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 LUCKY † you and i, we were like bonnie and clyde.

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Adrian Volkov
♆ sweet poison on my lips.
Adrian Volkov


♆ papiers d'identité.
♆ race : vampire. damn.
♆ âge : un peu plus d'un siècle.
♆ métier : danseuse de cabaret, fripouille.
♆ célébrité : amber heard.
♆ crédits : tearsflight.
♆ messages : 37

♆ sweet poison on my lips.


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MessageSujet: LUCKY † you and i, we were like bonnie and clyde.   LUCKY † you and i, we were like bonnie and clyde. Icon_minitimeSam 29 Déc - 20:44




rhapsody "lucky" dillinger

一 l'ennemi public numéro un 一




fiche d'identité;
† nom: Dillinger, anciennement Capone.
† prénoms: Rhapsody "Lucky", autrefois Lorenza Arizona.
† date de naissance: 31.10.832.
† lieu de naissance: Spes.
† orientation sexuelle: Bisexuelle.
† créature: Vampire.
† âge: 167 ans.
† métier: Officiellement danseuse dans un cabaret, officieusement fripouille.
† lieu de résidence: Les quatre coins du globe !

tell me something.
championne d'équitation, un de ses passe-temps favori ∞ robin des bois des temps modernes ∞ est restée figée dans sa période ∞ garde un style très rétro ∞ elle a eu de multiples surnoms, ses amis la surnomment maintenant l'ennemi public numéro 1, même si c'est plutôt moqueur de son point de vue ∞ fume comme un homme ∞ boit comme un homme ∞ malgré les apparences, elle est loin d'être une princesse ∞ veuve ∞ a toujours trempé dans des affaires plutôt louches ∞ ne supporte pas le sucré salé ∞ joue la blonde écervelée pour mieux duper les gens ∞ elle est officiellement danseuse dans un cabaret, mais pas touche messieurs, elle mord très fort la demoiselle ∞ à tendance anarchistes, elle aime mettre le bazar et défier les autorités ∞ une vraie boule d'énergie qu'on arrête pas ∞ violente si elle s'y met ∞ lucky est le 'prénom' qu'on lui a donné, car elle a été extrêmement chanceuse de survivre à la fusillade ∞ adore jouer au poker ∞ aime la vieille musique, le vieux son qui grésille ∞ adore voyager ∞ déteste l'orange, beurk.






