Eliseo Jaime ♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
♆ papiers d'identité.
♆ race : Humain (de Lyokha) ♆ âge : 23 ans (et fou amoureux de Lyokha) ♆ métier : Intendant impérial en formation (et amoureux de Lyokha)♆ célébrité : Ben Barnes ♆ crédits : Tatsuki ♆ messages : 1815
Sujet: bang bang {Lyokhael/Mafia} Jeu 29 Jan - 22:30
bang bang
welcome in the mafia, you will never leave it
Ta main frotte un peu contre ta peau, à la base de ta nuque, là où se trouve ton tout premier tatouage. Ces cérémonies d'admission te rappellent toujours la tienne. Tu n'avais que seize ans à l'époque. Tu n'étais qu'un gosse aux yeux de tous et pourtant tu es entré dans une importante mafia : celle de Spes. Toi, le gamin des rues qui a vu sa famille se tuer au travail sans pouvoir ramener à la maison de quoi vivre décemment. Qui aurait cru que le doux et gentil garçon que tu étais renterait dans une organisation criminelle, tournant le dos à la justice pour vivre dans l'ombre, tel le criminel que tu es devenu à présent ? Personne. Et pourtant c'est ce que tu as fait. L'effet de surprise a toujours été de ton côté et cela continuera encore un temps, tu le sais. Tu secoues la tête, reportant un peu ton attention sur la cérémonie... Mais cela ne dure qu'une micro-seconde, puisque ton regard est bien rapidement captivé par les vitraux de la chapelle abandonnée depuis longtemps. Tu as toujours aimé ces vitraux colorés et les histoires qu'ils racontent : l'arrivée des premiers colons sur Anarkia, la manière dont ils ont transformé la planète pour en faire ce qu'elle est aujourd'hui, comment ils ont dressé leurs créatures, les découvertes majeures... Tout est résumé par ces vitraux... Tu manques de rire et te retiens de justesse. Tu es vraiment captivé par tout ce qui n'est pas cette fichue cérémonie. À vrai dire, tu ne penses pas que le nouveau le mérite vraiment. Tu ne sais pas d'où il sort et cela ne t'encourage pas à lui faire confiance. Et qu'a-t-il fait ? Il a volé tu ne sais quoi que le patron voulait. Super, quel exploit. Rien ne dit qu'il n'est pas là pour vous espionner ou même vous trahir de l'intérieur. Tu es bien méfiant, Samael. Pourquoi donc ? Parce que cette Famille est la tienne depuis déjà sept ans que tu as grandi parmi eux, que tu es tombé à leurs côtés et que tu as aidé à les relever lorsque cela n'allait pas. Voilà pourquoi tu ne fais pas confiance à ce blondinet aux yeux bleus. En plus, tu trouves qu'il a une tête de traître, ce qui ne t'aide pas le moins du monde. C'est donc sans chercher à être discret que tu lâches un soupir autant d'ennui que de désapprobation.
Quelqu'un te donne un coup de coude dans les côtes et c'est à contre-cœur que tu essayes de te concentrer sur la cérémonie. Ce n'est pas comme si tu donnerais tout pour t'ennuyer ailleurs. Pour t'occuper l'esprit, tu observes le nouveau et entâmes un exercice d'imagination. Tu ne distingues qu'un morceau du tatouage de la Famille : un ouroboros formant un cercle au centre duquel se trouve un œil. L'éternel recommencement, la résurrection, associée à l'œil qui voit tout, les bonnes comme les mauvaises actions. Selon toi, on devrait voir les crocs du serpent, comme un avertissement : celui qui trahit se fera dévorer. Mais tu n'en dis rien, parce qu'on ne touche pas à un tatouage qui a traversé les générations. Il a d'autres tatouages, mais tu auras tout le temps de t'y attarder plus tard. Pour l'instant tu le visualises mentalement sans ses vêtements... Quoi ? Non, tu n'as aucune arrière pensée perverse. Tu ne fais cela que pour mieux l'habiller de tenues ridicules. Tu l'imagines dans un tutu rose. Pas mal, mais tu peux faire mieux. Tu remplaces la tenue par une autre, blanche avec des pois multicolores, dix fois trop grande pour lui, ainsi que de grandes chaussures rouges. Une fois de plus, tu retiens un léger rire. Allez, tu peux mieux faire. Tu l'imagines avec une perruque rouge bouclée et... Un sourire amusé étire tes lèvres. Ridicule. Mais tu t'occupes comme tu peux, tant pis si on dit qu'il s'agit là d'une occupation de gamin. Tu continues encore quelques instant, lui faisant mentalement porter une tenue de Tarzan, une salopette et une veste à carreaux, une jupe courte associée à des collants couleur chair et un chemisier... Non, sérieusement, il faut que tu arrêtes. Mais c'est tellement bon de changer de cible, étant donné que tu as l'habitude de t'adonner à ce genre d'exercice sur le Parrain... Oui oui, sur le Parrain lui-même. Intérieurement, tu es mort de rire. Extérieurement, seul un sourire trahit ton état d'amusement.
Quelques paroles finissent enfin par capter ton attention. C'est le moment où il jure de respecter les règles, sur son honneur, sa vie et celle de ses proches. C'est le moment où tu vas entrer en jeu. Restant bien en dehors de son angle de vue, tu sors ton couteau et t'approches silencieusement de lui. Tu es un as dans cet exercice, parce que c'est ton rôle au sein de la Mafia. C'est toi qui va éliminer les traîtres et les ennemis de la Famille. C'est à toi qu'on fait appel lorsqu'il y a un règlement de comptes. C'est toi qu'on envoie lorsqu'il faut sortir les armes, parce que tu es doué pour cela. Le maniement de celles-ci ne faisait pourtant pas parti de tes bagages lorsque tu es arrivé, il y a sept ans. Mais tu as appris avec les mafieux, tu as prouvé que tu étais doué en apprenant très vite. Aujourd'hui, tu es l'un des meilleurs de la Famille, si ce n'est le meilleur, malgré tes vingt-quatre petites années. Mais pour le moment, tu ne comptes pas tuer le petit nouveau. Non, c'est une partie de la cérémonie. Tu en gardes un très mauvais souvenir d'ailleurs, ainsi que le crétin qui avait osé te mettre son couteau sur la gorge. Si tu as une entaille sur l'épaule, l'autre en a perdu une dent garde une magnifique cicatrice sur le flanc droit. Voilà aussi pourquoi on t'a formé aux armes. Bref. Une fois juste derrière lui, tu t'empares d'un de ses bras et le lui tord dans le dos tandis que de l'autre main tu viens appuyer le côté tranchant de ta lame sur sa gorge. Piégé, maintenant qu'il a juré.
-Parfait. À présent, sache qu'au moindre coup en traître, tu paieras le prix fort. Mais cela ne concerne pas que toi, rassure-toi. Ce sera aussi le cas de tes proches, de tous ceux qui te sont cher...
Si ta voix est douce, elle n'en est que plus menaçante. Tes mots se sont un à un déposés au creux de son oreille, comme un secret partagé entre vous. Il ne bouge pas, mais tu te doutes bien qu'il n'aime pas la position dans laquelle tu viens de le placer. Tant pis, vous êtes tous logés à la même enseigne. Tu ne bouges pas non plus, laissant ton couteau appuyé sur sa gorge, jusqu'à ce qu'un petit filet de sang vienne couler sur sa peau... Tu as toujours trouvé que voir sur sang perler sur une peau claire était très sensuel... Oui, tu as des idées étranges. Mais tu attends un mot, un seul pour arrêter. Et celui-ci arrive assez vite.
-Samael, arrête.
Une seconde tu regardes le Parrain... Puis tu lâches son bras et retires ton arme, l'essuyant rapidement avant de la ranger. Ça y est, votre petite cérémonie est terminée, tu vois déjà les autres se disperser. Distraitement, tu entends ton patron dire au petit nouveau qu'il veut le voir quelques instants. Un haussement d'épaules de ta part, un regard désapprobateur lancé au concerné puis tu t'éloignes... Avant qu'on t'appelle.
