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 it's a new lease on life {OS Suite, Czes & Rys}

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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
Eliseo Jaime


♆ papiers d'identité.
♆ race : Humain (de Lyokha)
♆ âge : 23 ans (et fou amoureux de Lyokha)
♆ métier : Intendant impérial en formation (et amoureux de Lyokha)
♆ célébrité : Ben Barnes
♆ crédits : Tatsuki
♆ messages : 1815

♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...


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MessageSujet: it's a new lease on life {OS Suite, Czes & Rys}   it's a new lease on life {OS Suite, Czes & Rys} Icon_minitimeSam 4 Juil - 23:10

Un soupir lassé s'échappe d'entre tes lèvres. Tu es bien le seul à ne pas être captivé par le récit de celle qui joue Cordélia. Sans doute est-ce parce que tu connais déjà l'histoire de cette île. Tu sais ce qui est arrivé à ceux qu'on appelle maintenant les amants maudits. Le récit de leur amour a été conté à chaque générations. C'est un devoir de se souvenir de cette histoire, de cet amour qui aura conduit un humain et un vampire dans la tombe, après avoir sombré dans la folie. Un amour si puissant... Tu ne peux t'empêcher de te demander ce que ça fait, d'aimer quelqu'un à ce point. Tu n'as jamais réellement aimé quelqu'un, alors oui, tu te poses des questions. Que ressent-on, lorsqu'on aime à ce point ? De l'inquiétude pour l'autre ? Un brin de jalousie lorsque d'autres s'intéresse à lui ? Le besoin d'être à ses côtés ? Un apaisement à son contact ? Tu ne peux que faire des suppositions. Tout cela reste très mystérieux à tes yeux. Un jour, peut-être que tu sauras que ce Lyokha Volkov et Samael Tudor ont ressenti l'un pour l'autre. Tu l'espères, même si tu n'y crois pas vraiment.

-Rys, je sais que t'aime pas ça, mais laisse-nous profiter de cette histoire un peu !

Un léger sourire étire tes lèvres, tandis que tu baisses les yeux sur Ezzelin, assis à côté de Vendela. Tu n'es pas venu seul en ces lieux, même s'ils sont les seuls à qui tu as demandé de t'accompagner. Ce sont tes meilleurs amis, vous vous connaissez depuis votre plus tendre enfance, vous avez fait les quatre cents coups ensemble et si vos chemins se sont séparés en arrivant dans l'âge adulte, vous n'en restez pas moins très liés tous les trois. Il n'y a qu'à eux que tu pouvais demander de venir, cette nuit, et garder le secret. Lorsque ta famille apprendra que tu as mis les pieds sur cette île, ce sera un drame. Aucun Tudor n'y a mis les pieds depuis que Léandre Tudor est allé chercher le corps sans vie de son cousin. Tu sais pertinemment pourquoi les Tudor fuient ces lieux : parce que vous y perdriez rapidement la tête. Tu en as bien conscience, tu n'aurais jamais dû venir. Mais quelque chose t'appelait sur ces lieux. Quelque chose te disait de venir, cette nuit. Comme s'il allait se passer quelque chose que tu ne devrais manquer pour rien au monde. Peut-être aurais-tu dû t'inquiéter, peut-être aurais-tu dû te méfier d'une telle sensation. Mais tu as plutôt tendance à suivre ton intuition. Il fallait que tu viennes, alors tu es venu. Tu le regretteras sûrement. Tu verras bien.

Alors que l'histoire des amants maudits, comme les appelle le public, continue d'être contée, tu fermes les yeux. Tu n'es pas un touriste, tu n'es pas là pour te faire peur, ni même plonger dans le passé de ta famille. Non, toi, tout ce que tu veux, c'est trouver quelque chose qui pourrait faire définitivement fermer cette île. Que les esprits coincés ici puissent s'apaiser seuls, ou au moins ne plus blesser les vivants. Tu crois aux fantômes et aux phénomènes paranormaux, oui. Tes parents y croient, Ezzelin et Vendela en ont fait leur métier, et toi tu es très sensible à ce genre de chose. Il n'y a donc aucune raison pour que tu n'y crois pas. Depuis que tu as mis les pieds ici, tu sens des présences. Parfois, cela se résume à une certaine pression dans l'air, à l'impression que quelqu'un te regarde. Mais sur le moment, c'est plus effrayant. Vendela doit les entendre aussi. Qui donc ? Les fantômes de l'île. Leurs murmures chargent l'air de menaces. Tu ne comprends pas tout ce qu'ils disent, mais ce n'est clairement pas des mots de bienvenue. Tu sens leur colère. Ils ne veulent pas que vous restiez ici, ils feront tout pour vous faire partir, ou vous le faire payer. Si seulement tu pouvais communiquer ces sensations aux autres, peut-être qu'il y aurait plus d'appui au niveau international. Mais seule ton amie, quelques rares potentielles autres personnes plus sensibles que la moyenne, et toi pouvez le sentir. Alors si tu es venu jusqu'ici, c'est dans l'espoir de trouver de quoi prouver à tous qu'il est trop dangereux de laisser des personnes visiter cette île. Tu n'as que quelques heures devant toi. Quelques heures pour trouver la preuve incontestable de la dangerosité de cette île, la prendre en photo, et partir sans perdre la tête. Ce sera certainement le plus compliqué... Ton corps est déjà plus froid que la normale, signe que tu commences déjà à te faire influencer par les esprits résidant sur cette île.

-Rys ? Tu te sens bien ?

C'est en sursautant que tu reprends contact avec la réalité. Il n'y a plus personne sur les chaises devant l'estrade. Il n'y a plus que tes deux amis et toi-même. Tu ne t'étais pas rendu compte que les autres étaient partis, tu n'avais même pas remarqué que la présentation de l'histoire des amants maudits était terminée. Légèrement nerveux, tu glisses une main dans tes cheveux bruns. Ce n'est pas bon, tu commences déjà à te déconnecter de la réalité. Tu secoues donc légèrement la tête et te lèves de ton siège.