caractère;
Joueuse – que serait la vie, si on ne pouvait pas s'amuser un peu hein? Elle adore s'amuser avec les autres, parfois à leurs dépends, mais c'est une vraie passion ! Que ce soit au chat et à la souris avec les autorités, aux échecs avec les patrons de banque, à l'infirmière quand il s'agit de se retirer une balle du flanc.. Oui, elle est très joueuse, et elle est plutôt chanceuse, Lucky.
Douce – avec les personnes qu'elle affectionne tout particulièrement, Lucky sait être très douce. Que ce soit par des câlins, des bisous, des mots agréables ou quoique ce soit... Elle aura toujours le mot pour vous réconforter, ou presque.
Intelligente – et elle en a eu besoin, pour élaborer des plans plus machiavéliques les uns que les autres ! Non, plus sérieusement, la jeune femme est mature, et elle aime réfléchir pour réussir ses coups sans bavure, ainsi, que ce soit pour un contrat, un braquage ou quoique ce soit, ses plans sont toujours à la pointe !
Souriante – en tant qu'humaine, comme immortelle, la jeune femme n'a jamais perdu son sourire, malgré toutes les épreuves à travers lesquelles elle a pu passer. Elle garde quelques blessures ouvertes, mais ça ne l'empêche pas de vous sourire, même si elle ne va pas bien.
Douée – tout ce qu'elle entreprend, elle l'achève ! Et en plus d'être persévérante, la miss est plutôt douée. Elle a toujours le plan B, ce plan de secours qui lui sauve la mise en cas d'extrême urgence. Plutôt minutieuse, elle fait attention à tous les petits détails, et ça la réussi bien.
Très active – c'est une vraie pile électrique, elle n'arrête jamais de bouger ! Que ce soit pour faire du sport, pour sortir le soir ou quoi que ce soit, je vous souhaite bien du courage, si vous voulez vivre avec elle ! Trêve de plaisanteries, Lucky a toujours vécu à deux mille à l'heure, et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Que ce soit à travers l'équitation, les balades nocturnes ou son job, accrochez-vous !
Réglo – un contrat, il est exécuté. Une banque, elle est dévalisée, et les fonds sont redistribués aux plus pauvres. Si la jeune femme a la main sur le coeur, tout ce qu'elle fait, c'est jusqu'au bout, et même si parfois, elle s'en passerait bien. Elle est réglo, et c'est une qualité appréciée, dans le milieu.
Impulsive – des fois, ça part au quart de tour, alors méfiez-vous, car chaque rose à ses épines et les siennes sont plus que tranchante. Ne la cherchez pas trop, passez votre chemin, et tout se passera bien.
Téméraire – le courage c'est bien. La témérité, c'est un incroyable défaut. A vouloir être trop courageuse, on finit par s'y perdre... Joe aussi était téméraire, voyez où cela l'a mené.
Violente – une fois que c'est parti, il n'y a plus rien pour l'arrêter, Dillinger. Coup de pied, coup de poing, coup de couteau, rien à s'couer qu'elle vous dira. On ne dirait pas, quand on la voit comme ça... Mais méfiez-vous, la veuve est plus que bagarreuse, surtout quand il s'agit de botter le cul d'un flic !
Manipulatrice – pour en arriver là, il ne lui a pas fallu que de l'intelligence non. Elle a eu besoin de manipuler des gens, pour mieux les planter dans le dos par la suite. Ils l'avaient mérité, certes mais... C'est bien dangereux, comme défaut. Elle utilise les mots, les manipule, et au final, elle vous égorge. Méfiez-vous, si ses paroles peuvent être réconfortantes, elles peuvent aussi vous empoisonner.
Blessée – ayant perdu son père, son mari, oui, elle se sent blessée. Certainement car, elle n'a toujours pas retrouvé le meurtrier de son père, elle n'a pas réussi à choper ceux qui ont tué son époux, alors les vieilles blessures restent ouvertes. Elle essaye de fermer les yeux sur le passé, mais c'est bien dur, il faut croire que Bonnie Capone n'est pas totalement morte...
Anarchiste – f*ck the authority. ça résume plutôt bien la chose non ? Oui. Lucky déteste toute forme d'autorité, car c'est par leur faute que les deux hommes de sa vie sont morts. Ainsi, dès qu'elle peut mettre la pagaille, elle le fait, croyez-le ! à commencer par bousiller l'économie mondiale, niark.
Rancunière – il n'y a pas à épiloguer là-dessus, faites lui un coup tordu, elle vous rend le double. Ainsi, les assassins de son père et de son époux ne paient rien pour attendre, s'ils sont encore en vie...


derrière l'écran;
† pseudo/prénom: awake, la pomme de terre centenaire What a Face. † âge: 2 ans. † comment est-ce que tu as débarqué ici: heu, c'est une question piège c'est ça ? . † qu'est-ce que tu penses de cette nouvelle planète : ici. † et c'est qui sur ton avatar: amber heard ♥️. † crédits: tumblr, bombshell, lily-tumblr. † code du règlement: ok, par moi. † quelque chose à rajouter bernard: ici.




Dernière édition par R. "Lucky" Dillinger le Dim 30 Déc - 21:44, édité 5 fois
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Adrian Volkov
♆ sweet poison on my lips.
Adrian Volkov


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MessageSujet: Re: LUCKY † you and i, we were like bonnie and clyde.   LUCKY † you and i, we were like bonnie and clyde. Icon_minitimeSam 29 Déc - 20:45

lorenza arizona capone

Just one more moment That's all that's needed
Like wounded soldiers In need of healing