-Samael, tu viens aussi. -J'arrive, Monsieur.
Voilà qui sent le coup foireux. Voir très foireux. Mais cet homme est ton supérieur, tu ne peux pas te permettre de l'ouvrir, que tu sois son premier successeur ou non. Tu ne donnes ton avis que s'il t'en donne l'autorisation, le reste du temps tu dois la boucler et obéir aux ordres, comme tout le monde. Tu suis donc le patron et le bleu dans la demeure attenante à la chapelle, rejoignant un de vos QGs. Tu ne dis pas un mot, le suivant en silence jusqu'à son bureau situé au deuxième étage. Une fois que vous êtes entrés, il referme derrière vous et va s'installer derrière son bureau. Toi, comme à ton habitude, tu préfères aller occuper ton fauteuil, en profitant pour récupérer les quelques fléchettes que tu avais lancées dans la cible. Tiens, c'est drôle, le bleu s'est mis entre la cible et toi... Il veut la remplacer peut-être ? Tu t'apprêtes à dire quelque chose mais le regard sévère de ton supérieur te fait perdre tout envie de parler. Tu poses donc les fléchettes et te fait enfin sérieux.
-Bien. Comme tu peux t'en douter, Ivashkov, ce n'est pas parce que tu fais à présent parti de la Famille que tu libre de faire ce que tu veux. C'est pourquoi Samael ici présent se chargera de te superviser. -Quoi ??? Mais je n'ai pas le temps de m'occuper d'un bleu, surtout en ce mo... -Ma décision est prise et est irrévocable. Samael, tu veilleras à ce qu'il ne fasse pas de connerie et tu lui apprendras les règles de la Famille. Ivashkov, si tu as des questions, c'est à lui qu'il faudra les poser dorénavant. Il se chargera de t'attribuer des missions, sauf si j'en décide autrement. Une remarque ?
C'est clair comme de l'eau de roche. Tu serres les dents, profondément agacé. Pourquoi t'a-t-il foutu un bleu dans les pattes ? Il sait que tu ne fais jamais confiance aux nouveaux, il sait aussi que ces derniers temps tu enchaînes de nombreuses missions. La situation est tendue avec quelques groupuscules ici et là. C'était bien le bon moment. Ton regard noir, tu le poses sur le nouveau. Par tous les dieux de la Terre, tu sens que tu vas le haïr ce stupide blondinet. Tu n'es pas une nounou, et encore moins la sienne. Il a intérêt à rapidement faire ses preuves, de préférence avant ta prochaine mission. Tu es sûr que tu vas devoir lui botter le cul. En fait... C'est peut-être bien la seule chose que tu trouverais amusante.
Raleigh Rutherford ♆ tell me, would you kill...
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Sujet: Re: bang bang {Lyokhael/Mafia} Sam 31 Jan - 13:06
Tes doigts glissent inlassablement sur cette marque à la base de ta nuque. Tu sens encore un léger gonflement typique, quand un tatouage est tout frais. Le tien date d'il y a bien peu de temps, c'est pourquoi ta peau est encore légèrement rouge autour des traits noirs. Un Ouroboros avec un œil en son centre. Plutôt original, pas vrai ? Un motif qui ne parle pas à ceux qui ne sont pas un minimum intéressés au monde criminel d'Anarkia. Ce symbole, c'est celui d'une importante mafia de Spes. Cette même mafia que tu es chargé d'infiltrer... Une mission dangereuse, périlleuse. Et tant de superlatifs pour souligner à quel point tu vas risquer ta vie pour ta nation. Car non, tu n'es pas réellement un criminel. Même si franchement, avec tous tes tatouages et ton caractère, tu as le profil type du mafieux. Aussi surprenant que cela puisse paraître, tu es un agent des services secrets de l'empire. Recruté au plus jeune âge pour faire partie d'un programme d'entraînement visant à faire de vous les héros de demain. Héros, tu parles... Enfin, tu ne te plains pas de ton métier, aussi dangereux soit-il. Ces gens t'ont recueilli, élevé, nourri, éduqué. Ils t'ont redonné quelque chose dans ce monde qui t'avait tout pris. Ce monde t'ayant ravi famille et espoirs... Enfin, cette époque est lointaine, et tu n'as pas le temps de t'attarder sur tes pensées. Tu es attendu à la chapelle pour ta cérémonie d'admission dans cette fameuse Famille. C'est là que tu vas prêter serment à ses membres, à son Parrain, leur assurant loyauté et servitude pour les années qui te restent à vivre. Tu en profites pour ajuster ta tenue, observant ce reflet dans la glace. Tu as tellement changé Lyokha... Toutes ces années passées à te battre, à apprendre, à vivre sous le coup de l'adrénaline... Tu es devenu quelqu'un de remarquable, même si tes agissements pour les semaines à venir laisseront penser le contraire. Car oui, tu as tous les droits, ou presque pour cette mission. Pour te fondre au mieux dans la Famille, et la détruire de l'intérieur. C'est le but, les faire tomber, un à un ou tous à la fois, au choix. Tout dépendra de tes options, de tes relations avec les uns et les autres... Tu as appris le dossier par cœur. Tu es rentré dans ton rôle à fond, tes supérieurs t'ont même envoyé un mois en prison pour te mettre dans le bain, pour choper quelques attitudes histoire de perfectionner ton personnage. Anikeï Ivashkov. Telle est ton identité. Pourquoi un pseudonyme aux lointaines consonances russes ? Pour justifier tes tatouages, sans doute. Anikeï donc. Vingt-sept ans. Criminel aux nombreux délits, parmi lesquels on retrouve en top de la liste divers meurtres, violences contre agent, vol à main armée... Des crimes qui s'empilent de manière réaliste pour ne pas trop en faire. Des dates qui concordent, un dossier béton, monté par les meilleurs du SCI, avec l'aide de profilers et de leur sens de la réalité dû aux années passées sur le terrain. Il n'y a pas à dire ; aucune brèche dans ton dossier. Le seul point qui pourrait peut-être te faire défaut, ce sont tes compétences. Entraîné depuis l'âge de seize ans par les types du SCI, ça forge un homme, ça donne des capacités pas spécialement communes. Survie, combat à mains nues, maniement d'armes à feu et blanche, stratégie, capacité de langage, de mémoire, technologies, même en psychologie... Ta formation était complète, oui. Et c'est peut-être la seule chose qui pourrait te trahir aujourd'hui ; savoir toutes ces petites choses, pour un simple criminel...
