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 if our love's insanity, why are you my clarity. (au)

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Raleigh Rutherford
♆ tell me, would you kill...
Raleigh Rutherford


♆ papiers d'identité.
♆ race : Vampire (de Samael).
♆ âge : 1143 ans (et fou amoureux de Samael).
♆ métier : Fouteur de m**** (et amant de Samael à plein temps).
♆ célébrité : H. Christensen
♆ crédits : awake.
♆ messages : 519

♆ tell me, would you kill...


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MessageSujet: if our love's insanity, why are you my clarity. (au)   if our love's insanity, why are you my clarity. (au) Icon_minitimeDim 5 Avr - 22:17



WHAT NOW? PLEASE TELL ME
“i found the one, he changed my life, But was it me that changed? And he just happened to come at the right time.”

« Alors, comment va le champion ? » Fais-tu avec un petit sourire pour flotter sur tes lèvres. « Ça va tonton, ça va. Quand est-ce que tu viens à la maison ? » Te répond une petite voix d'enfant. Ça te réchauffe le cœur, rien que de l'entendre. C'est vrai que ça fait un bout de temps que tu ne l'as pas vu, le neveu. Enfin, un bout de temps, tout est relatif avec toi... Deux semaines, ça paraît comme deux mois, vu comme tu en parles. Mais tu n'y peux rien, si tu es proche de ta famille. « Bientôt Lou, tonton travaille. Hé, tu me passes maman un instant ? » Tonton travaille oui. Et sans relâche. Tu pourrais prendre des vacances pourtant. Mais non, ce n'est pas si simple que ça. Parce que tu dis oui à tout le monde, pour ci, pour ça, et tu en oublies que toi aussi, tu as une vie à côté de ta passion, même si cette dernière te prendre énormément de temps. Mais les imprévus s'accumulent, et une fois que tu t'es engagé, tu ne peux pas dire non. Tu aimes tenir tes promesses, tes délais, tu fais tout pour être irréprochable de ce côté-là et on te le rend bien. Mais il est vrai que tu devrais penser un peu plus à toi, parfois. « Allô ? Lyokha ? » Tu reviens à toi, sortant de tes pensées. « Salut princesse. » Souffles-tu alors que tu détailles toujours l'horizon. C'est beau. C'est même magnifique, la plage à cette heure-ci. Le soleil qui semble se fondre dans la mer, le camaïeu de rouge, d'indigo, de bleu et de doré. Ça te rappelle cette vue imprenable, de cette ville où tu es né. Cette vue, ce privilège que tu pouvais détailler tous les matins, tous les soirs. « Désolé mais tu connais Lou, il a insisté pour t'appeler, il m'a même piqué mon portable, c'est pour te dire... » Un nouveau sourire étire tes lèvres, alors que tu secoues légèrement la tête. Voilà qui ne t'étonne pas du gamin. Un Volkov, dans toute sa splendeur. « Hé, y'a pas de mal, ça fait du bien d'avoir de vos nouvelles... Comment tu vas, toi ? » Un court instant de pause. Tu sais que cette question qui peut sembler totalement banale pour des milliers de personnes, ne l'est plus vraiment pour vous. Plus depuis l'accident. Plus depuis qu'elle est veuve, mère d'un enfant qui n'a pas eu le temps de vraiment connaître son père et qui continue à poser des questions. C'est dans ces instants, que tu te dis 'heureusement qu'elle a Sam'. Sam, son nouveau petit-ami... ça t'a fait drôle, au début. Mais tu sais que c'est quelqu'un de bien, et elle n'en est pas moins une Volkov, dans ton cœur. « Bien, très bien, même si mes lasagnes sont carrément cramées à cause de ton monstre de neveu. » Fait-elle en échappant quelques éclats de rire. Ça aussi, ça te réchauffe le cœur. De savoir qu'elle va mieux. Qu'elle tient toujours le coup. « Je ne vais pas t'accaparer plus longtemps alors, file à tes lasagnes, on se rappelle plus tard. Je devrais rentrer... Bientôt de toute façon. Je vous embrasse, tous les trois, on se revoit vite... » Elle te répond sensiblement la même chose, et tu ne tardes pas à rentrer ton téléphone dans ta poche. Ces petits coups de fil, même s'ils sont parfois brefs, ils te font du bien. Ils te redonnent le sourire, quand tu as un coup de blues. Ce n'est pas le cas ce soir, non, mais... C'est toujours aussi agréable, de savoir qu'ils vont bien, même si tu es loin.