-Oui oui, je m'étais juste assoupi.
-Juste assoupi ? Hé, mec, c'était la partie la plus intéressante.
-Je connais déjà tout l'histoire, Eze.
-Je sais bien, mais tu aurais pu au moins écouter, le talent d'oratrice de la figurante était excellent. Je suis sûr que tu aurais adoré ! En plus, elle était sacrément mignonne.


Le brun se prend un coup de coude dans les côtes, et un sourire amusé étire tes lèvres. Vendela n'aime pas que son petit ami regarde ailleurs. Tu peux le concevoir, à défaut d'avoir déjà eu l'occasion d'éprouver ce genre de sentiments. Ils ont raison, il serait peut-être grand temps que tu te cases définitivement. Même si tu es encore jeune, et que tu as toute la vie devant toi, ce que tu te tues à leur répéter.

-Allez les garçons, on a assez traîné ici. Si on veut découvrir quoi que ce soit, il vaut mieux trouver des endroits où il n'y a pas trop de monde.
-Tu as raison. En route, mauvaise troupe !


Tu as retrouvé ton habituel joyeux sourire, celui que tu abordes quand tout va bien, ou quand tu cherches à faire croire aux autres que c'est le cas. Les deux autres ne sont pas dupes, bien évidemment, et après que la blonde ait posé une main sur ton épaule, tu la laisses passer devant, lui emboîtant le pas. Ezzelin ferme la marche. Tu t'es toujours senti en sécurité, auprès d'eux. Peut-être parce qu'ils sont les seuls à accepter de te soutenir, qu'importe la situation, ce sont eux qui te portent lorsque tu as besoin d'aide, qui te croient lorsque tu leur parles de tes histoires de fantôme, qui t'écoutent lorsque tu as des idées stupides et qui t'accompagnent lorsque tu décides de les mettre en application. Tu ignores ce que tu ferais sans eux. D'un commun accord, vous décidez de commencer par l'intérieur du manoir. C'est le début de la nuit, beaucoup de jeunes vont se diriger vers la plage. Tout du moins, vous l'espérez. Vous avez chacun vos affaires en mains. Venda a son carnet et son crayon, tu as ton appareil photo accroché au cou, et Eze a sa caméra. Vous êtes prêts. Mais sitôt après avoir franchi le seuil de la demeure, quelque chose change en toi. Un frisson de peur remonte le long de ta colonne vertébrale, tandis que tu as l'impression qu'un souffle glacé s'engouffre dans tes vêtements. « Pars... » Ce murmure, tu le ressens jusqu'au plus profond de ton être. Tu ne devrais pas être ici. Il ne faut pas que tu restes dans les parages. Tu dois partir. Et pourtant, comme tes amis s'avancent dans la demeure, tu leur emboîtes le pas. Eux aussi savent que vous n'êtes pas les bienvenus ici, mais vous ne rebrousserez pas chemin. Pas maintenant que vous êtes enfin sur place. Nerveux, les mains crispée sur ton appareil, tu n'as pas conscience que tu ralentis le pas, te retrouvant bien vite derrière le brun.

Soudain, quelque chose t'arrête. Un son de piano. Quelqu'un joue du piano, non loin. C'est une musique douce, mélancolique. Et le pianiste en toi s'arrête immédiatement. La perfection du son du piano, la précision du musicien, les sentiments qui t'atteignent en plein cœur... Tu ne peux plus avancer, envoûté par la mélodie. Ta conscience te dit pourtant de te reprendre, d'avancer, de ne pas lâcher tes amis d'une semelle, mais tu en es incapable. Les yeux dans le vague, tu te diriges vers la source musicale. Et les messages d'avertissement se font plus nombreux. « Pars ! » « Tu n'es pas le bienvenu ! » « Tu n'as pas le droit d'être là ! » « Tout est de ta faute, Tudor ! » « Tu ne repartiras pas d'ici ! » Ne devrais-tu pas être effrayé ? Si, très certainement. Mais ces menaces et ces avertissement ne t'atteignent pas réellement. Tu ne penses qu'à la musique, cette musique surnaturelle qui te fait oublier tout le reste. Comme un automate, tu parcours le couloir, jusqu'à atteindre une salle qui te rappelle vaguement quelque chose... Tu as l'impression d'être déjà venu ici, ce qui est impossible étant donné que les tiens fuient cette île depuis la mort de Samael Tudor. Et pourtant... C'est étrange. Le piano joue tout seul. Tu vois les touches s'enfoncer et se relever seules. Si, pour certains, il ne peut s'agir que qu'un mécanisme digne du cinéma, toi tu sais qu'il y a autre chose. Tu n'as pas peur de cette présence. Elle te rassure, d'une certaine manière. Les voix se sont tues. Il n'y a plus que la musique qui occupe ton esprit. Jusqu'à ce qu'elle cesse, brusquement.

Un instant, tu ne bouges pas, regardant le piano qui a cessé de jouer. Que s'est-il passé ? Tu n'en as pas la moindre idée. Combien de temps restes-tu ici, sans bouger d'un pouce ? Quelques secondes ? Quelques minutes ? Tu ne saurais dire. Toujours est-il que lorsque tu reprends contact avec la réalité, tu n'es plus seul dans la pièce. Un jeune homme est là, lui aussi, et la porte est fermée. Tu regardes le jeune homme en question... Et tu fronces les sourcils. C'est étrange. Ce type ressemble étrangement à Lyokha Volkov... Un instant, tu te dis qu'il doit s'agir d'un figurant de cette foutue attraction, mais quelque chose ne correspond pas à cette hypothèse. Un figurant aurait les cheveux blonds, déjà. Ensuite, un figurant ne serait pas déguisé de cette manière. Et lui te demande si tu fais parti des figurants. Hum... Si c'était le cas, tu ne porterais pas la tenue noire d'un prêtre, et tu n'aurais pas la moitié droite du visage complètement maquillée pour faire croire qu'elle a été déchiquetée à coups de griffes. Tu as profité des talents de la maquilleuse du groupe, même s'il est vrai qu'elle a plus l'habitude de vous coiffer qu'autre chose, puisque vous portez tous des masques. Tu lui réponds donc que non, tu t'es plutôt perdu. Si on peut dire cela... Tu ne t'es pas vraiment perdu, quelqu'un t'a attiré ici. Reste à en découvrir la raison. Glissant une main dans tes cheveux bruns, tu l'observes un peu. C'est perturbant... Tu es la copie conforme de Samael Tudor, et lui est le portrait craché de Lyokha Volkov, à part pour la couleur des cheveux... Quelqu'un chercherait-il à vous faire une blague ? Tes amis auraient-ils organisé cette rencontre ? Ce n'est pas impossible, mais vu combien ils étaient excités à l'idée de faire des découvertes paranormales sur cette île, tu ne sais quand il auraient eu le temps d'organiser une telle blague. Étrange, vraiment... D'autant plus que vous n'êtes pas seuls dans cette pièce. Tu sens une présence, pesante, insistante, et pourtant tu n'as pas peur. Au contraire, tu te sens comme... Rassuré, oui, c'est le mot. Tu te sens rassuré par cette présence. C'est étrange... Mais ne te déconcentre pas. Il se présente. Czeslaw Ivashkov... C'est étrange, encore une fois. Ce patronyme t'est étrangement familier, mais pour le moment, tu es bien incapable de dire où tu l'as entendu. Mais oublie donc ce trouble et concentre-toi plutôt sur l'instant présent. En effet, il te tend la main.