31.10.0832 ; spes. Tout a commencé ici, à Spes, sur cette nouvelle planète qu'était Anarkia. Enfin, nouvelle... Pas tant pour moi, étant donné que je suis née le 31 octobre 832. Immense villa légèrement retirée de la ville, gigantesque jardin, verres de cristal et autres futiles détails qui faisaient de notre vie ce qu'elle était. Luxueuse. Je vivais comme une princesse, à l'époque. Ce que je voulais, on ne s'aventurait jamais à me le refuser. Et pourtant, je n'étais pas bien capricieuse, mais... Étant née avec une cuillère en argent dans la bouche, certains privilèges qui nous étaient accordés étaient rapidement devenus pour moi, des choses des plus normales. Je n'avais jamais cherché à comprendre pourquoi nous avions un niveau de vie supérieur à la moyenne, pourquoi nous étions riches. Ça, j'aurais malheureusement dû me poser la question.. Mais bref. Sur le coup, rien ne m'avait poussé à de telles interrogations. Je veux dire, mon père était juste un employé grassement payé, et ma mère, une éleveuse de chevaux de course. C'était tout à fait normal, que nous nous retrouvions en haut de la pyramide, pas vrai ? Oui, bien sûr. Mais, tout était trop parfait, tout était trop beau. Un conte de fée, une vie de princesse. Qu'est-ce qui n'allait pas dans tout cela ? Quel était le point noir de cette affaire ? Bonne question.

C'est à l'âge de quinze ans, que je compris clairement que quelque chose ne tournait pas rond dans ma famille. Les Capone. Très vieille famille, pure souche d'Italie, lorsque celle-ci était encore sur Terre. Très grande famille aussi, éparpillée aux quatre coins de la planète Anarkia. Famille qui pesait beaucoup, avec une influence de grande ampleur, et la plupart de ses membres, des personnes riches à en crever, qui tenaient souvent des postes intéressants. Pour ma part, je ne me destinais pas à une carrière dans la politique, ou derrière un bureau, non. Ce n'était pas ça vivre, pour moi. Vivre, c'était être dehors, courir, nager, se mettre en danger un peu aussi, parfois. Vivre, on le faisait pour soi, pas pour les autres. C'est sûrement pourquoi j'étais plus proche de ma mère, aussi... Très tôt, j'avais acquis un sens pointu des responsabilités. À travers de petites choses, comme avoir mon propre cheval, par exemple. Blackbird. Un ami qui, je le savais, ne me tournerait jamais le dos. Ou ne s'intéresserait jamais à moi que pour mon argent, ou pour mon rang ou quoique ce soit d'autre...

À quinze ans donc, comme je vous le racontais, j'ai découvert de bien sombres secrets concernant cette famille qui se ventait noble. Je me souviens parfaitement de ce jour, car je m'étais sentie si mal... Je revenais d'une longue balade, avec mon cheval, quand j'ai vu la Traction des policiers. Au début, je me suis demandée ce qui s'était passé, pourquoi est-ce qu'ils venaient, quel était le rapport avec nous... Toutes ces questions futiles... Puis, lorsque j'ai posé le pied à terre, j'ai vu deux armoires à glace sortir de la villa, deux hommes en uniforme, qui tenaient mon père les mains menottées, dans le dos. J'étais inquiète, voilà tout. Ma mère sortait à la suite, portant un mouchoir à ses lèvres, comme pour calmer d'incessant sanglots. Bien sûr, j'étais venue m'interposer entre la voiture et les trois hommes. La bonne blague... Comme si moi, petit morceau de femme, pouvait quelque chose contre ces deux colosses. Mon père avait à peine eu le temps de poser sa main sur ma joue, de me sourire une dernière fois qu'un des deux gardes lui envoyait un coup de crosse dans les côtes pour qu'il se ressaisisse. « Où est-ce qu'ils t'emmènent papa ? Papa ? » Ah ça, je l'avais appelé mon père ce jour-là. Du bout des lèvres, il avait soufflé quelque chose, un mot sourd que j'étais pourtant sûre d'avoir entendu. « Le bureau. » La pièce interdite.