Tu te retrouves plus vite que prévu au milieu de cette cérémonie d'admission. À réciter des mots que l'on t'a appris, à jurer devant tous que tu seras fidèle à la Famille, que tu feras ce qu'il faut pour elle, quitte à en payer de ta propre vie. Et tu es convaincant, bon comédien que tu es devenu avec le temps. Vraiment convaincant... Tu te perds peu à peu dans ton rôle, et c'est ce qu'il faut de toute façon ; ne faire qu'un avec le personnage. Anikeï. Tu n'es officiellement plus Lyokha, mais Anikeï. Tu jures donc solennellement protection à la famille, de respecter ses règles et ses membres, sur ton honneur, ta propre vie et celle de tes proches. Curieux comme une telle promesse ne te provoque pas même un pincement au cœur. Qu'as-tu à perdre ? Rien. C'est pour cette raison que l'on t'a choisi pour cette mission. Tu n'as aucune famille qui pourrait pâtir de tes mauvais choix. Tes amis quant à eux savent parfaitement bien se défendre, et tu n'as laissé transparaître aucune information les concernant. En somme ; qui peut-on te prendre ? Personne. Rien. C'est pourquoi tu jures si facilement face à cet homme. Pourquoi tu n'as aucun de mal à garder son regard accroché au tien, sans le moindre scrupule. Pourtant, tout à coup, quelqu'un te tord le bras dans le dos. Et si tu grimaces légèrement, tu préfères serrer les dents plutôt que de réagir très vivement. C'est difficilement que tu brides tes réflexes, t'évitant d'envoyer le coude en arrière pour frapper. Tu sens le froid mordant du métal contre ta gorge, et tu comprends vite que c'est une lame qui fait pression contre ta gorge. Alors c'est cela, on va te menacer ? La réponse ne tarde pas à tomber. Si tu les trahis, ils s'en prendront à toi et à tous ceux qui te sont chers. Un doux murmure qui glisse jusqu'à ton oreille.. Tu aimerais y répondre, mais tu n'en fais rien, te focalisant plus sur comment ne pas mal réagir dans une telle position. Tu détestes être en position de faiblesse, ça ne te ressemble pas, et c'est plutôt difficile de laisser passer alors qu'un gars a juste un couteau posé contre ta gorge et qu'il pourrait t'égorger si cela lui chance. Même s'il n'y gagnerait rien, dans le fond. D'ailleurs, la lame commence à percer la peau, puisque quelques gouttes rougeâtres s'échappent de l'entaille, glissant contre la lame, contre ta peau. Tu essayes d'ignorer une fois de plus la présence de l'autre dans ton dos. Oublier qu'il te tient à sa merci, malgré toi. Puis, le Parrain prononce un prénom, un ordre. Samael. Il s'appelle donc Samael, celui qui te tord le bras... Tu notes mentalement l'information. Remerciant plus ou moins l'aîné dans ton esprit. Tu masses brièvement ton poignet alors que tout le monde commence à se disperser. Cérémonie d'admission terminée alors.
Mais le Parrain demande à te voir pour te parler. Tu hoches brièvement la tête en le suivant, alors qu'il invite Samael à en faire autant. Tu fronces légèrement les sourcils, car tu te demandes bien ce que ça va donner. Mais tu n'es pas inquiet outre mesure. C'est silencieux que tu suis l'homme jusqu'au deuxième étage de la grande demeure, rejoignant ce qui semble être son bureau. Oui, tu te doutes bien que tu n'es pas libre de faire n'importe quoi... Tu es, ce que l'on appelle un bleu dans le jargon, responsable de tes actes, mais pas encore en mesure d'en décider. Donc pour l'instant, tu vas être supervisé. Par... Par Samael ? Le type qui t'a posé le couteau sur la gorge tout à l'heure ? Et ledit Samael semble plutôt surpris par la nouvelle, et même peu enjoué. Tu ne dis rien, tu te contentes de l'observer tandis qu'il conteste plus ou moins, prétendant à un manque de temps certain. Qu'il ne s'inquiète pas, il ne t'aura pas longtemps dans les pattes. Quoique, tout dépend de ce que tu décides de faire ; t'impliquer à fond pour le succès de tes missions, ou être du genre à avoir besoin d'aide pour progresser ? Tu ne sais pas encore. Tout dépend de comment il va se comporter. Tu verras par la suite si tu décides de l'emmerder, ou de rester à ta place. « Aucune remarque, Monsieur. » Fais-tu en secouant légèrement la tête. Aucune remarque non... De toute façon, tu n'es pas en mesure de choisir ; tu viens de débarquer, ce n'est sûrement pas le moment pour commencer à protester. En revanche, le brun, ça ne l'enchante guère de t'avoir à charge... Tant pis pour lui. Ça lui apprendra à te poser un couteau contre la gorge. Oui oui, ce coup te reste à l'esprit, même si c'était sans doute une partie de la cérémonie d'admission, tu n'as pas apprécié. Pas du tout. Bref. Le doyen vous congédie, c'est ainsi que vous quittez la pièce, toi sur les talons de ton cadet. Tu le suis, tu ne sais pas trop où il va t'emmener, mais tu te dis que c'est une aventure qui commence là. Et que tout commencement mérite quelques éclaircissements.
C'est pourquoi, sur le chemin, tu t'autorises une question. « Je peux savoir pourquoi tu ne voulais pas de moi ? » Est-ce que c'est ta face qui ne lui revient pas ? Ou juste son manque de motivation à aider les petits nouveaux à se faire une place dans la famille ? De nombreuses suppositions apparaissent dans ton esprit, mais aucune pour réellement te convaincre. Sa réponse coupe court à tout. Et surtout à tes restes de bonne humeur. Ce ne sont pas les affaires d'un bleu hein... Tu baisses légèrement les yeux, un drôle de sourire venant animer tes lèvres. Ce ne sont pas les affaires d'un bleu... Ok, s'il commence comme ça avec toi, ça ne va sûrement pas le faire. Alors, conservant ton sourire, tu redresses la tête, cherchant à croiser son regard. « Écoute-moi bien. Que tu ne m'apprécies pas, c'est une chose. Maintenant, je suis irrémédiablement avec toi, et que ça te plaise ou pas, va falloir faire avec ; va pas croire que ça m'enchante moi aussi. » Fais-tu simplement. Tu peux paraître sec, mais tu préfères poser les bases dès le départ. Que ce type soit occupé, c'est une chose. Qu'il n'en ait rien à faire de toi, c'en est une autre. Mais qu'il comprenne une chose ; tu ne le te laisseras pas marcher sur les pieds sous prétexte qu'il est proche du Parrain. Et tu n'en as même rien à faire, qu'il soit proche du Parrain. « Et autre chose, à partir du moment où ça me concerne, oui, ce sont mes affaires. Va pas croire que ton statut dans cette Famille te donne tous les droits sur moi, clair ? » En somme, si ça te touche toi, il t'en parle. Parce que tu n'acceptes aucune zone d'ombre sur ta personne, parce que tu veux qu'il comprenne que le fait qu'être plus ancien que toi ici ne lui donne pas tous les droits. Alors oui, peut-être que tu peux paraître sec, voir un peu téméraire pour tenir de tels propos. Mais comme tu l'as dit, quitte à travailler avec lui, pour lui, autant que les choses soient claires dès le départ.
Une pièce, voilà où il t'amène. Tu le suis car tu ne sais pas trop à quoi t'attendre. Vous entrez et tout est noir. Tu arques un sourcil, attendant qu'il allume la lumière. Mais lorsqu'il le fait, on vient t'attraper, et ça, ça ne te plaît guère. C'est quoi cette espèce d'attaque surprise ? C'est qu'ils sont plutôt nombreux en plus. Toi, tu te retrouves seul contre tous. Alors, avant que les types n'aient trop d'emprise sur toi, tu arrives à en faire dégager un plutôt violemment. Au bout de quelques coups bien choisis, il tombe à la renverse en gémissant de douleur. « Mais lâchez moi bordel ! » Grognes-tu une fois de plus. Les autres resserrent leurs mains sur toi, histoire que tu ne t'agites pas trop. Pourtant, tu te débats avec force, oh que oui. Et c'est à cet instant que l'un d'entre eux entreprend de te déshabiller. Heu, mais ça va bien chez lui ? Voilà qui se résulte par un bon coup de tête. Il a de la chance, il ne le prend qu'à moitié, le bougre. Mais qu'il te lâche bon sang ! « Arrête ça espèce d'abruti ! » Fais-tu, protestant inutilement, vu qu'ils dominent la situation, étant plus nombreux que toi. Et voilà que l'autre Samael s'y met aussi... Tu t'agites toujours, tout ça pour te retrouver en sous-vêtement. Toujours est-il que tu n'as pas signé pour suivre un rite d'initiation pervers ou tu ne sais quoi, donc ils ont tout intérêt à se raviser, si leurs intentions sont... Un peu trop criminelles dirons-nous. Car tu as beau être sous couverture, il y a certaines choses qui ne passent sûrement pas, que tu n'accepteras jamais. Et déjà que le fait que ces types te touchent te révulse... Bref, tu es presque à walp, génial. Tatouages et diverses marques visibles... Si certains ont le sens de l'observation, ils comprendront peut-être un peu de ta personne à travers ces marques indélébiles. Mais pour l'instant, ils semblent plus enjoués par ce qu'il vont te faire subir qu'autre chose. Et voilà qu'on t'attache les mains... Tu te débats une fois de plus, en vain. « Woh, super, génial ! Et puis quoi maintenant hein ? Le prochain qui me touche, je vous assure qu'il va le regretter. » Ils t'ont peut-être immobilisé en partie, tu as toujours tes pieds, et tes dents. Oui, tes dents. Mordre t'a déjà sauvé par le passé, même si le goût du sang n'est pas particulièrement agréable... Alors qu'ils se méfient. Car tu n'es pas n'importe quel bleu, non. Tu es Anikeï Ivashkov, mais plus encore, Lyokha Volkov, un agent du SCI. Et tu pourrais bien les surprendre. « Tu prends ton pied, petit chef ? » Fais-tu en observant Samael. C'est de la provocation pure et simple. Mais tu as toujours fonctionné comme cela, en quoi est-ce que ça changerait aujourd'hui ?