Renfilant une de tes deux tongs qui s'était faite la malle dans le sable, tu te détournes et tu reviens vers le centre de la petite fête, soit la grande paillote qui fait office de bar de plage. C'est assez sympa, comme ambiance. Ça se donne des airs de cérémonies exotiques, vaudou, et c'est plutôt bien fait en réalité. L'idéal pour se détendre un peu, boire un coup entre amis pour bien commencer le weekend. Tu t'approches d'une comptoir pour demander un mojito, et du temps de préparation, ton regard se perd dans la foule. Des visages connus, d'autres totalement inconnus. Quelques célébrités dispersées ici et là, et des jeunes qui tiennent simplement à finir déchirés sur la plage. Tu n'en vois pas trop l'intérêt mais, bref. Tu sors de toute façon de tes pensées quand le barman pose ton verre sur le bois, et tu te tournes pour lui passer un billet en récupérant ton verre. Tu ne sais pas ce qu'il a mis dedans, mais ton mojito est vert fluo. Un peu comme toutes les boissons servies ce soir. Tu goûtes, et c'est exactement le même goût que n'importe quel mojito. Au final, ce type voulait juste donner un style à sa création. Bref, tu te détournes de là, t'éloignant un peu avec ton verre pour zigzaguer entre les personnes présentes. Quelqu'un ne fait pas spécialement attention d'ailleurs, puisqu'on te bouscule, et tu vides les trois quarts de ton verre sur un type devant toi. Tu écarquilles un peu les yeux, grimaçant légèrement... Alors là, tu t'es littéralement foiré. Non, franchement, ce n'est pas toi d'être maladroit. Mais ce n'est pas de ta faute, on t'a bousculé, après tout. Tu secoues un peu la tête, alors que le brun se retourne vers toi. « Je suis vraiment désolé, on m'a bousculé et... Excusez-moi, j'en ai vraiment pas fait exprès. » Tu es confus, mais sincère avant tout. Ce genre de mésaventures, ce n'est pas toi, et tu es un peu dégoûté pour le type que tu viens de bousculer. Pour son t-shirt que tu as passablement ruiné pour ce soir. Ton regard s'attarde brièvement sur le sien. Ses yeux noirs. Son visage dans son intégralité. Tu ne peux t'empêcher de regarder un instant ces cicatrices, sur ses joues. Mais tu te ravises bien vite ; c'est mal de fixer les gens ainsi. Ça met mal à l'aise, et ce n'est vraiment pas le but, pour toi. Tu n'aimerais pas que l'on fixe tes propres marques ainsi, même si tu n'y fais plus attention depuis bien longtemps, au regard des autres.

