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 feel it in my heart that this won't fade. + tudor.

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Raleigh Rutherford
♆ tell me, would you kill...
Raleigh Rutherford


♆ papiers d'identité.
♆ race : Vampire (de Samael).
♆ âge : 1143 ans (et fou amoureux de Samael).
♆ métier : Fouteur de m**** (et amant de Samael à plein temps).
♆ célébrité : H. Christensen
♆ crédits : awake.
♆ messages : 519

♆ tell me, would you kill...


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MessageSujet: Re: feel it in my heart that this won't fade. + tudor.   feel it in my heart that this won't fade. + tudor. - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Aoû - 23:20

« Je te raccompagne dans ce cas... » Un murmure qui te passe bien par-dessus la tête, tandis que vous quittez l'établissement. Tant mieux, tu as l'impression que tu allais étouffer. Tu te sentais suffoquer, dans cette pièce. Alors regagner un peu d'air frais te fait le plus grand bien. Même si tu as toujours toutes ces images pour défiler dans ton esprit, mêlant présent et passé. Qui as été précédemment, et ce que tu as été ce soir, étendu sur le sol contre ton grès. C'est presque douloureux de se souvenir. Presque pénible de faire le parallèle malgré toi. C'est la grosse désillusion d'une part. Parce que tu te rends compte à quel point tu es faible en tant qu'humain. À quel point on peut te briser, facilement, sans trop d'effort. Tu inspires profondément, le regard fixé sur un point dans le vague, totalement inexistant. Tu te sens encore terriblement mal, et qu'importe combien tu veux de débarrasser de cette sensation, elle ne semble pas décidée à te laisser tranquille. Tu as parfois l'impression de sentir leurs mains sur ton corps, et tu frissonnes de dégoût, sans te rendre compte que c'est ton inconscient qui te joue des tours. Enfin, tu reviens rapidement à toi quand vous atteignez ton appartement. Tu l'invites à y rentrer, même si désormais, c'est comme s'il était chez lui. Et puis tranquillement, tu retrouves une attitude un peu plus normale. Le blocage demeure, mais tu te sens déjà un peu mieux. Et de toute façon, tu dois surmonter ton trouble, pour lui. Parce que tu l'aimes, tu te rappelles ? Tu l'aimes oui. Vraiment. Tu commences donc par t'excuser pour la tournure catastrophique de la soirée, pour avoir frappé Andrew, le petit ami de ce dernier... Tu t'en veux un peu d'avoir réagir aussi vivement sans savoir ce qui en retournait. Il te reprend bien vite d'ailleurs. « Nous sommes tous fautifs pour cette soirée gâchée... Andrew est allé trop loin dans la plaisanterie, même si en se mettant à sa place il a dit la vérité : il est petit et est mon ami. Pour ma part, j'aurais dû empêcher cela... C'est à moi d'être désolé... » Tu hoches un peu la tête, sans pour autant être d'accord pour répartir la responsabilité en parts égales. Mais tu t'efforces de sourire un peu devant le jeu de mot, car quelque part, il n'a pas tort. Le gamin n'était pas très grand, et apparemment, ils se connaissent depuis longtemps... Enfin, cela ne t'empêche pas de te rapprocher de Tudor, de glisser tes mains sur sa nuque, l'enlaçant doucement. Tu dois faire cet effort pour lui. Être le même que ce matin, ne pas lui montrer que tu es faible, encore plus sur l'instant. Tu dois faire comme si de rien n'était, et continuer à avancer, même si ce n'est pas si simple. « Non, je suis... » Tu viens d'ailleurs lui voler un baiser avant qu'il ne puisse continuer à protester. Et ceci fait, tu poses ton index contre ses lèvres, souriant un peu. Un léger 'shh' t'échappe, lui faisant comprendre par là qu'il ne doit pas chercher à te contredire. Car de toute façon, dans cette affaire, tu ne le laisseras pas avoir le dernier mot.