Eliseo Jaime ♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
♆ papiers d'identité.
♆ race : Humain (de Lyokha) ♆ âge : 23 ans (et fou amoureux de Lyokha) ♆ métier : Intendant impérial en formation (et amoureux de Lyokha)♆ célébrité : Ben Barnes ♆ crédits : Tatsuki ♆ messages : 1815
Sujet: Re: bang bang {Lyokhael/Mafia} Sam 31 Jan - 23:50
Te voilà officiellement avec un bleu dans les pattes. Quelle joie, franchement. N'aurait-il pas pu le confier à un de ses lieutenant ou n'importe quelle autre personne apte à le pousser à faire ses preuves et, surtout, disponible ? Oui, bien sûr qu'il aurait pu, mais il ne l'a pas fait et, en prenant le temps d'y réfléchir, tu sais pourquoi : parce que ceux qui sont sous tes ordres apprennent vite ou craquent tout aussi vite. Tu ne supervises pas grand monde mais tu procèdes toujours de la même manière : tu leur mènes la vie dure. Ainsi, ça passe ou ça casse. Mais quand même, tu aurais largement préféré qu'on ne te colle pas ce type dans les pattes un petit bleu à une période où les relations avec les différents gangs de Spes sont tendues et où les règlements de compte sont fréquents. Enfin, tant pis, le Parrain a ordonné, tu ne peux qu'obéir. Il n'est pas d'humeur à discuter ce soir, tu tenteras ta chance demain ou après-demain. En attendant, il faut que tu t'occupes de ce blondinet. A-t-il des remarques ? Aucune dit-il. Parfait, alors il vous congédie et tu fais signe au blond de te suivre. Tu récupères ton portable au passage et envoie un rapide message. "J'amène le bleu, soyez prêts." À qui envoies-tu ce message ? À tes amis, ceux qui étaient à tes côtés lors de la cérémonie d'admission. Vous aviez prévu quelque chose après ladite cérémonie et l'un de vous devait aller le chercher mais vous n'en avez même pas eu besoin. Tu ferais volontiers le chemin en silence mais il ne semble pas d'accord. Pourquoi ne voulais-tu pas de lui ? Pour un grand nombre de raison, plus ou moins évidentes. Mais tu n'as pas le moindre envie d'en parler. Comme tu le pensais plutôt, ce type ne t'inspire pas confiance et tu n'as donc guère envie de lui expliquer le pourquoi du comment dès son premier soir.
-Mes raisons ne sont pas tes affaires, le bleu. Contente-toi d'obéir aux ordre, au moins jusqu'à ce que tu ais fait tes preuves.
Tu ne t'es pas retourné, tu ne juges pas cela nécessaire. Tu espères que ces quelques mots suffiront pour qu'il garde le silence mais c'était trop demander visiblement. Non, tu ne l'apprécies pas parce que tu ne lui fais pas confiance. Tu ne vois même pas pourquoi le Parrain l'a accepté. Il ne mérite pas cet honneur, pas à ses yeux. Enfin, tant pis, tu n'es pas à sa place. Et oui il est lié à toi pour quelques temps, pour ton plus grand déplaisir. Cela ne l'enchante pas non plus ? Un petit rire moqueur t'échappe. Il n'a pas idée de qui tu es, visiblement. D'ici quelques jours, il regrettera profondément d'avoir été placé avec toi. Il a raison sur toute la ligne, et cela continue lorsqu'il explique que si ça le concerne, ce sont ses affaires. Un soupir s'échappe d'entre tes lèvres tandis que tu glisses une main dans tes mèches brunes un peu trop courtes. Tu les as coupés il y a quatre ans, lorsque ta vie a pris un nouveau tournant. Ils te rappellent ce que tu as vécu, que tu ne dois plus jamais accorder aveuglément ta confiance. Tu te raccroche à cette règle, un peu trop selon certains, mais tu ne peux plus baisser ta garde. Tu ne peux plus. Tu te retournes vers lui.
-Comme je l'ai dit au Parrain, je suis débordé depuis quelques temps. Je n'ai vraiment pas le temps de te superviser, c'est assez clair comme explication pour toi ? Et il est hors de question que je t'emmène avec moi, ce n'est pas la place d'un bleu.
C'est tout ce que tu as à lui dire, c'est tout ce que tu peux te permettre de lui dire. Sur ce, tu reprends ton chemin, l'emmenant jusqu'à la pièce voulue. Elle est plongée dans le noir et tu retiens un sourire. Bien, tu sais à quoi t'attendre, mais lui pas encore. Tu t'enfonces dans le noir connaissant la pièce par-cœur et allumes la lumière, claquant des doigts en même temps. C'est le signal, tes collègues sortent de l'ombre et lui sautent dessus. Tu ris un peu en les voyant s'emparer du blond, le maîtriser avec quelques difficultés. D'ailleurs, un de tes hommes se retrouve au sol. Amusé, tu le rejoins et l'aides à se relever tandis qu'il râle un peu, appréciant visiblement pas ce qui vient de se passer. Tu te contentes de l'aider, laissant le bleu protester, ordonner aux autres d'arrêter. Il faut dire qu'ils sont en train de le déshabiller à présent. Tu les observes, un sourire continuant à flotter sur tes lèvres. Ce type est tatoué, autant que certains membres de la Famille. Mais tu ne t'arrêtes pas longtemps, puisqu'ils attendent que tu lui lies les mains dans le dos. Ce que tu fais sans la moindre hésitation. Il peut bien se débattre, tu n'en as rien à faire, ils le tiennent trop bien pour qu'il puisse faire quoique ce soit d'inquiétant pour vous. Le prochain qui le touche, il assure qu'il le regrettera ? Cela te fait une nouvelle fois sourire tandis que tu reviens devant lui, pas inquiété le moins du monde.
-On a tous hâte de voir ce dont tu es capable, Ivashkov.
Quelques rires se font entendre, discrets, mais bien présents. Toi, tu l'observes. Ton regard curieux reste un instant posé sur son corps, sur les tatouages qui le recouvrent. Un à un, les messages en cyrillique, les runes, les dessins, tu les graves tous dans ton esprit, te promettant de chercher à décrypter la signification de chacun, à déterminer quelle est sa personnalité et le degré de confiance que tu peux lui accorder. Oui, tout cela à partir des tatouages. Tu as une certaine expérience dans ce domaine même si tu sais qu'il te reste encore beaucoup de choses à apprendre. Tu fais à peine attention à la provocation du blondinet. Petit chef ? Ah, parce qu'à ses yeux c'est pour cela que tu te prends ? Tu ne joues pas les chefs, tu t'imposes naturellement, sans le chercher. Tu te contentes d'être naturel et cela paye. Tu te tournes vers Taylor, qui prend la parole.
-Alors patron, qu'est-ce qu'on fait ? -Commence déjà par cesser de m'appeler comme ça. -Voyons Samael, on s'entraîne pour le jour où tu reprendras les rênes de la Famille. -Vous avez fini ? Je vous ai déjà dit que ça ne m'intéressait pas. -On verra bien dans quelques années si tu tiens toujours le même discours.
