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| these violent delights have violent ends. (r+j) | |
| Auteur | Message |
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| Raleigh Rutherford ♆ tell me, would you kill...
♆ papiers d'identité. ♆ race : Vampire (de Samael). ♆ âge : 1143 ans (et fou amoureux de Samael). ♆ métier : Fouteur de m**** (et amant de Samael à plein temps). ♆ célébrité : H. Christensen ♆ crédits : awake. ♆ messages : 519
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| Sujet: these violent delights have violent ends. (r+j) Mer 29 Avr - 21:58 | |
| THE STAR-CROSSED LOVERS “these violent delights have violent ends.” « Allons Lyokha, juste une petite soirée, ce sera sympathique ! » Tu secoues la tête, soupirant un peu. Il n'arrête pas de te tanner avec cette soirée chez les Tudor, depuis qu'il en a entendu parler. Les Tudor, oui. Et toi, tu es un Volkov. Te pense-t-il fou au point de te jeter dans les bras de l’ennemi ? Voyons, c'est plutôt bien te connaître. Mais si tu es un peu tête brûlé sur les bords, tu restes respectueux avant tout. Tu ne comptes pas te donner en spectacle là-bas parce que ce cher Armand a décrété qu'aller siroter deux coupes d'alcool chez les ennemis de ta famille serait sympathique. Il peut parler lui, il n'a pas ton sang, ni ton patronyme. Il n'en est pas moins affilié à ta famille aux yeux de tous mais... Tu soupires à nouveau, ne t'arrêtant pas de marcher alors que ton regard se pose sur les divers étalages de ce marché. « Tu sais que c'est une mauvaise idée Armand. Un Volkov – et toi plus particulièrement – ne peut se tenir à deux mètres d'un Tudor avant que cela ne dégénère en affrontement. » Tes paroles sont pleines de sagesse, comme souvent quand il s'agit de cette querelle entre les deux familles rivales de Spes. Mais tu es ainsi, qui peut t'en vouloir. C'est bien le seul point qui inquiète un peu ton père, si tu dois prendre la suite ; tu es juste et loyal, certes. Mais tu aurais aussi tendance à chercher la paix avec les Tudor, à défaut d'entretenir cette haine qui s'étale sur des générations avant vous. « Voyons, tu sais que je peux me tenir tranquille. Je t'en fais la promesse vieux frère. » Il pose son regard vert d'eau sur toi, tu lui accordes un petit sourire légèrement désespéré. Il ne compte pas lâcher l'affaire, pas vrai ? « Il ne s'agit pas de toi Dragomir, il s'agit de moi. Je ne veux pas mettre le feu aux poudres par ma simple présence. Keenan sera sûrement présent, et il ne tolérera pas un tel affront. Si je ne veux pas y aller, c'est par respect pour les Tudor. » Il secoue la tête négativement, désespéré à son tour. Armand a dû mal à comprendre que tu restes aussi calme, quand il aimerait bien en finir avec les Tudor. Misha, se contentant de sourire de votre échange jusque là, se décide enfin à prendre la parole. Et comme toujours, il ne cherche pas l'affront, et place son avis entre vous deux, demeurant neutre, et toujours bienveillant. « Pour le coup, je dois dire que tes intentions sont nobles cousins. Mais pour la défense d'Armand, c'est un bal masqué. Si nous restons discrets... Il n'y a pas de raison que cette réception se passe mal pour nous. » Et voilà que même ton cousin s'y met. C'est juste désespérant comme situation. Alors tu ne dis plus rien, commençant à basculer lentement mais sûrement de leur côté. Qu'est-ce qu'ils ne feraient pas franchement... « Allons, Armand a raison. Ce sera sympathique. Puis, j'ai entendu dire que Mademoiselle Elizabeth Argent sera présente... N'est-ce pas l'occasion rêvée pour faire plus amples connaissances ? » Tu écarquilles légèrement les yeux. Elizabeth