-Emrys Tudor. Et j'en dis que c'est une bonne idée.

Autant tourner en rond en compagnie d'un inconnu que de faire de même en étant seul, surtout en ces lieux. Tu lui serres donc la main. Et tu te figes lorsque vos peaux se touchent. Le contact t'électrifie, tandis qu'un frisson remonte le long de ta colonne vertébrale. Pour la seconde fois en quelques minutes, tu es incapable de bouger, ne pouvant que rester là, à l'observer. Les lumières vacillent. Il ne doit pas trouver cela normal, mais tu n'en es pas étonné, en réalité. « Lyokha... » Le murmure semble provenir de juste derrière toi, au niveau de ton oreille. Tu fronces alors les sourcils et te retournes instinctivement. Il n'y a personne. L'esprit ne souhaite pas se montrer. Voilà qui n'est pas très engageant, même si tu as l'habitude. Tu secoues un peu la tête, observant à nouveau le jeune homme devant toi. Czeslaw Ivashkov... Lyokha Volkov... Deux patronymes à la même consonance, deux personnes qui pourraient être de vrais jumeaux, si l'un n'était pas un humain bien vivant, de toute évidence, et l'autre un vampire mort il y a plusieurs décennies. C'est à ce moment-là que tu te rends compte que vous vous tenez toujours la main. Tu le lâches donc brusquement. Oups.

-Hum, désolé, j'ai eu un moment d'absence... Et si on sortait de cette pièce ?

Un moment d'absence... Si on veut, oui. Mais il faut vraiment que tu te reprennes, alors tu te fais violence et t'arrache enfin à sa contemplation pour avancer jusqu'à la porte, appuyer sur la clenche... Et manquer de te prendre ladite porte. Quoi ? Tu appuies un peu, tu pousses, tu tires, sans changer les choses. La porte ne veut pas s'ouvrir. Est-elle fermée à clé ? Quelqu'un la bloque-t-il ? Tu ne saurais dire, toutes les options sont envisageables. Tu n'aimes pas cela. Pas du tout. D'autant plus que lorsque tu sors ton téléphone portable de ta poche et que tu constates que tu ne captes aucun réseau. Quelle poisse...

-Sérieux... J'ai l'impression qu'on est en train de nous faire une mauvaise blague. La porte est bloquée et je ne capte rien, impossible de contacter mes potes. Il va falloir qu'on trouve une autre issue, ou qu'on attende que quelqu'un daigne nous ouvrir. Rapidement, de préférence.

Tu secoues la tête, te retournant vers le jeune homme. Il est tellement troublant... Non, n'y songe pas. Ton regard sombre se détourne donc de lui, parcourant la pièce du regard. Il n'y a pas d'autre porte visible, et si tes souvenirs sont exacts, vous êtres au premier étage. Tu n'as pas le vertige, mais si vous pouviez éviter de vous faire mal, ce serait mieux. Enfin, toujours est-il qu'il faut pouvoir ouvrir les fenêtres aussi, et ce n'est pas dit que c'est possible. La propriétaire a bien dit qu'ils avaient sécurisé le site après tout. Alors tu vas vérifier ta théorie, cherchant à ouvrir une fenêtre. La première refuse de s'ouvrir. La seconde aussi. Tu te sens épié. « Partez, vite... » Tu aimerais bien, mais la troisième fenêtre aussi est bloquée.

-Merde... C'est quoi ce bordel ? Ils ont condamné les fenêtres à force d'avoir des gens qui se défenestraient ici ? C'est ça ?

À peine as-tu posé cette question que la lumière s'éteint brusquement. Une seconde plus tard, la foudre s'abat non loin du manoir, l'éclair fendant le ciel tel la marque spectrale d'une épée de lumière dans les ténèbres. Le ciel n'était-il pas dégagé, un peu plus tôt ? Petit à petit, tu pâlis. Parce que la situation est inquiétante. Parce qu'en absence de lumière, le froid s'est à nouveau emparé de ton corps qui avait réussi à quelque peu se réchauffer. La présence rassurante s'est évanouie. Il n'y a plus rien pour vous protéger, et vous êtes enfermés. C'est vraiment un très mauvais plan... Ton regard nerveux se pose sur chaque recoin de la pièce, tandis que des gouttes d'eau viennent violemment s'éclater sur les vitres. L'orage vient d'éclater. Il ne faut pas que tu restes ici, quelque chose te comprime le cœur. Alors tu rejoins l'autre, inquiet, nerveux.

-Si tu as une idée de comment sortir d'ici, je suis toute ouïe. Parce que pour l'instant, je n'en ai qu'une : briser une fenêtre et sortir par là. Et les étages sont plutôt hauts ici...

