Le gazouillis matinal d'un petit groupe d'oiseaux réveilla Baptiste Hodgkin. Les petits animaux étaient postés sur la terrasse qu'offrait la chambre du jeune homme. Ils picoraient les quelques bouts de pain laissés la veille, voir plus. Il n'était pas rare de voir le fils du Duc mettre des morceaux de pain à ces chères bêtes à plume, tout comme à son cheval. Serait-il sensible à la nature ? Et bien oui ! Et il n'y a rien de mal à cela... Pourtant, il ne l'avait confié à personne qu'il affectionnait la faune et la flore. Qui cela pourrait bien intéresser ? Il n'était qu'un mage et un chevalier ! Et non pas un jardinier ou paysan. Ce qui ne l'empêchait tout de même pas d'avoir des conversations avec ces braves gens fort agréable. Voir plus que certaines personnes du palais...

Baptiste ouvrit doucement les yeux, bercé par le chant de ces petits amis à plume. Il les admira un instant avant de sortir enfin de son lit douillet. Toujours dans une sorte de caleçon, il alla ouvrir les portes fenêtres le séparant de ces oiseaux. La plupart d'entre eux s'envolèrent rien qu'au bruit que fit l'ouverture. Deux restèrent sur le balcon, bien qu'ayant volé jusqu'à la palissade. Quelques instant plus tard, ils s'envolèrent à l'instar de leurs compères. Le jeune homme les regarda jusqu'à ce qu'il le vit plus. Enfin, il s'habilla d'une tenue simple : celle dont il se vêtit chaque fois où il avait son entraînement de chevalier en compagnie de son ami Edwood.

Après avoir brièvement déjeuné, le jeune homme fila aux écuries afin d’arnacher son destrier. Cet étalon magnifique lui avait été offert par son cher père lorsqu'il fut gradé au rang de Chevalier. Ou peut être que c'était lorsqu'il était devenu Mage du Conseil... Il ne savait plus, mais c'était forcément durant l'un des deux. Son ami hunit lorsqu'il l'entendit ouvrir la porte, signe de bienvenue venant de lui. Cela fit sourire Baptiste. Chaque fois qu'il le reconnaissait, il se sentait fier du parfait dressage de son cheval. Sagement, l'animal se laissa enfiler la selle et la bride, incluant le mord. Une fois terminé, il eut droit à une petite récompense, comme toujours, une moitié de carotte. Après cela, ils filèrent comme le vent.

Le chevalier arriva en avance au lieu de rendez-vous. Il traîna donc un peu pour laisser son destrier aux écuries du lieux, puis pour aller chercher son arme. Celle-ci se trouvait dans une salle spécialement disposée à conserver les épées des chevaliers du royaume. Elles étaient toutes polies avec soin une fois par semaine, ou une fois toutes les deux semaines tout dépendait de l'état de l'objet, par des domestiques. Baptiste trouvait son bien à sa place et propre, bien qu'elle sentait légèrement la poussière. A dernière fois, il avait perdu son face-à-face contre un redoutable chevalier qui y était allé fort... Et avait utilisé des moyens assez dangereux pour un entraînement. S'était-il cru dans un combat à mort ? C'était le sentiment qu'avait alors eu le jeune homme. Mais bref, il avait su éviter les coups et sortir de ce combat indemne. Bien qu'il saurait prendre sa revanche...

Baptiste sorti, son épée à la main. Dans sa tête, il revoyait ce fameux combat. Et ses yeux lançaient des éclairs. Sans attendre son compère, Edwood, il commença à combattre face à un mannequin.