Argent. Cette jeune femme, que tu l'aimes. Et pourtant, pour le peu de considération qu'elle a pour ta personne... Tu devrais lâcher l'affaire. Mais tu ressens de l'amour pour elle, tu en es persuadé. Sauf que tu ne l'intéresses pas vraiment, et récemment, tu te vois broyer du noir à cause de cet amour non réciproque. Mais tous les deux ne sont pas fous. Ils savent pertinemment que ce prénom est un argument de choix, et c'est après un énième soupir et un regard pour le ciel que tu te reprends. « Bon, bon. Puisque vous insistez. Mais tenez vous, tous les deux. Surtout toi Armand, reste loin de Keenan, si ce dernier est présent. Je ne tiens vraiment pas à nous attirer des ennuis, à moi et à ma famille, et à vous deux. Le Prince a été clair il me semble ; de nouveaux affronts publiques et la sentence sera cruelle. » Ils s'accordent tous les deux sur tes propos, et tu ne sais trop si tu dois en être soulagé ou pas. Toujours est-il que, après cette brève conversation autour du marché, tu disparais pour la demeure familiale. Le bal commence dans peu de temps, et tu as encore quelques affaires à régler avant cela. ¤¤¤ La demeure des Tudor. Tu prends une grande inspiration quand tu arrives à l'entrée avec Armand et Misha. Des masques sont proposés par deux serviteurs, tu en récupères un plutôt sobre et tes compagnons en font autant. Ce manoir est assez impressionnant. Mais tu ne comptes pas te dégonfler à cause de l'architecture, l'intérieur et les convives n'attendent que vous pour les rejoindre, enfin, c'est ce que Armand avance pour rigoler et te détendre un peu, toi qui es si stressé à l'idée de faire face à Mademoiselle Argent. Les garçons se dispersent quand vous arrivez dans la grande salle, quoique restant à ta vue, histoire que vous ne soyez pas trop éloignés en cas de problème et de fuite imminente. Tu avances dans la foule. Tous sont masqués, rares sont ceux que tu peux reconnaître. Bon nombre sont des partisans des Tudor, et par extension, n'apprécient pas nécessairement ta famille. D'autres sont juste des profiteurs, des parvenus ou encore des neutres qui savourent ces instants de luxe. Qu'importe, tu n'es pas là pour poursuivre cette ridicule petite guerre, mais plutôt pour trouver la belle Elizabeth. Et elle est bien là. Tu t'en approches, un doux sourire pour parer tes lèvres. Ses longs cheveux d'ébène, coiffés en chignon et en boucles. Ses magnifiques yeux clairs... Son teint pâle, et ses lèvres roses. Cette jeune femme te coupe simplement le souffle. « Mademoiselle Argent... » Souffles-tu, l'interrompant dans sa danse. Elle se tourne vers toi, t'accorde un regard. « Oh, ce sourire me dit quelque chose... Es-tu donc si suicidaire pour te jeter dans la gueule du lion, Lyokha ? » Elle ne parle pas très fort. Au moins, elle ne cherche pas à te faire tuer. « Mais c'est que vous valez tous les risques du monde, Mademoiselle. » Elle secoue un peu la tête, et à nouveau, tu sens que les choses sont mal parties. Une nouvelle danse débute, et rapidement, un cavalier lui attrape la main. Ton sourire ternit légèrement, quand tu sens ton petit cœur se fendre un peu plus. « Excuse-moi Lyokha. » Fait-elle avant de se détourner, sans même s'inquiéter une seconde de ce que tu peux ressentir. Tu te contentes de secouer négativement la tête, déçu. Tu te dis alors que finalement, venir ici n'était peut-être pas une si brillante idée. Que vous feriez mieux de partir, et que de toute façon, à quoi bon courir après cette jeune femme qui se fiche bien de toi ou de ce que tu ressens. Tu disparais donc de la zone de danse pour te réfugier près du banquet. Mais c'est sur cette même route que tu te te