tu le gardes à la main un instant, te concentrant à nouveau sur lui. « Bon, j'ai été ravi de faire ta connaissance, mais je ne vais pas m'attarder. Tu pourras de nouveau marcher dans... 30 secondes on va dire. Tu me fais un bisou ? » Tu tapotes un peu sur ta joue gauche, t'approchant légèrement de lui. Et comme c'est trop facile, tu l'obtiens, ton bisou. Tu lui accordes un grand sourire avant de te détourner, d'ouvrir son porte-feuilles tout en marchant, pour dégager au fur et à mesure les papiers que tu peux y trouver. Non, non, pas intéressant, non. Tu t'attardes un instant sur sa pièce d'identité. Samael Tudor. Joli prénom, voilà ta première réflexion. Un nouveau soupir t'échappe, alors que tu te décides juste à jeter le reste par terre, enfonçant une fois de plus tes mains dans tes poches. C'est pas que, mais comme tu le disais plus tôt, tu te ferais bien un petit cinéma.
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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: it's a heros story {Marvel}   it's a heros story {Marvel} Icon_minitimeMer 1 Avr - 17:11

Tu devrais retourner à tes affaires ? Oui, très certainement. C'est ce que ferait n'importe quel citoyen : il se détournerait, ferait comme s'il n'avait rien vu et oublierait bien vite ce spectacle. Mais tu n'es pas un citoyen lambda. Tu n'es pas n'importe qui, même en tant que Samael Tudor. Si on s'adresse aux bonnes personnes, on apprend bien vite que tu es un jeune homme qui n'hésite pas à mettre la main à la pâte et à s'en mêler lorsque quelque chose ne lui plaît pas. On murmure que tu as pris des cours de combat durant tes années d'absence mais les rumeurs sont encore très loin de la réalité. Tu as fait plus que prendre des cours, mais ils n'ont pas besoin de connaître les détails... Bref. Non, tu ne te laisseras pas dicter ta conduite par une racaille, comme tu dis. Et il peut bien rire si cela lui plaît, il ne vaut pas mieux que les petites frappes que traînent dans les rues. Tu pourrais être plus exact dans tes propos, tu pourrais lui balancer à la figurer une grande partie de son casier judiciaire, mais le jeune chef d'entreprise que tu es actuellement n'est pas censé le savoir, alors tu n'en fais rien. Tu as l'habitude de jongler entre tes deux faces et si parfois elles se ressemblent énormément, tu fais toujours la différence. Tu sais quelles sont les limites de chaque facette de ta personnalité et tu ne te permets pas de les dépasser. Cela compromettrait trop ta couverture et tu ne peux te le permettre. Il n'empêche que tu ne tiens pas compte de la nouvelle mise en garde et que tu te tournes vers le jeune, avec la très ferme intention de l'obliger à s'éloigner de sa victime.

Sauf que celui qui se fait appeler Psyché ne te laisse pas faire, puisqu'il te rejoint et pose une main sur ton épaule. Ta réaction est purement instinctive : tu frappes aussitôt et avec une excellente précision. C'en est peut-être louche mais tu en contrôles pas ces réflexes, ton corps réagit bien souvent de lui-même lorsque tu es dans un certain état de tension. Tu le fais donc reculer quelque peu et tu commences à lui dire de ne pas te toucher mais tu n'as pas le temps de terminer ta phrase que tu finis au sol, sur le dos, grimaçant de douleur. Ah, il veut jouer à cela ? Très bien, tu lui fauches les jambes en retour, l'envoyant lui aussi au sol. Quant à toi, u es bien rapidement sur tes jambes, prêt à répliquer à toute nouvelle tentative de frappe. Tu ne comptes pas te laisser faire et, comme tu le lui dit, il n'a aucun contrôle sur toi. Tout du moins, c'est ce que tu crois encore, pour l'instant... Il te considère comme une simple marionnette ? Il va être déçu, on ne te contrôle pas aussi facilement.

-Je serais curieux de voir cela.

Tu ne devrais pas, Samael. Tu ne devrais vraiment pas. Mais tu parles quand même, parce que c'est une arme comme une autre, une arme capable de faire sortir quelqu'un de ses gonds, capable de pousser une personne à en dire plus qu'elle ne le devrait, à faire quelque chose de stupide. Et puis, soyons clair : ce serait purement idiot de t'éliminer ici, sous le regard de Jay. Si jamais cette idée lui traverserait l'esprit, il se condamnerait à un long séjour en prison et tu sais que tes proches feraient tout pour qu'il reste moisir là-bas. Oui, se serait vraiment un très mauvais plan de s'en prendre ainsi à toi. Tu tournes donc les talons, avec la ferme intention d'intervenir pour écarter le jeune de la personne à terre, jeune qui est d'ailleurs en train de prendre la fuite. Tu te prépares à lui courir après mais la voix du brun te stoppe en plein élan. Il vient se placer devant toi et...