Il faut sortir d'ici. Tu regrettes que Venda et Eze ne soient pas là, avec eux, tu pourrais clairement exposer tes craintes, leur avouer que tu as l'impression que tu vas très vite perdre pied si tu restes en ces lieux. Les esprits reviennent, ils sont en colère et ne comptent pas vous laisser partir, tu le sais, tu le sens. Dans quoi vous êtes-vous embarqué, vous tous ? Tu es encore très loin de l'imaginer...
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Raleigh Rutherford
♆ tell me, would you kill...
Raleigh Rutherford


♆ papiers d'identité.
♆ race : Vampire (de Samael).
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MessageSujet: Re: it's a new lease on life {OS Suite, Czes & Rys}   it's a new lease on life {OS Suite, Czes & Rys} Icon_minitimeMar 7 Juil - 23:15

Emrys Tudor. Est-ce une simple coïncidence, qu'il porte le nom de Samael Tudor, et qu'il lui ressemble tant ? Tu ne saurais dire. Cette île a son lot de surprises, et s'il en fait partie, tu ne seras pas venu pour rien. Mais c'est quand même... étrange. Ces sensations. Tu n'as pas l'impression que cela relève de l'attraction, de mécanismes d'origine manuelle. Tu as l'impression qu'il y a tellement plus... C'en deviendrait inquiétant. Ta partie rationnelle cherche à prouver par a + b que tout cela n'est que le fruit de ton imagination. Mais cette autre partie, celle qui croit plus volontairement à toutes ces histoires de fantômes... Elle s'imagine un manoir hanté. Que tout cela est bien réel. Ces murmures, ces menaces... Cet air pesant et cette sensation de froid que tu ne saurais expliquer. Tout cela est... Perturbant. D'autant plus quand on vous regarde. Lui en double de Samael, toi en double de Lyokha, à quelques détails près... C'est à se demander si tout cela n'est pas qu'une blague, ou une caméra cachée orchestrée par tes amis. Mais non. Tu en doutes grandement. Bref. Le brun te serre la main. Quelque chose se passe. Les lumières vacillent, un peu comme ton esprit qui est toujours tiraillé entre fiction et réalité. Mais ce qui se passe là, précisément... C'est trop soudain pour que ce soit scripté. À moins que ce ne soit encore qu'une simple coïncidence, et que tu sois en train de te faire des idées... Mais tout cela est si confus. Tout cela est si étrange, aussi... Il se tourne pour regarder derrière lui. Et pendant un instant, tu hésites à lui poser des questions ; qu'a-t-il vu ? Entendu ? Senti peut-être ? Il revient bien vite à toi. Tu le fixes de tes yeux clairs, sans oser dire quoi que ce soit, ou faire quelque chose. Et soudainement, il te lâche la main, s'excusant de son moment d'absence. Pour simple réponse, tu hausses légèrement les épaules. Il n'y a pas de mal voyons. Il tient à sortir de cette pièce, et tu le comprends, tu ne prévois pas vraiment de passer la nuit enfermé ici. Toute cette ambiance c'est... Sombre et glauque, et perturbant sur bien des points. Tu n'as pas spécialement peur, non. Mais c'est dérangeant, tout cela est purement dérangeant. Que ce garçon ressemble à ce point à Samael Tudor, déjà. Il n'y est pour rien, c'est sûr, mais... Pourquoi vous deux ? Quelque chose vous a mis sur la route l'un de l'autre, et tu doutes que ce soit juste quelques mécanismes au hasard.

Tu le regardes alors qu'il approche de la porte. Il essaye de l'ouvrir. La force un peu. Mais rien n'y fait, la porte est bloquée, verrouillée, et à part se démettre une épaule à foncer comme un bourrin dedans, il n'y a rien à gagner sur cette sortie. Alors il va falloir trouver autre chose, et il en fait bien vite la remarque. En effet, tout cela ressemble à une mauvaise blague. Mais de qui ? Tes collègues ? Tu en doutes. Les siens ? Pourquoi pas. Sinon, tu serais bien tenté de dire que ce n'est que le sens de l'humour douteux du destin, mais tu gardes ta réflexion pour toi. Tu vérifies aussi ton portable, pour constater qu'il ne capte pas plus que le sien. Génial. Tu soupires profondément, regardant autour de vous. Des fenêtres et une seule porte. Hé bie si la porte est verrouillée, il va falloir se tourner vers l'option la plus dangereuse. Tu ne t'en inquiètes pas plus que cela, tu n'es pas du genre à paniquer facilement à vrai dire. Un petit tour par l'extérieur, et voilà, vous serez tirés d'affaire. Enfin... A voir, puisque sous ton regard, le brun vient tester les trois fenêtres. Et aucune des trois n'a cédé. Super. Donc il va falloir trouver encore une autre solution, ce qui ne te réjouit pas vraiment. Tu voulais juste passer une bonne soirée avec tes amis... Et voilà qu'une fois de plus, cela tourne à une aventure totalement incertaine, et assez perturbante. Tu as l'impression de sentir des doigts frôler ta nuque, et tu te tournes un instant, regardant derrière toi. Non. Il n'y a rien. C'est dans ta tête, juste dans ta tête. Ce qui se passe est purement psychologique. Rien de tout cela n'est vrai. Les monstres et les fantômes n'existent que lorsque l'on commence à croire en eux. Avait coutume de te répéter ta mère, pour te rassurer de tes terreurs nocturnes. Tu te prends à espérer aujourd'hui que ce soit vrai. Autant que tu aimerais ne pas être attiré par l'idée de croire à tout cela, contre ta volonté. Tu fermes brièvement les yeux, inspires profondément. Tu es calme. Parfaitement calme, même si la situation voudrait que vous commenciez à paniquer. Mais non. Garder son sang-froid. Être maître de soi. C'est la base de tout ce que tu as pu apprendre, en vingt-cinq ans d'existence.