Tu ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel. Ils sont désespérants. Vraiment désespérants. Oui, tu es le premier dans la liste des successeurs, et après ? Tu n'as pas envie de diriger tout le monde, tu es bien à ta place. Peut-être que tu serais capable de mener la Mafia, peut-être que tu serais capable de tous es protéger. Mais tu as un peu peur de toutes ces responsabilités. Tu ne te sens pas prêt, tu es trop jeune pour envisager d'avoir l'avenir de tous ces hommes et de leurs proches entre tes mains. Tu secoues la tête, préférant revenir à la situation actuelle.
-Pour en revenir à la raison de notre présence, qu'est-ce que vous avez amené ? -On a des œufs, de la farine et des plumes. Et notre panoplie habituelle. Ah, je crois que Wayland a amené des colorants alimentaires. Oui, c'est ça. -C'est parfait, ma foi. Mettez le paquet.
Quoi ? Sérieusement ? Oui, sérieusement. Le blond a beau se débattre, les autres s'en donnent à cœur joie pour le recouvrir des ingrédients précédemment cités. Il ne peut pas faire grand chose il faut dire, et cela te fait d'autant plus rire quand tu constates que tes hommes finissent presque aussi blancs que lui. Puis c'est le moment de l'asperger de colorants alimentaires. Ses cheveux virent au bleu, violet et orange tandis que le reste de son corps prend des teintes multicolores. Les éclats de rire s'enchaînent, les photos aussi. Mentalement, tu es soulagé parce que tu n'as pas eu le droit au bizutage à ton arrivée. Tu as quelque peu développé cette tradition pour qu'elle devienne ce qu'elle es aujourd'hui. Tu laisses aux hommes le soin de ramener quelque chose pour que le bizutage soit drôle puis tu supervises, pour t'assurer que la situation ne débordera pas. Après tout, c'est sous ta responsabilité et il est hors de question que quelque chose dégénère. Lorsqu'il est enfin prêt, tes hommes se reculent tandis que Taylor se ramène avec des marqueurs noirs et deux bouteilles de vodka. Tiens, le blond cherche à savoir ce qu'ils font ? Tu souris, choisissant de parler pour eux.
-C'est simple. Quand tu auras vidé les deux bouteilles, on te laissera partir. Mais tant que tu refuseras ou que tu ne boiras pas, mes collègues ici présent seront libres de dessiner sur ton corps à l'aide de marqueurs. Des questions ? Non ? Parfait.
Et hop, c'est parti pour la deuxième partie du bizutage : l'alcool. Et puis, vu son nom et ses tatouages, il revendique un côté russe, vous allez voir s'il a la résistance à l'alcool qu'on peut attendre d'un descendant des russes. Lui n'a pas de problème avec l'alcool ? Mouais. Tu l'ignores, laissant plutôt les autres s'occuper de son cas. De temps en temps, tu arrêtes ton regard sur un mot gentil – insulte – laissé sur son corps recouvert de farine, d'œufs et de plumes. Il n'est pas si mal en fait, physiquement parlant... Cette réflexion traverse ton esprit, comme une évidence. Il n'est pas mal du tout, même. Étrange, tu n'as pas l'habitude d'avoir ce genre de pensées. Tu secoues plutôt la tête, la laissant de côté. Bien, alors, il n'a toujours rien bu ? Non ? Pff. Ton regard croise celui de Wayland et celui-ci comprend le message... Qu'importe combien le blond a pu s'agiter et leur vous dire d'arrêter, ils n'en ont rien fait. Et puisqu'il ne semble pas avoir l'intention de se laisser faire, vous allez l'y obliger. Comment ? Wayland se ramène avec un entonnoir. Oui oui. Et c'est toi-même qui le fourre dans la bouche du bleu.
-Tu aurais dû te laisser faire.
Il aurait dû, oui. Et c'est ainsi que les deux bouteilles de vodka sont vidées, lui laissant tout de même le temps d'avaler correctement, sans s'étouffer. Les photographies s'enchaînent au même rythme que l'alcool est consommé. Ils se partagent deux autres bouteilles du même alcool et tu sais d'ors et déjà que la reste de la soirée va se passer dehors. Tu devrais peut-être faire comme eux, mais demain tu dois retourner sur le terrain et donc être en forme. C'est pour cette raison que tu refuses de prendre un verre avec eux. Ils ne s'en offusqueront pas, ils savent que quand ils essuient un refus, c'est que tu as du travail de prévu pour le lendemain. C'est pour cette raison que, sitôt la seconde bouteille entièrement vidée dans le gosier du blond, tu le lâches et lui détaches les mains. Tu le regardes, ce pauvre petit nouveau qui est pourtant plus âgé que toi de quelques années. Parfois, tu as des remords à laisses les autres agir ainsi, mais tu sais aussi que, par endroits, le bizutage est mille fois pire. Ici, tout est mesuré mais quand même, rares sont ceux qui supportent deux bouteilles d'1L de vodka. Tu es assez impressionné, même si tu ne comptes pas l'avouer. Tu secoues un peu la tête, lui tendant la main pour l'aider à se relever, au cas-où.
-Allez, suis-moi, je pense que tu as eu ta dose.
Qu'il accepte ton aide ou non, cela ne change rien à ton point de vue. Tu te contentes d'ouvrir la marche une fois qu'il est de nouveau sur pieds. Puis tu ouvres la marche, lançant un au revoir aux autres, au revoir auquel ils répondent de la même manière. Tu commences à avancer, veillant à ce qu'il te suive avec quelques difficultés, lorsque sa voix se fait à nouveau entendre. Pourquoi tu fais ça ? Quoi donc ? L'emmener ? Ailleurs ? La réponse n'est-elle pas évidente ? Un soupir t'échappe. C'est vrai qu'il a une bonne quantité d'alcool dans le sang. Tu le regardes alors... Et un étrange sourire fleurit sur tes lèvres. Son regard posé sur toi, comme s'il essayait de t'attendrir... C'est... Non, cela ne te touche pas le moins du monde. Mais c'est étrange et... Un peu déstabilisant. Ahem. Tu te mordilles la lèvre, l'observant un peu plus attentivement... Puis esquisse un doux sourire.
-Tu es ivre, je ne peux donc pas te renvoyer chez toi. Par conséquent tu vas passer la nuit ici et comme tu connais mal la demeure, je vais t'amener là où tu pourras dormir sans être dérangé. Ça te va ?
Que la réponse soit oui ou non, cela ne changera rien à la situation. Tu reprends donc ta route, lui montrant le chemin, lui donnant un coup de main lorsqu'il en a besoin. Il ne marche plus très droit mais c'est normal. Pire, cela t'amuse. Enfin, toutes les bonnes choses ont une fin. Vous arrivez enfin devant une porte que tu ouvres. Une fois la lumière allumée, il peut découvrir un petit salon usé par les années et les passages, mais toujours bien confortable. Une table, des fauteuils, un sofa, le confort minimal. Et il y a même une bassine dans un coin, que tu lui ramènes. Oui, clairement, tu as peur qu'il renvoie tout ce qu'il a bu lors des derniers instants. Tu en profites d'ailleurs pour, aussi, recouvrir le sofa d'un tissu imperméable. Juste par mesure de précaution.
-Bien. Tu dormiras ici. Peu de personnes se promènent par-là la nuit, moi excepté, tu ne devrais pas être trop dérangé. Demain, je te réveille aux aurores. Ah, tu nettoieras ce que tu auras sali.
Tu préfères prévenir, même si tu doutes qu'au petit matin il se souvienne de ce que tu as dit. Il va mettre de la farine, de l'œuf et des plumes un peu partout mais su tout va bien, il n'aura que deux couvertures à nettoyer. Deux ? Oui, parce que avant de partir, tu viens lui en offrir une. Sur ce, tu es prêt à partir. Mais... Tu le regardes et...