Bien entendu, je m'étais rendue dans ce fameux bureau, pleurant d'avoir perdu la seule figure masculine présente dans cette maison. Je m'y étais même enfermée deux jours entiers, si mes souvenirs sont bons. Deux jours à éplucher tous les dossiers, à fouiller les moindres recoins d'une immense bibliothèque, à chercher le moindre indice. Un par-ci, un par-là. Et au final, le puzzle était complet. Mon père, que j'avais cru être un homme droit, un homme d'honneur, n'était en fait qu'un homme corrompu par l'argent. Trafique d'alcool. Trafique d'armes. Trafique de drogues. Il avait trempé dans de multiples affaires, et il s'était fait arrêter pour en payer le prix. Un pourri, c'était clairement un pourri. Et je l'ai tant détesté, non pas pour ses actes non. Mais de m'avoir caché tout ça, surtout. Je lui en ai voulu, car j'avais toujours pris modèle sur lui, plus ou moins. Je lui avais fait confiance. J'ai fait une visite en prison, pour aller le voir. Il n'a trop rien dit sur ses petites affaires, d'un côté, que pouvait-il dire à sa fille là-dessus ? Il s'était excusé, de nous avoir abandonnées pour la prison, il m'avait donné des conseils, des noms, des numéros. Il m'avait répété les choses essentielles de la vie, quelques informations capitales. Mais maintenant que je savais qui il était, tout cela sonnait si faux dans sa bouche. Quelques jours plus tard, la prison a appelé, mon père était mort. Il n'y avait pas besoin de chercher bien loin, ce n'était qu'un règlement de compte, rien de plus.

C'est alors à l'âge de quinze ans, que ma vie commença réellement.



bonnie and clyde

Where you go I go, What you see I see, I know I'd never be me
Without the security, Of your loving arms, Keeping me from harm
Put your hand in my hand, And we'll stand.

01.11.0851 ; spes. Bien sûr, il fallait s'attendre à ce que ma vie ne soit plus la même, avec ce qu'il s'était passé... J'aurais pu faire semblant, dire à tout le monde que j'allais bien, même si c'était faux. J'aurais pu oublier les mots de mon père, oublier tout simplement que j'en avais eu un. J'aurais pu me concentrer d'autant plus sur l'équitation, et continuer à gagner des compétitions pour faire prospérer l'élevage de ma mère... Mais ce qui s'était passé m'avait rendu si curieuse. C'est pour vous dire, j'ai passé des mois à chercher ces fameuses personnes, à contacter ses numéros. Mais à chaque fois, la réponse fut la même. « Ne te mêle pas des histoires d'adultes, gamine. ». Ma mère s'est d'ailleurs sérieusement inquiétée du chemin que j'empruntais, totalement opposé à celui qu'elle m'aurait fait suivre.

À l'âge de dix neuf ans, j'ai rencontré Joe Scaletta. Il avait quoi... Deux ans de plus que moi, à tout casser. Quand je l'ai rencontré, il m'a dit qu'il connaissait mon père. Oui, au début, j'étais loin de le croire mais... Je crois que j'étais tellement désespérée que j'ai fini par gober ses salades. Ça nous a plutôt bien réussi, puisqu'un mois plus tard, on se retrouvait dans le même lit. Je vous passe les détails guimauveux de notre relation, hein, c'est loin d'être l'essentiel. Non, ce qui est important, c'est précisément qui était le jeune Scaletta. Il n'avait pas totalement menti, au sujet de mon père... Il savait plus ou moins qui il était. Du moins, il avait baigné lui aussi dans ses affaires, en tant que coursier quand il était jeune, puis quand les affaires ont bien marché, en tant que tueur à gage. Ainsi, il connaissait plus ou moins le système, les personnes qu'il fallait contacter, celles qu'il fallait éviter, les planques... Je vous l'accorde, c'est une route bien sombre que je voulais suivre. Mais, tel père telle fille, pas vrai ?