Tu te rends compte que tu ne peux plus bouger. Tu es paralysé sur place, tes muscles ne répondent plus. Tu es figé, à sa merci. Et sur le coup, tu ne comprends pas ce qui t'arrive. Tu n'as rien fait qui puisse pousser ton corps à réagir d'une telle manière... Et l'autre qui sourit, l'autre qui semble ravi de son petit effet... Que t'a-t-il fait ? Que te fait-il ? Ton rythme cardiaque accélère alors que tu cherches une explication logique à ce qui t'arrive. Le coup qu'il t'a porté ne peut expliquer ton état, alors quoi ? Que fait-il ? Il ne t'aide pas non plus à réfléchir, rapportant ton attention sur Jay, à l'entrée de la rue, qui hésite visiblement à intervenir, très inquiet. Il ne fera rien, tu le sais parfaitement, même s'il a toujours un pistolet sur lui... Les rares fois où il l'a sorti, il s'est toujours arrêté aux menaces. Et c'est mieux ainsi, bien mieux. Même si tu ne dois compter que sur toi, tu préfères cela au risque de voir ceux à qui tu tiens se mettre en danger pour toi. Tu as perdu trop de proches pour supporter encore une autre mort tragique. Mais n'y songe pas, ce n'est pas le moment, il faut plutôt que tu découvres dans quelle situation tu t'es encore fourré et comment t'en sortir... Il parle à nouveau. Il te contrôle, tu es sa marionnette. Psyché... Psychique... Cela aurait-il un sens plus profond qu'un simple nom de code ? Dois-tu y voir un indice ? Après tout, tu possèdes toi-même deux dons particulièrement utiles. Serais-ce aussi son cas ? Tu ne dois négliger aucune piste. Et tandis qu'il te tapote la tête, tu rages de ne pas pouvoir le repousser. Comment as-tu pu te faire piéger aussi facilement ? C'est une honte. Il profite même du fait que tu sois figé pour te faire les poches, récupérant ton porte-feuille. Il a été ravi de faire ta connaissance ? Pas toi. Tu pourras marcher dans trente secondes ? Il a intérêt à courir vite, sinon tu en profiteras pour lui éclater le nez. Et... QUOI ??? Il veut que tu lui fasses un bisou ?

-Rêve, enfoiré !

Toute l'élégance du monde en deux mots. Non, sincèrement Samael, tu aurais pu trouver mieux, mais c'est ce qui est sorti le plus naturellement du monde. Et pourtant, tu as beau avoir tout sauf envie de le toucher, encore moins de lui « faire un bisou », tu ne contrôles pas ton corps et celui-ci vient déposer un léger baiser sur sa joue gauche, qu'il te tend. Tu as envie de le frapper, clairement. Ou, à la rigueur, de lui donner un bon coup de tête dans le nez. Mais tu ne fais rien de toute cela, étant donné que tu es encore figé. Tu ne peux que le laisser faire demi-tour et s'éloigner, jetant petit à petit au sol les papiers se trouvant dans ton porte-feuilles. Et pendant que ton corps recommence à bouger, quoique encore très difficilement, tu réfléchis. Ton côté impulsif te pousse à lui courir après et, peu importe ce don qu'il semble avoir, lui expliquer très clairement qu'il n'avait pas à intervenir, mais tu sais pertinemment que tu dois jouer une toute autre carte. Il faut que tu comprennes ce qu'il vient de se passer, si tu veux être en mesure de te protéger lorsque Amarok prendra les commandes. Et il n'y a pas trente-six solutions pour comprendre : soit se creuser la tête pendant des heures et trouver une bonne dizaine d'hypothèses, soit le pousser à réitérer l'expérience. La seconde solution est plus risquée, certes, mais la police n'est plus bien loin alors... Oui, tu penches très sérieusement pour la seconde solution. C'est pourquoi, sitôt capable de bouger à nouveau correctement, tu te lances à la poursuite du brun. Tu t'arrêtes juste une seconde pour juger de l'état de l'homme à terre. Il semble bien mal en point, mais le pronostic vital n'a pas lieu d'être engagé : il bouge encore, gémit de douleur et te regarde. Tu fais donc signe à Jay, qui entre enfin dans la ruelle, tandis que toi, tu reprends ta course. Tu ne mets pas longtemps à rattraper le malfrat et c'est sans la moindre hésitation que tu l'attrapes par le col et le plaques violemment contre un mur.