Tu passes une main dans tes cheveux, regardant autour de vous, cherchant quelque chose pour arranger ton cas. Tu peux bien lui proposer... Non, tu ne vas pas lui refiler ta chemise, ce serait ridicule. Oui, tu fais partie de ces rares types qui ont gardé un haut, un peu comme celui sur lequel tu viens de renverser ton verre. Pourquoi ? Si ça ne te dérange pas que les autres voient tes brûlures, tu préfères quand même éviter quand tu le peux. Toujours est-il qu'en plein débat intérieur avec ta personne, une idée te vient. « Hm, si vous voulez j'ai quelques hauts à ma voiture. Je suis garé juste là, venez, que je me rachète. » Tu désignes une voiture du menton, un doux sourire étirant ses lèvres. Tu finis au passage ton verre cul sec, et tu le reposes sur le comptoir. L'inconnu a l'air plutôt bougon, ou frustré, ou tu ne sais quoi. Toujours est-il que ça n'a pas l'air de l'enchanter de faire quelques mètres pour que tu lui files un de tes t-shirts, histoire de le dépanner. Il y a des jours comme ça, où tu te dis que tu te prends vraiment trop la tête pour le confort des autres. Des jours où tu te dis qu'être un parfait connard serait bien plus simple, aussi. Mais ce n'est pas toi, alors tu le guides jusqu'à ta voiture, tu ouvres le coffre de la gt shelby 67 et tu récupères ton sac, dans lequel tu attrapes un t-shirt tout propre. Tu refermes le tout, prend soin de verrouiller ta voiture avant de glisser tes clés dans une poche de ton bermuda. Et tu lui tends le fameux t-shirt. « Ça devrait vous aller, on a sensiblement la même carrure. Et au pire, j'en ai bien dix autres là-dedans alors, dites-moi. » Tu hoches légèrement la tête, comme pour te convaincre de tes propos. Ça devrait lui aller, oui. Vous faites à peu près la même taille, même largeur d'épaules... Après, ce n'est qu'une question de goût et de couleur. Mais tu ne connais pas quelqu'un que le bleu clair chiné fasse vomir, alors ça devrait aller. Bref, tu enfonces tes mains dans tes poches, le regardant sans trop oser engager la conversation. Il a peut-être juste envie d'être tranquille, ce gars. « Encore désolé, c'était vraiment pas volontaire. » Tu baisses un peu les yeux, avant de te reprendre. Tu as oublié quelque chose. Quelque chose qui te semble essentiel, à toi du moins. « Je m'appelle Lyokha, au fait, et vous ? » Tu ne sais même pas pourquoi tu lui demandes. À tout les coups, il s'en fout comme de l'an quarante, que tu t'appelles Bernard ou Jean-Saucisse. Tu te mêles de ce qui ne te regarde pas, après tout. Alors, tu sais quoi, laisse-tomber, retourne te prendre un verre, et laisse ce pauvre jeune homme que tu as renversé tranquille. Stop les catastrophes.
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Eliseo Jaime
♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...
Eliseo Jaime


♆ papiers d'identité.
♆ race : Humain (de Lyokha)
♆ âge : 23 ans (et fou amoureux de Lyokha)
♆ métier : Intendant impérial en formation (et amoureux de Lyokha)
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♆ Je m’enivre de ce poison, à en perdre la raison...


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MessageSujet: Re: if our love's insanity, why are you my clarity. (au)   if our love's insanity, why are you my clarity. (au) Icon_minitimeLun 6 Avr - 23:20

if our love's insanity,
why are you my clarity


-Hé, Renard, tu vois ce que je vois ?
-Oh que oui Tigresse, notre petit Loup s'ennuie mortellement.
-Je vous rappelle que je suis juste à côté et que je vous entends, hein.