Bref, pour ne pas t'attarder trop sur ce sujet qui pourrait porter à une dispute – ce que tu es à mille lieues de désirer sur l'instant – tu reprends sur un sujet bien plus léger. La peinture. Ce n'est pas que tu n'aimes pas l'art sur son beau corps de sportif, mais quand même, la peinture fluorescente sur les meubles ou même dans ton lit, c'est moyen. Et puis... Oui, tu dois avouer que tu as envie de prendre une bonne douche aussi. Peut-être que cela t'aidera à te sentir moins... Tu ne sais pas trop, tu espères juste que ça éloignera la sensation de leurs doigts sur ta peau, cette impression d'avoir été bafoué. Et d'autre part, c'est l'occasion pour te rapprocher un peu de lui, pour faire le premier pas vers la normalité, si on peut dire cela ainsi. Alors naturellement, tu lui proposes de venir avec toi. Et sa réponse ne tarde pas à franchir ses lèvres. « Serais-ce une invitation à te suivre une fois de plus dans la douche ? » Tu souris un peu plus, charmeur, te mordillant la lèvre alors que tu vas à reculons vers la salle de bain. Tu aimerais lui rétorquer que tu ne l'avais pas vraiment invité la dernière fois, mais tu n'en fais rien. Tu te contentes de disparaître dans la salle d'eau, de te déshabiller et de te glisser sous les jets tantôt tièdes, tantôt brûlants de la douche. Il te rejoint, et bien vite, tu entreprends de le débarrasser de ces quelques arabesques bleues, vertes et rouges. Tu te fais doux, terriblement doux, si bien que ça ne te ressemble pas vraiment. L'humain en toi est attentionné, patient, doux... Alors que le vampire, c'est une autre affaire. Mais tu ne veux pas y songer pour l'instant, tu te concentres plutôt sur ta tâche. Ou plutôt les tâches, sans mauvais jeu de mot. En réalité, cela relève plus que du massage qu'autre chose, à en juger par la délicatesse de tes gestes. Rapidement, son torse est clean, et peu après tu t'attaques à son visage, avec toujours cette même douceur. « Lyokha, voyons, je ne suis pas en sucre, je ne risque pas de fondre avec un peu d'eau, de savon, et la chaleur de tes doigts sur ma peau... » Tu souris, un peu espiègle, en plongeant ton regard dans le sien à nouveau. Il n'est pas en sucre ? Ah oui, vraiment ? C'est un humain pourtant. Tout le monde sait que les humains sont fragiles. Tu en es la triste preuve sur l'instant. Peut-être que quelque part, c'est pour ça que tu es trop doux. Parce que tu as toi-même besoin que l'on se montre habile avec toi. Comme si tu pouvais te briser, à chaque instant. Tu te rapproches un peu de ses lèvres, murmurant doucement quelques mots à son attention. « Je n'ai pas envie de prendre de risque... » Ce n'est qu'un prétexte, en somme, pour profiter un peu plus de sa peau sous tes doigts, de son regard posé sur ta personne. Un petit instant de calme, de douceur, avant de retourner à la vraie vie, celle qui t'a tant de fois blessé.