-C'est quoi ton problème ? C'était ton copain, celui qui s'est fait la malle ? C'est pour ça que tu m'as empêché d'intervenir ? Tu m'aurais laissé faire, je me serais contenté de le faire dégager, rien de plus ! Et non seulement tu m'as empêché d'intervenir mais aussi tu m'as...

Humilié ? Piégé ? Tu ne finis pas ta phrase, volontairement. Tu préfères plutôt lever le poing. Tu comptes le frapper. Tu vas le frapper. Mais avec un timing parfait, celui issu de multiples répétitions, même si personne ne peut le savoir, tu te fais interrompre.

-Non, Samael !

Tu te figes en plein mouvement, retenant sans peine un sourire amusé. C'était parfait, comme toujours avec ce cher Jay. Est-ce si étonnant que tu aimes l'indien plus que tout, quand on sait qu'il est ton plus fidèle allié sur la planète, avec ton majordome ? Non. Mais il ne faut pas que tu t'attardes trop sur ce point. Non, tu as encore une chose à faire et il est impératif que tu ailles au bout de ton idée. Alors tu essayes de paraître un peu inquiet, et cela ne te réussit pas trop mal. Tu as l'habitude des masques, tu sais bien jouer la comédie lorsqu'il faut. C'est donc ce que tu fais sur l'instant. Et tu n'as toujours pas lâché le brun. Ce poing que tu allais écraser contre son visage est revenu attraper son col, le maintenant contre le mur. Et tu le fixes, droit dans les yeux.

-C'était quoi, ton petit tour ? Qu'est-ce que tu m'as fait ?

Ah, la fameuse question. Oui, tu l'as posée. Non, tu n'as pas honte le moins du monde. Il y a peu de chances pour qu'il te réponde mais comme tu ne comptes pas le lâcher une seule seconde, tu apprécierais de le voir recommencer son petit tour... Tu ne devrais pas te mettre autant en danger, mais le fait d'aller à son encontre est une force que tu exploites constamment. Bien maintenant, s'il veut partir avant que la police arrive sur les lieux, il n'a plus que deux solutions : soit te frapper suffisamment fort pour que tu le lâches, soit user de ce qui semble être son don contre toi, à nouveau. Alors, quelle solution va-t-il choisir ? Il sourit. Voilà qui ne ressemble pas à la première alternative... Tu es tout de même sur tes gardes, sûr et certain qu'il prépare un mauvais coup. Et il ne tarde pas à te le confirmer. Un murmure s'échappe d'entre ses lèvres. Tu en meurs d'envie ? L'embrasser ??? Non ! Non non et non, là c'est hors de question ! Et pourtant, une nouvelle fois, ton corps ne t'obéit plus et tu te rapproches de lui, toujours plus près... Jusqu'à ce que vos lèvres se rencontrent. Beurk. Tu te retrouves effectivement à embrasser ce type qui te répond. Devant Jay, histoire d'empirer encore la chose. Pauvre Jay... Tu as une triste pensée pour lui, alors que tu es obligé de prolonger ce baiser qui te dégoûte au plus haut point. Bon, certes, il n'est pas trop mal physiquement mais... Non. C'est un malfrat, c'est le genre de personne qui a détruit ta vie. Tu rêverais de le frapper au visage, ou ne serais-ce que lui mordre la lèvre jusqu'au sang. Mais tu ne peux rien faire d'autre que rester sur place, jusqu'à ce qu'il se recule enfin, te laissant respirer... Si ton souffle est court, qu'il ne se méprenne pas : c'est la colère qui brille au fond de ton regard. Et sitôt qu'il lâche enfin son emprise sur toi, tu lui envoies ton poing dans la figure. Trop c'est trop.

-Ne. Me. Touche. Plus. Jamais.

La sirène des voitures de police se fait entendre, ils seront là dans une minute tout au plus. S'il veut filer, tu n'auras d'autre choix que de le laisser partir... Tu n'es pas flic après tout, et il n'a rien fait qui justifie une interpellation. Donc tu vas devoir le laisser partir. Ainsi, tu pourras mieux réfléchir à ce qui s'est passé... Et aussi oublier ce qu'il a osé faire. Et le faire oublier à Jay surtout, avant qu'il ne lui vienne à l'esprit de te sauter dessus...
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