C'est blasé que tu les regardes rire, sans se soucier une seule seconde de ta réaction. Ils ont bien de la chance d'être tes amis, sinon tu leur aurais déjà envoyé ton poing dans la figure. Ils n'hésitent pas une seule seconde à te taquiner, lorsque lorsque tu ne réagis pas comme eux. Tu les adores, mais tu n'avais sérieusement pas envie de quitter Spes. C'est ta ville, tu t'y sens chez toi, tu y as passé toute ton existence. C'est le seul endroit que tu connaisses aussi. Alors quand on t'en éloigne, comme en ce moment, tu te sens tout sauf à l'aise. Tu as l'impression que les regards sont tous braqués sur toi, sur ces cicatrices sur tes joues et si tu en as l'habitude, cette sensation reste très désagréable. Tu n'aimes guère la foule, surtout si tu ne peux pas te faire un minimum discret. Et il est bien difficile d'y parvenir lorsqu'on est sur une plage, entouré d'une centaine et plus de jeunes gens en maillot de bain, ses cicatrices et traces de mutilation bien en évidence. Tu as gardé un t-shirt dans l'espoir que cela te permettrait de te faire un soupçon plus discret mais c'est sans espoir et tu en as bien conscience. Alors tu regardes tes amis plaisanter entre eux, comme toujours. Ils te feront bientôt une remarque sur ton sens de l'humour inexistant, tu leur feras remarquer que tu lances parfois des blagues qui parviennent à les faire rire, ils te diront qu'elles ne comptes pas et cela repartira en dispute. Tu les connais par-cœur. Ce sont tes potes depuis tes seize ans après tout. Vous avez vécu trop de choses ensemble pour que tu te fâches pour des broutilles. Un profond soupir s'échappe d'entre tes lèvres lorsque tu les entends recommencer à se disputer. Enfin, c'est surtout Enrica qui dispute Gordon en fait. Comme toujours. Tu ne sais même pas ce qu'ils ont pu se dire pour repartir dans une dispute. Ils te fatiguent. Sérieusement, il faudrait qu'un jour tu comprennes pourquoi ton ami et collègue s'obstine à vous faire régulièrement sortir pour vous « amuser ». Ce verbe ne fait pas parti de ton vocabulaire, tu as beau en connaître la définition, tu n'as jamais eu l'occasion de l'employer. C'est peut-être pour cette raison que tout le monde te juge comme trop sérieux. Tu aimerais comprendre. Tu es différent des autres, et si l'écart est moins grand qu'autrefois, tu le sens encore régulièrement. Peut-être qu'un jour, tu te sentiras normal. Peut-être, tu l'espères... Mais le travail que tu fais sur toi-même depuis des années n'avance pas assez vite... Depuis tes quatorze ans, tu essayes de progresser. Cela fait dix longues années... Tu es brutalement tiré de tes pensées lorsqu'un liquide froid vient se répandre dans ton dos.

-Héééé ! est tout ce qui t'échappe.

Tu te retournes, frissonnant à cause du liquide gelé dans son dos. Beurk, en plus ça sent l'alcool. Le... Mojito, si tu te souviens bien. Tu n'es pas trop du style alcool, tu aimes avec la conscience claire. Bref, tu te retournes donc et te retrouves face à un blondinet dont le verre est aux trois quarts vide. Génial... Vraiment génial... Le blondinet te demande pardon. Pardon pour ce liquide qui court dans ton dos. Mais bien sûr... Tu serres les dents, hésitant sur la conduite à tenir. Dois-tu l'ignorer ou t'énerver contre lui ? Tu n'en as pas la moindre idée. Dans tous les cas, cela n'arrangera pas ton t-shirt ruiné pour la soiré. De plus, tu préfères le retirer plutôt que porter sur toi un vêtement gorgé d'un liquide vert fluo. Ce que tu t'apprêtes à faire, lorsque les deux autres te prêtent à nouveau attention.

-Oooooh, c'est beau comme couleur, surtout sur toi ! Ca me ferait presque craquer tellement ça t'embellit, mon pote. Non, sérieux !
-Redis-ça encore une fois et tu verras un peu si tu craqueras toujours pour moi.
-Ouuuuuuuuuuuuuh, j'ai peur du loup, ouuuuuuuuuuh !


Tu fais la moue. C'est la seule réaction acceptable que tu peux avoir : faire la moue. Cet idiot de Gordon se fout complètement de toi et cela t'agace. C'est encore pire quand la seule demoiselle du groupe se met à rire à son tour. Ils sont vraiment désespérants. Vraiment. Et ce n'est pas parce que tu écoutais les moqueries de ton ami que tu n'as pas senti le regard un peu trop insistant du blond sur tes joues meurtries. C'est bon, le spectacle lui plaît ? Heureusement pour lui qu'il regarde rapidement ailleurs, sinon tu aurais pu t'énerver, vraiment. Enfin, ce n'est pas le cas actuellement. Tu le regardes donc, essayant d'ignorer les deux autres qui continuent à rire, ce qui te tape légèrement sur le système. Et lorsqu'il te propose de l'accompagner jusqu'à sa voiture pour te fournir un autre haut, tu commences par arquer un sourcil, intrigué. Voilà bien une chose à laquelle tu ne t'attendais absolument pas. Mais à peser le pour et le contre...