Tu termines rapidement de dissoudre toutes les traces de peinture. Un léger hochement de tête, un sourire approbateur, pour lui signifier que tu en as fini avec lui. Il vient te voler un baiser, et ton sourire s'étire un peu plus, alors que tu te retrouves avec le goût du savon contre les lèvres. Mais cela n'a aucune importance. La suite, en revanche... Tu ne sais pas ce qu'il cherche à faire, mais il te frôle. Et ta réaction est purement instinctive, tu tournes vivement ton regard azuréen vers lui, peut-être un peu trop même, vu comme il semble surpris. Tu baisses un peu les yeux, assurant que tu t'occupes de ton propre cas. Pourquoi une telle réaction ? Car tu redoutes de sentir ses mains contre ton corps. Tu redoutes la sensation. Tu veux juste... Quelques minutes encore. Car à vrai dire, tu as peur que tout cela dérape sous la douche. Tu sais que tu perds rapidement le contrôle avec lui mais là tu as juste besoin de... Respirer un peu. De reprendre tes esprits, avant d'imaginer une suite. Il fronce un peu les sourcils, et tu fuis son regard devant cette marque d'incompréhension. Tu n'as pas besoin de questions par dessus le marché, alors tu te tais, tu regardes simplement en face de toi, l'eau qui coule, encore et toujours. Tu attrapes toi même le savon, et tu fais toi-même disparaître tes propres marques. « D'accord... » Tu sens la déception dans sa voix, et tu te mords légèrement la lèvre. Tu t'en veux d'agir de la sorte avec lui. Mais tu ne te sens pas encore tout à fait prêt. La suite se déroule dans un silence presque gênant, il reste encore quelques minutes avant de disparaître dans l'appartement. C'est lorsque la porte se ferme que tu lâches un profond soupir, secouant un peu la tête. Alors tu ne veux pas paraître faible, mais tu as de telles réactions ? C'est un peu paradoxal, mais c'est aussi plus fort que toi. Tu serres un peu les dents, et tu profites encore un peu de l'eau qui coule en cascade sur ton corps. Tu fermes d'ailleurs les yeux un instant, essayant juste d'oublier tout ce qui s'est passé ce soir. Andrew, les coups, le flirt, les deux types, l'agression. Tu prends une profonde inspiration et en souffle, tu rouvres les yeux. Tu te sens déjà un peu mieux. Un peu plus détendu. Prêt à redevenir celui que tu es censé être pour lui ; pas juste un vampire qui a croisé sa route, mais l'homme qu'il aime. C'est sûrement pour cela que, quand tu le rejoins dans la chambre, tu ne perds pas une minute et tu viens l'embrasser. Au début, il semble un peu hésitant, mais il te répond finalement et c'est tout ce qui compte. Sans trop savoir pourquoi, tu te montres assez entreprenant. Un peu plus que d'habitude, on dirait. Tu le pousses sur le lit, tu reviens à l'assaut de ses lèvres sans lui laisser un instant de répit... Peut-être que ce manque de patience est là pour masquer ton trouble ? On dirait bien. Mais tu continues, tant que tu le sens frissonner sous tes doigts, tant qu'il te répond toujours aussi amoureusement... Tu ne peux retenir un frisson d'ailleurs, quand tu sens ses mains glisser dans ton dos. Tu essayes de ne pas trop y penser, essayant d'ailleurs de lui enlever son bas... Et c'est là que la situation dérape. C'est la que la donne change. Il t'en empêche, et si au début tu prends cela pour un plaisanterie, un deuxième refus te fait vite comprendre que ce soir, tu peux faire une croix là-dessus.