figes, lorsque tu croises cette personne du regard. Elle ne te dit rien de particulier. Et son masque n'est pas là pour aider. Mais... C'est si soudain. Tu en as le souffle coupé pendant quelques secondes. Qui est cette personne ? Tes sourcils se froncent légèrement. Tu le suis du regard, ce brun qui t'est totalement inconnu. Qui est ce garçon ? La question n'a de cesse de se répéter dans ton esprit, comme si toutes tes pensées étaient focalisées sur lui, d'un seul coup. Et son sourire. Par tous les dieux, sont sourire est ravissant. Ton souffle se fait court. Difficile. Tu ne comprends pas vraiment, cette brûlure qui enveloppe si soudainement ton cœur. Qu'est-ce que cette sensation ? Tu ne le connais même pas. Tu ne l'as jamais vu ! Est-ce un coup du destin ? Une quelconque sorcellerie pour te faire comprendre que tu n'es pas le bien venu ici ? Tu observes le jeune homme qui évolue sur la piste de danse. Tu ne le lâches plus du regard, c'est... Comme si tu ne pouvais simplement plus t'en détacher. Mais pourquoi voyons ? C'est un garçon, c'est... On ne demande pas pourquoi ou comment, quand il s'agit d'amour, pas vrai ? Mais pourquoi se hâter à parler d'amour ? Puisque cela y ressemble un peu trop, peut-être. Tu aimerais te détourner. Fuir. Mais es tes pieds sont figés au sol, ton corps semble paralysé. La seule direction qu'il veut bien emprunter, c'est la sienne. Et même si tu es hésitant au début, tu ne résistes pas et comme un automate, tu te diriges vers sa personne. Non, c'est mal, tu dois faire demi-tour. Mais comment ? Comment, avec cette idée qui te vient brusquement à l'esprit, celle que tu perdras ton cœur ici et ce soir, si tu ne cherches pas à le connaître. Jamais tu n'aurais imaginé ressentir une telle chose. Et il faut croire que cet élan inattendu d'amour que tu portes à cet inconnu éclipse totalement celui que tu pouvais porter pour cette chère Elizabeth pendant les derniers mois. Était-ce réellement de l'amour, pour Mademoiselle Argent ? Tu en doutes de plus en plus alors que tes pas te guident vers le brun. Tu vas même jusqu'à l'interrompre dans sa danse avec une jeune femme qui, visiblement, n'apprécie pas ton initiative. « Vous... Vous voulez danser ? Avec moi. J'entends. Avec moi oui. » Tes propos sont confus, et complètement stupides à la fois. Lui, danser avec toi ? Mais voyons, tu dérailles complètement mon pauvre ! Et si seulement tu savais à qui tu parlais... Si seulement, tu savais que le regard de Keenan sonde la pièce aussi, et que tu devrais vraiment te méfier de ce que tu fais... Cette crinière dorée et tes yeux azuréens ne sont pas méconnus de tous, et ce soir, cela pourrait te porter préjudice. Mais pour le coup, tu n'en fais qu'à ta tête. « Excusez-moi mais... Je ne sais quoi dire, vous me laissez sans mot... » On dirait que tu es lobotomisé, tant ta voix peut refléter ton admiration pour cet inconnu. Il est soudainement le centre de ton monde. Tout ce qui importe réellement, et tout ce pourquoi tu pourrais laisser à ce cher Keenan le plaisir d'avoir ta tête. Serait-ce un sorcier ? Est-ce mal, de désirer ce que tu ne peux demander ? Ton cœur bat toujours aussi vite, pauvre jeune homme. Il semblerait que ce soit la définition même d'un coup de foudre. |
| | | | Eliseo Jaime ♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
♆ papiers d'identité. ♆ race : Humain (de Lyokha) ♆ âge : 23 ans (et fou amoureux de Lyokha) ♆ métier : Intendant impérial en formation (et amoureux de Lyokha) ♆ célébrité : Ben Barnes ♆ crédits : Tatsuki ♆ messages : 1815
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| Sujet: Re: these violent delights have violent ends. (r+j) Jeu 30 Avr - 22:56 | |