Et puis, mes motivations étaient compréhensibles... Je savais que le seul moyen de retrouver les assassins de mon père, c'était de rentrer directement dans le système. Alors, c'est ce que j'ai fait. « Ah, la gamine de Capone. » « Capone Junior ? » « Lorenza ? » « Caponi. » « La blonde de chez les Capone. » « Mrs Scaletta. » C'est sûr, j'étais connue sous bien des surnoms, dans le milieu... Visiblement, mon père y avait accompli de grandes choses, même si elles étaient loin d'être nobles... Et dire que j'empruntais la même voie. Ma mère s'inquiétait de plus en plus, mais je n'y prêtais pas attention, car le principal, c'était que je sois avec lui, avec Joe.

« Bonnie et Clyde. » On a même fini par faire un peu de bruit, du côté des humains. Des exécutions un peu louches, des règlements de compte dans les bas fonds de Spes... Des disparitions. Ça nous amusait vraiment, tous les deux. C'était devenu un jeu.. Morbide certes, avec du recul... Mais c'était notre jeu, notre monde. Et nous étions intouchables. Du moins, nous le pensions.



we must be killers

there is only one conclusion to every story
... We all fall down.

13.08.0853 ; villa scaletta, spes. Une petite maison, pommée, quelque part dans la forêt. Une planque ? Non, cette maison, c'était juste notre havre de paix. L'endroit où on venait se reposer, quand on venait d'achever une mission. C'était notre chez nous, généreux don du grand patron. Qu'est-ce que qu'on était tranquille, là-bas... J'avais mon cheval, il avait son garage. On avait la cave privée, où on rangeait les armes. Un coin paisible, pour couper du bois, et un lac pour aller se baigner. J'aurais voulu mourir dans ses bras, quelques dizaines d'années plus tard, dans ce même cadre. J'avais vingt-quatre ans, nous étions mariés depuis deux ans déjà. Pas d'enfant, pas encore. Juste une vie au calme, détachée du monde, détachée du travail. Quatre ans que j'avais achevé un entraînement intensif pour en arriver au niveau de Joe. Méthodes que j'avais acquises, et perfectionnées en quatre ans de travail au service des plus gros truands qu'Anarkia n'ait jamais porté. Mais ça me plaisait, quelque part... Peut-être car, c'était ainsi, que je me sentais proche de mon père. Sans compter que, j'avais rencontré des gens merveilleux, dans le milieu... Enfin, merveilleux, à mon sens... Des lycanthropes, des sorciers, des vampires aussi... Des humains... Une des rencontres qui m'avait le plus marquée, et vous comprendrez pourquoi plus tard, c'est bien Volkov. Il méprisait la vie humaine, mais il avait toujours été proche de nous, les Scaletta. Comme il avait été proche de l'organisation en général, de toute façon... Comment est-ce que je l'ai connu ? C'est lui qui a appris à Joe tout ce qu'il savait sur le métier. Il s'est aussi occupé de ma formation. Et même si au début, je l'ai haïs pour son cynisme, sa vulgarité, son manque de tact et de civilité... J'ai fini par l'apprécier. Quelle erreur je n'avais pas faite...

Mais bref, pour en revenir à mon histoire, et plus précisément à cette fameuse journée, revenons à la maison de campagne. J'avais alors vingt-quatre ans, comme déjà dit, et nous étions tous les deux dans la cuisine, à préparer les armes pour un gros coup. Démonter, nettoyer, remonter, vérifier, tester. En soi, il n'y avait rien de dur à ces quelques manipulations. C'était là des gestes du quotidien, pour nous... Puis, quelques minutes plus tard, quelqu'un arriva pour frapper à la porte. Alors, comme à notre habitude, on a remonté vite fait les armes, en prenant toutes les précautions possibles... Et Joe a été à la porte, gardant le Thompson le long de sa jambe. « Qui est là ? » Il l'a juste demandé, gentiment. C'était la police fédérale. Alors, immédiatement, j'ai tout planqué sous le canapé, et on est partis par derrière, sachant que la porte du fond donnait sur le garage. Silencieusement, on s'y est rendus et... On a pris la voiture, lui au volant, moi du côté passager, avec l'arme dans les bras. Les flics nous ont apparemment entendus, puisque l'un d'entre eux a crié « Là-bas, ils passent par derrière ! » Finalement, on a pas trop compris pourquoi, la voiture est tombée en panne. Ces enfoirés avaient tout prévu. Et puis, on était faits comme des rats, et aucun de nous deux voulait passer le restant de ses jours en prison... Chacun avec son semi-automatique, on est sorti, et on s'est planqué derrière la voiture. On faisait pas le poids, on le savait parfaitement... Mais on avait si peur, que cette aventure se termine ici... On a échangé les de multiples coups de feu, avec les policiers. Ils ont gagné ; la Traction était criblée de balles, cinq sont passées par le corps de Joe, quatre par le mien. Je me suis écroulée avec lui, tous les deux, suffoquant. Ses blessures étaient mortelles, et il n'a eu quelques maigres secondes, avant de rendre son dernier souffle. « Bye bye, Bonnie. » « Bye bye, Clyde. » Voilà les derniers mots qu'on a pu échanger, avant de se laisser tomber pour de bon dans le gravier blanc de l'allée. Un gravier qui a bien vite pris une teinte rouge, comme le sang.