Tu ne sais pas pourquoi tu t'énerves comme ça, soudainement. Comme un gamin à qui l'on vient de refuser un caprice. Sans vraiment savoir pourquoi, tu éprouves le besoin de te justifier, de lui faire comprendre que tu n'es pas une victime. Même si les derniers événements laissent penser le contraire, pour ton plus grand désarroi. Tu n'es juste pas de ceux qui baissent les bras facilement, tu es un esprit fort, et t'atteindre – en tant que vampire du moins – relève de l'exploit. Mais pour le coup, ce que tu sembles oublier, c'est que tu es humain. Terriblement humain. Mortel, fragile. Faible, accessoirement. Et ça, il l'a bien compris, le jeune Tudor. « En tant que vampire, peut-être. En tant qu'humain, permets-moi d'en douter. Après tout, depuis combien de temps es-tu devenu vampire ? » 1143 ans précisément. Et tu ne peux nier, tu as oublié ce que c'était, que d'être humain. Tu n'avais pas vraiment envie de l'expérimenter à nouveau, ou du moins, tu en aurais voulu tous les avantages, sans les inconvénients. Il s'assoit sur le bord du lit, et toi, tu commences à faire les cent pas. Parce que tu en as marre, tout simplement marre que les choses tournent toujours à la catastrophe. Le pire, c'est qu'au plus profond de toi, tu as conscience qu'il cherche juste à t'aider. Tu as compris pourquoi il t'a empêché d'aller trop loin. C'est juste parce qu'il s'inquiète pour toi. Mais tu es incapable de raisonner de la sorte sur l'instant, tu te sens obligé de t'énerver sans même comprendre pourquoi. C'est terrible comme comportement, terrible comme attitude. Et le pire, c'est que tu t'enfonces encore plus en poursuivant. Disant que, la vérité, c'est juste qu'il ne veut pas de toi. Parce que tu le dégoûtes, entre autres. Tu en es presque convaincu, même si quelque part, tu sais que c'est faux. La vérité, c'est que tu te dégoûtes toi-même, c'est sûrement ce qui explique ta réaction plutôt ridicule. Il semble en tout cas très surpris par tes propos, vu la tête qu'il tire. Mais tu poursuis, jusqu'à ce qu'il se lève et s'approche rapidement de toi, jusqu'à ce que sa main s'abatte violemment contre ta joue. Tu tournes la tête, fronçant un peu les sourcils. Et quand ton regard croise à nouveau le sien, on peut constater à quel point tes yeux brillent de douleur. Tu as mal, terriblement mal. Non pas parce qu'il vient de te frapper. Mais parce qu'il te projette une heure plus tôt, dans ces toilettes, ou l'autre type t'a fait subir sensiblement la même chose. « C'est ça, dégage ! Tu es ridicule ! Ri-di-cu-le ! Va te plonger la tête dans un bac de glaçons, crétin, à défaut de te remettre les idées en place au moins ça empêchera la formation d'un magnifique bleu ! » Puis, la souffrance se transforme peu à peu en colère, et tu n'écoutes même pas ce qu'il a à dire que tu claques violemment la porte derrière toi, descendant à l'étage inférieur. Tu es fatigué bon sang. Fatigué de tout cela, alors tu ne vas pas te faire prier pour aller dormir sur le sofa, comme tu lui as dit. Même si tu as mal au cœur, même si ça te peine d'achever cette soirée déjà pourrie sur une note encore plus pourrie... Enfin, tu t'approches du sofa en question. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Oh que non, tu as du mal à mettre un pied devant l'autre, tu te sens étourdi, assommé... Et bientôt, sans même comprendre comment ou pourquoi, tu sombres dans l'inconscience.

Quatre jours plus tard, nuit.


Tu ne sais pas depuis combien de temps tu es dans cet état. Toujours est-il que c'est agréable. C'est particulièrement apaisant. C'est comme si tu... flottais. Dans un autre monde, ou tout est silence, ou tout est incroyablement calme. La plupart du temps, tu penses que tu as rêvé, si tu te souviens bien. Oui, c'est ça. Tu as rêvé de ta Russie natale. Tu as revu toute ta famille, au complet. Vos longues sessions de chasse avec Yekaterina. Tes cours de lecture avec Irina. La musique de Iugo. Les grands discours de Kirill. Les bons et les mauvais moments. Surtout les bons en réalité. Tu t'es revu à courir après tes frères et sœurs dans les bois, alors qu'à l'occasion d'une fête de village, vous aviez organisé un énorme cache-cache dans la petite forêt avec d'autres enfants. Tu te revois plonger dans le lac gelé, quand Finnick a failli s'y noyer. Tu as repensé à ces nombreuses heures passées au milieu du parc de la prairie, à essayer de dresser ce cheval alezan qui n'en a toujours fait qu'à sa tête. Pendant quatre jours, tu as revu un peu de ta vie d'autrefois, par épisodes. Passages interrompus par des voix, dans ta tête. Des voix étouffés de l'extérieur, qui résonnaient entre les parois de ton crâne. Des gens qui visiblement te parlaient. Te demandaient de te réveiller. De revenir. Des gens inquiets la plupart du temps. Et puis parfois, des silences, pendant lesquels tu retournais en Russie, comme dit précédemment. Juste avant que les voix ne reprennent, tantôt douces, tantôt plus agressives. Parfois sur le ton de confessions, d'autres sur le ton de réprimande. Mais tu t'es aperçu que les gens ne faisaient pas que s'adresser à toi, non. D'autres paroles prenaient la forme de conversations, parfois agressives, parfois tranquilles, d'autres fois, de simples échanges courtois. Et quand il n'y avait pas de mot, il y avait une présence à tes côtés, constamment. Tantôt une femme, tantôt un homme. Même les yeux fermés, tu peux jurer que cette personne t'observait. Attendait sûrement, comme les autres, que tu te réveilles enfin. Il faut dire que tu as dû leur faire peur. Car si tu n'en as pas encore conscience, tu as fini aux urgences, en salle de déchoquage en réanimation. Tu ne le sais pas, mais la dose que tu as pris a failli te tuer. Car si au début, tu t'es juste montré inconscient, en arrivant aux urgences, tu as fait une crise de convulsions qui a fait peur à une bonne partie du personnel médical. Résultat ? Tu as fini aux soins intensifs,  intubé, ventilé, le temps que ton organisme élimine une bonne partie du produit, et que de cas critique, tu passes seulement à « patient à surveiller ». Alors seulement tu as rejoint une partie plus tranquille de l'hôpital, une chambre comme une autre où tes proches ont pu te rendre visite, et plutôt que de te retrouver avec un espèce de tube désagréable dans la trachée, tu as pu te contenter de lunettes d'oxygénothérapie.