| these violent delights have violent ends -Allez Mae, dépêche-toi donc un peu, on va finir par être en retard ! -Line, tu es encore moins habillée que moi. -Je sais, mais j'attends que tu viennes m'aider à choisir la robe la plus adaptée, et à me coiffer. Il n'y a que toi qui puisse faire le bon choix !Tu ne peux t'empêcher de lever le regard au ciel. C'est typique de ta jumelle de te confier sa tenue. Il n'y a pas que cela qu'elle te confie d'ailleurs, elle fait pareil pour quasiment tout ce qui la concerne. Et tu ne peux pas le lui refuser, tu ne peux rien lui refuser. Il en a toujours été ainsi, tu veilles sur elle depuis que tu es en âge de comprendre qu'elle est fragile. Et encore, ce mot n'est qu'un doux euphémisme : sa santé est un perpétuel sujet d'inquiétude. Le moindre coup de vent peut la rendre malade, elle est fréquemment sujette à des vertiges et se fatigue très vite. C'est pour cette raison qu'elle ne sort jamais du manoir, et par conséquent toi non plus. Tu devrais sortir, voir Spes et le monde, mais ta jumelle reste ta priorité. Tu ne peux pas la laisser seule, confiée aux soins de tes parents ou d'une garde-malade quelconque. Toi, tu as ce petit quelque chose qui te permet de sentir lorsqu'elle ne va pas bien, ce que les autres n'ont pas. C'est pour cette raison que tu ne veux pas prendre le moindre risque. Un soupir finit donc par franchir la barrière de tes lèvres, tandis que tu te lèves enfin du sofa. Et curieusement, tu la vois t'emboîter le pas lorsque tu fais mine de rejoindre ta chambre. -Hééé ! Je vais me changer, il est donc hors de question que tu entres dans ma chambre. -Mon cher frère serait-il donc pudique aujourd'hui ? Ce n'est pas la première fois que je te verrais entièrement nu, tu le sais bien. -Perverse. -Toi-même ! Je vais t'attendre dans ma chambre, puisque tu la joues ainsi. Et je serai nue, moi. Alors fait vite, sinon je vais prendre froid. -Tu peux au moins choisir tes sous-vêtements ! Elle te tire la langue et disparaît dans sa propre chambre. Enfin, généralement, vous dormez tous deux dans la même chambre et dans le même lit. Vous n'avez pas perdu cette habitude au fil des années, cela peut paraître bizarre, tout comme votre comportement parfois ambigu, mais c'est ainsi. Les autres l'acceptent, puisque rien ni personne ne pourra vous faire perdre ce besoin d'être constamment ensemble. Et puis, vous n'avez rien à vous reprocher. Ce n'est pas le moment de te perdre dans tes pensées, jeune homme. Si elle reste trop longtemps en petite tenue, elle attrapera froid. Alors c'est à ton tour de disparaître dans ta chambre. Tu as déjà préparé ta tenue en réalité, voilà déjà plusieurs jours que tu réfléchis à celle qui conviendra le mieux au masque que tu t'es choisi. Tu as opté pour une tenue où le pourpre et l'argent dominent, comme pour le blason des Tudor. Tu enfiles donc tes affaires, lisse quelques plis disgracieux et termines par essayer d'arranger tes cheveux. Sans grand résultat, tu dois bien l'avouer. Ils ont beau être plus courts qu'il y a quelques mois, ils n'en font toujours qu'à leur tête. Alors tu as beau essayer de les ordonner, il y a toujours quelques mèches qui refusent de rentrer dans le rang. Un profond soupir t'échappe et tu laisses finalement tomber la séance coiffage. Ta jumelle t'attend et tu as le même mauvais pressentiment qu'habituellement. Tu t'empares donc de ton masque, rejoins le salon commun à vos chambre, y dépose ledit masque et entre sans frapper dans la chambre de ta sœur. Celle-ci est assise sur son lit, une main posée sur son front. Tu n'hésites pas une seule seconde et te précipites à