Sujet: Danger, louve enceinte. ✵ Yvain Jeu 24 Oct - 22:23
Danger, louve enceinte.
Yvain & Jayde
DATE ► Début avril. HEURE ► Soir. MÉTÉO ► On s'en fiche, on est dans les cachots ! LIEU ► Cachots du palais impérial. STATUT ► Privé. RÉSUMÉ ► Jayde se retrouve au cachot. Yvain est au courant et descend lui rendre visite. Il ignore encore qu'il va très certainement avoir l'un des plus gros chocs de sa vie quand il apprendra qu'elle est enceinte... De lui. VOX POPULI ► Non merci, ça va être suffisamment agité comme ça. xD
Sujet: Re: Danger, louve enceinte. ✵ Yvain Jeu 24 Oct - 22:24
Un soupir discret se fait entendre dans la cellule. Tu as mal un peu partout. Les gardes n'y sont pas allé de main morte, tu sais que tu vas avoir un certain nombre ecchymoses. Ta lèvre est légèrement fendue et quelques coupures viennent compléter le tableau. Tu es dans un bien triste état, Jayde. Que t'est-il donc arrivé pour que tu te retrouves dans les cachots du palais impérial ? Des embrouilles, comme si souvent. Tout un tas d'embrouilles qui se sont enchaînées. Tu es assez soupe au lait depuis deux mois. Tu t'énerves facilement et tu supportes encore moins l'autorité des autres. Et, surtout, il y a une chose que tu ne supportes pas : la surprotection de tes hommes. Depuis que quelqu'un a lâché que tu étais enceinte, tous te maternent et tu ne supportes absolument pas cela. Si tu es allée dans la capitale humaine, c'est parce que tu en avais plus qu'assez d'avoir ton second sur le dos, à toujours trop s'inquiéter pour toi. Tu l'apprécies sincèrement, certes, mais à tes yeux ce n'est pas une raison pour le laisser t'enfermer sur ton navire jusqu'à ce que tu donnes naissance à ton enfant. Tu n'es pas une louve domestique, que croit-il ? Qu'il peut te tenir en laisse comme un chien ? Il rêve. Allongée sur le lit, les mains liées posées sur ton ventre intact, tu fermes les yeux, essayant de prendre un peu de repos avant que tes hommes débarquent. Ils ne te laisseront pas enfermée, tu le sais bien. Tu n'as qu'à attendre un peu.
Tu essayes de te souvenir pourquoi tu te retrouves là. Une mission de routine, quelques informations à arracher à une connaissance de la meute, rien de bien nouveau. Sauf que te faire accompagner t'a rapidement tapé sur le système. Tu te souviens de toutes les disputes que tu as pu avoir avec ton subordonné. Tu l'as maintes et maintes fois envoyé sur les roses pour tous les prétextes possibles. Après coup, tu le plains un peu, tes hommes n'ont d'autre choix que subir tes sautes d'humeur. Les pauvres. Ils auront une prime à la fin des neuf mois, s'ils s'arrangent pour être un peu plus vivables. Bref. Tu as donc rejoins la capitale humaine sans trop de mal. Mais pourquoi as-tu agit en fin de journée et non de nuit ? Sur un coup de tête peut-être. Parce que tu n'avais pas envie de patienter jusqu'à la tombée de la nuit et passer devant les bars sans avoir le droit d'y entrer afin d'avaler un verre d'alcool t'a d'autant plus énervée. Tu avais envie d'en finir vite avec cette histoire.