Sa réflexion sur le nombre de défenestration dans les environs te donne envie de sourire, et de répondre une bêtise. Mais tu te ravises quand la lumière s'éteint brusquement. Un courant d'air frais glisse sur chaque parcelle découverte de ton corps. La foudre s'abat au loin, et tu plisses les yeux. Qu'est-ce que... Une tempête ? Vraiment ? Il faisait beau, il y a encore peu de temps. Et là, c'est le déluge. Quelques secondes, et la pluie vient violemment taper la façade que vous regardez, le brun et toi. Tu arques un sourcil. C'était plutôt soudain... « Possible. La propriétaire tient à la sécurité des lieux. Et quand on voit la hauteur, c'est pas plus mal. » Tu hausses légèrement les épaules, fais une fois de plus le tour de la pièce, tranquillement. Tu arrives à rester calme, alors que l'autre lui, semble nerveux. Est-ce l'ambiance qui l'inquiète tant ? Serait-il claustrophobe ? Tu aimerais lui dire qu'il s'inquiète pour rien, que cela n'est qu'une petite embrouille de rien du tout et que vous allez vite sortir de là... Mais tu n'es pas du genre à faire des promesses que tu ne peux tenir, et comme tu n'as aucune idée de ce qui se passe sur l'instant, tu préfères te taire. Il te soumet une idée, celle de briser une fenêtre pour sortir par la façade. Tu lui aurais bien dit oui, mais... Tu dois vérifier quelque chose avant. Tu t'approches d'une des fenêtres, te penches pour la regarder en détail. Tu cognes du revers de deux doigts dessus, et tu observes à nouveau la vitre en question. Alors tu te détournes. « Hm, non, impossible. Les vitres sont blindées. Et quand bien même... Vu la pluie, chercher à longer la façade en s'appuyant sur des pierres instables et glissantes, ça aurait été de la folie. » Tu te détournes. Lui accordes un léger sourire. Et tu cherches à nouveau une voie, n'importe quoi pour sortir de cette pièce. C'est alors que tu repères cette grille, au-dessus de la porte. Elle est assez grande, et offre une sortie suffisante pour des personnes de votre carrure. « J'ai une idée. Attends-moi ici, je reviens. » Tu arrives devant la porte. Tu attrapes une petite table sur ta gauche, et tu t'aides de cette dernière pour monter à hauteur de la grille. Une chance, cette dernière n'est pas vissée, mais juste clipsée. Alors, à forcer un peu dessus, elle finit par céder et rester dans tes mains. Tu la poses quelque part, n'importe où, et tu te hisses dans le passage un peu étroit. Tu manques d'ailleurs de faire un plongeon de l'autre côté, on va dire que tu ne t'en tires pas trop mal pour te rattraper. Personne dans le couloir. Ah si, quelques jeunes qui s'éloignent en gloussant au fond. Tu soupires légèrement, et tu reviens devant la porte. Et sans même forcer, elle s'ouvre. Mais... Comment ? Pourquoi, alors que la minute d'avant, Emrys la secouait dans tous les sens et elle refusait de s'ouvrir ? Tu fronces légèrement les sourcils. Toujours est-il qu'il peut sortir. « Et voilà le travail. Je ne suis pas sûr de comprendre ce qui se passe avec cette porte mais... On est libres. » Ajoutes-tu avec un petit sourire.

C'est à cet instant qu'un groupe de jeunes passe, et que l'un d'entre eux t'interpelle. « Hé, qu'est-ce que vous faites ? Tout le monde doit se rassembler dans le hall. » Tu hoches un peu la tête. Attends que le jeune Tudor vienne à ta suite. Avant de poursuivre la route, tu lui adresses d'ailleurs une remarque. « Je ne sais pas si comme moi, tu as perdu ton groupe, mais si on doit tous se rassembler là-bas, ils y seront sûrement. » Et sur ces quelques mots, vous vous mettez en route pour le hall d'entrée, collant au plus le groupe pour éviter d'être isolés, à nouveau. Du moins, c'est ta stratégie. Ce qui t'a perdu tout à l'heure, c'est de t'être aventuré un seul instant un peu loin de tes amis. Si ça pouvait ne pas recommencer... Après quelques virages, les escaliers, vous rejoignez enfin le hall où tous sont regroupés. Deux gardes effrayants se tiennent de part et d'autre de la massive porte de bois qui marque l'entrée du manoir. Deux autres entourent une petite estrade située entre les deux escaliers. Tu ne retrouves pas tout de suite tes amis, dans la pénombre, et à vrai dire, tu t'arrêtes plutôt pour écouter ce que Cordélia a à dire, elle qui se présente sur l'estrade. « Mes chers amis. Le temps me déçoit ce soir, et c'est pour votre sécurité que vous devez rester entre les murs de ce manoir, jusqu'à ce que la tempête se calme. Profitez donc de l'intérieur, un grand banquet prendra place dans une demi-heure dans la grand salle à manger. En attendant, poursuivez votre visite... Et restez sur vos gardes. » Elle vous accorde un autre de ces sourires joueurs, avant de disparaître dans l'ombre comme par enchantement. La lumière se fait plus vive, plus chaleureuse aussi dans la pièce, et c'est à cet instant que tu repères ton groupe d'amis. « Oh, ils sont là-bas. » Ajoutes-tu avec un sourire, en désignant ton groupe du menton. Tu as envie de les rejoindre. Que cet épisode ne soit plus qu'un mauvais souvenir mais...

Quelque chose te dit que tu ne dois pas le laisser lui lui. Pas maintenant. Et ce courant froid... Il te fait frissonner une fois de plus. Tu te tournes. Personne. C'est dans ta tête, toujours dans ta tête... « Ne l'abandonne pas, Lyokha... » Tu fronces les sourcils, tu regardes autour de toi à nouveau. Cette voix féminine... Elle est si douce, si... Envoûtante. Elle te semble terriblement protectrice aussi. Elle t'inspire confiance. La voix d'une mère à son enfant. « Il est en danger, Lyokha... Ne le laisse pas seul... » Tu déglutis un peu, et tu regardes le brun à nouveau, à côté de toi. Un regard presque inquiet. Mais comment lui expliquer, sans qu'il ne te prenne pour un fou ? Tu glisses une main dans tes cheveux sombres, tu regardes alternativement tes amis, et lui. Tu peux le laisser, s'il a ses amis... Il ne craint rien, tout cela est dans ta tête... Mais tu gardes un pressentiment. Un mauvais pressentiment. Et alors que le tonnerre gronde et que tout le monde sursaute, toi, tu ne cilles même pas. Allez, qu'est-ce que ça te coûterait, de lui proposer de rester avec toi ? « Est-ce que... Hm. Est-ce que tu voudrais venir avec moi et mon groupe ? Je veux dire, si tes amis veulent aussi, on peut faire route ensemble... » Tu le détailles sérieusement, ce qui n'empêche pas un doux sourire rassurant de se dessiner sur tes lèvres. Et à nouveau, cette voix se fait entendre. « Protège-le Lyokha, il court un grand danger... Tu dois le protéger... » Et la voix s'évapore à nouveau, alors que ton regard de glace reste rivé sur le jeune homme en face de toi. Il va te prendre pour un fou, à la fin...
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Eliseo Jaime
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MessageSujet: Re: it's a new lease on life {OS Suite, Czes & Rys}   it's a new lease on life {OS Suite, Czes & Rys} Icon_minitimeMer 8 Juil - 23:42