Tes sensations te reviennent peu à peu. Mais pas de manière humaine. C'est beaucoup plus... Amplifié qu'avant ta perte de connaissance. L'odorat se remet doucement en place, avec une odeur un peu désagréable de désinfectant et de draps stériles. Normal, tu es dans un hôpital. Mais ça, tu ne t'en es pas encore vraiment rendu compte, enfin tu t'en doute, mais tout demeure très flou et confus dans ton esprit. Puis peu à peu, c'est ton ouïe qui s'éveille, avec le bruit de ta respiration, et de pas, dans ce qui semble être un couloir. Vient ensuite le toucher, avec la sensation à la fois douce et un peu rugueuse ses draps blancs que tes doigts effleurent. Tout te revient peu à peu. Et tu ressens aussi quelque chose, dans tes cheveux. Comme quand ta mère passait ses doigts entre tes cheveux blés, quand tu étais petit. Un dernier souvenir pour la russie il faut croire, avant de revenir à toi-même. Car si le goût te manque cruellement pour l'instant, si ce n'est celui un peu pâteux de quelqu'un qui n'a rien mangé depuis quatre jours, la vue elle, revient progressivement lorsque tu ouvres les yeux. Il fait sombre dans la pièce, simplement éclairée par une lumière qui t'éblouit un peu, même si elle n'est pas d'une intensité incroyable non plus. Il fait nuit dehors, et c'est la première chose que tu vois, la première chose que tu observes ; les étoiles. Ta vision se précise peu à peu, et tu tournes très légèrement la tête, apercevant quelqu'un qui t'a cruellement manqué, et qui presque immédiatement, t'arrache un sourire. Et celui que tu aperçois sur ses lèvres... Pouvais-tu espérer mieux ? Non. Il semble tellement... Ravi que tu sois éveillé, enfin. Et tu l'es tout autant, de le retrouver, de les retrouver, même s'il n'y a que lui sur l'instant. « Lyokha !!! Enfin, tu es réveillé ! Par tous les dieux de la Terre, tu peux te vanter de m'avoir fichu une belle frousse, crétin ! Nous avoir fichu une belle frousse ! » Tu hoches doucement la tête, encore un peu endormi. Tu es conscient de leur avoir fait peur. Et à ce propos, pas mal de questions te tournent dans l'esprit. Parce que tu ne te souviens pas précisément de comment tu es arrivé ici, combien de temps est-ce que tout cela a duré, et pourquoi surtout, pourquoi t'es-tu retrouvé dans cet état ? Toutes ces questions filtrent bien vite de tes lèvres, parce que tu es curieux avant tout, surtout quand cela te concerne d'aussi près. Et bon sang, que tu aimes son sourire... Tout en lui posant tes questions, tu glisses une main dans tes cheveux, rencontrant rapidement un bandage. Allons donc, que s'est-il passé ? « Tu te souviens ? On était dans ta chambre, on s'est disputé, tu es sorti et je t'ai retrouvé, peu après, évanoui dans le salon. Ta tête avait cogné la table basse au passage... Je t'ai donc amené aux urgences de l'hôpital général de Spes, ne sachant pas ce qu'il t'était arrivé... Ils ont trouvé des traces d'un médicament réservé aux vampires dans ton organisme, ils disent que c'est ça qui a provoqué l'inconscience... Je n'ai pas pu les éclairer, je ne sais pas ce que tu as pris... Depuis, tu es là, dans cette chambre. Depuis quatre jours. Tu es même... Redevenu vampire, entre-temps... Comme tous les autres vampires... » Woh. Ça fait un sacré épisode alors. C'est donc cela le bandage, tu t'es cogné la tête ? Médicament réservé aux vampires... Voilà qui te revient. Par pur automatisme, tu as dû choper les cachets et en prendre trois sans même savoir ce que tu faisais. Un petit soupir t'échappe, tu t'es vraiment montré inconscient et tu en prends compte maintenant. Enfin, on ne peut pas te blâmer après ce qui s'était passé... Car oui, cela aussi te revient à l'esprit, mais tu chasses vite ces pensées un peu plus sombres, écoutant plutôt la suite. Tu es redevenu vampire... Oui, c'est même évident, vu tes capacités sensorielles recouvrées. Et cela signifie aussi que tu n'as plus besoin de ce bandage autour de ta tête, que tu as plutôt hâte d'enlever.