-Pourquoi pas. Si je peux m'éloigner des choses qui se foutent de moi depuis qu'ils m'ont traîné ici, je ne peux pas refuser l'offre.

Tu les adores, tes amis. Mais très sérieusement, quand tu dois les subir H24, tu apprécies d'avoir des moments de solitude. Vivre constamment avec deux cinglés, c'est fatiguant, même si tu l'es toi-même. Tu suis donc le jeune homme, marchant nu-pieds jusqu'au béton. Là, tu remets tes sandales, c'est tout de même bien plus agréable. Tu aimes la sensation du sable sous tes pieds et entre tes orteils, même si tu ne saurais décrire ce que tu ressens exactement. Les mots de manquent dans ce genre de situation. Les longues descriptions, les déclarations sentimentales, tout cela n'est pas pour toi. Tu te perds trop dans tes pensées, d'ailleurs, ce n'est qu'un peu tard que tu te rends compte que tu bougonnes à mi-voix contre les deux autres membres du trio. Quelle poisse... Tu ne pourras donc jamais passer pour quelqu'un de normal. Cesse de te perdre dans tes pensées. Ton regard se porte sur le contenu du coffre du blondinet. Des t-shirts. Oh, mais... Mais...

-Oh, belle voiture.

Belle voiture, oui, une gt shelby 67. C'est tout ce que tu as réussi à lui dire. Belle voiture. Décidément, peut-être que tu devrais apprendre à te concentrer lorsque tu n'es pas au boulot. Ce serait utile, un jour... BREF. Tu te reconcentres sur ces t-shirts qu'il trie, et il t'en propose un bleu clair. Et ce n'est que lorsqu'il reprend la parole, lorsqu'il déclare que vous faites sensiblement la même carrure que tu l'observes enfin. Oui, il a raison, vous faites environ la même taille, vous avez une carrure similaire... Mais la ressemblance s'arrête là. Ce jeune homme doit bien avoir deux ou trois ans de plus que toi, ses cheveux blonds te donnent envie de le décoiffer et il a... Il a... Un superbe regard bleu clair. Un regard magnifique dans lequel tu te perds quelques instants, c'est étrange... Si étrange et si beau à la fois... Tu en perds tes mots quelques secondes, tu ne réponds pas tout de suite à ses propos. Il te faut secouer la tête pour enfin reprendre contact avec la réalité, et te concentrer sur lui.

-Ça fera l'affaire.

Hum... Tu aurais pu faire mieux. Bien mieux même. Mais tant pis, tu n'es naturellement pas très bavard et il a beau te troubler un petit peu, tu n'as pas l'intention d'en changer tes habitudes. Tu parles peu, peut-être parce que tu n'as que rarement quelque chose d'intéressant à dire. Enfin, selon ton propre avis. Tu retires ton crayon de ton oreille, le maintiens entre tes dents le temps de retirer ton t-shirt initialement blanc puis le remets à sa place initiale. Cela fait une chose verte fluo en moins, et tu vas jeter ladite chose dans la ford ranger de Gordon, sans plus t'en préoccuper. Ce n'est qu'une fois cela fait que tu t'empares du vêtement qu'il te tend, haussant les épaules lorsqu'il te déclare à nouveau qu'il est désolé, que ce n'était pas volontaire.

-Si ça l'avait été, j'aurais été bien moins compréhensif. Enfin bon... Au fait, il faudrait faire preuve d'un peu plus d'équilibre, ça pourrait se révéler utile avec le temps.