ses côtés, posant une main sur son front tandis qu'elle pose un regard fatigué sur toi. -Tu as de la fièvre... On ferait sans doute mieux de rester ici ce soir... -Non Mae... Cela fait des mois que Père organise cette fête... -Je m'en fiche. Ta santé m'est plus précieuse que tout ce que Père peut faire. -Mais toute la famille sera là... Ainsi que des amis, et des personnes que nous ne connaissons sans doute pas... Et Keenan sera là, il l'a promis... -Line, tu n'es pas assez en forme pour faire la fête toute la nuit... -Keenan et toi veillerez sur moi, ce n'est pas suffisant ? -Line... -Je t'en prie... -Je... D'accord...Une fois de plus, tu cèdes devant son regard suppliant. Tu ne sauras jamais lui dire non, décidément. Mais tu comptes bien veiller ai grain, c'est pour cette raison que tu t'absentes une minute, revenant avec un verre d'eau et du sucre. Elle mangera des petits gâteaux en bas, cela devrait être suffisant pour la faire tenir. Enfin, tu l'espères. Tu sais qu'au moindre malaise tu la ramèneras à l'étage et la mettras au lit. Une fois qu'elle a fini son verre et le sucre, tu entreprends de l'habiller. Ce soir, vous serez parfaitement accordés. Ses couleurs sont aussi le pourpre et l'argent. Ce dernier est dominant, évitant ainsi de faire ressortir son teint trop pâle. Tu l'aides à déplisser sa robe, puis tu l'installes à sa coiffeuse. À partir de cet instant, tu es totalement concentré sur ses cheveux que tu noues en une natte compliquée. Ici et là, tu glisses une fleur dans sa longue chevelure, laissant quelques mèches s'échapper ici et là pour lui donner un petit côté sauvage. Tu aimes ces moments où tu t'occupes de ses cheveux, c'est un peu comme si vous renforciez votre lien à chaque fois. Tes doigts démêlent avec facilité les quelques nœuds que tu rencontres en chemin. Il te faut un bon quart d'heure pour être enfin fier de ce que tu as fait, autant qu'elle. Et vous êtes enfin prêts, après qu'elle ait plaisanté sur tes propres cheveux toujours indomptables, et qu'elle t'ait menacé de finir par les raser. Vous pouvez donc descendre rejoindre la fête, qui a commencé il y a seulement quelques minutes. Vos masques sur le visage, vous gagner l'univers coloré des bals masqués, ta sœur à ton bras, comme toujours. C'est avec amusement que tu retrouves l'univers bruyant des bals. Vous ne sortez pas du manoir, et celui-ci est souvent bien vide si on retire les quelques domestiques constamment présents entre ces murs. Alors quand il y a des invités chez vous, vous avez tendance à en profiter un maximum pour discuter avec ces derniers. Pour avoir des nouvelles de l'extérieur, se tenir au courant des dernières inventions, des découvertes cruciales, mais aussi de tout ce qui peut agiter la ville. Quoique, bien souvent, ce dernier point tourne autour de la guerre entre ta famille et celle des Volkov. Tu n'y as jamais pris part, d'un côté parce que tu n'as jamais eu l'occasion de rencontrer un des membres de cette famille, et d'un autre côté parce que tu n'as pas la moindre envie de te mêler de toutes ces histoires. Tu ne vois pas quel est l'intérêt de perpétuer cette guerre inutile, mais lorsque tu oses évoquer une possible paix entre les deux familles, ton père entre dans une colère noire. Alors tu as fini par te taire et écouter ton cousin parler des heures durant de cette guerre qui assombrit l'ambiance de la ville. Tu aimerais qu'il n'évoques pas si facilement sa haine pour l'autre famille devant ta sœur. Elle a beau avoir le même point de vue que toi, elle adore votre cousin et lui demande encore et encore de raconter ses batailles. Toi, tu t'en lasses au bout de quelques