Tu t'es donc pointée chez ton contact. Le problème, c'est que tu n'avais pas prévu que celui-ci avait un invité de marque. Un invité qui te connaissait un peu, visiblement, étant donné qu'il t'a rapidement désignée comme étant celle recherchée chez les lycans pour le meurtre de son fiancé. Comme toujours, cette affirmation t'a littéralement mise hors de toi. Seulement, te sachant en position d'infériorité, tu aurais juste pris la fuite. Tu ne l'as pas fait, tu voyais rouge. La louve s'est réveillée, alors qu'on est encore loin de la pleine lune. Résultat, tu as purement et simplement attaqué. Avec le fouet, puis tes poings. Tu n'aimes pas les armes à feu mais tu as un peu joué avec ta dague aussi. Tu aurais pu faire de la bouillie d'invité si tout ton raffut n'avait pas attiré l'attention des gardes impériaux. Tu as rapidement pris la fuite en les voyant débarquer, s'en est suivi une magnifique course-poursuite dans les rues de Spes. Problème : les gardes sont humains, tu es une louve née dans la forêt. Ils sont finalement parvenus à te coincer dans une ruelle. Tu ne t'es pas laissée faire, évidemment. Tu leur as résisté, ils ont frappé. Plusieurs fois. Et quand tu as compris qu'ils pouvait frapper ton ventre, tu t'es rendue sans plus de résistance. Enfin... Tu as quand même fait entendre ta voix. Tu n'es pas très discrète, encore moins quand tu insultes les gardes de tous les noms de poissons, mollusques et légumes que tu connais. Résultat, tu t'es retrouvée en cellule, en attendant qu'on décide de ton sort. Pff. Ces humains, toujours à se mêler de ce qui ne les regarde pas. Tu tournes un peu la tête en voyant un garde ouvrir le loquet de sécurité afin d'observer ce que tu fais. Tu lui accordes un magnifique doigt d'honneur, il n'insiste pas. Tant mieux, tu es tout sauf d'humeur. Et la politesse ? Rien à faire.
Le temps passe lentement. Enfin, c'est ton impression. Tu ne portes jamais de montre et on t'a confisqué tes affaires. Il n'y a pas d'horloge dans cette cellule pouilleuse. Tu exagères, évidemment, c'est tout confort ici par rapport à ce que tu as entendu dire des autres prisons. Celle du palais impériale est l'une des plus confortables. Presque des vacances. Presque. Tu as FAIM. Mais réellement faim, sauf que l'heure du repas est passée depuis bien longtemps et que tu n'auras rien avant le lendemain matin. Quelle plaie. Tu as bien envie de faire un scandale histoire de ne pas finir complètement affamée et manger le premier garde qui osera mettre les pieds dans ta cellule. Bref. Un nouveau soupir et quelques rêvasseries plus tard, tu entends à nouveau du bruit. On s'approche de ta cellule, on ouvre ta porte. Tu serres les mâchoires. Tu es de très mauvaise humeur. Tu rouvres brusquement les yeux, te tournant rapidement vers les nouveau venu.
-Très bien, qui c'est que j'bouffe ? Foutez-moi la paix bande de...
C'est quand tu reconnais l'homme devant toi que tu te tais. Tudor. Yvain Tudor. Tes grands yeux bruns s'écarquillent légèrement tandis que tu le dévisages, incrédule. Lui ? Que vient-il faire ici ? Certes, c'est son palais, certes, tu es dans ses cachots mais maintenant qu'il sait ce que tu es, il ne devrait plus vouloir s'approcher de toi, non ? Ou alors il vient te faire payer l'humiliation de votre première rencontre. Un sourire carnassier fait son apparition sur tes lèvres, alors que mentalement tu es perdue. Tes mains sont encore sur ton ventre, en un geste protecteur. Lui. C'est lui. Là, tu peux le penser : quelle merde. Tu ne voulais pas le voir, tu ne voulais plus le voir. Il ne faut plus qu'il t'approche, il en a déjà trop fait. C'est ta faute, tu le sais bien, mais il reste tout aussi fautif que toi... Et tu ne sais absolument pas comment réagir. L'étriper ? Pleurer ? Jouer ? Oui, la troisième solution semble la bonne. Alors tu gardes ton sourire, masque maîtrisé depuis bien des années.
-Tiens donc, Tudor. L'Empereur descend dans les cachots maintenant ? C'est plus sûr que les rues mal fréquentées de Spes, je dois avouer. Qu'est-ce qui t'amène ? Je t'ai manquée ?
Oui, c'est bel et bien de la provocation. Mais faute de mieux, il s'en contentera. Tu ne sais pas encore ce qu'il va se passer ce soir mais comme ni lui ni toi n'êtes alcoolisés, vous vous quitterez que une toute autre note que la dernière fois...
Sujet: Re: Danger, louve enceinte. ✵ Yvain Jeu 14 Nov - 17:35
❝Jayde x Yvain
❝ il est des surprises dans la vie d’un seigneur qui sont tout sauf attendue ❞
❝ Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi je n’ai pas été prévenu de tels agissements ?! ❞
Qu’il était difficile de garder son calme quand on avait l’impression de devenir le bouffon. Mes conseillers étaient tous assis et plus silencieux que des tombes, surtout le chef de la garde. Henry, mon cher ami Henry, était le seul à oser croiser mon regard dans l’espoir que cela puisse me camer. C’était pourtant mal partie.