Parce qu'une simple bousculade peut changer une vie, tu es bien placé pour le savoir. C'est ainsi que ton existence a basculée, que tu as fait la connaissance de Gordon, puis d'Enrica. Cesse donc de te déconcentrer à la moindre occasion. Hum ? Lyokha ? Qui s'appelle... Ah, lui. D'accord, il vient de se présenter. Alors selon les convenances, tu te dois de te présenter, toi aussi. Mouais. Tu n'aimes pas les convenances en fait, certains jours. Une seconde, tu te demandes si tu es dans un jour avec ou dans un jour sans. Lyokha... Ce n'est pas un prénom commun, c'est... Cela ressemble un peu à du russe. Certes, tu n'as jamais fait d'études mais tu connais au moins les origines de certains noms et celui-ci sonne russe à ton oreille. Allez, tu es dans un jour avec. Tu enfiles donc le t-shirt qu'il te prête.

-Je suis Samael. fais-tu, avant de froncer un peu les sourcils.

Tu regardes à nouveau vers la plage. Il y a de l'agitation. Et...

-Et merde ! lâches-tu soudainement, avec toute l'élégance du monde.

Tu laisses le blondinet en plan pour rejoindre Gordon et Enrica, qui sont en train de se battre, dans le sable. N'importe quoi. Non mais vraiment n'importe quoi ! Tu aurais dû t'en douter qu'ils ne pourraient pas rester une minute ensemble sans se chercher des poux et que cela finisse par dégénérer... Bref, tu ne perds pas une seconde pour les rejoindre et les séparer. Enfin... Avec plus ou moins de difficultés, étant donné qu'ils s'insultent tout en s'échangeant des coups. Tu t'en prends d'ailleurs deux ou trois, avant de faire la seule chose à faire : tu leur attrapes la tête et cognes violemment les deux l'une contre l'autre. Enfin, ils s'écroulent au sol, sonnés. Quant à toi, tu croises les bras, les toisant quelque peu, le temps qu'ils reprennent leurs esprits...

-C'est lui qui m'a insulté.
-J'y peux rien si tu es trop débile pour comprendre mes vannes.
-Toi je vais te.
-STOP ! Vous êtes ridicules ! Gordon, je t'avais interdit de boire le moindre verre d'alcool, j'en ai sérieusement marre d'aller te chercher à l'hosto ! Enrica, t'en censée le surveiller bordel, pas le frapper à chaque fois qu'il fait une vanne stupide sur toi !
-Mais...
-Il n'y a pas de mais qui tienne. Si je vous reprends à faire des conneries, je vous jure que je vous attrape par la peau des fesses devant tout le monde et que je vous ramènerai à Spes attachés sur le toit de la voiture. Ai-je été assez clair, tous les deux ?


Tu attends qu'ils hochent la tête pour les relever de force et les pousser vers un coin à l'écart du comptoir. Cela fait, tu t'éloignes de la foule et, une fois un peu isolé, tu shootes un peu dans le sable, regardant quelques grains voler. Puis tu glisses tes mains dans tes cheveux bruns, fermant les yeux, refoulant ton agacement quelque part dans ton esprit, l'enfermant dans une boîte déjà pleine à craquer de sentiments négatifs. Pourquoi réagis-tu aussi vivement ? Parce que les deux autres sont aussi cinglés que toi et que tu as peur pour eux, peur de les perdre d'une manière stupide, et que tu n'aimes pas les voir se disputer... Aussi, Gordon est un drogué, tu sais que si Enrica ou toi le laissez avaler de l'alcool, le mélange avec d'autres substances pourrait lui être fatal. Et puis Enrica l'aurait massacré, comme en témoigne l'énorme coquard qui est apparu sur l’œil de ton ami. Mais c'est fatiguant de devoir sortir, tu préfères la sécurité de ton bureau et le calme des deux autres lorsqu'il faut être sérieux... Un bruit très ténu derrière toi te pousse à te retourner vers la personne qui s'approche de toi. C'est le blondinet de tout à l'heure, Lyokha si tes souvenirs sont bons. Et il te demande si ça va. Tu te mordilles la lèvre une seconde, avant de hocher la tête...