« Je suis une catastrophe sur jambes... » Fais-tu d'une voix un peu rouillée encore, un large sourire étirant tes lèvres devant ta bêtise. Oui, une catastrophe, c'est bien le mot. Finalement, tu tends une main vers lui. Car la sensation de sa peau contre la tienne te manque déjà terriblement. Il l'attrape bien vite et la serre dans la sienne, tu ne demandes rien de plus, rien de mieux, tu es déjà comblé, rien que parce que petit rien qui te rappelle qu'il t'aime, et que toi aussi, tu l'aimes, même si ça tu ne l'as jamais oublié. Tu l'observes un long moment avant de baisser un peu les yeux, inspirant profondément avant d'expirer de la même manière. Tu dois t'excuser. Tu le sais. Et pas plus tard que maintenant. « Samael je... Je voulais m'excuser pour m'être emporté de cette manière, je t'ai mal parlé, j'en ai pleinement conscience et hm... J'ai été méchant vraiment, je... Suis désolé. Autant que je le suis de t'avoir fait perdre quatre jours, comme ça, juste parce que j'ai pas fait attention à ce que je faisais... » Toi qui t'excuse, c'est déjà rare. Mais alors de manière aussi sincère, ça mérite de devenir une fête nationale. Tu reportes finalement ton regard dans le sien, tu ne souris plus, tu te contentes de l'observer en silence, avec une légère tristesse pour cercler tes yeux azuréens. Tu te sens mal vis-à-vis de lui. Car tu as conscience d'avoir été particulièrement injuste. Égoïste aussi. Et tout autant mauvais. Tu ne t'en es rendu compte que bien trop tard, et avant que tu ne te décides à faire demi-tour et à remonter dans ta chambre pour lui présenter tes excuses, tu t'étais déjà évanoui au milieu du salon.  Tu attends donc qu'il te réponde quelque chose, n'importe quoi, mais il n'en fait rien. Non, il vient plutôt se pencher sur toi pour t'embrasser. Et c'est sans hésiter que tu réponds à son baiser, avec tout l'amour dont tu peux faire preuve, toute la passion possible, et toujours cette même fougue – quoique un peu moins flamboyante à cause de ton état – que lui. Mais bien vite, quelque chose d'élémentaire reprend le dessus. Quelque chose que tu ne peux ignorer, malgré ton niveau de self-contrôle. Tu as faim, terriblement faim, de sang. Et son sang est particulièrement... Attirant. Tu n'as pas envie de lui faire de mal, alors doucement, tu poses une main contre son torse et tu le repousses doucement, reculant lentement ton visage. « Désolé, je... » à nouveau, il sourit. Et tu es tellement content de le voir si heureux que tu en perds tes mots. Mais il semble comprendre le message. « Si tu veux mon sang, dis-le... En attendant, si tu tiens à te faire pardonner... Ne me refais jamais une peur pareille ? Je t'en prie... » Son sang ? Tu souris doucement, secouant un peu la tête. Non, pas dans ton état, tu ne te maîtriserais pas. Tu as trop faim et tu ne te sens pas capable de résister, si on te propose un tel cru. Alors tu refuses poliment, parce que tu ne peux pas. Ne jamais lui refaire une peur pareille ? Tu ne peux pas lui promettre, mais tu vas essayer. « Je, c'est gentil mais je ne préfère pas j'ai... Vraiment très faim et je pourrais ne pas m'arrêter dans cet état... Pour ce qui est de ne plus te faire une telle peur... Je vais essayer ? » Tu souris franchement avant de lui voler un baiser, te remettant en position demi-assise dans ton lit.

