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 De nos douleurs à nos péchés ||pv Satine||

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Yvain M.S. Tudor
♆ never let me go.
Yvain M.S. Tudor


♆ papiers d'identité.
♆ race : humain
♆ âge : 45 ans
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MessageSujet: De nos douleurs à nos péchés ||pv Satine||   De nos douleurs à nos péchés ||pv Satine|| Icon_minitimeMer 26 Sep - 14:30




De nos douleurs à nos péchés


Satine A Blackwood & Yvain M.S. Tudor

DATE ► le 20
HEURE ► soir
MÉTÉO ► neige
LIEU ► chapelle du palais impérial
STATUT ► privé
RÉSUMÉ ► c'est l'anniversaire de la mort de la femme et du fils de l'empereur Tudor; ce dernier affecté se recueil comme chaque année à la nuit tombée dans la chapelle qui leur est dédiée; Pendant ce temps, des délégations vampiriques et sorcière se trouvent à Spes pour des réunions prévus le lendemain. Yvain pense être seul comme toujours, mais c'est sans prévoir l'arriver de Satine...
VOX POPULI ► non merci

crédit icônes © nancy babich & dolphingay


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Yvain M.S. Tudor
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MessageSujet: Re: De nos douleurs à nos péchés ||pv Satine||   De nos douleurs à nos péchés ||pv Satine|| Icon_minitimeMer 26 Sep - 14:32



DE NOS DOULEURS A NOS PECHES


A quand la liberté d’un homme et de ses sentiments ? A quand la fin des peines d’un cœur et du temps dans des larmes ? A quand la tranquillité d’esprit pour un homme usé de ces responsabilités qui le noient un peu plus chaque jour ? Le temps a beau passé, les années ont beau défilé, je n’arrive pourtant pas à trouver la moindre réponse à tous mes tourments. Chaque matin, je me lève avec le même fardeau sur les épaules, chaque matin, il s’en trouve aussi alourdie un peu plus, marquant mon corps, marquant mon visage, marquant mon cœur… Quel souverain fais-je alors… Incapable d’avoir dissocié mes devoirs de mes sentiments, ayant laissé ma famille atteindre ma royauté au point de mal agir. Suis-je si mauvais que ça ? Mon peuple me sourit quand il me voit, mais moi suis-je capable de voir sa peine et de la soulager comme il le faut ? Henry ne cesse tout les jours de me dire d’avoir plus confiance en moi comme j’ai confiance en mes vassaux, mais comment avoir confiance en soit quand on a fauté ? Je n’ai pas su protéger les miens… et même si un jour j’en ai eu l’espoir, je suis incapable de l’oublier, tel une dague plantée dans ma poitrine. Cette dague, c’est comme si chaque regard la faisait bouger un peu plus, surtout Léandre… Le pauvre, cela n’est pas de sa faute, mais il lui ressemble tellement. Son regard, ses cheveux… Comment oublier quand dès que je le croise, c’est comme si son image me revenait en pleine figure, Pourtant, je dois faire comme si de rien était, et surtout, je dois essayer de faire mon possible pour qu’il ne devienne pas comme moi… Non, il ne devait pas devenir comme moi. Dieu merci, Mae était là. Il était bien le fils de mon frère d’ailleurs, et comme mon frère avait su m’aider, Mae aidait Léandre. Je ne me rendais peut-être pas compte de tout, mais ça, j’étais encore capable de le reconnaitre.

Ce matin, j’avais mis du temps avant de descendre, fixant l’horizon sans pouvoir m’en détacher. Depuis combien de temps étais-je levé ? Avais-je au moins dormis un peu ? Surement pas comme il l’aurait fallut, mais c’était la même chose chaque année. Je me levais avant l’aube pour voir notre astre se lever en douceur, laissant mes pensées partir pour ne finir par ne plus rien penser tant que je le pouvais. Je sais, c’était bien inutile, car dès que j’aurais franchit la porte de mes appartement, dès même que j’aurai bougé mon regard, tout reviendrait, tout… La douleur, la peine, et toutes les sensations que m’apportait ce jour funeste. Treize années… Treize longues années… cela ne semblait jamais assez long, et cela semblait pourtant à chaque fois si loin, n’améliorant pas cette sensation d’abandon, cette solitude, ce manque d’elle à mes cotés, ce manque d’eux… Qu’est-ce que je ne donnerai pas pour un rire ? Qu’est ce que je ne donnerais pas pour un baiser ? Le baiser d’un fils à son père, l’amour d’une femme pour son mari… On me sortit pourtant de ma rêverie en frappant à ma porte. Je savais très bien qui c’était sans avoir besoin de demander, car là aussi, c’était pareil tout les ans…

« Tu ne changeras jamais n’est-ce pas ? Tu t’entête à venir me chercher chaque année… »
« C’est ce que font les amis à ce qu’il parait…»

Henry… Il entra dans la pièce, sachant parfaitement qu’il y était le bien venu. Il était bien l’un des seuls, ma chambre n’était pas une salle de réception. Il vint vers moi alors que je n’avais toujours pas bougé, financement par simplement poser sa main sur mon épaule. Dire qu’il faisait le trajet tout les ans. On n’en parlait pas, on n’en avait pas besoin, mais ce simple geste, il l’avait toujours eu pour moi…

« Les représentants de Sanguinem Luna n’arriveront que tard ce soir comme tu peux t’en douter, mais des affaires nous attendent déjà dans la journée, et on verra le reste avec eux que demain… J’ai cru comprendre que tu avais fait aménager les souterrains pour qu’ils puissent y rester en paix ?»
« Nous craignons bien moins à les avoir près de nous, et s’ils désiraient nous soumettre, ils n’attendraient pas aujourd’hui alors que nous sommes deux délégations… Soit en paix mon ami, la nuit se passera bien…»

La discussion s’arrêta là, et la journée commença. Revêtant ce masque de pierre, cachant ce que je ressentais en moi, je tâchais de faire de mon mieux pour ne pas avertir mes sujets. Je ne voulais pas y penser, et les réunions qui nous attendaient m’y aidèrent très bien. Oui, ne pas y penser, juste attendre que le jour passe avant de me replonger dedans une fois la nuit tomber, car là aussi, j’avais mes habitudes. Chacun ici le savait et donc, chacun ici savait qu’il n’était pas la peine de me chercher une fois la nuit tomber, et encore moins de venir me voir. Les vampires en tout cas étaient arrivé, le peuple était rentré chez lui, et moi, j’étais entré dans cette chapelle qui leurs étaient destinée comme je le faisais chaque année. Éclairée de bougies, elle était un hommage à la femme et au fils que j’avais perdu il y avait treize années, jour pour jour. Je fis un pas, puis un deuxième, avançant vers cet autel alors qu’une larme perla déjà sur ma joue. Craquer… je me l’autorisais qu’ici et si possible que ce jour de l’année, je n’avais pas le droit autrement, je ne devais pas. Arrivant devant, mes jambes ne me portèrent plus, comme si elles savaient tel un récit qu’on avait appris par cœur ; Tout s’effaça alors, et je ne l’entendis même pas arrivée…

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