Mes paupières étaient lourdes, je sentais ma fin venir. J'étais si triste qu'une telle histoire s'achève ici, tellement triste. Mais c'était écrit, et on ne pouvait revenir en arrière. J'avais souri, avant de perdre conscience car d'un côté j'étais heureuse. J'allais mourir en ayant vécu pour moi, pas pour les autres. J'allais mourir telle une vraie Capone.



born to die

we're all dying from the start.
some of them just got pushed to the head of the line.
i'm one of them.

15.08.0853 ; hôpital de spes. Comme je vous le disais précédemment, Joe Scaletta, mon époux, est mort ce jour-là, suite à ses blessures. Les policiers m'ont récupérée, je ne sais même pas pourquoi. Est-ce qu'ils avaient pitié ? Je n'en sais rien. Je pense plutôt que ce jour-là, ils m'ont récupérée pour tirer des informations de ma personne. Tu bosses pour qui. Où est-ce que vous êtes planqués. Où sont les armes. Vous voyez le genre de questions, non ? Bref, on m'avait déposée dans un hôpital de Spes, alors que j'étais inconsciente. On avait visiblement pris soin de moi, puisque deux jours plus tard il me semble, je m'étais réveillée. J'aurais bien voulu leur demander de m'achever, de terminer le sale boulot, de me laisser crever... Mais d'une part, j'étais bien trop faible, et d'une autre, ils ne semblaient pas vouloir me laisser mourir de si tôt. Je ne pouvais même pas agir de moi-même, car j'étais menottée à un barreau du lit... Sans compter qu'en réalité, je ne savais pas tellement ce que je voulais. J'avais vraiment peur de mourir, mais quelque part, je voyais ça comme une délivrance... Je ne voulais pas mourir, alors j'essayais de me rassurer en me disant que j'allais rejoindre mon père. « Scaletta, une visite. » C'est ce qu'on m'avait balancé sèchement, avant qu'il n'entre, lui, Volkov. Je me souviens parfaitement que je m'étais mise à pleurer d'ailleurs, car sa présence me rappelait trop Joe. C'était l'homme qui nous avait plus ou moins pris sous son aile, celui qui nous avait amené où on en était aussi... Alors, même si je lui en voulais en un sens... J'avais envie de m'écrouler dans ses bras de l'autre côté.