Puis, quelqu'un entre dans la pièce. Immédiatement, tu tournes ton regard sur la nouvelle venue – puisque c'est une femme, et ton sourire s'élargit considérablement quand tu te rends compte que c'est Lucky qui te rend visite. « Il est réveillé... » Elle sautille de joie en poussant des cris qui te font bien rire, avant de juste te sauter dessus, manquant de t'écraser. Le lit vacille un peu – heureusement qu'ils sont solides – et tu n'as pas le temps de protester qu'on t'assassine à coup de bisous. Tu ris franchement, elle aussi, se rendant bien compte du ridicule de la situation. Tu dois avoir de magnifiques traces de rouge à lèvres carmin sur les joues désormais, sur ton front... Enfin, voilà qui a peu d'importance, tu refermes tes bras sur elle, et comme le jeune Tudor, elle te répète à quel point tu leur as fait peur. Hé bien, tu les as vraiment inquiétés apparemment... Tu t'en veux un peu, mais tu ne rajoutes rien, presque rien. « Je suis content de te revoir ma belle... » Souffles-tu à son oreille, alors qu'elle se redresse, de nouveau debout au bord du lit avec un large sourire pour étirer ses lèvres. Elle semble toute joyeuse, et tu ne demandes rien de plus. « Tu m'as fait peur, gros crétin ! » Fait-elle à nouveau, te tapant du poing dans l'épaule. Tu imites un aoutch peu convainquant, grimaçant un peu pour ajouter un drame pas vraiment crédible à la situation qui est plutôt risible. Elle sourit, et se calme peu à peu, se remettant de ses émotions. Elle s'excuse d'ailleurs auprès de Samael pour cette entrée fracassante, et le salut par la même occasion. Alors ils ont eu l'occasion de parler pendant ces quatre jours ? Tu as apparemment bien des choses à découvrir encore... Enfin, les questions viendront en temps voulu. Elle te demande si tu as faim, et tu hoches un peu la tête. Elle s'éclipse alors, après un bref 'je reviens', vous laissant toi et Samael, tous les deux une fois de plus. « Tu as dû rencontrer du monde apparemment... » Mais comme dit précédemment, tu ne veux pas poser de question maintenant. Tu veux juste profiter qu'il soit là, avec toi, et tu ne ressens pas vraiment le besoin de parler à tout bout de champ pour combler les vides, parfois, le silence est ce qu'il y a de plus beau, ce n'est ni un silence tendu, ni gêné, c'est juste profiter des regards, des gestes, laisser parler son corps pour soi, ça vaut parfois mieux que mille mots. Tu lui souris donc un peu, te mordillant légèrement la lèvre inférieure avant de te redresser un peu. Enlever le bandage. Tu ne tardes pas à arriver au bout de celui-ci, le jetant dans la poubelle qui se trouve à proximité du lit. Tu glisses doucement ses doigts sur ton crâne, pour constater qu'il n'y a plus rien, même pas une trace. Tant mieux, tu as bien cicatrisé. Tu en profites aussi pour enlever les lunettes d'oxygène, parce que franchement, c'est pas ce qu'il y a de plus agréable pour respirer, et elles subissent le même sort que le bandage. Ah, voilà qui est bien mieux. Tu te décoiffes d'une main, parce que tu n'as même pas envie d'imaginer ta coiffure.