minutes. Faudrait-il que tu apprennes à les détester ? Es-tu trop naïf, vois-tu le bien là où il n'y en a pas ? Peut-être, mais tu préfères cela à une haine non justifiée. Enfin, n'y songe pas ce soir, il ne devrait pas y avoir de problème. Vous êtes chez vous, alors les autres ne devraient pas avoir l'audace de venir troubler la fête. Keenan vous trouve bien rapidement et vous partez très rapidement dans une discussion enflammée sur le choix des musiques de la soirée. C'est ta mère qui a choisi lesquelles passeraient, elle a même prévu de jouer quelques morceaux au piano ce soir, tu as hâte de pouvoir l'écouter ! C'est ainsi que débute cette soirée, vous trois isolés dans un coin, vous déplaçant de temps en temps pour grignoter une pâtisserie. Et c'est ainsi jusqu'à ce que... -Mae, je crois que quelqu'un veut danser avec toi.Tu arques un sourcil aux propos de ton cousin, ton regard sondant les alentours à la recherche de la personne qui souhaiterait t'importuner. Et il tombe sur une demoiselle d'un an ta cadette : Helena Haros, ta promise. Tu retiens avec difficulté un « zut » qui aurait été bien sonore. Tu l'avais oubliée, celle-là. Qu'on ne se méprenne pas, la demoiselle est charmante, polie, intelligente, en bref, c'est le parti idéal. Mais tu n'es pas amoureux d'elle, c'est là que tout coince. Elle, elle t'aime, tu le sais bien et tu fais des efforts pour passer du temps avec elle, mais cela ne change rien à tes sentiments pour elle. Tu n'es pas amoureux, et ton père a beau répéter qu'un mariage est avant tout un contrat entre deux familles, que l'amour vient parfois après, toi tu ne veux pas épouser quelqu'un que tu n'aimes pas. Voilà pourquoi tu évites la jeune femme : tu ne veux pas la faire souffrir, tu veux qu'elle t'oublie et se trouve quelqu'un qui l'aimerait en retour... Toujours est-il que tu as beau essayer de te cacher derrière ton cousin, elle s'approche de vous et après vous avoir tous salués, c'est toi qu'elle regarde. -Samael, est-ce que... Me feriez-vous l'honneur de m'inviter à danser ? Il est clair que tu n'en as pas envie, mais ta sœur et pousse un peu vers elle, avant d'entraîner Keenan sur la piste de danse. Te retrouvant seul, tu sais ce qu'il te reste à faire. Alors tu t'inclines un peu devant ta promise, lui tendant une main. -Très bien. Miss Haros, puis-je vous inviter à venir danser avec moi ? -Vous pouvez, et j'accepte votre invitation avec plaisir !N'ayant plus d'autre choix, sa main dans la tienne, tu l'amènes sur la piste de danse. Vous vous mettez en position et dès qu'une nouvelle danse démarre, vous vous laissez emporter. Un doux sourire flotte sur tes lèves mais tu n'as pas vraiment la tête à la danse. Tu te demandes plutôt comment tu pourrais échapper à ces histoires de mariage. Oui, tu es l'héritier des Tudor, oui tu as déjà vingt-deux ans, mais est-ce une raison pour te caser ? Et faut-il que ce soit ton père qui décide de qui tu dois obtenir la main ? Tu ne sais comment évoquer cette situation avec lui, mais il faudra bien le faire un jour, avant qu'il n'organise vraiment ton mariage sans te consulter. Allez, concentre-toi un peu sur la demoiselle. Elle semble heureuse, ainsi dans tes bras, le temps d'une danse. Tu te sentirais presque coupable de ne pas aimer cette belle demoiselle... Peut-être que ton père a raison, peut-être que tu finirais par l'aimer, à force de vivre avec elle... C'est au moment même où tu te fais cette réflexion qu'il se passe quelque chose d'inattendu : on vous interrompt en pleine danse. Tu écarquilles un peu les yeux, tournant ton regard sombre vers le nouveau venu... Ton cœur rate un battement, puis deux, avant de