❝ Qu’on s’entende bien, je ne renie en rien l’autorité de la garde ni son devoir, mais voulez-vous messieurs je vous prie, m’expliquer l’intérêt d’une telle esclandre en lieu public parmi un peuple déjà effrayer du monde dans lequel il vit ? ❞
Le peuple avait déjà assez peur comme ça oui, alors que pouvait-il en être après avoir vu des gardes faire une chasse à la louve en pleine citée ? La chasse était interdite, tout le monde le savait, même Yvain à son grand regret parfois devait faire avec, et là ? Il se sentait bafoué. Certes, il n’avait pas monarchie absolue, ou du moins, il avait des conseillé à qui il faisait confiance, un chef de la garde à qui il faisait confiance, mais pour le coup, il était hors de lui. Raison justifiée ? Peut-être pas, mais il était trop tard pour faire marche arrière.
❝ Vous pouvez disposer… ❞
Je les congédiais d’un geste de la main, souhaitant juste qu’ils disparaissent, sauf un… Toujours le même à rester à mes côtés je dois dire, quelle qu’en soit la situation. Henry… J’avais bien trop souvent l’impression de me reposer sur ses épaules alors qu’il ne le méritait pas. Lui ne cessait de me dire qu’il n’en était rien, autant parler avec un sourd si vous vouliez mon avis. S’approchant de moi il posa sa main sur mon épaule dans un geste qui se voulait amical et réconfortant.
❝ Mon ami, il faut te calmer… ❞
Je soupirais à ce qu’il venait de dire. Oui, je devais me calmer, je le savais bien et j’avais l’impression d’entendre mon médecin. Non pas que mes jours étaient compté, loin de là, j’avais encore des années à vivre, même si je doutais qu’elle soit belle. Mes nerfs par contre eux étaient bien trop souvent à vif, mais c’était selon moi là le fardeau du rang que j’occupais.
❝ Je me demande parfois pour qui on me prend… ❞ ❝ Pour l’Empereur et personne d’autre, sois en sûr je t’en prie. ❞
En être sûr ? C’était peut-être trop me demander. Le peuple avait peur depuis ce qui c’était passé cette hiver, le bal et tout ce qui avait suivie, sans parler de la peur entre groupe qui existait depuis bien plus longtemps que cela. Il était de mon devoir de les protéger, de tous les protéger, mais face à des agissements comme aujourd’hui…
❝ Que sait-on de cette louve ? ❞ ❝ Qu’elle sait cogner, mais pas bien plus j’en ai peur… ❞
J’aurai surement souris au ton ironique d’Henry si je n’avais pas ressentie cette boule au ventre. Je ne portais pas les loups dans mon cœur, loin de là, mais je me devais avant tout de montrer l’exemple, et leur chasse avait été interdite. Cette louve avait peut-être commis un crime lambda commun un tous, mais la façon dont avait déparées –excusez-moi l’expression- les choses n’était en rien recevable. Le chef de la garde entendrait parler de cette histoire encore demain, et j’espérais que les gardes impliqué aussi. Nous n’étions pas des animaux après tout, alors cette sauvagerie et tout ce remué nage n’avait pas lieu d’être. Allez donc savoir ce qui me prit ? Je ne suis pas sure de pouvoir le dire moi-même mais je pris bien congé de mon intendant pour me rendre dans les cachots et rencontrer celle qu’on avait arrêté. Je me dirigeais une fois arrivé vers le garde à l’entrée des cachots. Je ne comptais pas regarder dans toutes les cellules si vous vouliez tout savoir.
❝ Où est-elle ? ❞
Après un salut, il m’indiqua un couloir où se trouver une unique cellule au fond. Ainsi donc, on l’avait isolée. Cela n’était pas pour me déranger je dois dire, au moins, je pourrais parler tranquillement avec elle.
❝ Prenez garde mon Seigneur, cette louve est plus dangereuse qu’un animal en période de reproduction ! ❞
Répondant d’un hochement de tête, je partie donc vers cette cellule sans dire un mot de plus. Mes pas résonnait dans le couloir vide, ce qui ne cacher en rien ma venue, surtout aux oreilles d’une lycanthrope.