Toutes les fenêtres sont fermées. Merde. Tu sais que la propriétaire met un point d'honneur à sécuriser cette île mais trop c'est trop. L'unique porte est bloquée et les fenêtres le sont aussi, comment allez-vous sortir d'ici ? Tu ne sais pas, et tu commences à t'en inquiéter. D'autant plus quand la lumière s'éteint et que la foudre s'abat non loin. C'est étrange, parce qu'il faisait beau lors de la présentation de l'île. Et ce fait t'inquiète d'autant plus, lorsque les gouttes d'orage viennent s'abattre violemment sur les carreaux. N'est-ce qu'un hasard, ou faut-il y voir une intervention surnaturelle ? Tu espères sincèrement que la première solution est la bonne, parce que dans le cas contraire, cela voudrait dire que les esprits sur cette île sont plus puissants que ce que tu avais imaginer. Et là, tu peux vraiment dire qu'il s'agit d'une très mauvaise nouvelle. Tu regardes le jeune homme coincé avec toi dans cette pièce. Jeune homme qui fait une remarque sur le grand nombre de défenestrations que tu viens d'évoquer. Et tu hoches un peu la tête. Oui, la sécurité a toujours été pointée du doigt sur cette île. Mais quand même, c'est un peu trop. À trop jouer sur la sécurité, les pièces ressemblent plutôt à des cellules de prison à tes yeux. Enfin bref.

Tu secoues un peu la tête, lui demandant plutôt s'il a une idée pour sortir d'ici, autre que briser les vitres et sortir. Ce qui, en soit, n'est pas une bonne idée vu le temps extérieur. L'eau a déjà rendu les parois glissantes, tu le sais. Tu l'observes marcher dans la salle, avant d'aller examiner les vitres. Elles sont blindées ? Tu fronces les sourcils et les observes un peu plus attentivement. S'il le dit... Tu ne t'y connais pas assez pour dire si elles le réellement ou non. Un soupir s'échappe alors d'entre tes lèvres, tandis que tu recules, peu rassuré de sentir une vague de froid émanant des vitres. Tu as l'impression qu'elles vont éclater d'ici peu, et cette impression est très désagréable. Tu le regardes, et un sourire étire tes lèvres, en réponse au sien. Il a un beau sourire, tu ne peux pas dire le contraire. Tu aimes la manière dont ce simple fait illumine son visage. Sitôt que cette pensée te traverse l'esprit, tu secoues la tête. N'importe quoi. Ce n'est pas toi d'avoir de telles réflexions. Pas du tout. Alors tu choisis plutôt de faire entendre ta voix.

-Je m'en doute bien, que longer les parois sous la pluie aurait été très délicat mais...

Mais il n'y a plus personne. Il a disparu. Où est-il ? Ton regard sombre fait le tour de la pièce, paniqué. Une grille est au sol, non loin de la porte. Il est sorti ? Par l'ouverture au-dessus ? Les secondes te semblent des heures, un vent froid s'engouffre dans tes vêtements. « Dégage ! » « Tu ne sortiras pas d'ici ! » « Tu n'as rien à faire en ces lieux ! » « Tu ne quitteras jamais cette île ! » Tu plaques tes mains sur tes oreilles, mais tu entends toujours ces voix. C'est comme si on te parlait depuis l'intérieur de ta tête. Cette dernière se fait douloureuse. Tu ne te rends pas compte que tu fais pression dessus, un peu trop même. Tu veux qu'ils se taisent, qu'ils te laissent en paix. Tu as déjà eu affaire à ce genre de situation, tu as déjà eu l'occasion de te faire menacer par de ombreux esprits, mais dans ces moments-là, ils essayaient aussi de te posséder. Or, il semblerait qu'ils ne le fassent pas, cette fois-ci. Tu ne comprends pas. Puis la porte s'ouvre, et les voix se taisent d'un coup. Surpris, ton regard vient se poser sur le jeune homme qui ressemble à Lyokha Volkov. Il a réussi à les faire partir, simplement en ouvrant la porte ? Il semblerait. C'est assez étrange. Mais tu lui souris quand même lorsqu'il déclare que vous êtes libres, même s'il n'est pas sûr de comprendre ce qui se passe avec cette porte. Tu hausses un peu les épaules, décollant tes mains de tes oreilles tout en le rejoignant.

-Je suis sûr que Samael Tudor ne voulait pas nous laisser partir en fait. fais-tu sur le ton de la plaisanterie.

Sauf que tu ne plaisantes absolument pas. Ce n'est peut-être pas lui qui vous retenait dans cette pièce, peut-être s'agissait-il des autres esprits. Tu ne sais pas qui vous en veut, ou t'en veut. Tu as beau avoir épluché tous les dossiers que ta famille a pu rassembler sur cette île, tu es loin de connaître tous les détails sanglants de ce qui a pu se passer sur ce petit bout de terre. Surtout que certaines histoire n'ont pas dû être communiquées. Cela ne présage rien de bon. « Soyez prudents... » Ces quelques mots, prononcés au niveau de ton oreille, te font sursauter. Tu ne peux t'empêcher de te retourner, pour constater qu'il n'y a évidemment personne derrière toi. Personne de visible en tout cas. Tu détestes cela, même si celui qui vient de parler ne semble pas agressif... C'est à cet instant qu'on t'arrache à tes réflexions. Quelqu'un passe, vous disant au passage que tout le monde doit se rassembler dans le hall. Tu hoches la tête, rejoignant le brun... Et as l'impression de te prendre un seau d'eau glacée sur la tête à l'instant même où tu mets un pied en dehors de la salle au piano. Brr... Le brun en profite pour te faire une remarque, comme quoi ton groupe est sûrement là-bas. Pour simple réponse, tu hausses les épaules.