-Faut-il que je te borde, Ivashkov ?
Ridicule. Absolument ridicule. Pourquoi n'es-tu pas parti ? Tu ne sais pas. Peut-être parce que, même si tu ne l'aimes pas, même si tu n'as pas confiance en lui, ton objectif est quand même de l'intégrer à la Famille s'il le mérite. Alors maintenant qu'il en fait parti... Tu te dois aussi, quelque part, de veiller sur lui... Mais là tu es ridicule.
Raleigh Rutherford ♆ tell me, would you kill...
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Sujet: Re: bang bang {Lyokhael/Mafia} Dim 1 Fév - 16:23
Monsieur n'a pas le temps de te superviser. Certes, mais ce n'est pas de ta faute. Tu n'as pas demandé à être supervisé, encore moins par lui, alors s'il pouvait se montrer un peu plus clément avec toi, peut-être que ça passerait mieux. Tu te doutes bien qu'il est occupé, d'après ce que tu as compris, il tient une place assez importante dans la Famille, ses missions sont nombreuses, il bouge pas mal. Ce n'est pas la place d'un bleu... Tu secoues légèrement la tête, te faisant la réflexion que s'il te voyait en action, il tiendrait sûrement un autre discours. Mais tu ne peux rien faire à part t'écraser et accepter ses propos, même si le terme de bleu ne te correspond pas tellement, en réalité. Bref. Il t'amène tu ne sais trop où. Tu connais mal cette demeure, tu n'en connais par conséquent pas tous les recoins. Et tu ne connais pas cette pièce, plongée dans le noir, alors tu le laisses passer devant. Tu devrais être bien plus méfiant, Lyokha... Pourquoi ? Parce que en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, plusieurs types te maintiennent. Et si tu arrives à en dégager violemment un au sol, les autres ne perdent pas un instant pour renforcer leurs prises sur toi. Et voilà qu'ils te déshabillent... Mais tu t'agites d'autant plus ! Et tu protestes, oui ! Ça ne va pas la tête ? Pourquoi est-ce qu'ils font ça ? Tu comprends doucement que c'est du bizutage, oui. Mais qu'ils te touchent, ça passe moins. Tu peux autant être quelqu'un de très tactile, autant tu n'aimes pas qu'on te touche sans ton accord. Ils ont tous hâte de voir ce dont tu es capable hein... Un drôle de sourire vient étirer tes lèvres. S'ils savaient. Si seulement ils savaient. Mais tu ne peux pas te permettre de griller ta couverture juste pour leur prouver là, maintenant, que tu oui tu es capable, sûrement bien plus qu'ils ne peuvent l'imaginer. Et dire que quelques uns d'entre eux rigolent. C'est ça, rira bien qui rira le dernier comme le dit l'adage. Toujours est-il que tu as remarqué ce regard que le brun pose sur toi depuis le début. C'est bien, il se rince l'oeil tu espères ? Tu ne manques pas de lui faire remarquer d'ailleurs, lui demandant s'il prend son pied, agrémentant le tout d'un 'petit chef' provocateur. Ça ne le fait pas vraiment réagir, mais tu ne le quittes pas du regard ; à vrai dire, il n'y a que lui que tu regardes depuis le début. Brun qui soit dit en passant, se fait même taquiner par les membres de son équipe... Il est vrai que c'est lui, le plus apte pour prendre la suite, à ce qui se dit. Et il prétend ne pas aimer diriger, donc.
La raison de leur présence oui. Tu écoutes ce qu'ils ont à dire. La petite liste qu'ils font ne te réjouit pas vraiment. Œufs, farine, plumes. Merveilleux, à quoi est-ce que tu vas ressembler ? Pas grand chose. Une espèce de pâte à cookies avec des plumes. Ça va être génial, ça va bien coller, ça va bousiller tes fringues à tes pieds, ça va... Génial. Et tes cheveux ? Beurk, tu n'imagines même pas l'état dans lequel ils vont être. Des colorants alimentaires... Oh non, ça tache tellement la peau ces trucs là ! C'est d'une galère à retirer. Tu espères qu'ils ne seront pas trop concentrés, sinon... Beh, tu ne donnes pas cher de ton look après la douche. Enfin, tu ne comptes pas te laisser abattre, alors tu t'agites, une fois de plus. Ce qui est un peu plus compliqué que précédemment étant donné que tu as les mains liées. Shiout. Bon sang c'est... Dégueulasse. Les œufs qui dégoulinent contre ta peau, la farine qui te rend tout blanc, quelques plumes qui te collent à la peau. Beurk. Et voilà qu'ils récupèrent les colorants alimentaires... Oh nop, très mauvaise idée. Alors tu t'agites, un peu plus vivement que précédemment. Ce qui est purement inutile puisque tu te retrouves avec mille teintes sur ta peau, dans tes cheveux, un peu partout. Tu n'as, sur l'instant, pas vraiment envie de faire face à un miroir. Mais de toute façon, tu n'en as pas besoin pour t'imaginer l'état dans lequel tu peux te retrouver actuellement. Mais tu n'es pas au bout de tes surprises Lyokha, ne t'inquiètes pas. Enfin si, justement, tu devrais t'inquiéter, et tu écarquilles un peu les yeux en les voyant débarquer avec deux bouteilles de vodka et des marqueurs. Oh la. Qu'est-ce qu'ils comptent faire là ? « Woh woh, qu'est-ce que vous faites là ? » Tu les regarde s'affairer autour de toi, se répartir les marqueurs, tout en gardant les bouteilles à proximité. C'est quoi le jeu, hein ? Samael vient bien vite éclairer ta lanterne avec quelques brèves explications. Ok, tant que tu n'as pas vidé les deux bouteilles, ils te dessinent dessus. Soit, si ce n'est que ça, ça ne t'effraye pas le moins du monde. « Hé, moi j'ai aucun problème avec l'alcool, mais c'est hors de question que je me saoule pour ton bon plaisir. » Fais-tu en hochant la tête. Et puis quoi encore, finir ivre au milieu de tous ces types que tu connais à peine ? Tu préfères qu'ils te dessinent dessus et qu'ils écrivent n'importe quoi plutôt que de boire comme un trou juste parce que ça les amuse. Puis, ce n'est pas toi de finir bourré pour un rien. Après, est-ce que c'est dans les traits de Anikeï... ça restera à déterminer.
C'est un petit sourire victorieux qui étire tes lèvres, puisque tu t'es bien agité, et tu as fait foirer nombre de leurs petits dessins et autres mots doux qui couvrent ta peau. Alors, ils commencent à manquer de placer, avec tes tatouages qui n'aident en rien ? Tant mieux. Tu fais tomber leur plan à l'eau, et tu en es bien fier. Enfin... Tu devrais refroidir tes ardeurs Lyokha. Car si tu crois qu'ils vont te laisser t'en tirer ainsi... Tu en vois un se ramener avec un entonnoir, et il ne te faut pas longtemps pour comprendre ce qui va se passer. Tu t'agites d'autant plus quand Samael s'approche de toi avec l'entonnoir. Oh la. Pas bon. Pas bon du tout. Et en effet, il te le fourre dans la bouche sans que tu ne puisses détourner la tête. Et mince. Tu essayes pourtant, de reculer la tête, de dégager le truc. Rien à faire. Tu aurais du te laisser faire ? Sans doute. Boire au goulot aurait été bien plus agréable que d'être gavé comme on gave une oie. Sérieusement quoi, un entonnoir, il sait que ce sont des méthodes de torture au sci ça ? Impression de noyade, ça s'appelle. Enfin, avec la vodka, ce n'est pas pareille. Il te laisse le temps de déglutir, et merci à Rod, ce serait con de mourir comme ça. Wohlala. Que tu as la tête qui commence à tourner... La deuxième bouteille arrive, tu ne sens même plus ton œsophage tant il te brûle. Ça fait mal, mais en même temps... Tu es totalement anesthésié. Alors tu en viens à avaler par automatisme, sans plus réfléchir. Tu fais des pauses, par moment, sans trop savoir pourquoi. C'est que ça commence doucement à dérailler dans ta tête. Mais tu finis aussi cette seconde bouteille, bien que manquant une fois ou deux de tout renvoyer. C'est... Tu aimes la vodka, qu'on ne se méprenne pas. Mais là ? Tu as la tête qui tourne, c'est terrible. Un drôle de sourire débile s'accroche à tes lèvres alors que tu les regardes autour de toi, à rire, à boire. Tu poses une main contre ton front, marmonnant quelque chose comme quoi ça tourne. Oh, voilà qu'on te détache, bonne nouvelle. La prochaine étape étant de mettre un pied devant l'autre, ce que tu n'es pas sûr de pouvoir faire. Pourtant, tu te redresses, n'attrapant pas cette main que l'autre bougre te tend. Qu'il te la mette ailleurs sa main, il t'a mis dans cet état, si tu te fais mal, bien c'est de sa faute. Et il aura ta mort sur la conscience si tu décèdes malheureusement avant d'aller t'échouer quelque part pour dormir. Ouh la, tes pensées sont réellement en train de déraper... Tu as eu ta dose ? Bien sûr que tu as eu ta dose, captain obvious ! Tu fronces un peu les sourcils et tu te décides à le suivre, bien que tanguant dangereusement de gauche à droite. Le monde. Tourne. Grave.