repartir, bien plus rapide, bien plus fort. Qui est-ce ? Tu n'en as pas la moindre idée, et son masque ne t'aide pas le moins du monde. L'as-tu déjà rencontré ? Tu as des doutes, tu as l'impression que tu vos routes s'étaient déjà croisées, tu n'aurais pu l'oublier... Qui est-ce ? Tu te mordilles la lèvre, ton regard glissant sur ses traits visibles. Tu as chaud, une étrange sensation fait son apparition au niveau de ton ventre, et pourtant tu te sens merveilleusement bien... Qui est-ce ? Certainement pas un partisan des Tudor, sinon tu l'aurais déjà vu quelque part... Il est sans doute neutre dans la guerre qui déchire votre ville, ce qui expliquerait que tu ne le connaisses pas, malgré son masque... Mais tu ne connais personne qui possède une telle crinière blonde, et des yeux azuréens tels que les siens... Que t'arrive-t-il Samael ? Tu es comme paralysé, ton souffle est court alors que chaque battement de ton cœur résonne à tes oreilles. Qui est-ce ? Tu n'arrives pas à aligner deux pensées cohérentes, cette question revient sans cesse à ton esprit. Qui est-ce ? Tu ne sais pas... Et tout perdu dans tes pensées, à mille lieues du manoir et du bal, tu manques de sursauter lorsqu'il t'adresse la parole. À cet instant, tu as l'impression de fondre sur place... Tu aimes sa voix, c'est indéniable. Tu l'aimes, ses mots sont comme des papillons venant se poser sur ton esprit. Mais comme des papillons, ses mots sont si légers que tu ne comprends pas ce qu'il te dit. C'est pour cette raison que tu sursautes un peu lorsqu'Helena intervient, visiblement peu ravie de cette interruption. -Danser avec toi ? Serais-tu tombé sur la tête ? De plus, cela ne se fait pas de vouloir voler le cavalier d'une jeune femme.Tu arques un sourcil, regardant ta cavalière alors que le blond lui fait ses excuses. Mais ton regard revient bien vite sur le blond devant toi. Il veut danser avec toi... Aussi farfelue puisse-être cette demande, tu n'as pas envie de lui dire non, tu n'as pas envie de le voir se détourner, tu n'as pas envie de le voir s'éloigner, déçu. Non, parce que tu as l'impression que s'il partait, ton cœur partirait avec lui. Non, qu'il reste... Tu veux savoir qui il est, tu veux découvrir qui se cache derrière ce masque, tu veux le retenir un peu plus longtemps, tu veux savoir pourquoi il fait naître toutes ces sensations inédites en toi. S'agit-il d'un sorcier venu te troubler pour affaiblir ta famille ? S'agit-il tout simplement d'un coup de pouce du destin ? Tu ne saurais dire, tes pensées sont confuses, mais une chose est certaine : tu ne le laisseras pas partir. Pas tout de suite tout du moins. Une seconde, tu te tournes vers ta douce promise... -La danse vient de se terminer, Helena... Ne veux-tu pas aller goûter les pâtisseries du buffet ? Elles sont excellentes, je t'assure. Et pendant ce temps, je pourrai discuter avec ce jeune homme...Elle fait la moue. Tu l'as vexée, mais tu n'en as rien à faire. Tu regardes à nouveau le blond, troublé, ton cœur battant la chamade dans ta cage thoracique. Une nouvelle danse commence. Une valse. Tu sens tes joues se réchauffer quelque peu mais tu lui tends tout de même la main... -Est-ce que vous... M'accorderiez cette danse ? Qu'il dise oui, qu'il dise oui, par pitié ! Et il accepte ! C'est donc avec un ravissement non dissimulé que tu l'attires un peu à toi, vous mettant en position. Puis vous entrez dans la valse. Une fois de plus, tu es en mode automatique. Tu ne songes pas beaucoup aux pas de danse, ta jumelle adore tout ce qui s'y rapporte alors tu as l'habitude de ne pas faire de faux pas sans constamment faire attention à tes pieds, tant qu'on ne te demande