Et c'est à ce moment-là que Lucky revient avec deux poches de sang, et tant mieux car tu commençais vraiment à avoir faim. Bon, tu dois avouer que tu ne te sens pas très bien de faire ça sous les yeux de Tudor, parce que ce n'est pas ce qu'il y a de plus... Classe comme nourriture, mais tu en as besoin, alors en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tu vides les deux poches. Oui, en effet, tu avais très faim. Et tu as encore un peu faim, mais déjà bien moindre, par rapport à précédemment. Les deux poches vides finissent elles aussi à la poubelle, et tout de suite, tu trouves bien plus de ta vigueur, du moins, tu en as l'impression. Lucky sourit, tu la remercies au passage, et elle vous explique brièvement qu'elle doit filer pour un défilé auquel elle a promis d'assister. Et par la même occasion, elle promet de venir te voir demain chez toi, et tu ne peux en être plus ravi, tu n'es resté inconscient que quatre jour, mais chez Lucky Dillinger, cela correspond à quatre mois, et elle doit avoir bien des choses à te raconter. Enfin, tu es loin de t'en plaindre, elle t'a manqué, et après un dernier baiser à toi, et étonnement à Tudor, elle s'éclipse. Tu souris franchement, amusé et un peu surpris aussi, avant de te tourner vers le brun auquel tu souris toujours. « Désolé, elle est un peu... Enfin tu commences à la connaître je crois. » Tu souris franchement, et tu lui fais signe d'approcher, ce qu'il ne tarde pas à faire. Tu gardes ton petit sourire et sans prévenir... Tu l'attrapes furtivement par la taille, l'attirant sur ton lit de malade, à cheval sur toi. Tu te redresses, presque assis, et tu viens frôler ses lèvres alors que tes mains demeurent entre le bas de son dos et sa taille. Et voilà le travail. Si c'est pas beau d'être un vampire, des fois... « Quant à toi... » Souffles-tu contre ses lèvres, avant de remonter une main sous son haut, dans son dos. « Je pense que tu devrais rester ici et me surveiller, on sait jamais, si je fais une rechute... » Ton sourire est espiègle charmeur, joueur. Car c'est évident que ça n'arrivera pas, mais autant en jouer, c'est justement cela qui est drôle. Tu viens d'ailleurs lui voler un baiser, avant de l'embrasser sur la joue. « Et ça aussi... » Puis sur l'arrête de sa mâchoire. « Ça m'a... » Tes soupirs se posent contre sa peau, alors que tu descends dans son cou. « Manqué... » Murmures-tu finalement, embrassant toujours sa peau, tes mains passant à nouveau sur sa taille. Puis tu t'arrêtes totalement de bouger. Tu ne fais plus rien pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'il commence à se poser des questions. Et à ce moment-là seulement, tu te mets à le chatouiller comme jamais, éclatant de rire, alors que ses propres éclats de rire te comblent plus que jamais. La nuit promet d'être longue, comme elle est partie... Mais il t'a terriblement manqué, et tu l'aimes, bon sang, tu l'aimes tellement que son amour réciproque vaut bien toutes les nuits blanches du monde.

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