Le trajet te semble incroyablement long. Tu peines à mettre un pied devant l'autre, tu te cognes un peu contre les murs de temps à autres. Tu n'as plus beaucoup d'équilibre, non. Et tu regardes Samael devant toi qui te guide, te jetant un coup d'oeil de temps à autres. Tu te fais la réflexion qu'il est aussi attirant de dos que de face. Non mais ça va pas la tête ? Arrête un peu tes conneries Lyokha. Oui oui, c'est ça. Pense à autre chose un peu, qu'à ce type qui t'embarque tu ne sais où, une fois de plus. Certes, mais ça n'empêche qu'il a un joli petit cul. QUOI ? Non mais stop ! On arrête les frais là. Maintenant, tu arrêtes de penser, tu te contentes de suivre en silence et point. Bon sang, être ivre ne te réussit franchement pas... Tu l'observes toujours avec des yeux de chat potté, quand tu reprends la parole. « Pourquoi est-ce que tu fais tout ça pour moi... » Marmonnes-tu une fois de plus. C'est vrai, il aurait pu te laisser attaché, à décuver dans l'autre pièce. Mais non, il t'amène tu ne sais où pour passer la nuit, et les quelques morceaux encore sobres de ton esprit lui en sont profondément reconnaissant. Tu es ivre. Oui tu es ivre, tu l'avais remarqué. Donc tu dois dormir ici... Okay, de toute façon, tu ne comptais pas prendre le volant dans cet état. Tu regardes la pièce dans laquelle il vient de t'amener. C'est un salon. Il y a un sofa, et franchement, tu ne demandes rien de plus. Tu as tout de même le droit à une bassine – heureusement – et deux couvertures. C'est vrai qu'il ne fait pas particulièrement chaud entre ses murs. « Merci... » Souffles-tu à son attention. Se réveiller aux aurores, nettoyer... les mots s'emmêlent dans ton esprit, mais tu penses en avoir compris plus ou moins le sens. Et sans plus réfléchir, tu vas juste te laisser tomber face contre le sofa. Confortable. Tu ne bouges plus, comme si ton corps était trop lourd pour réagir. Pourtant, tu te tournes, te mettant un peu sur le côté. Quelque chose te dit que la nuit va être longue. Et alors que tu le croyais parti, il reprend la parole. Quoi ? Est-ce que tu es quoi ? Ah non, est-ce que tu veux qu'il te borde. Un doux sourire étire tes lèvres alors que tu tends les bras vers lui. « C'si gentiment proposé... » Tu hoches brièvement la tête, loin de comprendre qu'il plaisantait. Ah Lyokha, l'alcool ne te réussit pas en définitive. Bref, il revient vers toi, tu ramènes tes bras à toi et tu le laisses te border comme un gamin. Franchement Lyo ? Tu veux savoir, la situation est pire que risible. Pourtant, tu le regardes faire avec des yeux innocents, ton regard ne quittant pas un seul instant ses traits. Il est adorable comme garçon. En plus il est mignon, et... Et arrête de divaguer Lyokha. Pourtant, lorsqu'il a presque fini de te border, il se penche un peu vers toi, et tu ne perds pas l'occasion de faire quelque chose de très stupide ; lui voler un baiser. Sa réaction est immédiate, tu te prends un coup. Et tout à coup, c'est le black-out. Bonne nuit Lyokha !
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Quand tu t'es réveillé ce matin, tu avais un mal de tête monstre. C'est pour ça que toute la journée tu t'es soigné à l'eau et à l'aspirine. Et tu continues encore, d'ailleurs. En plus, les choses ne se sont pas très bien passées, histoire de compliquer un peu les choses encore... Mais partons du début. Tu t'es réveillé avec une odeur d'oeuf qui t'a donné la nausée, teint de toutes les couleurs possibles, enfariné, collant à cause de l'oeuf. Puis, tu as voulu prendre ta douche, et tu l'as fait, juste pour te rendre compte que tu n'avais plus aucun vêtement. Tu t'es donc retrouvé en sous-vêtement à te balader dans la demeure. C'est à cet instant précis que tu as remarqué, au détour d'une glace, un superbe hématome pile sous ton œil droit. Tu n'as pas compris d'où il venait, et vaut mieux pas que tu t'en rappelles d'un côté. Car oui, tu as voulu embrasser le successeur du Parrain. Merveilleux Lyokha, non franchement, tu ne pouvais pas mieux faire. Bref, tu as récupéré tes lunettes de soleil pour passer la journée avec. Vu la tronche que tu avais, tes yeux explosés, valait mieux pour tout le monde, ça faisait clairement peur à la peur comme dégaine. Puis, tu as pris tes clés, tes fringues inutilisables dans un sac, le tout jeté dans le coffre. Et tu as voulu démarrer ta voiture, avant de te rendre compte que tu avais balancé les clés dans le sac. Donc tu es sorti de la voiture pour récupérer les clés. Tu as refermé le sac, et tu es remonté, avant que les deux collègues ne s'impatientent. Puis, vous êtes partis pour ton loft. Tu les as invité à rentrer, sachant que ton habitation était juste à l'image d'Ankeï, et non de Lyokha, et que par conséquent, il n'y avait aucun risque. Tu leur as laissé le café et toi, tu as repris une douche sans trop savoir pourquoi, tu t'es préparé, tout en embarquant une tenue de rechange au cas où quelque chose d'autre te tombe dessus aujourd'hui. Puis vous êtes repartis. Tu as mis le sac avec des affaires propres dans le coffre, et tu t'es rendu compte que tu avais oublié ton portable. Alors tu es remonté avec les affaires sales et tu as refermé la porte. Pour te rendre compte que si tu avais jeté les affaires sales, tu n'avais toujours pas ton téléphone. Alors tu es re-rentré pour prendre ton téléphone et tu es reparti à la voiture. C'est pour dire à quel point tu as été tête en l'air toute la matinée. Puis, il a fallu aller chercher le maudit colis. Chez un gang rival. Et là, les choses se sont un peu compliquées.