« Comment va Joe hein ? Comment il va ? Comment il va Lyokha, dis le moi, comment va Joe ? » D'une voix faible, et pourtant forte, je lui avais répété maintes fois cette simple question. Je l'avais vu mourir, mais je refusais vraiment de le croire, alors, je cherchais les réponses, même si je les avait déjà. Il était resté muet, le regard dans le vide, avant de me répondre froidement qu'il était mort. Sans sentiment, cet enfoiré n'en avait rien à faire. Ou alors, était-ce un moyen de cacher ce qu'il pensait vraiment... Je me rappelle que j'ai pleuré, quand j'ai appris la mort de mon bien aimé. Finalement, on était peut-être pas si intouchables que ce qu'on aurait pensé... Et je m'étais détestée, d'avoir cru que la mort ne nous attraperait jamais, que les flics ne nous attraperaient jamais. Je ne l'avais jamais vu aussi dépité, aussi silencieux. La courte discussion qu'on avait eu d'ailleurs, ne m'est jamais sortie de l'esprit... « Tu vas mourir Bonnie, tu vas mourir car tu es trop faible, les médecins l'ont dit. Tu vas mourir à cause de tes blessures, tu as perdu trop de sang, ton cas s'est aggravé, tu as contracté une maladie au passage. Tu t'en tireras pas cette fois. J'suis désolé Capone. J'ai pas su vous protéger comme j'aurais dû. » Mes larmes avaient redoublées, à cet instant. J'étais effrayée, j'avais peur de la mort, qu'il n'y ait rien après cette dernière. « J'veux pas mourir Lyokha. J'veux pas mourir tu sais. J'ai peur, j'ai tellement peur... Mais c'est pas grave, je vais retrouver mon père, j'vais retrouver Blackbird, j'vais retrouver Joe aussi...» Bien que courageuse je lui avais dit à quel point j'avais peur... Parce que, même si j'étais terrorisée et complètement déboussolée, j'avais toujours eu cette confiance plutôt malsaine en lui. Ça faisait quoi... Cinq ans que je le connaissais. Cinq longues années à rire, à s'apprivoiser, à s'amuser, à s'apprécier. Même si les débuts ont été très difficiles, oui... Ce jour là, c'était aussi la première fois que je voyais son coeur de pierre fondre, alors que des larmes de sang bordaient ses yeux. Avait-il si mal au coeur, de me dire au revoir ? Il fallait le croire... Mais j'étais prête à partir, à rendre les armes, définitivement.

J'avais tenu la main de Lyokha jusqu'à la fin. Il m'avait aidé à partir, paisible, sans problème. Il était resté avec moi, jusqu'à mon dernier souffle. « Bye bye, Lyokha. » Oui, c'est ce que lui aussi, il avait dit. « Bye bye, Bonnie... ».
Il avait menti.



i've got a woman

oh, baby, you've got bad karma !
you better believe in voodoo babe
it's the only thing that can save you now.

01.02.1000 ; anarkia. Comme je vous le disais, cette sale enflure de Lyokha Volkov avait menti. Il n'en était pas à son coup d'essai, de toute façon... Mais j'aurais préféré qu'il m'avertisse, surtout sur cet énorme point de ma vie... D'un côté, je ne pouvais pas lui en vouloir, même s'il s'était montré plutôt égoïste. Comment est-ce qu'il avait fait ? En échangeant les perfusions, voilà tout. J'étais pas sûre que devenir une immortelle était la bonne solution... Il m'avait visiblement aidée à choisir. Si je le regrettais ? Pas vraiment. Disons qu'il ne m'a pas laissé le temps de m'apitoyer sur mon sort. Il m'a à nouveau pris sous son aile. Il s'est occupé de moi, on s'est aidé mutuellement... On a vraiment vécu de belles années, tous les deux. Avec des hauts, des bas... Mais au final, de très bons souvenirs. On a enterré tous les deux Lorenza Arizona Capone, pour dire bonjour à Rhapsody Blackbird Dillinger. Une toute nouvelle femme ? Oui, si on pouvait dire cela comme ça. J'avais repris mes activités illégales, en donnant un coup de main aux Volkov à travers leurs braquages, en m'imposant en tant que tueuse à gages professionnelle et indépendante. Voler aux riches pour redonner aux pauvres, qui n'a jamais rêvé de s'improviser robin des bois des temps modernes, hein ? J'avais à côté, décidé de reprendre l'équitation comme passe-temps, mais ma couverture était surtout celle d'une danseuse de cabaret plutôt sauvage. Moi, une femme fatale ? Le terme peut correspondre, mais entre nous, je préfère que vous vous en teniez à Lucky Dillinger. L'ennemi public numéro un.

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