-Je doute qu'ils y soient. Mais ça ne coûte rien d'aller vérifier.

Tu les connais, maintenant qu'ils sont plongés dans une histoire de fantôme, ils ne vont plus faire attention au reste du monde. Par contre, il est très probable qu'ils soient en train de te chercher. Alors peut-être qu'ils sont dans le hall avec tout le monde, en effet. Alors tu emboîtes le pas au jeune homme, le suivant dans les couloirs. Par instants, quelques voix viennent murmurer des menaces à tes oreilles. À d'autres instants, ce sont des sensations, comme celle d'un souffle glacé sur ta nuque, d'une main qui t'attrape et te tire en arrière, ou encore un rire emprunt de folie résonne dans tout le manoir. C'est vraiment effrayant, même pour toi. Surtout pour toi, qui sais ce qui se passe et qui pourrais devenir un aimant à esprits à tout instant. Tu ne reprends conscience de ce qui se passe que lorsque vous arrivez dans le hall. La première chose que tu repères, c'est le lustre au-dessus de la foule. Et tu déglutis. Mauvaise idée. Très mauvaise idée, même. Des gens sous un lustre, c'est le meilleur moyen de provoquer un accident, surtout dans un manoir hanté. Du coup, restant le plus près possible du jeune Ivashkov, tu le maintiens loin du point de chute potentiel du lustre. Tu préférerais éviter qu'il lui arrive quelque chose, sans savoir pourquoi tu t'inquiètes plus pour lui que pour n'importe quel autre inconnu. Il y a quelqe chose d'étrange derrière toute cette histoire...

Une nouvelle fois, la figurante jouant le rôle de Cordélia prend la parole. Mais cette fois, tu fais attention à ses propos. Vous êtes consignés à l'intérieur jusqu'à la fin de la tempête. Quelle poisse... Comment vas-tu pouvoir mener ton enquête sans avoir de nombreux curieux dans la même pièce que toi ? Tu ne sais pas. Peut-être vas-tu devoir sortir sous la pluie pour explorer l'extérieur, là au moins tu serais tranquille... Sauf que tu as peur de l'eau. La pluie te met mal à l'aise et une telle tempête peut tout à fait créer des ruisseaux que tu serais incapable de traverser. Tu es donc condamné à rester entre ces murs. Génial. Une nouvelle fois, le brun t'arrache à tes pensées. Il a retrouvé son groupe, visiblement. Tu souris très légèrement, le regardant...

-Va les rejoindre alors. Et merci, je vais me débrouiller pour la suite.

Tu détournes aussitôt le regard. Tu es... Triste ? Que se passe-t-il ? Tu n'as pas envie qu'il s'en aille, mais tu ne sais pas pourquoi. C'est idiot, tu ne l'as rencontré il n'y a que quelques minutes. Pourtant, tu as l'impression que sa présence te protège. C'est étonnant. Encore un mystère à ajouter à la longue liste de cette nuit. Toujours est-il que, pour essayer de penser à autre chose, tu t'empares de ton appareil et prends en photo ce lustre qui t'inquiète tant. Voilà. Que prendre d'autre en photo ? Il ne se passe rien que tu pourrais utiliser à ton avantage. Par contre, en l'absence de ton amie, tu sors un bloc-notes, un stylo, et inscris sur le papier que les fenêtres de la salle au piano sont blindées et scellées. Cela pourrait toujours servir. Puis tu ranges les deux affaires dans une poche, avant de sentir un nouveau souffle glacé sur ta nuque. Tu déglutis aussitôt, inquiet. Avant de sursauter, non pas à cause du coup de tonnerre, mais parce que le jeune Ivashkov a repris la parole. Il est resté. Et il te propose de rester avec lui. Il te propose d'accompagner son groupe, toi et tes amis, si ces derniers sont d'accord. Tu aimes ce doux sourire qui étire tes lèvres... Et tu sais que tu ne dois pas rester seul. Mais avant de donner une réponse, ton regard fait le tour de la salle, à la recherche des deux autres membres du trio. Mais tu ne les trouves pas. Ils ne sont pas là, comme tu t'y attendais. Alors après qu'un soupir ait franchi la barrière de tes lèvres, ton regard sombre se pose sur lui.

-C'est sympa de le proposer... Mes amis ne sont pas venus dans le hall, mais ça ne m'étonne pas. Je doute même qu'ils aient une seule seconde considéré cette tempête comme anormale. Alors... Le temps que je les retrouve, si ça ne dérange pas ton groupe... Oui, je veux bien faire route avec vous.

Ils n'ont même pas dû être surpris par cette soudaine tempête, mais tu es certain que celle-ci les a inquiétés. Tu sais aussi qu'ils en sont venus aux mêmes conclusions que toi : que soit c'est le fruit du hasard, soit c'est l’œuvre d'un puissant esprit. Ou de tout un groupe s'étant allié pour vous emprisonner ici. Ce qui est, sommes toutes, aussi inquiétant que la seconde option. Enfin. Puisque tu as accepté sa proposition, tu suis le jeune homme jusqu'à son groupe. Et à votre approche, l'un d'eux demande à ton camarade d'infortune s'il a trouvé son âme sœur. À cette question, tu ne peux t'empêcher de détourner le regard tout en sentant tes joues se réchauffer. Par tous les dieux, tu es en train de rosir sans la moindre raison. Tu as envie de disparaître dans un trou de souris, tant tu as honte. Tu te tais alors, préférant laisser l'autre répondre avant de faire rapidement les présentations. Assez rapidement, tu associes un nom à chaque visage, jusqu'à ce que ton identité soit dévoilée. Emrys Tudor. Tu sens quelques regards se poser sur toi, et certains n'appartiennent pas aux membres du groupe d'amis de celui qui ressemble à Lyokha Volkov. Bonjour la discrétion... Enfin, tant pis. La question que tu attendais tombe aussitôt : es-tu de la même famille que Samael Tudor ? Tu hausses les épaules.