Le type t'a pris la tête. Tu ne sais plus vraiment pourquoi, il a voulu jouer l'embrouille. Peut-être parce qu'il ne t'avait jamais vu, et pourtant, les deux types avec toi étaient dans la famille depuis un bout de temps. Mais aujourd'hui, ta patience était tellement, mais tellement limitée. Alors il a dit un mot de trop. Il t'a regardé un peu de travers, et ça a suffi à te faire décapsuler. Tu lui as envoyé ton poing directement dans le visage, lui brisant le nez au passage. Il a titubé en arrière, complètement assommé, et tu as pris le colis, secouant un peu ta main endolorie avant de faire signe aux autres que vous repartiez. De retour au volant, clope au bec, ignorant les regards et les propos des deux autres. Oui, tu t'es un peu énervé, certes ; mais l'autre l'avait mérité, point. Pour continuer sur ta journée donc, tu as déposé le colis au bureau comme demandé, et tu as fini de nettoyer le petit salon où tu avais laissé quelques plumes, faisant une machine avec les deux couvertures. Tu t'es passablement endormi sur le sofa, terminant ta nuit en trois heures. Quand tu t'es réveillé, tu avais la marque de tes lunettes au niveau de ton nez. Et ça a fait mal pendant quelques minutes. Tu as pris un café avec deux ou trois autres. Puis tu es parti faire du ménage chez toi, parce qu'il fallait tuer le temps en attendant que Samael revienne. Alors, tu as tout nettoyé dans la bonne humeur avec la musique à la tv. Puis, tu t'es cogné la hanche dans un coin de table, ce qui t'a immobilisé quelques minutes. Alors tu t'es dit que tu allais prendre une pause. Et tu as eu faim, alors tu as voulu prendre quelque chose à manger. Et pour te donner bonne conscience, tu t'es dit que tu allais manger un fruit. C'est ce que tu as fait. Et tu ne sais toujours pas pourquoi mais ça t'a donné envie de vomir, et résultat, tu as vomi, à défaut de l'avoir fait cette nuit. Tu t'es senti un peu mieux après, oui, tu peux l'admettre. Mais tu as récupéré ta brosse à dents et ton dentifrice et tu t'es brossé les dents pendant quinze minutes au moins, puisque tu es passé devant la télé et il y avait un truc sympa qui passait. C'est lors de la pub que tu t'es rendu compte que tu t'étais bavé dessus – quelle classe – et du coup, c'est en râlant que tu as rejoint la salle de bain, te cognant à nouveau dans un meuble. Tu as retiré ta chemise, tu t'es débarbouillé une fois de plus – totalement inutile – et tu as récupéré un sweat que tu as enfilé. Puis tu as fini le ménage, tu t'es endormi, tu t'es réveillé. Tu t'es cogné une fois de plus – jamais deux sans trois comme on dit. Et tu as regardé l'horloge. Il était l'heure d'y aller. Alors tu es parti.
Et te voilà, au milieu de ta cigarette à patienter près de la fenêtre. Tu attends que Tudor entre, puisque on t'a dit qu'il voulait te voir par rapport à la petite mission d'aujourd'hui. Lorsqu'il entre, tu le gratifies d'un petit hochement de tête en guise de salut. Il veut savoir comment les choses se sont passées aujourd'hui donc... un léger sourire étire tes lèvres, tu te doutes bien que les autres ont déjà balancé donc inutile de mentir. Et si ce n'est pas le cas, il finira bien par connaître la vérité, alors autant être sincère. « Bien. J'ai été récupéré le colis comme on me l'avait demandé. Par contre ton type était pas très net dans sa tête, et disons qu'il m'a carrément gavé au bout d'un moment. » Tu soupires légèrement. Et gaver est un euphémisme, il t'a carrément saoulé oui ! Tu termines rapidement ta clope, venant jeter le mégot à la poubelle. « Autant te le dire, je lui ai pété le nez. » Voilà. Au moins c'est dit. Et tu sens que ça va mal passer, mais qui peut te blâmer d'être honnête, hm ? Tu hausses légèrement les épaules et tu croises les bras, écoutant ce que l'autre à à dire. Visiblement, quelque chose qui ressemble grandement à des reproches. Oh mais minute, ce sont des reproches ! Tu arques les sourcils, te demandant un instant s'il est sérieux. Quoi, tu aurais dû garder ton sang froid ? Et il est qui pour te dire ça, hm ? Dommage que tu ne te souviennes plus précisément de la nuit, car tu pourrais lui retourner le conseil, vu comme il t'a frappé quand tu as eu le malheur de lui voler un baiser. Bon sang, dommage que tu ne t'en rappelles pas de ce petit événement qui le mettrait à mal devant ses types – enfin, un peu, tu l'espères. Ça y est, il en a fini avec les réprimandes ? Apparemment pas. Donc tu décides de couper court à toute poursuite. C'est bon, t'es pas là pour entendre dire que ce que tu as fait est mal. Alors tu te rapproches un peu de lui. « Écoute, je ne suis sûrement pas là pour que tu m'apprennes la vie, tu saisis ? Je n'ai pas à me faire dicter la conduite par un autre. T'as ton colis, l'autre a aussi le droit à son petit souvenir, et basta. Commence pas à me prendre la tête avec ma manière de faire les choses, j'ai aucun rappel à l'ordre à recevoir de ta part. » Oh, mais c'est que tu t'énerves. Que veux-tu, tu n'es pas du genre à te faire marcher sur les pieds, non, tu es plus de ceux qui tiennent tête, et c'est parfois risqué, mais tu n'en as rien à faire. Tu n'es pas là pour te faire dicter la conduite par un type que tu connais à peine, plus jeune que toi de surcroît.
Mais il semblerait qu'il n'en ait pas fini. Alors une fois de plus, tu t'imposes. Hors de question que cette scène se joue ici, il est fou ou quoi ? Il a cru qu'il pouvait te traiter comme n'importe lequel des petits soldats de la Famille ? Rêve. « Ok, tu sais quoi, j'ai plus rien à dire, et j'ai pas envie de devenir franchement désagréable. Bonne soirée. » Et sur ce, qu'il parle ou non, tu te détournes. Il te suit. Tu le sais, mais tu n'en as rien à faire. Tu continues à marcher vers l'extérieur de la demeure. Revenir état une mauvaise idée. Mais tu te devais de te tenir à ce rendez-vous, de lui fournir les explications demandées. En revanche, il n'était pas spécifié que tu as allais recevoir une leçon publique, et ça, ça te plaît moyennement, surtout avec la journée pourrie que tu viens de passer. « Inutile de courir petit chef, je ne t'écoute pas. » Fais-tu, avec un léger sourire joueur pendu aux lèvres. Petit chef. En définitive, ce surnom lui va bien à tes yeux. Tu t'empresses de rejoindre l'extérieur, prenant une grande bouffée d'air en poussant la porte. C'est qu'il fait quand même assez frais cette nuit. Tu files assez rapidement vers ta voiture, tu n'as qu'une hâte, c'est de rentrer chez toi pour te reposer. T'endormir devant la télé, manger un petit truc avant... Et juste te reposer. Tu es juste devant ta portière, et tu t'apprêtes à plonger ta main dans la poche de ton manteau pour récupérer tes clés. Mais quelque chose t'en empêche, ou plutôt quelqu'un, puisqu'une main se referme sur ton bras. Tu ne peux pas faire plus, et c'est vivement que tu te retournes. Tu ne sais pas comment tu t'arranges, mais quand tu fais volte-face, tu te trouves plutôt très proche de lui. Pour ne pas dire trop proche. Ton curieux sourire n'a pas quitté tes lèvres alors que tu le détailles, pas gêné le moins du monde par la proximité qui reste quand même respectable, pour l'instant. « Lâche-moi. » Siffles-tu d'abord. Mais tu essuies un premier refus. Alors tu te rapproches, sûrement de trop. Mais ça ne fait rien, tu ne te sens pas mal à l'aise, curieusement. « Je t'ai dit de me lâcher. » Tes mots se font murmures, ils n'en sont pas moins directs. Tu veux qu'il te lâche, tu veux partir, et revenir demain, en forme, et moins enclin à lui balancer les pires horreurs à la face. « Je ne compte pas me répéter une fois de plus. Tu me lâches. » Car tu pourrais devenir méchant. Et même si cet homme est censé être ton ennemi, tu ne veux pas. Tu veux attendre de voir comment lui peut réagir, pour composer en fonction.