pas de faire trop compliqué. Et c'est une bonne chose, parce que ce soir, tu n'as la tête à rien d'autre qu'à cet homme dans le dos duquel tu as posé une main, l'autre étant dans la sienne. Un frisson a parcouru ton dos lorsque vos doigts se sont touchés, et maintenant, ton cœur bat toujours plus vite, toujours plus fort. Tu as l'impression qu'il peut l'entendre, tu as l'impression d'avoir rougi, tu... Tu ne sais même pas de quoi tu as l'air. Si tu te voyais, ton regard plongé dans le sien, vos souffles courts se mêlant... Vous formez un magnifique tableau, ensemble. Toi et tes joues roses, dansant avec légèreté, un sourire heureux et troublé pour étirer tes lèvres... Si seulement tu savais qu se cache derrière le masque, si seulement tu savais que ce jeune homme est en danger ici, qu'il n'a rien à faire en ces lieux, que vous n'étiez même pas censé vous rencontrer avant d'être chacun à la tête de vos famille. Est-ce que cela changerait quelque chose ? Peut-être aurais-tu plus de réserve. Mais ce n'est pas le cas, vos masques et le fait que peu de personnes te connaissent vous permet d'ignorer vos origines, pour un temps, et de ne pas vous laisser influencer par un quelconque préjugé. Tout ce que tu sais, c'est qu'il te trouble au plus haut point. Peut-être est-ce parce que, pour la première fois de ta vie, ton cœur est submergé par une vague d'amour. Ce nouveau sentiment est tellement différent de celui que tu portes à ta jumelle que tu as l'impression d'en devenir fou. Sans doute est-ce pour cela que tu mets quelques secondes à comprendre que la valse est finie, que tous les regards sont tournés vers vous. Quant au tien, il s'arrache difficilement à lui. Tu as tout autant de mal à reculer un peu ton visage, qui s'était dangereusement rapproché du sien, pour mieux sonder les invités qui vous dévisagent... Une secondes, tu croises le regard de ta sœur, qui te sourit tendrement. Ce sourire te rassure, tu te tournes donc à nouveau vers ton cavalier et, sans un mot, lui fait signe de te suivre à l'écart, sur le balcon. Et il t'y suit. Tu es sur un petit nuage, tu es heureux, presque trop. Tu pas poser tes mains sur la rambarde, regardant un peu au-dehors, une brise nocturne venant glisser sur ton visage, le refroidissant enfin quelque peu. Tu essayes de calmer les battements de ton cœur, mais comme cela reste vain, tu te résous à te tourner à nouveau vers lui, troublé... -C'était... C'était... Je n'ai pas de mot pour qualifier cette danse... Ni pour tout ce qu'il vient de se passer, d'ailleurs... Mais... Je vous remercie pour ce moment. Sincèrement.Un doux sourire étire tes lèvres, même si tu as l'impression d'être profondément ridicule. Tu ne sais quoi dire. Faut-il lui demander de rester ? Faut-il lui demander son nom ? Faut-il retourner à l'intérieur et rejoindre à nouveau les danseurs ? Tu n'as aucune réponse à ces questions. Tu te contentes de rester figé face à lui, ton cœur enveloppé d'un voile chaud et rassurant, le voile de l'amour. Tu ne sais pas si tu as bien fait de danser avec lui. Peut-être était-ce une erreur, mais tu penses tout le contraire en cet instant. Tu regrettes que cette valse se soit terminée si tôt, tu regrettes de ne pas avoir eu le temps d'un peu plus avancer tes lèvres, de les avoir davantage rapprochées des siennes... Tu aurais voulu l'embrasser, oui, et cette pensée te fait rougir et détourner le regard. Tu as l'air d'une adolescente éperdument amoureuse pour la première fois. Ton cœur bat vite et fort, mais tu n'es pas malade, non. Tu viens simplement de découvrir ce qu'était un coup de foudre... |
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