❝ Très bien, qui c'est que j'bouffe ? Foutez-moi la paix bande de... ❞
La surprise fut tout aussi grande pour elle que pour moi je crois. Me serais-je attendu à la trouver ici ? Non… Deux mois… Cela faisait au moins de moi que je n’avais pas vu cette louve. Elle avait changé, ses cheveux étaient coupés, ce qui la rendait d’autant plus sévère et forte, une vrai petite sauvage. Un sourire carnassier vint rapidement sur ses lèvres, mais mon regard n’y prêta que peu d’attention. J’attendais juste la suite…
❝ Tiens donc, Tudor. L'Empereur descend dans les cachots maintenant ? C'est plus sûr que les rues mal fréquentées de Spes, je dois avouer. Qu'est-ce qui t'amène ? Je t'ai manquée ? ❞
Ses paroles ne me choquèrent même pas. Toute aussi insolente que la première fois. Qu’espérait-elle ? Que je réponse oui ? Que je sorte de mes gons ? Elle avait étrangement eu le don de me calmer au contraire. Ma colère n’était que du passé… Elle me tutoyer, signe d’audace ou rappel à notre nuit passée ? Les deux peut-être, mais je ne m’apprêtais pas à faire de même, ni même peut-être pas répondre à son jeu. J’avais fait une erreur une fois, d’apparence pour le moment sans conséquence, et cela m’allait très bien.
❝ Dans mes souvenirs, vous étiez bien plus prudente, assez pour ne pas vous faire attraper aussi bêtement si je puis me permettre… ❞
J’avais le souvenir d’une femme fière. Allais-je faire mouche ? je ne lui laissais pas le temps de répondre immédiatement cependant. J’avais une place, elle avait la sienne, et je refusais de me faire encore mener en bateau.
❝ Que vous est-il donc arrivé Jayde ? J’ai de vue la même louve qu’il y a au moins deux mois de cela face à moi, et pourtant vous semblez bien différente… ❞
Et oui, je me souvenais de son nom… Etrangement, je ne l’avais pas oublié…
Yvain Tudor. Voilà bien la dernière personne que tu voulais voir. Vu son rang, tu pensais passer entre les mailles du filet puisqu'il ne devait que très peu sortir. Tu n'avais pas pensé te faire attraper. Maintenant, il est trop tard pour réfléchir aux conséquences de tes actes : tu es bel et bien face à lui, les mains enchaînées, dans l'une des cellules du palais impérial. Quelle plaie. Comment as-tu pu te fourrer dans un tel pétrin ? À cause de la louve en toi, de cette vie qui grandit dans ton ventre. Ton instinct prend plus facilement le dessus, tes hormones te dirigent plus facilement... Maintenant, au lieu de prendre la fuite comme tout animal sauvage, tu attaques. Et cette fois, tu ne vois pas d'issue de secours. Il te faudra lui faire face, peu importe comment. Seulement, tu es perturbée. Les sentiments se bousculent sans parvenir à se fixer sur l'un en particulier, principalement par fierté. Faut-il pleurer ? Chercher à l'étriper ? Jouer un peu avec ses nerfs ? La dernière solution semble la plus facile, alors c'est celle pour laquelle tu optes. Tu joues la carte de la provocation, un sourire carnassier accroché aux lèvres, comme tu sais si bien le faire.
Seulement il ne réagit pas comme tu voudrais qu'il le fasse. Tu t'attendais à ce qu'il soit un minimum contrarié, et non pas complètement indifférent. Non. Tu fronces un peu les sourcils. Il est calme, c'est différent. Il a repris son vouvoiement si caractéristique au début de votre première rencontre. Le vouvoiement des gens de la Haute. Pff. S'il n'y avait que cette manière de parler pour t'énerver... Non, ce sont surtout les mots qu'il prononce qui t'énervent. Bien plus prudente... Sans blague. Tu serres les dents, faisant tout ton possible pour retenir la réplique cinglante qui te brûle les lèvres. Ne pas parler, ne pas trop en dire. De toute manière, il ne te laisse pas le temps de répondre qu'il enchaîne déjà. Que t'est-il arrivé ? Une chose très simple : tu as passé une nuit avec lui. Mais il ignore encore quelles en sont les conséquences. Allez, il faut que tu te calmes jeune louve. Inspire, expire. Bien. Maintenant, répond. Sauf qu'au moment où tu allais ouvrir la bouche, ton ventre se met à gargouiller d'une manière tout sauf discrète. Honteuse, tu sens tes joues se réchauffer. En effet, elles prennent une jolie teinte rosée. Mais tu secoues bien vite la tête, il est hors de question de paraître faible. Facile à dire, dans ton état assez piteux...