-J'ai connu pire comme situation, avec eux. Ils seront contents de n'avoir qu'une bosse et quelques bleus. Enfin... J'en connais une qui n'aura qu'une bosse, Gordon ne sait pas frapper.

Cette remarque te fait rire. Ce n'est pas drôle, il est un criminel, il devrait savoir se défendre. Mais non, il n'a jamais blessé sérieusement quelqu'un, contrairement à la demoiselle ou à toi-même. Lui, c'est le manipulateur. Lorsqu'il est d'humeur, et non pas... Non pas... En train de fumer un superbe cigare dans son coin, te boudant ostensiblement. Pff. N'importe quoi, on ne dirait pas qu'il a vingt-quatre ans, celui-là... Tu secoues la tête, un soupir s'échappant d'entre ses lèvres...

-Je sens que je vais devoir conduire pour le retour... Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ce crétin a voulu venir à la mer, il fait aussi bien au bord du lac.

Tu secoues la tête, à nouveau désespéré. Et tu regardes la mer, le soleil qui aura totalement disparu à l'horizon dans quelques minutes, les vagues qui s'écrasent doucement sur le sable, à quelques mètres de tes pieds... Le bruit de l'eau est apaisant, tu dois avouer... Et il n'y aura probablement pas de requins ici. Pas sur les premiers mètres en tout cas, les squales dangereux aiment les espaces où ils peuvent se mouvoir facilement. Alors peut-être que... Que... Allez, oui. Tu retires donc le t-shirt bleu ciel et le déposes sur le sable sec, avant de te tourner vers celui qui s'appelle – ou se fait appeler – Lyokha.

-Finalement, je vais aller piquer une tête, donc autant ne pas mouiller ce t-shirt.

Sur ce tu lui tournes le dos et c'est sans la moindre hésitation que tu te jettes à l'eau. Brr, elle est froide. Mais c'est bon quand même, étant donné que tu te laisses tomber dans une vague, finissant totalement trempé en une seconde. Et voilà, tu es bien, tu es dans l'eau salée. Note à toi-même : prendre une bonne douche avant d'aller dormir. Et en faire prendre une aux deux autres si jamais ils finissent aussi à l'eau. Tu restes dix secondes immobile, flottant, puis tu te retournes et fais quelques mètres vers le large en crawl avant de revenir dans une brasse tranquille. C'est agréable, la plage... Cela doit bien faire un an que tu n'étais plus allé au lac, et ce n'est que maintenant que tu te rends compte que l'action de nager te manquait... Il faudra que tu arranges cette situation en rentrant. Mais avant de rentrer, il faut sortir de l'eau, ce que tu ne fais pas. Pourquoi donc ? Parce qu'un certain blondinet est dans l'eau, lui aussi. Tu t'arrêtes donc à trois mètres de lui, restant immergé, l'observant... Il te suit ou...

-Tu sais que tu n'es pas obligé de me suivre ? À moins que tu tiennes tant que ça à me dire quand est-ce que tu eux que je te rende ton t-shirt...

Il peut croire que tu plaisantes, mais il y a autre chose qu'une légère ironie : il a réveillé ta méfiance. Tu n'aimes pas qu'on te suive, tu n'aimes pas qu'on t'observe trop. Alors si ce type a quelque chose à te dire, qu'il le dise et qu'il s'en aille après. Tu ne lui as rien fait, alors qu'il s'en estime heureux. Après, s'il tient vraiment à te chercher des ennuis, tu pourras très bien le faire partir, mais ce serait dommage d'abîmer un si joli visage. Très dommage, oui. Encore une fois, tu imagines le pire, alors que c'est peut-être tout l'inverse... Tu n'en as pas encore conscience, mais cette nouvelle bousculade risque d'avoir de lourds impacts sur ton existence...
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