-Tous les Tudor d'Anarkia sont de la même famille, nous appartenons juste à des branches plus ou moins éloignées de la branche impériale.

Tu sais toujours ce qu'il faut répondre à ce genre de question. Tu as répété ces mots des milliers de fois, tu ne réfléchis même plus à tes propos. Il ne faut pas dévoiler que tu descends de Samael Tudor, mais tu ne dois pas non plus mentir sur tes origines. Alors c'est la réponse la plus neutre que tu as pu trouver. Tu es de sa famille, mais pas forcément de la même branche. Cette réponse semble leur convenir, puisqu'ils ne cherchent pas à en savoir plus. Ils reprennent leur route dans le manoir et tu te contentes de leur emboîter le pas. Tu ne leur parles pas vraiment, tu es trop occupé à jeter des regards nerveux à droite et à gauche, cherchant tes amis ou à apercevoir un quelconque indice qui te permettrait de mener ton projet initial à bien. Mais rien. Et entendre les autres proposer d'aller dans la Chambre de la folie te fait vivement réagir.

-La Chambre de la folie ? Vous êtes sérieux, vous voulez aller là-bas ?
-Bien sûr ! Pourquoi, ça te pose problème ?


Ton regard paniqué parle pour toi : oui. Tu ne veux pas mettre les pieds dans cette pièce. Tu ne sais pas ce que tu vas trouver là-bas, mais tu imagines très bien la scène et tu ne veux pas voir comment elle a été reconstituée. Les feuilles couvertes de messages de sang, recouvrant les murs de la chambre, l'odeur du fluide vital, la pression de toute cette folie... Tu te sens mal à la simple idée de te rendre là-bas. Et pourtant, tu baisses les yeux, secouant négativement la tête...

-Je... Non, pas du tout...

« Il ne faut pas y aller ! » Tu le sais bien, mais tu sais aussi que tu ne dois pas te retrouver seul. Alors tu fermes ton esprit aux multiples messages d'alerte qui s'allument dans ton esprit. Il faut que tu ravales tes craintes et que tu gardes la tête haute. Tu y parviens plutôt bien, grâce aux multiples concertes que tu as fait au cours de ta vie. Mais à l'intérieur, tu es mort de peur. C'est peut-être ridicule mais toute cette histoire t'affecte mentalement et physiquement. Et comme tu es un des plus sensibles de ta branche... Allez, ne soit pas si négatif. Être pessimiste n'amène jamais rien de bon. Mais c'est tout de même avec une boule au ventre et incapable de déglutir que tu les suis jusqu'à la fameuse chambre, à l'étage. Une comptine tourne en boucle dans ton esprit. C'est le seul moyen que tu as trouvé pour limiter l'influence que les esprits peuvent avoir sur toi. Mais lorsqu'ils ouvrent la porte, tu cesses de réciter la compte. Lorsqu'ils ouvrent la porte, tu as, à nouveau, l'impression de recevoir le contenu d'un seau d'eau glacé sur la tête. Un froid glacial s'empare de toi, te faisant trembler. Tu ne dois pas y mettre les pieds. Il ne faut pas. « Tiens, Tudor, depuis le temps qu'on t'attendait... » Tu pâlis instantanément. Ils t'attendaient ? Qui donc ? Tu n'en as pas la moindre idée, mais deux secondes plus tard, ton crâne semble sur le point d'exploser.

Tu as mal. Tu tangues, tandis que tes mains glissent dans tes cheveux, faisant pression sur ta tête. « Partez ! » Tu recules. Ton crâne va exploser. Et pourtant leurs mots s'échappent de tes lèvres. « Laissez-nous tranquille ! » Tu tangues un peu plus. Ils essayent de s'emparer de ton corps. Ils sont trop nombreux pour que tu puisses leur résister, tu sais que tu vas leur céder ! « Pourquoi est-ce arrivé ? » Ta conscience vacille. Tu as mal, tellement mal. Mais il n'y a pas que ta tête qui est douloureuse, non. Ton cœur aussi, il semble sur le point d'imploser. Tu ressens toute leur colère, toute leur peine, leur désespoir. Et cela fait si mal... « Pourquoi ne puis-je pas rentrer chez moi ? » Tu as tellement mal, tes jambes tremblent. Tu as envie de t'arracher la tête, tu veux faire taire toutes ces voix. Qu'elles la ferment. Pitié, qu'elles s'en aillent, qu'on te laisse enfin tranquille, plutôt que t'utiliser pour transmettre de morbides messages ! « Vous allez tous crever. » Sur ces mots, tes jambes cessent de te porter et tu tombes à genoux. Ta tête va exploser. Des larmes de douleur coulent sur tes joues, allant se perdre dans ton cou.

-Aaaaaaaah !!! Laissez-moi !!! Sortez de ma tête !!!

Tu vas passer pour un fou. Tant pis. Tu veux que tout cela s'arrête, tu ne cherches rien de plus. Une seconde, ton regard paniqué se relève vers les membres du groupe. Et il s'arrête sur Czeslaw Ivashkov, que tu fixes désespérément. Qu'il t'aide, par pitié... Qu'il fasse quelque chose n'importe quoi !

-S... S'il... S'il te... Plaît... le supplies-tu.

Tu as mal. Affreusement mal. Et plus les secondes s'écoulent, plus tu as l'impression de sombrer. Ils sont trop nombreux pour que ton esprit tienne le coup, et ton corps ne tiendra pas beaucoup plus longtemps. Tes pupilles commencent déjà à disparaître. Tu n'aurais jamais dû venir ici, tu en as la preuve à présent. La respiration saccadée, le rythme respiratoire dix fois trop élevé, tu es vraiment mal en point. Et tout ce que tu réussis à faire, c'est t'accrocher à quelqu'un que tu ne connais que depuis quelques minutes. C'est la seule chose à laquelle ton esprit parvient encore à s'accrocher... « Seul Lyokha peut te protéger... » Peut-être a-t-il raison. Tu l'espères. Parce qu'en l'absence de tes meilleurs amis, tu es tout à fait capable de faire bien des dégâts avant de revenir à toi...
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