-Je t'ai fait forte impression apparemment, puisque tu te souviens encore de mon prénom. J'en serais presque flattée. Presque, si tes hommes n'étaient pas des brutes épaisses qui m'ont attrapée et jetée là sans le moindre égard. Si c'est comme ça que les tiens traitent les femmes, autant ne plus remettre les pieds ici. Mais je n'en attendais pas tellement plus pour mon cas de la part d'un empire dont le chef déteste mes semblables.
Les reproches sont faciles et ta langue a toujours été acérée. Presque plus que tes crocs. Tu es piégée et tu détestes cela alors s'il tient à rester, il devra te supporter. Cependant, sa présence ici peut toujours te servir, il faut voir de quelle manière. Il a déjà craqué une fois pour toi, il n'a pas l'air spécialement dérangé par ta présence, tu vas peut-être pouvoir en jouer. Mais il faudra le faire finement. C'est une mauvaise idée de chercher à jouer quand tu es sûre de perdre... Et pourtant tu ne vois pas d'autre solution pour ne pas perdre la face. Tu finis par te mettre debout et t'avancer vers lui. Hormis tes mains liées, tu es totalement libre de tes mouvements et les gardes semblent ignorer à quel point cela peut-être dangereux avec toi. Tu lui tournes autour. Si toi, tu as changé, ce n'est pas son cas. Le contraire t'aurait étonné, quelque part.
-Si tu tiens à avoir une réponse à ta question, il faudra faire un effort, Tudor. J'ai faim et si je n'ai rien à manger, je ne garantis pas que tu puisses ressortir de cette cellule intact.
Ton sourire carnassier n'a pas une seule seconde quitté tes lèvres. Seulement, ton regard en dit long sur ce que tu observes. Tu te souviens de son corps, tu le redessines mentalement sous ses diverses couches de vêtements. Tu ne devrais pas, tu le sais bien, mais tu ne peux pas t'en empêcher. Cet enfant que tu portes est le sien, aussi douloureuse cette pensée puisse-t-elle être. Tes mains restent d'ailleurs sur ton ventre, en un geste maternel totalement instinctif. On pourrait avoir l'impression que c'est la louve qui a le contrôle. Est-il capable de voir cette légère tension qui rend ta démarche légèrement moins souple, plus sur le qui-vive ? Non, très certainement pas, il ne te connaît pas assez pour deviner tes changements d'état, à moins qu'il soit aussi observateur que toi. En attendant qu'il comprenne qu'il a raison, qu'il y a réellement quelque chose de changé chez toi, tu te rapproches un peu plus, venant le frôler. La provocation est si amusante à utiliser, pourquoi te gêner ? Tu prends juste garde à ne pas le toucher, cette fois. Pour l'instant, tout du moins.
-Mais sinon, toi, que fais-tu donc ici ? Tu es venu demander pardon pour le comportement de tes hommes ? Ou c'est juste un excès de curiosité mêlé à un poil d'inconscience ? Entrer ainsi dans la cage d'une louve... Tu m'as déjà prouvé que tu aimais le danger mais tu es en train de le confirmer, Yvain.
L'emploie de son prénom vient appuyer tes paroles. Ta voix s'est faite de miel et légèrement moqueuse. Oui, tu joues. Pour l'instant, tant que tu peux encore. Tu ignores combien de temps il te laissera la main, puisque c'est bel et bien lui qui est en position de supériorité. Mais tu n'as pas peur de lui. Tu t'en es toujours sortie, pourquoi est-ce que cela changerait ce soir ? Non, cela ne changera jamais. Et puis, en cas de besoin, tu as toujours tes poings, tes crocs... Et toutes tes connaissances du combat. Tu n'es jamais sans défense et ce serait un avantage pour lui de s'en rendre compte. S'il ne se laisse pas troubler par le fait que tu sois près de lui. Trop prêt peut-être.
Spoiler:
Pardon pour ce retard... Si quelque chose ne te convient pas, tu sais où me trouver ! Et joyeux noël !!!